Et Rebelote !

Qu’est-ce que ce « Devoir » ???

Récidive sur le sujet

Tribune libre

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Message à l’attention de la Rédaction du Devoir, de manière générale, à l’attention de M. Brian Myles, son directeur, en particulier. Merci.

Point d'ancrage : Caricature du 24 Mai 2016

—> en sourdine : «Orphelin du Devoir» et autres «Monsieur le Provincial»

Il est inquiétant de constater, depuis quelque temps, la dégradation de la qualité de la langue au sein du quotidien Le Devoir.

Parfois on doit carrément deviner (!) l’intention de l’auteur-e d’un texte. En particulier lorsqu’il s’agit de dépêches en provenance d’agences de presse (icelles de plus en plus nombreuses d'ailleurs, et souvent traduites à la va-vite, manifestement).

Mais que penser - Ô injure ! - de cette verrue sur le nez que nous offre aujourd’hui, 24 Mai 2016, la légende de la (pourtant fort sympathique) caricature de Garnotte :

«L’expression "Syndrome Gérald-Tremblay" est interdite à l’Assemblée nationale après qu’on l’a (sic) utilisée en parlant du Premier ministre…»

[…] après qu’on l’ait utilisée, peut-être... ???

Et puis enfin, que sont donc ces annonces en boucles lancées aux lecteurs, sans explications aucunes : «La chronique de Michel David [de Jean-François Nadeau, etc.] fait relâche cette semaine.»

Sans compter - outre les Rectificatifs en ultime page du cahier A, qui n’en finissent plus d’une édition à l’autre - que ce même lectorat ignore toujours les motifs du «renvoi» récent de madame Lise Payette. Comme s’il s’était agi d’une stagiaire anonyme de 17 ans que l’on retournait de toute urgence sur les bancs d’école…

(Et pour quoi faire, le cas échéant, rétorquerait-on à part soi ? En effet, si le PM John James Charest proclama l’enseignement de l’anglais dès la première année de l'élémentaire, le même, et moins encore le suivant et actuel (cette curieuse progéniture née de l’accouplement d’Elvis Gratton et de Philippe Pétain), ne se sont jamais souciés, après tout, du fait que les «instruits» de notre société sortent désormais de l’Université avec une langue «officielle» à peine moins bancale que celle que nous dévoile l’adolescent-type de notre temps)

Mais qu’est-ce que ce Devoir… ?

APARTE

Mais qu’est-ce donc, plus dramatiquement encore, que ce pays de Jean Duceppe et de Marcel Dubé, désormais assoiffé d’insignifiance, de médiocrité et de corruption comme ce dit ado de croustilles, de coca-cola et… d’égo-portraits???

Entre nous. Est-ce vraiment étonnant, ensuite, d’entendre la «libérale» ministre Rita de Santis vociférer qu’«il faudrait tuer, massacrer et jeter» les gens qui ne nous plaisent pas…? D’autant que son «sage» chef, en arrière-fond, déclare ouvertement à qui veut l’entendre — en homme d'État tolérant et démocrate qu’il est, n’est-ce pas, notre aficionado du scalpel — qu’il «hait» souverainement ses adversaires politiques… indépendantistes.

Mais je m’égare… du Devoir, là. En apparence.

Il faut dire que la colère habite désormais en permanence le citoyen en moi, devant ces naufrageurs de Langue et de Pays qui s’estiment autorisés à tout détruire et à tout souiller sur leur passage. Et non sans enrichir les amis du Parti / Party du même souffle, comme de bien entendu. Le noblet Duplessis, vous faites figure de petit amateur (de noirceur) face à une duplicité pareille !

Eh bien non. Ne nous y trompons pas ! La qualité de la langue du Devoir constitue bien plutôt, parmi moult, et moult, un effet public éclatant de cette extrême déliquescence du pays de Vigneault post-Bourgault. Déliquescence qui nous asphyxie collectivement un peu plus chaque jour. Depuis 2003.

Une demi-génération !!

Or, un tel climat perpétuel de violence depuis les sommets même de l’État (contre l’intelligence et la dignité, au tout premier chef) finira par provoquer une nouvelle Révolution.

Et pas sûr, mon cher Elvis Mengele, qu’elle sera tranquille, celle-là.

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Jean-Luc Gouin94 articles

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Chambrelan du verbe et indocile citoyen de la Cité (les dossiers de la Francité et de la « Question » nationale du Québec l’occupent – et le préoccupent – tout particulièrement), mais également docteur en philosophie diplômé de l'Université Laval et spécialiste nord-américain du penseur allemand Hegel, JLG a publié ouvrages et maint article portant pour la plupart sur celui-ci.



Hegel. De la Logophonie comme chant du signe, son dernier opus, fruit de trente ans de recherche, a été publié simultanément, en 2018, et aux PUL, à Québec, et chez Hermann à Paris.

 

Textes « citoyens » choisis de Jean-Luc GOUIN ( 1995-2018 )

( parmi quelques centaines, qui hélas ne vieillissent pas )

 

•• Les Bilinguistes. Grands sorciers des langues phagocytaires

•• Débat sur la langue dans le quotidien Le Devoir (Été de 1998)

•• Qui sort, digne ! Franchir le miroir de notre schizophrénie collective

•• Le Franc Pays. Québécois ou Québec coi ? (+ de 20 ans plus tard, rien n’a changé...)

•• Le Lys dans le lisier (Ou pourquoi l’Indépendance du Québec, en quelques mots)

•• Aux larmes citoyens ! (anthropoème en hommage à Gaston Miron)

•• Philippe Couillard : Le Philippe Pétain de notre temps (Lettre à mon premier sous - ministre)

•• Autres espaces de réflexion (Société, Culture, Politique... dont : Ouvrez le Feu ! , Liquider pour argent liquide , Halloween. Plaie ou plaisir de l’enfance ? , Interdit de ne pas fumer ! ...) 

•• De l’humain travesti en divin (modeste contribution au projet d’une Charte de la laïcité)

•• Précis sur la malhonnêteté intellectuelle (aussi nommée mauvaise foi)

•• L’Homme Prométhée (une forme de « CQFD » irrésistible aux textes qui précèdent...?)

 

 





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2 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2016

    .
    Monsieur Lavoie bonjour,
    et tout autre lectrice ou lecteur au passage, pendant que j’y suis
    Lorsque l’on se targue de jouer les critiques, et je crois que nous nous rejoignons sur ce point, encore faut-il avoir les moyens de ses prétentions.
    Quel que soit par ailleurs l’univers analysé :
    les Marc Cassivi — critique culturel de son état, c’est du moins ce que prétendent La Presse of Mount Tray All et autres chaînes de potins/variétés style Là-bas Radio-Canada — se révèlent suffisamment nombreux, ce me semble, au sein de notre société, pour ne pas ajouter, n’est-ce pas, sa propre plume d’oisillon dans le panier aux sempiternels lieux communs propres à la culture-type - Ô Culture - d’un cégépien de Dawson College.*
    Aussi me fais-je un devoir tout particulier, question de cohérence élémentaire, à ne pas offrir en pâtures — en autant qu’il m’est possible en tout cas (je ne prétendrai jamais à l’infaillibilité, ce qui, bien entendu, constituerait un comble de ridicule) — un texte plus ou moins bâclé en deux cuillères à pot (nonobstant bien sûr les niveaux de langue possibles : on ne rédige pas une courte réflexion rapide en médias sociaux comme on peaufine un texte spécialisé de philosophie ciselé à la virgule et à l’espace insécable près) lorsque je m’interroge sur l’incontournable instrument de ma modeste pensée, à savoir: la langue d’Yves Beauchemin.
    Or, combinant de manière générale les refontes contemporaines en continu de la langue française (notamment de son orthographie, mais point seulement) avec les approches dites plus classiques (quoi que l’on puisse penser, au demeurant, de l’élasticité sémantique de cette épithète), je suis au regret de déclarer, M. Lavoie, à la lumière de vos… pénétrantes lumières (si vous m’autorisez la redondance), que je ne changerais pas un iota (à vous, dès lors, d'en conclure ce que doit) au texte que vous vous êtes pourtant amusé (et peu importent vos motivations réelles, en dernière analyse) à critiquer dans sa forme.
    À vrai dire, quant à moi, ce n’est pas tout à fait exact : je procéderais au final à une correction. C’est que mon petit commentaire contenait bel et bien une (1) maladresse au plan linguistique (mis à part mon style un peu lourd, il est vrai) - un manquement à la grammaire, plus précisément. Bien qu’il s'agisse plutôt, au fond, d’une erreur d’attention (ou de frappe, si vous préférez). Mais enfin, mea culpa ! : l’impair est probant. Voici donc le segment concerné, et désormais libellé correctement : «[…] depuis les sommets mêmes de l’État […]».
    Dommage, pour le coup, M. Lavoie, que vous vous soyez donné tant de mal à passer outre à cette authentique boulette de ma part.
    Salutations cordiales,
    ->
    * indulgence pour Le Devoir…, écrivez-vous, M. Lavoie. C’est sans originalité aucune que je répondrai incontinent : Qui aime bien, châtie bien ! Pour tout dire, je ne verrais pas du tout l’intérêt de procéder de la sorte auprès des journaux de Gesca. Ou de monsieur Martin Cauchon… À quoi bon, n’est-ce pas, fafiner sur la langue (j’ai ici l’imprimatur du professeur Lionel Meney) quand, en amont, les lecteurs se voient captifs - jour après jour, et ce, depuis des décennies - d’une page éditoriale abandonnée en quasi-permanence à l’aveuglement idéologique et à la malhonnêteté intellectuelle. Aussi bien, dans les circonstances, réclamer du bourreau en titre (Dr Mengele, par exemple) de se laver soigneusement les mains à l’eau savonneuse avant de procéder au martyre de ses victimes. Avec les ans, ce faisant, ledit bourreau se mérite même à l’occasion un poste bien rémunéré de sénateur à Ottawa. Au Sanatorium de la seconde Chambre. À dormir debout.
    Quant au Devoir, eh bien les impairs, et pas uniquement à caractère linguistique, s’accumulent... D’où à l’instant ce renvoi infrapaginal. C’est que, voyez-vous, pas plus tard que dans l’édition de cette fin de semaine des 28 et 29 mai, le chroniqueur Stéphane Baillargeon nous entretenait du monde de la critique… culturelle (et, plus largement, du journalisme d’opinion). Avec force commentaires à la clé d’un «spécialiste» de la question. J’ai nommé: Marc Cassivi. Soupir… Et puis enfin, et je termine là-dessus, pourquoi Michel David écrit-il à l’encre de citron depuis maintenant plus d’une semaine complète? M. Brian Myles lui aurait-il réservé le même sort qu’à notre vénérable Lise? Et toujours en catimini, qui plus est. Voire, en cassivi… (comme dans: Moa, Moa et Moa [genre Dutronc père] j’aime la Tivi). Oui. Soupir.
    Il me serait tellement plus plaisant - comme dirait une amie du Lac - d’aimer plutôt que de châtier. Et ô combien.

  • Gaëtan Lavoie Répondre

    26 mai 2016

    Monsieur Gouin,
    Bien que je souscrive à la plupart de vos énoncés, je dois m’inscrire en faux contre votre correction de la phrase […] après qu’on l’ait utilisée,... En effet, après que se construit avec l’indicatif ou le conditionnel, contrairement à avant que qui commande le subjonctif. Sachez aussi que la préposition sans peut être suivie du singulier ou du pluriel, selon le sens. Dans votre sans explications aucunes, la présence de l’adjectif indéfini aucunes suggère l’emploi du singulier. Par ailleurs, aucun ne prend plus guère la marque du pluriel que devant un nom qui n’a pas de singulier, ou qui a au pluriel un sens particulier (exemples : frais, funérailles). Enfin, le mot aparté prend l’accent même lorsqu’il est écrit en majuscules.
    Je vous souhaite donc plus d’indulgence envers les rédacteurs du Devoir; ils en ont bien besoin face à la dérive idéologique que connaît ce journal depuis quelques années.