Désolant! Gênant! Les gens de Québec vont faire des singeries à Times Square. Ils vont faire des pitreries à Long Island. Ils multiplient les langoureux coups de langue au vous savez quoi de Gary Bettman. Le fanfaron de la ville se lance dans un projet pharaonique d'amphithéâtre à 400 millions $, plus ou moins à même les fonds publics, pour garantir une capacité de 20 000 sièges. Et, vous savez quoi, tout ce joli monde se lève, un beau matin, à la nouvelle que la Ligue nationale vient d'accorder une franchise à la ville de Winnipeg qui,elle, économe, offre un coquet amphithéâtre à 130 000 millions $, avec une modérée capacité de 15 000 sièges.
Mais, le clou dans tout cela, c'est que les gens de Winnipeg ont obtenu leur franchise sans singeries, ni pitreries, ni coups de langues. On les a apparemment récompensés pour leur discrétion.
Au Québec, le peuple est aux abois. L'affaire passe au sommet des priorités de l'État. L'Assemblée nationale est saisie du dossier en toute urgence. Et, les tribunaux sont mis en quarantaine. Faut le faire. Fort! Très fort! À Winnipeg, heureusement, on a la décence de ne pas rire trop ouvertement.
Mais, il n'y a donc personne au Québec pour comprendre que la Ligue nationale et Gary Bettmann viennent de lancer un amical «FUCK YOU, JERKS» à tous ceux qui font des «steppettes» un peu partout en Amérique depuis 15 pour ramener les Nordiques à Québec. On se demande vraiment ce qu'il faudrait que ces gens-là fassent de plus pour qu'on le comprenne.
T'es pas tanné, Québec de faire rire de toi par tout le monde? T'as pas envie, des fois, de te débarrasser de tes haillons de «tit-peupe»? Non, non, il ne s'agit pas ici d'insultes de la part d'un mal appris qui dit n'importe quoi. T'es comme ça sur toute la ligne, Québec. T'es-tu déjà demandé c'est quoi «ta place» dans la politique économique du Canada? Dans le Pacte automobile? Dans l'industrie des appareils électriques...avant qu'on les envoie en Chine? Dans la politique des transports fédérale? Dans le secteur financier? Dans le secteur de l'énergie? Dans le secteur de l'environnement? Dans les postes frontaliers pour l'ALENA? Ta place, Québec, elle est dans la file d'attente pour ton bol de péréquation. Et, puis, là, si tu regardes comme il faut, tu vas voir qu'ils t'en donnent moins que les autres dans ton bol...Baptiste Twist.
Puis, t'es comme ça sur toute la ligne, Québec. Dans les années 70, les Nordiques ont payé leur franchise de l'AMH 250 000 $, alors que tout le monde autour avait payé la sienne 25 000 $. Et puis le gars qui leur a passé cette «ptite vite-là», il s'appelait Gary, lui aussi (Davidson). Ça vaut rien, les franchises dans le Sud des États-Unis. Ces gens-là perdent des dizaines de millions $ par année. Un moment donné, ils vont être pris pour vendre. Mais, même à cela, le plafond salarial n'arrête pas de monter dans la Ligue. Puis, en plus, les joueurs sont déterminés à le faire sauter. Ça, ça veut dire que dans une quinzaine d'années, Québec ne pourra plus payer ses joueurs. Et, il faudra vendre, encore une fois...Sauf que, cette fois-là, la ville va être prise avec un éléphant blanc de 500,...600,...700 millons $ si l'histoire des contrats publics se répète.
Non, René, on n'est pas «quec'que chose comme un grand peuple». Triste! Très triste!
PS. Le soussigné ne snobbe pas le hockey ni ceux qui veulent le retour des Nordiques. Mais, il n'y a pas que le hockey dans la vie. Maurice Richard le disait, d'ailleurs. Et puis, il n'aimait pas ça, lui non plus, Maurice Richard, faire rire de lui parce qu'il était canadien-français.