Pour faire suite à mon article publié sur cette tribune en date du 7 mai sous le titre « Dans la tourmente des avis juridiques », la dernière sortie de Jean-François Lisée contre Bernard Drainville au sujet de l’approche « ambigüe » de son collègue député dans le dossier des avis juridiques sur la charte de la laïcité démontre une attitude que je qualifierais d’inconvenante et de disgracieuse.
En effet, en alléguant que l’ex-ministre responsable du projet de loi 60 aurait dû dévoiler la nature des avis juridiques qu’il avait en main, le député de Rosemont table sur un argument hypothétique que le présent ne peut pallier puisque les faits reprochés font maintenant partie du passé.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que Jean-François Lisée a perdu une belle occasion de laver son linge sale en famille au lieu de s’enliser dans la boue d’une dénonciation publique extrêmement inappropriée, particulièrement dans une période où le Parti québécois peine à se remettre de sa déconfiture du 7 avril.
Et, pour en remettre davantage, le député de Rosemont déclare haut et fort sur son blogue que « la population en a assez de la langue de bois et qu’elle réclame plus d’authenticité de la part de ses élus »…comme si Bernard Drainville avait démontré quelque manque d’ « authenticité » en refusant de dévoiler le contenu des avis juridiques.
Et Lisée de poursuivre : « L’environnement médiatique, pourtant prompt à dénoncer la « bullshit », agit avec force pour réduire le spectre de la prise de parole permise »…Et bien, M. Lisée, je dis oui à la prise de parole mais là où elle doit être entendue, à savoir en privé dans le cas présent.
De toute façon, il est de notoriété publique que Jean-François Lisée aime bien courtiser les bains de journalistes et s’attirer les spots des caméras lorsqu’elles se braquent sur lui et cela, sans scrupule pour la controverse que sa déclaration pourra soulever, pour autant qu’elle serve ses intérêts personnels…
Enfin, pour ce qui est de ses possibles intentions de briguer la chefferie du PQ, je crois que M. Lisée devrait préalablement s’inscrire à un cours de diplomatie 101 !
Henri Marineau
Québec
Quand Lisée s'enlise...
Tribune libre
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Marcel Haché Répondre
12 mai 2014Les jeunes qui se réclament d’O.N. ne représentent personne parmi leur génération. La génération des 18-34 ans qui déserte le P.Q. ne s’est pas ralliée davantage à O.N. qu’à ce vieux P.Q. des boomers.
À la dernière élection, le Parti O.N. malgré pourtant la bénédiction du plus grand indépendantiste de tous les temps, a reçu moins de votes que lors de sa première participation, lors de l’élection précédente. O.N. est passé de 80,000 votes à 30,000 votes. Très manifestement, la génération des 18-34 ans n’est pas davantage à l’écoute des « jeunes » d’O.N. Pourquoi faudrait-il alors que les vieux péquistes se mettent soudainement à écouter de jeunes indépendantistes qui n’ont aucun ascendant ni aucune influence auprès de leur propre génération ?
C’est Lisée qui a raison. Et c’est encore Parizeau qui divague.
Archives de Vigile Répondre
12 mai 2014Il fallait s'y attendre!
Les zouaves pontificaux du « Papa Parizeau 1er » qui défend toujours Option Nationale veulent frapper sur le Parti Québécois dès que possible. Pourquoi Option Nationale joue-t-il le jeu de Québec Solidaire?
Je respecte le droit de parole, mais user de celui-ci lorsque l'on désire frapper un adversaire, tout en le condamnant de pratiquer la même chose, est très particulier...
C'est quoi cette mentalité de vouloir tirer à boulets rouges sur nos compagnons d'armes? À ce que je sache, M. Lisée n'a pas quitté le Parti Québécois, comme Parizeau l'a fait en 1995 suite à sa défaite émotive. M. Lisée aurait très bien pu reprendre ses anciens métiers de journaliste, recteur, etc. qui lui aurait procurer le double ou le triple de son salaire actuel de simple député.
Il n'a pas fait comme Jean-Martin Aussant, qui fidèle aux agissements de son idole M. Parizeau a démissionné de son poste de chef de parti politique, pour soi-disant aider son épouse dans la tâche fastidieuse d'élever des jumeaux, mais retourne chez son ancien employeur MSCI, une ancienne division de la banque d’affaires Morgan Stanley. On se rappelle qu'il y a été vice-président de 2003 à 2005. À mon avis, il est loin de réaliser la production de rapports d'impôts aux particuliers à la cadence de 40 heures par semaine... Il doit plutôt avoir des horaires beaucoup plus chargés...
M'enfin! Quand on affirme haut et fort donner sa vie à ses convictions souverainistes, il est tout à fait normal de quitter le navire dès que l'occasion s'en fait sentir..., même quand on n'est plus au Parti Québécois, mais plutôt à l'intérieur d'un parti politique, en occurrence Option Nationale, que l'on vient de fonder.
Bien honnêtement, ce comportement nuit extrêmement à la cause souverainiste du Québec. On donne l'impression que l'on travaille pour notre portefeuille personnel.
Si Jean-Martin Aussant était encore chef d'Option Nationale, il aurait pu briguer l'investiture du Parti Québécois et y amener ses ouailles. J'aurais bien aimé ses convictions personnelles et politiques. Tandis qu'en ce moment, plusieurs auraient l'impression qu'il y vient pour des raisons autres...