PKP aussi

Qu’est-ce qu’on comprend pas dans : « Paul Piché est prêt » ?

Deux pleines pages indépendantistes dans le journal scab

Tribune libre

Pierre Karl Péladeau est-il nationaliste, qu’on demandait. Aujourd’hui, Martineau trouve du mérite aux Québécois qui refusent de se coucher. Facal ne se peut plus de francisation. Même Duhaime fait semblant d’appuyer les indignés. Et surtout, ce dimanche 27, PKP colore en bleu, sans dérision, deux pages complètes utilisées par Paul Piché, dans un argumentaire indépendantiste déchaîné :
« On ne peut pas espérer que la population fasse elle-même ses déductions et lance le débat sur la souveraineté dans la rue. C’est aux souverainistes à relancer ce débat en n’ayant pas peur des mots… une opposition souverainiste devrait faire la pédagogie de la souveraineté à partir du parlement… chaque semaine, l’actualité nous fournit des exemples de divergence d’intérêt entre le Québec et le Canada… et chaque fois la baguette magique opère dans un seul sens et ce n’est jamais celui du Québec. Les gens sont tannés des chicanes fédérales-provinciales, vous dites ? Nous le sommes tous et, justement, on aimerait bien en finir… agir par soi-même entraîne développement, épanouissement et enrichissement… voilà ce qui motive les peuples à être libres et souverains. Pourquoi les Québécois n’en mériteraient-ils pas autant ? Et pourquoi ne mériteraient-ils pas que ce soit une préoccupation quotidienne des élus qui les représentent ?
»

À part M. A. Warnet, ce texte ne semble pas avoir excité trop les Vigiliens, mais c’était dimanche, jour du Seigneur. Pourtant, venant d’un militant dont la carrière a beaucoup souffert de son engagement nationaliste, en ces temps de « want to pogne », il est remarquable de constater que ce Québécois est un premier de cordée, qui n’abandonne pas. Et ce n’est pas le PQ qui semble son véhicule de prédilection. Plût au ciel que Jean-Martin Aussant, en quête d’un expert en culture et langue, fût à l’écoute.

Squared

Ouhgo (Hugues) St-Pierre196 articles

  • 165 941

Fier fils de bûcheron exploité. Professeur retraité d'université. Compétences en enseignement par groupes restreints, groupes de réflexion, solution de problèmes. Formation en Anglais (Ouest canadien), Espagnol (Qc, Mexique, Espagne, Cuba), Bénévolat latinos nouveaux arrivés. Exploration physique de la francophonie en Amérique : Fransaskois, Acadiens, Franco-Américains de N.-Angl., Cajuns Louisiane à BatonRouge. Échanges professoraux avec la France. Plusieurs décennies de vie de réflexion sur la lutte des peuples opprimés.





Laissez un commentaire



6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 décembre 2011

    Lorsqu'un couple ne fonctionne plus, qu'est-ce qu'il se passe. Et bien ,il divorce. Il y en a un qui veut à l'amiable et l'autre en chicane.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    29 novembre 2011

    Ce qu'a exprimé Paul Piché, dans ses mots, qui sont souvent les nôtres sur Vigile.net, c'est la vérité de la Palisse: c'est une anomalie que le Québec soit encore dépendant du Canada aujourd'hui.
    Mais au fond, j'aurais dû placer en titre, mon sous-titre:

    "Deux pleines pages indépendantistes dans le journal scab"!
    Car là est la vraie question: "Pourquoi Péladeau ouvre-t-il ses pages si largement à un séparatisss"? Pourquoi aujourd'hui? Quel lien avec l'affaire de Marois et l'auditorium? Ouvrirait-il autant ses pages à tout séparatisss? Archambault s'en réjouit mais il souffle à l'oreille de Piché sa rhétorique du peuple souverain par qui le Canada ne passe pas... On analyse la pensée de l'artiste déterminé mais on néglige la possibilité de nous engouffrer derrière lui, dans le ventre du journal lu(regardé) par le monde à qui nous voulons faire voir les méfaits de la dépendance. Et si Péladeau perpétuait l'ouverture de ces deux pages à l'usage de notre ouverture sur le monde, notre monde et ceux que nous voudrons accueillir?

  • Archives de Vigile Répondre

    29 novembre 2011

    Trois (3) remarques courtes :
    1 - quand on va avoir le courage minimal de laisser le mot "souveraineté" au vestiaire et le remplacer par le mot "indépendance", on aura fait un pas de géant.
    2 - Il ne suffit pas de "parler de souveraineté". Il faut proposer l'indépendance aux québécois et cela se fait lors d'une élection. Parler de façon abstraite de la souveraineté cela ne veut strictement rien dire et c'est complètement stérile et inefficace. Par contre, la proposer de façon concrète lors de l'élection est une autre affaire.
    3 - Jamais en 42 ans d'existence, le Parti Québécois n'a mis une proposition d'indépendance sur la table lors d'une élection. Jamais. Tirez vos conclusions.
    Pierre Cloutier

  • Antoine Dubé Répondre

    29 novembre 2011

    Ce que nous dit Paul Piché dans le fond c'est que nos députés souverainistes, tout parti confondu, à l'Assemblée Nationale du Québec ne parlent pas assez de souveraineté au Parlement.
    Comme ancien député du Bloc à Ottawa, je dis que c'était la même chose à la Chambre des Communes durant les 10 ans que j'étais là ( 1993-2003). On en parlait mais pas assez. On s'est laissé prendre par le jeu parlementaire trop axé sur l'actualité.
    J’appuie totalement Paul Piché en ce sens et je l'encourage à essayer de convaincre ses collègues de l’Union des Artistes à en faire autant.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    29 novembre 2011

    "Plût au ciel que Jean-Martin Aussant, en quête d’un expert en culture et langue, fût à l’écoute."...
    ...disais-je en conclusion. Remarque soumise aussi aux organisateurs de l'assemblée-spectacle d'Option Nationale annoncée pour le 9 décembre (peu après la partielle de Bonaventure). Réponse: on le retient comme artiste, plutôt que comme militant(?)
    Aussant ne serait-il qu'en attente de la course à la chefferie du P.Q.?

  • L'engagé Répondre

    29 novembre 2011

    À part M. A. Warnet, ce texte ne semble pas avoir excité trop les Vigiliens, mais c’était dimanche, jour du Seigneur.
    Je dirais que c'est contraire, c'est parce que plein de Vigiliens écrivent le dimanche et réfléchissent à l'indépendance à temps plein que le matériel pédagogique est disponible...
    Mais vous avez raison, nous devrions aussi nous exciter, ce qui accroitrait d'autant plus la visibilité d'un texte indépendantiste.
    Merci pour le rappel