Quels"intérêts québécois"

Le club de Maurice Richard appartient au peuple québécois

Tribune libre

Maintenant que le P.Q. lui-même s’est commis en faveur de l’intervention de l’état québécois à l’égard du rachat du club de hockey Les Canadiens, le gouvernement du Québec peut bouger.
Évidemment, bouger, ce n’est pas dans l’habitude de ce gouvernement, qui préfère ramper. Mais, bon, se mettre un pied devant l’autre, notre nouveau ministre des finances, M. Bachand, avec beaucoup d’efforts et poussé dans le dos, pourrait intervenir et favoriser la mainmise du club par des « intérêts québécois ».
S’il y a un espoir au travers de cette saga, ce serait bien que des « intérêts québécois » rachètent le club du proprio actuel, M.Gillett.
Mais quels « intérêts québécois » au juste ?
Faire intervenir la Caisse dans un dossier pour elle assez mineur, cela irait dans le sens des attentes du peuple québécois. Pour une fois, le P.Q. est très habile. Mme Marois est très habile. Et puis, sortir une fois de la langue de bois social-démocrate, pour se connecter sur les préoccupations (même secondaires) du peuple ne peut nuire ni au parti, ni à la cause. BIEN AU CONTRAIRE…
Notre nouveau ministre des finances n’est pas si nouveau dans le merveilleux monde du sport. Il fait partie des finsfins qui pavoisaient à la vente toute autant profitable qu’inévitable des Nordiques de Québec. (Profitable pour qui ? Et inévitable pour les… démissionnaires.)
Ainsi donc, s’il fallait bientôt que la Caisse de Dépôt appuie un groupe québécois en vue de l’achat du club, si important dans l’imaginaire québécois, il est à souhaiter, à exiger, qu’aucun appui ne soit accordé au groupe Molson, détenteur déjà d’une partie (près de 20%) du club. Il serait temps que des franco deviennent propriétaires du club de Maurice Richard.
Quant au groupe Molson, il s’est disqualifié, dans le passé, pour avoir vendu le club CH aux Bronfmann, puis le leur avoir racheté. Pour le revendre plus tard à Gillett (avec la bénédiction de la Caisse)
Les transactions du groupe Molson sont privées. L’argent public du peuple québécois--- et des fans du club--- ne doit pas servir à ce qui ressemble au zigonage historique de notre minorité nationale de Montréal.
Si les seuls « intérêts québécois » devaient être considérés, c’est l’appui à l’achat d’un club américain de la L.N.H., pour le rapatrier à Québec, que la Caisse et le miniss devraient songer.
Allons-nous toujours financer ceux qui nous ignorent?
Marcel Haché


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2 commentaires

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    11 avril 2009

    @ M. Marcel Haché:
    Profitable à qui, la vente des Nordiques, vous demandez?
    Bien, très profitable à Maître Marcel Aubut; profitable aussi, aux amateurs de hockey de la ville de Denver, au Colorado, où les Nordiques ont déménagé, pour prendre le nom de l'Avalanche du Colorado.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 avril 2009

    Repeat after moi : Le Canadien au Québécois, le CH, c’est moi.
    Scénario 1 : Des Québécois, à millions ou à 100 $ selon chaque porte-feuilles, achètent le Club de hockey Canadien de Montréal, changent leurs joueurs européens pour des joueurs canadiens qui parlent français et qui scorent des goals dans les nets de la NHL...enfin. Bingo, le Bonheur frappe le Québec avec la COUPE ! Ça fait toujours ça de pris en attendant LE grand jour J de la souveraineté.
    Scénario 2 : Le Canadien coûte trop cher et c'est un club américain pauvre, qui perd de l'argent, qui le vend pour une bouchée de pain. Les Québécois l'achètent pour le déménager à Québec dans un nouveau Colisée que le maire Labeaume aurait quêté au fédéral dans ses infrastructures.
    On pourrait nommer ce nouveau club devenu francophone, "le seul en Amérique" : LE QUÉBÉCOIS DE QUÉBEC avec des fleurs de lys partout.
    Scénario 3 : On laisse tout passer et on se contente de regarder le hockey à la télé.