Puigdemont ne cherche pas l'asile en Belgique, Madrid bloque la déclaration d'indépendance catalane

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Un mois de suspense pour en arriver là ?

La déclaration unilatérale d'indépendance de la Catalogne, proclamée par le parlement régional le 27 octobre, a été bloquée par le Tribunal constitutionnel d'Espagne. Quelques instants plus tard, Carles Puigdemont s'est exprimé depuis Bruxelles.


Un porte-parole du Tribunal constitutionnel d'Espagne a annoncé le 31 octobre que la déclaration d'indépendance de la Catalogne avait été bloquée.


Le parlement régional avait proclamé unilatéralement l'indépendance de la Catalogne quatre jours plus tôt après un vote qui avait été boycotté par les parlementaires favorables à l'unité de l'Espagne.


En réaction, Mariano Rajoy a enclenché l'article 155 de la Constitution, permettant de suspendre l'autonomie de la Catalogne. Le gouvernement régional a été dissout dans la foulée.


Puigdemont s'exprime depuis Bruxelles


Quelques instants après la décision du Tribunal constitutionnel d'Espagne, le président destitué de la Catalogne, Carles Puigdemont, s'est exprimé lors d'une conférence de presse depuis Bruxelles. Il a fait savoir qu'il ne demanderait pas l'asile en Belgique.


Carles Puigdemont a souligné qu'il se rendait à Bruxelles en tant que «capitale de l'Europe», estimant que le problème de l'indépendance de la Catalogne était un problème européen. Il a précisé que s'il se trouvait en Belgique, c'était par «sécurité», sans communiquer la date de son retour en Catalogne.


Le président régional déchu a fait savoir qu'il respecterait le résultat des nouvelles élections régionales le 21 décembre, dont la tenue a été décrétée par le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy avec l'accord du Sénat.


«Nous avons été obligés d'adapter notre plan de travail pour éviter la violence», a encore déclaré Carles Puigdemont, poursuivant : «Si cette attitude a pour prix de ralentir le déploiement de la République, alors il faut considérer que c'est un prix à payer raisonnable dans l'Europe du 21e siècle.»