Pelchat, Pierre - Le président de VIA Rail, Paul Côté, s'est dit emballé, hier, devant la possibilité qu'un train grande vitesse (TGV) puisse rouler entre Québec et Windsor d'ici quelques années.
"On est très heureux que le dossier soit revenu à la surface et on a hâte que la décision se prenne. Cette décision revient aux gouvernements", a-t-il affirmé, hier, en marge d'une allocution prononcée à un dîner de la Chambre de commerce de Québec.
Il s'est réjoui du premier pas fait par les premiers ministres du Québec et de l'Ontario, Jean Charest et Dalton McGuinty, et du ministre fédéral des Transports, Lawrence Cannon, de faire remettre à jour les études sur un TGV. "Il serait extraordinaire d'exploiter des trains rapides dans le corridor (Québec-Windsor). Nous devons étudier la fonctionnalité de ce moyen de transport, étudier chaque détail, tant en ce qui concerne la rentabilité et les coûts qu'en ce qui a trait aux avantages d'une telle initiative", a-t-il soutenu, devant la centaine de personnes présentes au dîner de la Chambre.
M. Côté estime que la société d'État qu'il dirige est en mesure de gérer un train grande vitesse si le gouvernement fédéral devait lui confier le mandat. "On aimerait avoir la possibilité de l'exploiter un jour. Ce n'est pas à nous à décider. Si tous les éléments sont favorables et que l'actionnaire (gouvernement fédéral) voulait procéder, je peux vous assurer que VIA jouera un rôle actif", a-t-il ajouté.
La technologie
Le président de VIA est convaincu qu'un TGV au Québec et en Ontario est faisable techniquement. "La technologie est fiable. Les preuves ont été faites à travers le monde. Ça fonctionne très bien dans tous les climats. On pense que c'est une des solutions possibles, pas la seule", a-t-il avancé.
Il croit que la congestion routière et les préoccupations environnementales jouent en faveur d'un TGV. "De nombreux pays de l'Union européenne et neuf pays de l'OCDE ont identifié la qualité du service ferroviaire comme étant l'exigence à respecter pour avoir un système de transport respectueux de l'environnement pour l'avenir. À mon avis, il s'agit d'une orientation stratégique très significative", a-t-il dit.
Le président de la Chambre de commerce de Québec, Daniel Denis, s'est réjoui des propos de M. Côté concernant le projet de TGV. "Il y a un an, ce n'était pas dans leur vision. Peut-être qu'en voyant le consensus régional, les enjeux au niveau du transport et de l'environnement, des coûts de l'énergie, c'est ce qui fait que le projet est de plus en plus attrayant pour VIA", a-t-il commenté. La société d'État relève du ministre Cannon.
ppelchat@lesoleil.com
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