Loin de se réduire à un concours de popularité, on assiste actuellement au PQ à un vrai débat sur l’avenir du Québec.
Le PQ tire avantage de son mauvais sort. Il n’est certainement plus le parti des ambitieux. Il donne l’allure d’une maison en ruines impossible à relever. Qui voudrait s’y risquer ? Ne peuvent s’y engager que des idéalistes et des obstinés.
PSPP et Bastien
On a pu le constater ces derniers jours avec la contribution des deux candidats qui se distinguent intellectuellement du lot, Paul Saint-Pierre Plamondon et Frédéric Bastien.
Le premier est un social-démocrate à la scandinave rallié rationnellement à l’indépendance. Excellent pédagogue de la cause souverainiste, il sait parler à des électeurs qui ont tourné le dos au PQ depuis longtemps.
Le deuxième, un historien de grande réputation, est un nationaliste décomplexé qui donne une traduction politique à la question identitaire. Sa critique vise très efficacement le régime canadien et le gouvernement des juges.
Les deux, chacun à leur manière, ont plaidé pour une politique linguistique plus ferme, une baisse sérieuse des seuils d’immigration et dénoncent vivement le multiculturalisme canadien.
Plus encore, dans la récente tempête médiatique venue des États-Unis, ils ont refusé de plier les genoux et ont critiqué l’importation du concept de racisme systémique en plus d’en formuler une critique intellectuellement soutenue.
Il fallait une tête bien faite et un vrai caractère pour résister à l’intimidation idéologique des militants radicaux et de leurs perroquets médiatiques.
Hélas, tout cela n’intéresse pas grand monde !
Vigueur nationaliste
Pourtant, la CAQ commence à manquer de vigueur nationaliste. Elle se laisse engourdir par le politiquement correct et son aile affairiste. Un espace se dégage pour une opposition nationale forte, capable de la rappeler à l’ordre.
Le risque est le suivant : si le PQ remonte, le vote nationaliste se divisera encore.
Les libéraux ne risquent-ils pas d’en sortir gagnants ?