Au moment où la CAQ consolide son avance, la file probable pour la succession éventuelle de Philippe Couillard à la tête du Parti libéral du Québec s’allonge. Si les libéraux perdent le pouvoir au scrutin du 1er octobre, une chose serait sûre : ça se bousculera rapidement au portillon. Prenez un numéro !
Arrivé deuxième à la course à la chefferie de 2013, il serait étonnant de voir le ministre Pierre Moreau passer son tour. On s’attend aussi à voir les ministres Sébastien Proulx, Dominique Anglade et André Fortin tenter leur chance.
Idem pour Alexandre Taillefer. Catapulté à la présidence de la campagne électorale du PLQ, l’homme d’affaires et polygame politique s’est confié récemment sur son humble désir de devenir « premier ministre » un jour.
Succession prisée
Sans oublier la rumeur voulant que la nouvelle candidate libérale Marwah Rizqy, une fiscaliste respectée et renommée pour sa lutte contre les paradis fiscaux, serait peut-être intéressée par la succession du docteur Couillard.
Et qui sait s’il n’y aura pas aussi quelques candidatures surprises venues de l’extérieur des rangs libéraux. Pour Philippe Couillard, le message reçu de ses propres troupes suinte l’inquiétude à grosses gouttes en vue du prochain scrutin. Quinze ans au pouvoir, ça passe tellement vite...
L’après-Couillard
Hormis pour les Proulx et Anglade, issus de la filière conservatrice ADQ-CAQ, les autres successeurs potentiels semblent même vouloir se démarquer de la vision du premier ministre. Ce qui, à vrai dire, constitue un désaveu de la gouverne même de Philippe Couillard, l’homme de l’austérité.
Pour ce parti politique vieux de 150 ans, l’après-Couillard, s’il se matérialise, pourrait être étonnant. Le plus grand service que pourrait rendre au Québec la prochaine ou le prochain chef du PLQ serait en effet de réserver un enterrement de premier ordre à la vision néolibérale et affairiste des régimes Charest et Couillard.
Du moins, on peut toujours rêver. À suivre...