Prendre l'initiative de définir la république pour donner le goût du pays

Ce débat essentiel et urgent pourrait, du même coup, représenter le cadre idéal unificateur tant souhaité et si nécessaire au sein de nos troupes

Idées — de la République


Le 6 novembre 1999 les Australiens sont appelés aux urnes afin de se prononcer par voie référendaire sur l'abolition de la monarchie, l'instauration d'un régime républicain ou sur le maintien du régime en place soit, à l'instar du Canada, le régime de monarchie constitutionnelle. Or, au cours de la campagne référendaire, les sondages lui accordant une confortable avance, l'option républicaine a le vent dans les voiles, les jours passent et le débat se déplace autour du type de république qui doit prévaloir. Ainsi, il était convenu que le Président de la République australienne serait élu par un vote aux deux tiers des membres du Parlement. Devant la possibilité grandissante d'une victoire des abolitionnistes, les tenants de la république se découvrent un intérêt accru sur la façon d'appréhender le nouveau régime. Au président élu par le Parlement, de plus en plus de citoyens préfèrent une élection directe de celui-ci. Le camp abolitionniste-républicain se divise. Le type de république dont veulent manifestement se doter les Australiens se discute en pleine campagne référendaire, ce qui ne sera pas sans satisfaire les tenants du maintien du régime en place qui, de leur côté, ne manquent pas de participer à cette division au sein des troupes républicaines. La querelle est telle que l'un des camps républicains menace de joindre celui des monarchistes. Ce qui arriva et eut pour conséquence de donner la victoire à ces derniers !
Et si ce même scénario-catastrophe se produisait lors d'une campagne référendaire ou électorale portant sur l'indépendance du Québec ? Il serait plutôt irresponsable de ne pas l'envisager. Et pourtant, à deux reprises, les Québécois furent appelés à se prononcer sur leur destin sans qu'auparavant soient discutés clairement et sérieusement de quel ordre et dans quels termes se définirait le régime dont se doterait un Québec souverain.
Comme l'indiquait André Binette dans son texte " Quelle constitution pour le Québec? "
reproduit sur Vigile, et devant un récent sondage révélant la popularité grandissante des Canadiens en faveur de l'abolition de la monarchie ( http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/200907/01/01-880379-65-des-canadiens-souhaitent-labolition-de-la-monarchie.php ), il est à craindre que, pour damer le pion au mouvement indépendantiste, Ottawa soit tenté de se refaire une virginité constitutionnelle en mettant en œuvre un changement de régime dès la fin du règne de l'actuelle souveraine.
Devant toutes ces possibilités, l'élite indépendantiste ne peut rester dans l'attente de "conditions gagnantes " et autres alignements favorables des planètes pour enclencher un processus consultatif qui se révèlerait, en cours de route, dramatiquement inachevé. Avant de faire le saut vertigineux vers l'indépendance, nous devons prendre immédiatement l'initiative de définir ce qu'il en sera de notre république.
L'établissement d'une courte constitution provisoire, expliquer et promouvoir l'idéal républicain aux citoyens du Québec auront inévitablement pour effet de leur donner le goût de prendre part aux affaires de l'État et, au final, de fonder le pays. Le sondage cité plus haut nous informe, par ailleurs, que 86% des Québécois sont favorables à l'abolition du poste de Lieutenant-gouverneur. Une constante qui, de sondage en sondage, se maintient. N'est-ce pas là une "condition gagnante"? Il serait plutôt curieux que dans le cadre des prochaines élections nos chefs souverainistes ne saisissent pas cette chance unique de satisfaire l'électorat.
Ce débat essentiel et urgent pourrait, du même coup, représenter le cadre idéal unificateur tant souhaité et si nécessaire au sein de nos troupes.
Danièle Fortin


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20 commentaires

  • Michel Pilon Répondre

    23 août 2009

    Vous avez raison Mme Fortin, la création d'une République québécoise serait éventuellement le régime ou le mode politique qui nous diviserait le moins. Trudeau l'avait compris, pas de nouvelles Constitution canadienne sans monarchie constitutionnelle, le fédéralisme canadien est centralisateur ou n'est pas. Le Canada est une prison des peuples et l'ouvrir permettrait aux provinces canadiennes de réactiver leurs doléances à l'endroit de l'Etat central et cela, il ne saurait en être question. Le Québec n'y fait pas exception. Toute véillité politique autre que celle du maintient de l'équilibre constitutionnel canadien est voué à l'échec. Le dernier référemdum de 1995 et les malversations politiques des libéraux sont là pour ne le rappeler. Le PQ est à bout de souffle sur la question nationale et l'écueil sur lequel il s'est échoué se nomme la question sociale. Le PQ et sa direction politique ne pourront faire l'économie d'un débat portant sur cette question. L'argument linguistique ne suffit plus, les batailles de drapeaux à l'endroit du gouvenement central sont choses du passé. Le PQ à cessé de revendiquer son passé social-démocrate. S'il l'a été jadis, il n'en reste rien aujourd'hui, le vent à tourné. Pour les indépendantistes d'aujourd'hui, ils devront se faire les porte étendard de la lutte contre le néo-libéralisme sous toutes ses formes. Réaffirmer le rôle central de l'Etat québécois contre les inégalités sociales sous toutes ses formes. Allons au-delà des Etats-généraux et faisont appel à la création d'une Assemblée Constituante afin de déterminer le régime politique qui nous diviserait le moins et les mécanismes nous permettant de devenir enfin un Etat souverain.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    19 août 2009

    Mme Fortin,
    Je salue une autre de vos affirmations : « …Peu importe ce que notre élite soi-disant « souverainiste » nous serine depuis quatre décennies, cette élite devra s’engager sur la voie que SEUL le peuple lui tracera… »
    Voilà! Ces gens-là sont à notre service! Ils ne peuvent nous mener en bateau plus longtemps.
    Et tout notre placotage étoile filante (lu en chapelle) ne peut égaler l’action de ce groupe qui nous a fait marcher la ville de Montréal le 24 mai et le 24 juin et qui nous invite à un véritable crecendo des pieds vers la parole le 13 sept à Québec :
    http://www.vigile.net/Reconquete-des-plaines-d-Abraham
    L’indépendance est en marche et rien ne pourra l’arrêter.

  • Archives de Vigile Répondre

    19 août 2009

    Danièle Fortin dit :
    « M. Montmarquette nous informe que le projet d’union ne devrait trouver son aboutissement que dans .... trois ans ?! Qui a décidé de cette échéance ? Je croyais que cette union nécessaire devait se faire au sein des États généraux sur l’indépendance. À moins que les É.G.I.Q. ne soient aussi prévus que dans trois ans ?»
    Madame Fortin,
    Loin de moi l’idée de décider pour les autres. Ce qu'il me semble que l'agenda de l'Union, de son côté lui, aurait plutôt tendance à faire...
    J’exprime simplement mon opinion, avec toutefois ce que j’appellerais une expérience substantielle de ce qui se passe dans les nouveaux partis politiques ; et bien évidemment tout particulièrement en ce qui concerne Québec Solidaire, pour avoir substantiellement contribué à l'avoir fondé.
    Or donc, à mon sens, du point de vu des nouvelles émergences, cette approche d’Union dans laquelle vous souhaitez tant rallier tout le monde, neutralise, désamorce, stérilise et édente totalement les démarches de 10 ans et fondamentales de «ruptures», entreprises à la fois par Québec Solidaire de même que par le Parti indépendantiste ; et surtout «annulerait» leur :
    «RAPPORT DE FORCE»
    Ceci, en plus de «NUIRE » fortement à la construction desdits partis politiques, à cause de «L’INTRINSÈQUE RECONAISSANCE» du Parti québécois, que serait le simple fait de «joindre» une telle coalition souverainiste autant d'avance, alors que la prémisse est qu’il ne l’est pas.
    Sachons bien, que les «partis politiques» et particulièrement les nouveaux, recherchent généralement particulièrement que cela que de se «construire» et ceci, afin d’établir et d’augmenter leur «RAPPORT DE FORCE».

    À titre d’exemple… depuis la venue de Québec solidaire et du Parti vert, le PQ à la queue verte… Même si son programme environnemental n’a pas passé le test…
    Il faut donc constater que cette question de «rapport de force» n’a rien d’anodin, et qu’il faudrait au contraire «substantiellement l’augmenter» pour parvenir à reverdir convenablement un PQ qui ne l’est que sur bout de la queue de ses pancartes…
    En conséquences.
    Même si je vous reconnais parfaitement le droit d’essayer de tout ce que vous voulez, l’heure n’est à mon sens donc pas à «l’Union», mais bien au contraire, au «combat» et à la vive dénonciation des sempiternelles tergiversations péquistes au sujet de la question nationale.
    Et pour être véritablement efficace, une telle dénonciation doit être comme les lois, c'est à dire «DOTÉES DE DENTS».
    Et ces dents sont «les parti politiques eux-mêmes», capables de se faire la terre d’accueil de tous ceux et celles qui sont d’accord avec une telle dénonciation, et ce, autant du point de vue de la capacité à recevoir des membres, des militants et des «VOTES».
    En conclusion et comme je m’efforce de le dire, du point de vue des partis politiques, la meilleure chose à faire pour faire avancer la cause nationale, n’est donc pas de tenter de «rallier dans une union» de «véritables partis souverainistes» avec un «PQ qui ne l’est plus» ; mais bien au contraire, de «casser cette perception» que le PQ en est un, alors que bien évidemment, une démarche d’Union irait directement dans le sens contraire.
    Merci de votre commentaire qui m’aura permis d’éclairer la situation, autant pour vous même que pour les autres.
    Christian Montmarquette
    Québec Solidaire

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2009

    @ O
    « Or, un intervenant non interpellé ramène l’idée fixe que ce raisonnement nie l’effort d’UNION et divise les indépendantistes. Alors, comme vous le reprochez à M. Montmarquette, ceci est une manœuvre de diversion pour chercher querelle à ceux qui n’adhèrent pas mot à mot à l’évangile selon Saint-Luc. »
    Je ne cherche pas querelle... par plus que vous en énonçant vos opinions...
    Je n'ai pas d'idée plus fixes que les vôtres, si tant est.
    « Et en même temps, on quitte le sujet. Car le point à débattre ici est le suivant : »
    Que vous dites...
    « Le Parti ayant démontré qu’il ne poursuit plus notre but, il vaut mieux faire la police et lui indiquer la voie à suivre, sous peine de perdre l’appui des indépendantistes. »
    En somme Évangile pour Évangile Saint-Hugues vaudrait mieux que Saint-Luc... puisque c'est Saint-Hugues qui le dit...
    « L’UNION faisant campagne contre le parti, celui-ci sera écarté. »
    Voilà bien le sophisme d'une supposée UNION qui n'en est plus une.
    N'importe quoi !
    Voilà une UNION qui se prend pour une UNION alors qu'elle n'existe pas encore mais se promet de diviser encore nos forces...
    Comme s'il y a avait toujours qu'un manière de faire la souveraineté et qu'hors cela, ne reste que l'excommunication... Toujours la querelle des chapelles, rien qui vaille concernant la véritable UNION de nos forces.
    « À ceux qui diront que ça maintient Charest en place pour un autre 4 ans, répondons que c’est préférable puisque désormais, la cause indépendantiste sera promue par les forces indépendantistes unifiées... »

    Toujours n'importe quoi ! Une UNION de rien puisqu'on aura statué que les souverainiste que ne sont pas de telle obédience ont été excommuniés...
    « De plus, il est arrogant de déclarer péremptoirement que cette théorie divise nos forces. Au contraire, elle sépare les renégats des vigilants. »
    À déposer dans une anthologie du sophisme. « L'UNION qui sépare... »
    Si nous ne pouvons faire l'UNION de nos forces, nous faudra-t-il en plus de subir l'injure du déficit d'UNION, souffrir l'insulte du faux-semblant qui prétendrait qu'elle existe dans la... « séparation » !?
    Si nous ne pouvons la faire, l'UNION, faudra simplement en prendre acte et non pas fabuler sur son existence inaboutie, comme le pays que telle extrémité engage. N'est-ce pas le centre de notre lutte, contrer la fabulation canadianisatrice qui invente une UNION entre deux peuples qui n'existe pas, alors que l'un d'eux majoritaire approuve ce que l'autre a toujours refusé, aggravé par le fait de n'avoir jamais été nommément consulté pour approuver cette usurpatrice UNION que nous répudions ? Voilà que M. Ouhgo se promet déjà d'endosser pareil outrage et d'inventer une UNION qui n'aura de réalité que dans sa Chapelle ardente veillant le cadavre d'un pays mort-né. N'importe quoi !
    Que nous ne puissions la faire est une chose admissible, inadmissible mais concevable, mais qu'on se propose de nier d'avance l'échec, ne parvenant pas à la faire en inventant déjà d'emblée une Église et ses excommuniés se disant abusivement UNION qui n'existerait que dans un simulacre délétère... on n'est pas prêts de la faire dans ces conditions là ! Il est plutôt question d'avance de phagocyter un principe d'UNION vidé de son sens.
    Autant jeter déjà la serviette et appeler dès maintenant à élire Jean Charest, je suis d'accord. Ce Papa Doc québécois... pourra régner longtemps sur un peuple souverainiste sophistique, divisé parce qu'incapable de s'UNIR... tout en se prétendant UNI.
    Et celui-là ose en plus crier Vive l'Indépendance... ! N'importe quoi !
    À quoi bon causer République si c'est ce genre d'UNION qu'on a en tête !
    Jamais elle n'adviendra !
    Or, je n'y crois pas une seconde...
    L'UNION qu'il nous faut se fera, avec toutes nos forces réunies.
    Et nous vaincrons. Un peuple uni jamais ne sera vaincu.
    Celles ou ceux qui ont pensé ce mot connaissaient le vrai sens du mot UNION.

  • Danièle Fortin Répondre

    18 août 2009

    @ Louis Lapointe,
    Bonjour Louis !
    Excellente idée que de donner LA référence la plus d'actualité sur l'idée républicaine au Québec. OUI, pour approfondir la question, il est impératif d'au moins jeter un coup d'œil à la dernière livraison du Bulletin d'histoire politique portant spécifiquement sur le sujet qui nous occupe.
    En parallèle, je tiens aussi à inviter nos Vigiliens et Vigiliennes à visionner quelques extraits de la table ronde ( déterminante à souhait, en ce qui me concerne du moins ) tenue le 18 juin dernier à la SSJBM :
    1- Stéphane Kelly - Sur l'idée républicaine au Québec
    http://www.youtube.com/watch?v=zEX2xAn-gzc
    2- Louis-Georges Harvey - Répression du régime actuel sur la production historique
    http://www.youtube.com/watch?v=jvwPWa9XguM
    3- S.Kelly - M.Chevrier - Le Pq et les régimes politiques
    http://www.youtube.com/watch?v=wShAnZtWQKo
    4- S. Kelly - Sur la volonté du combat
    http://www.youtube.com/watch?v=XlDZ37g8tx8
    5- Éric Bédard - La hantise de la rupture
    http://www.youtube.com/watch?v=b2dEpE4dhZk
    6-Agustí Nicolau Coll - Sortir de l'opposition « souverainiste vs fédéraliste »
    http://www.youtube.com/watch?v=5d69uMHnrC4
    7- L'importance de débattre sur le régime dont nous voulons nous doter
    http://www.youtube.com/watch?v=amFiFUtH0R0
    Caméra : François Therrien
    Nous pouvons aussi visionner l'intégrale de la table ronde en deux parties à ces deux adresses URL :
    1ère partie :
    http://www.tagtele.com/profil/Balzac/?v=39861
    2ème partie :
    http://www.tagtele.com/profil/Balzac/?v=39857
    Bravo et MERCI à Marc Chevrier et ses collègues d'actualiser et de si bien nous inspirer l'idée de république au Québec.
    Quel vent de fraîcheur en ces temps de grande grisaille nationale !
    -

  • Danièle Fortin Répondre

    18 août 2009

    Je viens de lire le commentaire que Christian Montmarquette a laissé, toujours sur Vigile, suite à un autre texte, celui-là de Jean-Renaud Dubois en date du 12 août dernier et intitulé « Toujours d'accord avec une UNION ? ». M. Montmarquette nous informe que le projet d'union ne devrait trouver son aboutissement que dans .... trois ans ?! Qui a décidé de cette échéance ? Je croyais que cette union nécessaire devait se faire au sein des États généraux sur l'indépendance. À moins que les É.G.I.Q. ne soient aussi prévus que dans trois ans ?
    Devrais-je rappeler à nos Vigiliens que la devise de l'adversaire est « Gagner du temps » ? Sans accorder de malveillance à qui que ce soit, je me permets la question suivante : mais qui aurait intérêt à aussi « gagner du temps » ?
    Je laisse au hasard une adresse de courriel pour ceux et celles qui seraient intéressé-e-s à participer à l'élaboration de l'idée de République du Québec :
    republiqueqc@gmail.com
    Merci de l'attention que l'on portera à mes questions.
    df
    -

  • Louis Lapointe Répondre

    18 août 2009

    Bonjour Danièle,
    Pour ceux qui veulent en savoir plus sur la république au Québec, le Bulletin d'histoire politique a publié L'idée de république au Québec chez VLB éditeur.
    Louis Lapointe

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 août 2009

    M. Gendron,
    J’abonde dans votre sens quant à la rigueur de s’en tenir au sujet.
    Ainsi, Mme Fortin me fournit une phrase qui me permet d’argumenter sur les convictions souverainistes pour le moins vacillantes de notre opposition officielle. En passant, j’appuyais ce parti jusqu’à la dernière élection, laquelle il aurait pu remporter s’il avait rassemblé les indépendantistes du Québec.
    J'ai donc annoncé le cœur de mon intervention dans une phrase lapidaire, isolée graphiquement : « C’est justement l’os dans nos discussions, ici, qui tournent en rond : Nos chefs souverainistes! ». Puis j'ai développé en trois paragraphes mon raisonnement qui aboutit à la conséquence que ce parti n’a pas la légitimité pour exercer le leadership dans ce rassemblement des citoyens d’allégeance indépendantiste au Québec. Son historique nous démontre qu’il s’est laissé infléchir dans ses convictions et que s’il veut démontrer le contraire, il ne peut que recevoir le programme qu’auront concocté les indépendantistes de la base.
    Et j'ai conclu en donnant l’exemple irréfutable du Réseau ayant fait ses preuves pour la cause et que ce parti dénigre ouvertement. Voilà les faits.
    Or, un intervenant non interpellé ramène l’idée fixe que ce raisonnement nie l’effort d’UNION et divise les indépendantistes. Alors, comme vous le reprochez à M. Montmarquette, ceci est une manœuvre de diversion pour chercher querelle à ceux qui n’adhèrent pas mot à mot à l’évangile selon Saint-Luc. Et en même temps, on quitte le sujet. Car le point à débattre ici est le suivant :
    Le Parti ayant démontré qu’il ne poursuit plus notre but, il vaut mieux faire la police et lui indiquer la voie à suivre, sous peine de perdre l’appui des indépendantistes. L’UNION faisant campagne contre le parti, celui-ci sera écarté. À ceux qui diront que ça maintient Charest en place pour un autre 4 ans, répondons que c’est préférable puisque désormais, la cause indépendantiste sera promue par les forces indépendantistes unifiées, non fatiguées par 40 ans d’assauts vicieux d’Ottawa. Et René Lévesque n’avait-il pas affirmé que la corruption d’un parti survient bien avant cette durée de vie?
    De plus, il est arrogant de déclarer péremptoirement que cette théorie divise nos forces. Au contraire, elle sépare les renégats des vigilants. Et la paroi entre les 2 groupes n'est pas nécessairement opaque ni immuable.
    p.s. on vient de nous rappeler le mouvement solidaire qui a sauvé l'hôpital Montfort d'Ottawa. On nous a aussi montré la semaine dernière, l'instinct de survie des Acadiens... si jamais notre UNION doit lever, elle devra apprendre de ces exemples de détermination et de fraternité, même en présence des médias menteurs.

  • Danièle Fortin Répondre

    18 août 2009

    Je me réjouis qu'un certain consensus se dégage déjà des premiers commentaires des intervenant-e-s-vigiles faisant suite à ma tentative d'apporter ma petite pierre à l'édification de l'union des forces indépendantistes.
    Je crois profondément que joindre l'idéal républicain à notre lutte pour l'indépendance, fera en sorte que celle-ci apparaîtra beaucoup moins désincarnée auprès des citoyens québécois.
    Il faut d'abord comprendre que le régime républicain ( dans son sens le plus noble ) est d'abord un régime de combat; un régime du peuple, pour le peuple et par le peuple. Le terme qui me vient spontanément à l'esprit lorsque je pense au républicanisme est, comme je le soulignais plus haut, l'INCARNATION de l'État-citioyen, et je crois rejoindre ici, le point de vue de M. Raymond Poulin, de Pierre Schneider, d'Héléna, d'Ougho et Michel Gendron en particulier.
    Un État-citoyen comprenant ses valeurs les plus fondamentales comme la laïcité, le bien commun, la justice sociale, le respect de notre héritage français, notre histoire commune ajoutée à celles des Premières nations et des nouveau arrivants qui, dans le respect de nos valeurs, que je souhaite toutes aussi communes, participeront avec enthousiasme aux affaires de l'État québécois. En cela, il faudra sans doute établir un nouveau paradigme dans notre rapport à l'autre. Une République du Québec axée sur le bien commun et la solidarité-citoyenne ne sera ni multiculturelle, pas plus que son extension, le commnunautarisme, ni même interculturelle. Faisons de notre nouvelle République le projet d'un peuple dont la langue d'État sera le FRANÇAIS, point !
    Nous devrons aussi, à mon avis, changer notre façon d'appréhender le discours de l'adversaire qui, depuis déjà trop longtemps et avec acharnement, nous accuse des pires maux de la terre en nous qualifiant de racistes, de xénophobes et de peuple refermé sur lui-même. Nous ne sommes rien de cela ! En terre d'Amérique, nous sommes les seuls parlant français à détenir un territoire bien déterminé, une structure étatique depuis longtemps bien établie, et nous sommes surtout MINORITAIRES, en état de perpétuelle survivance ! Or, un peuple, digne de ce nom, ne peut s'émanciper convenablement dans ces conditions de sujétion à un pouvoir étranger. Et ce ne sera que dans une perspective républicaine que nous arriverons à briser nos chaînes. Peu importe ce que notre élite soi-disant « souverainiste » nous serine depuis quatre décennies, cette élite devra s'engager sur la voie que SEUL le peuple lui tracera au cours des prochains mois et des prochaines années.
    Que le premier pas à faire sur cette voie se concrétise d'abord dans les symboles aliénants de la Couronne britannique et celui que NOUS, le peuple québécois, voulons supprimer, à plus de 85% dans le dernier sondage, soit celui du poste infamant et délétère de Lieutenant-Gouverneur et d'en faire un engagement et ce, dès la prochaine campagne électorale nationale.
    @ M. Jacques Bergeron,
    Combien de témoignages comme le vôtre ai-je entendu et lu depuis les dix dernières années sur les multiples mémoires et autres propositions déposés à autant de commissions portant sur l'avenir de notre nation et qui ont tout simplement été rangés dans une boîte ou carrément jetés à la poubelle !?
    Que tous ces partis qui nous chantent et enchantent de leurs meilleurs intentions sans rien ne faire bouger sachent que, dès à présent, il devront affronter les républicains du Québec. En cela, nous devrons démontrer notre détermination à faire connaître, aimer et nourrir notre idéal républicain. Il me fera, par ailleurs plaisir de lire vos documents dont vous faites référence dans votre commentaire.
    @ Michel Gendron,
    Bonjour Michel,
    C'est avec enthousiasme que j'assisterai, voire participerai aux États généraux initiés par Gilbert Paquette. D'ici là, j'espère que mes commentaires ci-haut te conviennent tout autant que le texte mis ici en « vedette ».
    Malheureusement, tes coordonnées électroniques se sont perdus dans les limbes de mon ancien disque dur. Si l'administration de Vigile peut te refiler les miennes, il me fera vraiment plaisir de poursuivre avec toi, et tous les autres militants de ce lieu d'échange, la discussion sur l'idée de république appliquée au Québec. Et pourquoi pas, je lance l'idée, créer une union républicaine en prévision de ces États généraux ?
    Merci à tous les lecteurs ayant déjà commenté avec tant de ferveur mon texte.
    Vive la République du Québec !
    Danièle Fortin

  • Michel Gendron Répondre

    18 août 2009

    Monsieur Montmarquette,
    Nous discutons en ce moment du texte de Danièle Fortin. Vous vous sentez visé par le commentaire de monsieur Poulin. Bien entendu, il fait allusion à votre position exprimée sur ce site au cours des derniers jours. Je vous rappelle que c'est vous qui avez mis le feu aux poudres avec votre texte intitulé « L’indépendance sera de gauche ou ne sera pas ! », et pas seulement celui-là.
    Assumez jusqu'au bout, SVP, ou changez d'angle de tir

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2009

    Monsieur Poulin,
    Vous dites..
    « beaucoup des indépendantistes qui critiquent ce parti : pour ces derniers, c’est directement l’indépendance ou rien, sans compter ceux qui conditionnent l’avènement de l’indépendance à l’instauration d’un régime de gauche d’abord»…
    Vous n’y êtes pas du tout et vous confondez une chose : «MAJEURE.»
    Il ne s’agit pas de conditionner l’indépendance à un régime de gauche D’ABORD.
    Mais qu’est-ce que c’est que cette histoire ??
    Il n’y a «JAMAIS» eu de «D’ABORD» }
    Et ce ne sont que nos détracteurs qui, comme à leur habitude généralement «DÉFORMENT» et trafiquent nos propos ; à moins qu’ils ne les comprennent tout simplement pas...
    Il ne s’agit pas d’instaurer un régime de gauche d’abord (même si ça ferait bien mon affaire) …
    Mais, bien d’assortir le projet d’indépendance à un projet amélioré de société.
    Et de du même coup de «BONIFIER» le projet d’indépendance, de manière à ce qu’il soit «AVANTAGEUX POUR LES CITOYENS ORDINAIRES» d’appuyer l’indépendance du Québec.
    Et j’irais même jusqu’à dire, qu’un tel projet progressiste, pourrait bien faire en sorte que des gens, qui ne sont généralement pas chaud à l'idée de la séparation.. comme les immigrants ou même des Anglophones... «appuient» une telle proposition progressiste aussi emballante pour la population en générale et les citoyens et citoyennes ordinaires.
    En guise de réflexion, vous me permettez de redire ce que j’ai déjà dit dans un précédent article et qui se lit comme suit :
    Vous ne vendrez pas votre indépendance les mains vides
    Vous ne vendrez pas l’indépendance avec des positions de droite telles que :
    ...Des augmentations de frais d’Hydro, des augmentations de permis de conduire, des impôts pour payer la dette ou éliminer le déficit comme Lucien Bouchard l’a fait en 1996... et qui a même entaché le PQ...
    Ou encore... Avec des réductions de services dans les hôpitaux ou dans l'Éducation... Ou des augmentations et des taxes et de frais de toutes sortes (ex : autoroutes et ponts) aux classes moyenne, travailleuse, pauvres ou populaires et c’est à dire à :
    « LA MAJORITÉ »
    Et pour éviter une telle situation négative, voire même insécurisante et démobilisante face à l'indépendance...
    Il faut donc prendre l’argent quelque part et «NATIONALISER» et créer de nouvelles sociétés d'État et ceci, afin d'augmenter les revenus du gouvernement et de manière à ce qu'il puissent garantir la stabilité économique du pays et du même coup, améliorer la situation économique des gens ordinaires et je dirais même de «tout le monde».
    Vous ne ferez pas l’indépendance avec une «période de turbulence» telle que promise avec la droite de Pauline Marois.
    Et, Oui, la présente période est stratégiquement bonne pour l’indépendance à cause de l’écoeurantite aigue de la droite de Jean Charest et la règle de l’alternance du pouvoir.
    Mais un des «écueils majeurs» est que :
    Le PQ N’EST PAS INDÉPENDANTISTE mais bien «AUTONOMISTE» et «PROVINCIALISTE».
    Et qu’il ne bougera pas et le restera, s’il ne se sent pas :
    «MENACÉ DANS SES VOTES»
    Et c’est pourquoi aussi paradoxal que cela puisse apparaître pour certains, qu’il ne faut pas faire l’union, mais bien combattre ces «FAUX INDÉPANDANTISTES» avec «DES VRAIS» .
    De plus, étant donné cette situation des plus aliénante et en contrepartie la richesse et la crédibilité du programme de Québec Solidaire...
    ...Il ne serait pas même étonnant de voir d’ici la fin de ce mandat gouvernemental, des députés du PQ «TRAVERSER LA CHAMBRE» et rejoindre Québec Solidaire, afin, eux aussi, de «FAIRE PRESSION» sur le Parti québécois.
    D’autre part, en appui à d’autres participants et comme je l’affirme depuis des mois, voire même, des années:
    Le référendum est une stratégie «perdante»
    Bonne réflexion encore à tous et toutes…
    Merci de votre attention,
    _______________________
    Christian Montmarquette
    Québec solidaire
    Références :
    L’indépendance pourra se faire par un vote de l’Assemblée nationale !

    [L’erreur fondamentale du PQ
    Le référendum : Une stratégie perdante->http://www.vigile.net/L-erreur-fondamentale-du-PQ]

    «L’indépendance sera de gauche ou ne sera pas !»

    «Le véritable PQ, c’est « NOUS» : Québec Solidaire !»

    «Québec Solidaire : Une urgence sociale et nationale !»
    « Une alliance « empoisonnée »
    http://www.vigile.net/Une-alliance-empoisonnee
    .

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2009

    @ Ouhgo
    Vous dites à l'intention de Mme Fortin :
    « les indépendantistes québécois non partisans et clairvoyants doivent UNIR leurs voix ... »
    Ceux qui doivent faire l'UNION de leurs forces, ce ne sont pas seulement « les indépendantistes québécois non partisans et clairvoyants », mais bien toutes les composantes politiques et citoyennes de la mouvance souverainiste.
    Car sans cette UNION, sans l'UNION des non-partisans et des partisans de partis politiques souverainistes, nous ne pourrons rien faire dans l'ordre politique, seul capable d'appeler ce peuple souverain à invalider l'État actuel illégitime du Canada unilatéral pour fonder la valide et légitime RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE du PEUPLE SOUVERAIN du QUÉBEC.
    Et pour ce faire, il faut que les « les indépendantistes québécois non partisans et clairvoyants » trouvent dans les termes des STRATÉGIES et du PROGRAMME COMMUN de SOUVERAINETÉ à endosser par toutes les composantes politiques d'une COALITION de GOUVERNEMENT de SOUVERAINETÉ, de quoi susciter leur enthousiasme seul capable de les mobiliser pour y travailler encore d'arrache-pied.
    Pour cela, ils doivent eux-mêmes exposer ses termes, pour en discuter et se mettre d'accord pour faire l'UNION de leurs forces, une UNION capable d'emporter l'adhésion de toutes les composantes politiques et citoyennes de la mouvance souverainiste. Sans ce prolongement, sans ce volet essentiel nous n'aurons pas fait l'UNION qu'il nous faut.
    Si votre projet d'UNION se limite aux « indépendantistes non-partisans », ce n'est pas l'UNION qu'il nous faut.
    Pour la faire il nous faut d'abord qu'ils s'entendent sur les termes du
    « ... programme commun [ à soumettre ] aux « chefs souverainistes » »
    Ce n'est encore pas le cas. Je dis bien soumettre et non d'emblée « pour les placer devant un choix : l’appliquer ou se faire battre ! »
    Ce qui n'a rien à voir avec l'UNION de nos forces. Il est toujours question de nous diviser. Telle attitude n'est pas une attitude d'UNION, mais toujours celle de la division de nos forces.
    Par contre, cela ne veut pas dire que ne devrons pas défendre ce sur quoi nous nous serons entendus en tant que termes ESSENTIELS sur lesquels faire l'UNION qu'il nous faut. Nous pourrons la faire cette UNION parce que ce sur quoi nous nous serons entendus, sera irrésistible, mobilisateur. C'est sur une telle STRATÉGIE et un tel PROGRAMME COMMUN que nous devons plancher. Non pas sur l'antagonisme qui compte sur la querelle pour se faire valoir. La querelle ne doit pas être entre nous mais entre NOUS et les canadianisateurs.
    Penser encore d'emblée qu'il nous faudra nous battre entre NOUS, ne sera que la démonstration d'un échec à faire l'UNION qu'il NOUS FAUT FAIRE.
    Votre scénario ne fait que prouver que nous n'aurons pas su faire l'UNION.
    Je suis néanmoins persuadé que nous pourrons échapper à cette fatalité.
    Nous saurons la faire cette UNION. NOUS POUVONS la FAIRE.
    Et c'est seulement ce jour-là que pourra commencer la mobilisation de toutes nos forces. Et, c'est seulement quand elles pourront être ainsi mobilisées que nous pourrons vaincre les canadianisateurs. Penser pouvoir le faire sur la base de notre division et l'échec de notre UNION est un leurre.
    Cela dit, oui, il faudra discuter ferme, il nous faudra refuser la compromission tout en faisant tous autant les uns que les autres des compromis. Il nous faudra nous battre sur l'ESSENTIEL pour en faire une POSITION COMMUNE, et cela nous le pouvons si nous nous parvenons à nous entendre d'abord sur les termes de cet ESSENTIEL COMMUN. On loin du compte...

  • Michel Gendron Répondre

    18 août 2009

    Bonjour Danièle,
    J'apprécie ta contribution au débat, d'autant plus qu'elle est constructive. J'ai entendu parler, à l'époque, du référendum australien, mais je n'en connaissais pas les détails.
    Oui, comme toi, je pense que la notion de république doit être mise de l'avant. Je l'ai mentionné à quelques reprise dans mes commentaires sur ce site. À mon avis, la question de la Constitution québéquoise va dans ce sens. Évidemment, il n'y a pas que ça et c'est ce qu'il faudra définir.
    Comme tu le sais, nous sommes quelques-uns sur Vigile à défendre l'idée d'une union. Pour moi, cela passe par une concertation des diverses instances du mouvement souverainiste. Comme tu le sais, je suis aussi partisan des États généraux pour l'indépendance. J'ai d'ailleurs signifié mon intérêt à Gilbert Paquette. Peut-être l'as-tu fait toi aussi.
    Bref, je souhaite ardemment que tout ce beau monde puisse bientôt se rencontrer pour faire avancer ces idées. Il faut se préparer, et pas à peu près! J'écrirai sous peu un ou deux textes pour faire la promotion de cette "concertation - États-genéraux-union", question d'apporter des éléments concrets au débat actuel, qui parfois tourne en rond. Certains au PQ semblent ouverts à ces idées, idem pour le Conseil de la souveraineté du Québec, qui l'a clairement indiqué dans son plan d'action. Pour IPSO, ça semble déjà acquis. Pour les autres, je ne sais pas. On verra.
    J'espère avoir l'occasion de te relire sous peu.
    Au plaisir

  • Pierre Schneider Répondre

    18 août 2009

    À Gilles Bousquet: Si 85% de la population donne aux forces souverianistes et républicaines le mandat d'abolir le poste du représentant de la Reine, ce qui serait techniquement illégal en vertu d'une constituition à laquelle nous n'adhérons pas, devient par la force des choses extrêmement légitime et, par conséquent, tout à fait légal dans le cadre de la nouvelle constitution de notre République.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    18 août 2009

    Mme Fortin,
    Vous avancez ceci : « Il serait plutôt curieux que dans le cadre des prochaines élections nos chefs souverainistes ne saisissent pas cette chance unique de satisfaire l’électorat. »
    C’est justement l’os dans nos discussions, ici, qui tournent en rond : Nos chefs souverainistes!
    Les États généraux que pilote Gilbert Paquette, l’UNION de toute la mouvance souverainiste dont M. Poulin soutient l’essentialité, le statut « incontournable » du Parti Québécois, parce que opposition officielle, et, de toujours, réputé parti indépendantiste, tout ça milite dans le sens de votre étonnement : Comment se fait-il que « nos chefs souverainistes » n’exercent pas de leadership dans cette lutte?…
    Comme le dit le cliché, la réponse est dans la question! Par définition, des « chefs souverainistes » font la promotion de la souveraineté et utilisent tous les moyens pour l’atteindre! Ils recherchent les raisons de l’apathie de leurs commettants et ils vont à leur rencontre pour leur expliquer comment ils vivraient mieux en pays libre! S’ils ne le font pas, c’est qu’ils n’y croient plus et n’osent pas le dire clairement. Devant la difficulté de se dresser contre la vague assimilatrice qui séduit sous les noms de mondialisation et multiculturalisme ouvert ou progressif, les « chefs souverainistes » préfèrent s’accommoder d’un bilinguisme de style N.-B. acceptable à Ottawa et ouvert à une immigration non francisée, à une loi 101 permettant le travail en anglais. Accommodements assimilateurs garantis, sous des airs de « bonne entente ».
    Que dit ceci? Ça dit que les indépendantistes québécois non partisans et clairvoyants doivent UNIR leurs voix pour, non pas soumettre un programme commun aux « chefs souverainistes », mais pour les placer devant un choix : l’appliquer ou se faire battre!
    Le mouvement qui fit preuve de leadership pour faire annuler la célébration du massacre de la Nouvelle-France en 1759, le Réseau de Résistance du Québécois, a vu le jour pour jouer le rôle de chien de garde du PQ. Ce Réseau fut le plus dynamique pour réagir à l’assaut de Bay Street contre la Caisse de Dépôt. Ce Réseau participe en collégialité avec les Éditions du Québécois et le Journal Le Québécois, à la diffusion de la vérité que nous cache la presse de Desmarais/Sarko/Charest sur le plan d’Ottawa, depuis Lord Durham, d’éliminer le français en Amérique. Et quelle attitude ont prise « nos chefs souverainistes » pour alimenter cette aile la plus volontaire de l’indépendance, ils lui ont coupé les vivres sur recommandation des partis fédéraux qui le traitaient de terroriste. Soumission de « nos chefs souverainistes » pour ne pas se mettre à dos le vote raciste du West Island.
    Si nous voulons UNIR les forces indépendantistes, il faut considérer l’ACTION du RRQ. Si au contraire, nous nous rendons aux arguments d’un « PQ plus susceptible de prendre le pouvoir », c’est accepter de vivre dans une province canadienne « temporairement » distincte, pour éviter la chicane, pour accepter la vie unilingue anglais/français.

  • Archives de Vigile Répondre

    18 août 2009

    Vous avez raison sur toute la ligne. La lecture de Vigile nous donne droit à toutes les opinions sur l'Indépendance du Québec, à toutes les objections aux opinions des uns et des autres sur l'Indépendance du Québec. Cela m'a renseignée, m'a donné l'occasion de lire d'excellents articles et livres me permettant de fortifier mon idée et la raison pour laquelle j'ai un goût tenace pour l'Indépendance de mon pays.
    Maintenant ce qui m'angoisse c'est de voir flotter, sur une mer houleuse, tous ces petits voiliers à la bannière fleurdelisée, portant bien haut la ferme volonté de se rendre au port de l'Indépendance ; mais - et c'est ce qui me trouble beaucoup - chacun se fait fort d'être le seul à connaître la route. Et de les voir ainsi valser sur les eaux incertaines sans carte et sans boussole, donnant l'impression qu'ils ignorent même où mouiller l'ancre...je crains. Où vont-ils échouer tous ces petits voiliers ardents à la parole mais indécis dans les actes ? Si le peuple, le citoyen et la citoyenne n'entendent pas parler ouvertement, à plein ciel, à pleines rues, de République (qu'est-ce que c'est une République, comment cela se définirait-il au Québec?) de Constitution (qu'est-ce qu'une constitution? Je peux la lire ? ) de bénéfices et de gains (culture, identité, éducation, moeurs, coutumes ), c'est dans un avenir rapproché, le naufrage assuré des petits voiliers patriotiques.
    Les FORCES DOIVENT S'UNIR et les voiliers se suivre jusqu'au port. Qui sont les capitaines de chacune de ces forces ? C'est eux qui doivent se réunir et définir noir sur blanc les termes de la Constitution du Québec Souverain. Ce n'est pas au gouvernement péquiste : les mains liées n'écrivent pas droit et risquent de faire débouler les mots les uns sur les autres ! Il en résulterait une incompréhensible gibelotte touillée par des gens trop bien nourris dont le foie et la foi s'encrassent !
    C'est à ceux qui sont libres, affamés de liberté et d'idéal, d'entamer dès maintenant le processus vers notre Indépendance. Si cela ne devait pas se faire nous le regretterions jusqu'au désespoir. Il est déjà là, le désespoir, chez nos jeunes gens. AGIR EST UNE URGENCE. ÉCRIRE UNE NÉCESSITÉ.
    POUR NE PAS PERDRE DÉFINITIVEMENT LE GOÛT DE NOTRE PAYS.

  • Raymond Poulin Répondre

    18 août 2009

    À ma connaissance, André Binette et André Joli-Coeur ont été les premiers à faire valoir l’utilité pour le Québec du Renvoi sur le sécession. Et ce serait à n’en pas douter un premier pas décisif que de répudier la monarchie, instaurer un régime républicain et se doter d’une constitution provisoire, le tout par referendum puisque rien ne peut s’y opposer dans la constitution de 1982 ni dans la loi C-20. Psychologiquement, ce pas serait gigantesque : pour la première fois, les Québécois se seraient dit oui. Le plus grand obstacle à la suite des choses (par exemple une élection décisionnelle) aurait été levé.
    Mais même cela, apparemment, est impensable non seulement au Parti québécois mais aussi à beaucoup des indépendantistes qui critiquent ce parti : pour ces derniers, c’est directement l’indépendance ou rien, sans compter ceux qui conditionnent l’avènement de l’indépendance à l’instauration d’un régime de gauche d’abord. Nous voulons aller dans toutes les directions à la fois (idem pour le groupe encore infinitésimal dont je fais partie, qui milite pour une stratégie de convergence des indépendantistes : partis, mouvements et individus). Voilà des années que nous, indépendantistes, perdons notre temps à nous engueuler, à nous méfier les uns des autres, à préférer chacun ou presque nos petites idées géniales et théoriques à des actions médiates et pratiques qui permettraient de déblayer le terrain là où ça bloque le plus : le manque de confiance des Québécois en eux-mêmes, surtout sur le plan politique,depuis la Conquête.
    Notre pire ennemi demeure encore nous-mêmes.

  • Jacques Bergeron Répondre

    18 août 2009

    Madame, c'est exactement ce que nous avons fait ,lorsque en février «95» nous remettions un mémoire à la commission siégeant sur l'avenir du Québec à Montréal; ce que nous disions depuis plusieurs années dans «L'Action indépendantiste du Québec». Mais comme les indépendantistes ne connaissent pas le mot «stratégie»,encore moins le sens de ce mot,à moins qu'ils ne craignent l'indépendance de leur pays, ce qui serait fort plausible,ils n'ont jamais porté attention et encore moins analysé ce document, sans prétention, de celui qui vous écrit. Encore hier, après l'avoir écrit et publié dans «L'Action indépendantiste du Québec»,je me suis permis de re/suggérer, au chef du Bloc Québécois d'encourager la création d'un «Bloc canadien/parti politique» afin de diviser le vote monolithique libéral, tant en Ontario qu'au Nouveau-Brunswick, et dans d'autres provinces du Canada où nous pouvons trouver une minorité canadienne-française, ce qui permettait de «déstabiliser» davantage les partis fédéralistes et le gouvernement canadien. Mais comme nos amis indépendantistes ne connaissent pas le mot stratégie il est certain qu'ils n'agiront pas, tout comme ils n'ont jamais agi pour définir le pays dans lequel nos concitoyens et nos concitoyennes veulent vivre,malgré les nombreux appels d'indépendantistes comme moi! Ceci dit,il me serait possible de vous faire parvenir les quelques textes écrits par votre serviteur et d'autres personnes(surtout ceux publiés dans L'Action indépendantiste du Québec) sur ce sujet toujours important et toujours d'actualité comme nous pouvons le voir par votre article.

  • Gilles Bousquet Répondre

    18 août 2009

    S.v.p. ne parlez pas de : «Avant de faire le saut vertigineux vers l’indépendance » J'ai déjà le vertige.
    Ensuite, L’établissement d’une courte constitution provisoire est au programme du PQ qui serait adopté pour la Province de Québec, transférable dans un Québec souverain avec protection des services de langue anglaise pour notre minorité qui ne se serait pas encore sauvée en Ontario, suite au référendum sur la souveraineté du Québec, enfin gagné par le PQ "les souverainistes".
    S'il est vrai que 86% des Québécois sont bien favorables à l’abolition du poste de Lieutenant-gouverneur, ce qui est bien joli mais, il serait illégal actuellement de le faire vu qu'IL représente notre gracieuse reine Zabeth qui est chef du Canada et de SA province, le Québec.
    Pour savoir ce que serait notre république, ç ne prendrait pas trop de temps : Un pays normal sans roi avec une charte des droits et des élections obligatoires Un pays, genre la France.

  • Pierre Schneider Répondre

    18 août 2009

    Quel vent d'air frais dans ce sempiternel débat, qui dure depuis plus de 40 ans, mais qui ne va jamais nulle part tant la confusion est entretenue auprès de la population par nos politiciens qui ont toujours peur de faire peur...
    En effet, quoi de mieux que d'opposer une union indépendantiste républicaine aux 15% de Québécois de mentalité coloniale qui préfèrent la désuète et humiliante monarchie constitutionnelle.
    J'ose espérer que tous les souverainistes, de quelque tendance idéologique qu'ils soient, se rallieront derrière cette proposition susceptible de redonner à une très grande partie de la population le goût du pays.
    Les prochains États généraux initiés par Gilbert Paquette devraient être une occasion unique pour rassembler toutes les forces indépendantiste sous ce parapluie gagnant. Il est grandement temps que nous passions à l'action car les statistiques nous démontrent bien que demain il sera trop tard.
    J'en appelle donc à tous les désabusés, à tous ceux qui ces dernières années ont baissé les bras, de reprendre le combat afin de léguer à nos héritiers une République
    démocratique québécoise.
    Bravo Danièle Fortin pour votre acharnement à réveiller le bélier endormi.