Lettre à Pierre Curzi

Pourquoi sont-ils partis?

Tribune libre

Lettre à M. Pierre Curzy
Je viens tout juste de lire dans Le Devoir le texte que vous avez publié aujourd'hui le premier octobre 2009: [Protégez le français, revenez sur votre île!->22205] C'est un effort louable de votre part mais un peu naïf si vous me permettez. Suite à une telle idée, à mon avis, personne ne va revenir à Montréal. Vous vous êtes sans doute posé la question: pourquoi sont-ils partis?
Personnellement je suis né à Montréal et j'y ai fait une partie de mes études mais si on me pose la question maintenant, je répondrais que jamais je n'aurais envie de revenir dans cette ville. (...)
La langue. Le français perd du terrain à Montréal et c'est vrai. Le gouvernement de John James Charest a tout intérêt à ce que ça se passe de cette manière; il doit prouver aux anglais du ROC qu'il est avec eux, qu'il s'efforce de nous faire disparaître. Le parti Québécois?... vous voulez rire? À un certain moment Mme Marois privilégiait même l'apprentissage de l'anglais au début du primaire. C'est bon ça pour la promotion du français!!! Un peuple qui se ''bilinguise'' adopte à moyenne et longue échéance la langue du conquérant, c'est connu. Que faites-vous, vous du PQ, pour promouvoir la langue française? Rien, bien sûr, comme tout le reste. Personne dans votre parti qui a les c.... nouilles suffisamment consistantes pour faire valoir ses opinions. Comment expliquez-vous que les têtes d'affiche de votre parti quittent le navire? Mme Marois n'est plus crédible et si vous la gardez comme chef, Ali Baba Charest et ses 40 voleurs va remettre ses mains sur le volant de l'État et va continuer son sale travail de sape.
Je n'ai pas la prétention de dire que la langue est la seule raison à ces bouleversements mais quand on ne se sent plus chez-nous quelque part, eh bien, on déménage. C'est ce qu'ils ont fait. La journée où les instances politiques se préoccuperont de notre culture par des lois, des règlements quelquefois musclés (ex. la loi 101) peut-être certains seront-ils tentés de revenir mais pour l'instant les minables de Québec augmentent l'immigration; c'est la manière la plus sûre de nous noyer.
Monsieur Curzi, vous êtes un homme intelligent, vous avez travaillé longtemps à l'UDA, vous avez bataillé fort pour vos artistes, alors que faites-vous dans un PQ agonisant? Avez-vous été infecté par la grippe électorale? Il n'y a pas de vaccin contre ça sinon justement la défaite aux élections.
Sincèrement, j'aimerais voter PQ aux prochaines élections mais pour l'instant ce n'est pas envisageable. Je crois que vous êtes de ceux qui peuvent encore redonner vie à ce parti, plombé d'intérêts personnels politiciens, pour sauver ce Québec en phase terminale.
Ivan Parent

Featured a3e971571ab3c25a01e01d56d6b9d9d3

Ivan Parent403 articles

  • 372 362

Pianiste pendant une trentaine d'années, j'ai commencé
à temps partiel d'abord à faire du film industriel, de la vidéo et j'ai
fondé ma compagnie "Les Productions du LOTUS" Les détails seront visibles sur mon site web.
Site web : prolotus.net





Laissez un commentaire



9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    4 octobre 2009

    Excellent article qui fesse à la bonne place comme on dit. J'en reviens pas comme
    nos politiciens sont coupés de la réalité et plus mous que ça tu meurs! Les gens ici
    sont trop tolérants et pacifistes. Parfois, je me demande si ce pacifisme dont on nous
    affuble, nous les Québécois, ne cache pas quelque chose de maladif. Passons! Nous sommes menacés
    d'assimilation et de disparition éventuelle en tant que peuple et nous tolérons ça sans
    rien faire. Ailleurs dans le monde, ça brasserait autrement qu'ici, je vous l'assure. Comment voulez-vous qu'on nous respecte si nous ne nous respectons pas nous-mêmes? On encaisse et
    encaisse sans rouspéter et après on se demande comment il se fait que le taux de
    suicide soit un des plus élevé en Occident. C'est facile à comprendre maudit: si tu ne
    canalises pas ton énergie normalement, cette énergie va se retourner contre toi.
    Cessons d'avoir peur et fonçons! C'est comme ça que nous réussirons à nous débarrasser de nos chaînes et à faire l'indépendance du Québec.
    Vive le Québec libre!
    André Gignac 4-10-09

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    3 octobre 2009

    @ Michel Gendron:
    Peut-être me sui-je mal fait comprendre, et ce en partie parce que je n'ai pas assez développé certains aspects de ce que j'ai écrit...
    Quand je dis que j'aurais possiblement de la difficulté à m'adapter à certains aspects de la vie montréalaise, je ne dis pas là, que je déteste Montréal ou que je méprise la population montréalaise!
    C'est que moi, personnellement, j'aurais aimé, par exemple, connaître la brillante Montréal de l'époque d'Expo 67, et des jeux olympiques de 1976, et de vivre le tout en français!
    Oh, je parle anglais aussi; je me débrouille plutôt bien en allemand, et je baragouine l'espagnol... Alors ce n'est pas l'affaire d'être un redneck qui ne s'exprimerait qu'en joual, et qui crierait aux communautés immigrantes de la métropole de retourner chez eux, que la mienne...
    C'est que je tiens à ce que Montréal, ce soit vraiment NOTRE métropole; qu'elle nous ressemble. Que ce soit une grande cité QUÉBÉCOISE, et pas un amas de n'importe quoi, à la sauce multiculturaliste Torontoise, comme je disais. Le genre de métropole dans laquelle on a pas à craindre, de ne pas se faire servir au restaurant, dans la langue de la majorité de la population!
    Est-ce trop demander?

  • Archives de Vigile Répondre

    3 octobre 2009

    Rêver en couleur ça ne coûte rien, et si en plus il y a la possibilité de se diluer pour le bien d’une société multiculturelle au bénéfice de quelques uns comme le prétend Michel Gendron qui affirme, concernant le phénomène de l’immigration pro-fédéraliste et une partie de celle-ci étant antioccidentale : « …moins il nous sera possible d’intégrer ces gens, de s’en faire des amis, des blondes et des chums… ». Alors le comble du bonheur est à son plus haut point.
    La SOLUTION à tous ces problèmes : PATRIOTISME et DIGNITÉ pour faire face à tous les opportunistes, carriéristes, manipulateurs, caciques de la politique, pilleurs de ressources… qui sont les vrais responsables de la dérive de la NATION CANADIENNE FRANÇAISE et non la majorité de celle-ci qui en fait encore partie, qui veut vivre comme elle l’entend et désirant donner à leur famille le meilleur jusqu'à ce qu’elle trouvera un projet sociopolitique et économique cohérent qui ne soit pas réductionniste.
    JLP

  • Archives de Vigile Répondre

    2 octobre 2009


    @ Yvan Parent
    Oui, la langue anglaise est très présente à Montréal. Cela ne m'empêche toutefois pas d'y vivre et de m'exprimer en français à peu près tout le temps. Il m'arrive de converser en anglais, et l'autre n'hésite pas à me parler en français. On échange nos accents, si on peut dire. Bien sûr, il existe des poches de résistance, genre West Island.
    Si les gens vont vivre en banlieue, ce n'est pas à cause de l'anglais, c'est avant tout pour exprimer librement leur désir de vivre leur syndrome du bungallow, du BBQ et de la tondeuse. À mon avis, les gros camions, la pollution, la pauvreté ambiante et la promiscuité y est pour quelque chose. Aussi, les maisons coûtent moins cher en banlieue. Doit-on juger pour autant?
    Les immigrants sont une source de problèmes? Possible quand on sait que plusieurs écoles sont fréquentées majoritairement par nos minorités culturelles, souvent des ménages à faible revenu. Le problème est réel, mais ne doit pas oublier ceci : plus les francos vont en banlieue, moins il nous sera possible d'intégrer ces gens, de s'en faire des amis, des blondes et des chums. Surtout si on persiste à envoyer nos enfants à l'école privée, là où tout est beau et bien gentil, friqué et bien élevé.
    On attend tout de l'État : qu'il fasse ceci, cela. Mais chacun est responsable de ce qu'il fait. Répartir l'immigration sur le territoire? Oui, mais jusqu'à quel point pouvons-nous le faire? Un État indépendant pourrait certes aider la "cause", mais il faudra tout de même respecter le droit de tout un chacun de vivre là où il veut. Républicain, je suis contre la dictature.
    J'aime Montréal, et il ne me viendrait pas à l'idée d'aller vivre à Québec. Trop asseptisé, trop boulevard Hamel, et trop à droite. Trop comme notre banlieue, ici à Montréal. Cela ne m'empêche pas d'apprécier ce que les gens de Québec ont réussi de faire de leur ville: patrimoine de plus en plus préservé, une économie en expansion, une qualité de vie indéniable. Bravo et re-bravo. Mais je ne déménagerai pas pour autant, ni irai vivre ailleurs.
    Toutes les grandes villes vivent l'immigration. Les villes françaises vivent des problèmes. New York, Londres, Amsterdam itou. C'est le lot du monde occidental, et Montréal en fait partie. S'obstiner à vouloir le contraire c'est être carrément réactionnaire. La réalité est têtue, les faits sont ce qu'ils sont: Montréal se scinde en diverses composantes socio-démographiques, comme cela existe ailleurs. Même un Québec indépendant ne pourra pas empêcher cela, mais au moins ce même Québec indépendant pourra engendrer un espoir de cohésion sociale - et linguistique - à cette métropole qui lui sera sienne.
    Vous voulez Montréal? Nous avons voté OUI, nous les francos, et très fort merci, aux 2 référendums de ce PQ honni. Dans mon comté ce fut à 64% des votants inscrits. L'avons-nous fait par haine de l'immigrant ou de l'anglo? Certains, peut-être. Je sais surtout que plusieurs l'on fait pour des raisons de classes sociales : on est pauvre, on veut se prendre en main, décider par nous-mêmes, le "nous" étant tout autant le Haîtien que le Latino qui pour des raisons XYZ décide de voter OUI lui itou.
    Cela dit, continuez à blaster le PQ, et pourquoi pas Québec Solidaire qui porte justement attention à ces immigrants qui vous empêche d'aimer Montréal. Continuez votre travail de sape, contribuez à l'effort des partitionnistes anglos du West Island, continuez à écoeurer les immigrants qu'on oblige à fréquenter l'école française quand les francos de souche ne daignent plus y aller, continuez à sous-esimer les Montréalais francos de souche qui tiennent le fort, continuez à déplaire à ces immigrants qui deviennent jour après jour les amis de nos filles et de nos gars, et alors vous serez confronté à l'inexorable : la rupture entre Montréal et "Ze rest of Quebec". Après Gatineau "and Montreal", bonsoir la visite! Vous oeuvrez à la louisianisation du Québec alors que vous croyez combattre cette même louisination en devenir.
    Vraiment, continuez: vous avez le sens du Québec.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 octobre 2009

    Certains personnages prétentieux utilisent des mots sans en connaître le sens, à l'évidence. Si je suis un provincial profond comme une certaine personne le dit, cette insulte s'applique à lui-même car aux dernières nouvelles Montréal fait encore partie de la PROVINCE de Québec, donc, tous les Québécois sont des provinciaux d'une certaine manière, n'en déplaise à quelques Montréalais enflés du chapeau. Tant qu'à l'épithète de profond, le lecteur intelligent pourra jauger de l'ignorance de celui qui l'écrit.
    Vigile est une extraordinaire voie d'expression. Il est évident que parfois, certaines personnes ne soient pas d'accord avec une idée exprimée mais ce n'est pas une raison pour user de persiflage et de mépris. Dans ce texte sur la lettre à Pierre Curzi, j'ai tenté des explications. Elles ne sont pas exhaustives bien sûr mais si quelqu'un s'est senti personnellement attaqué, c'est qu'il n'a pas compris l'esprit de la lettre et s'est lancé, tête baissée, dans l'insulte facile, ça ne l'honore pas. Pourquoi alors égratigner au passage Jean-François le Québécois? C'est mesquin. Si Jean-François est un provincial profond parce qu'il habite la belle ville de Québec, cela vient coiffer d'un chapeau de clown le dénigreur hargneux à l'esprit étroit.
    Ivan Parent

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    2 octobre 2009

    @ Robert-le-québécois-de Montréal:
    Je n'habite pas le Québec profond, mais notre capitale, Québec, qui serait la capitale d'un Québec indépendant, aussi.
    Vous semblez n'avoir simplement rien compris, mon cher monsieur. Si je dis que le français est menacé à Montréal, à un point tel que quand on y va, on peut avoir l'impression d'être (dans certains quartiers) à Toronto, en quoi est-ce que cela fait de moi (et d'Ivan Parent) des provinciaux, comme vous dites?
    Je vous invite pour ma part, à sortir un peu de votre appartement; vous pourrez ainsi constater que les francophones sur l'île de la métropole, sont présents maintenant en nombre à peu près égal aux anglophones et allophones combinés.
    Et puis, quelle est-elle, votre vision ou conception d'un Québec souverain, monsieur Robert-le-Québécois-de-Montréal? Ça m'intéresse.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 octobre 2009

    Un désavantage de la banlieue :
    « La banlieue est un non lieu où le monde ambiant est neutralisé «dédouané» mais où les aménagements sociaux et conviviaux n'entament guère l'attrait des «vieux quartiers». «Le désert croît».»
    Friedrich Wilhelm Nietzsche

  • Archives de Vigile Répondre

    2 octobre 2009

    ...avec une telle mentalité de provinciaux, je vous invite, Messieurs Parent et Jean-François-le-Québecois, à demeurer dans vos régions respectives du Québec profond.
    J'habite Montréal depuis toujours, et si je suis outré par le manque grandissant de respect à l'égard du français, particulièrement en ce qui a trait à l'affichage, je ne me sens nullement en minorité, bien au contraire.
    Mon idée d'un Québec souverain diffère sûrement de la vôtre.
    Robert-le-Québécois-de-Montréal

  • Jean-François-le-Québécois Répondre

    1 octobre 2009

    Je n'habite pas Montréal, et je dois avouer que si j'allais y vivre, j'aurais de la difficulté à m'habituer à certaines choses...
    Notamment, le fait que la minorité anglophone s'est créé une façon de vivre, avec laquelle elle ignore la majorité francophone... ou devrais-je dire, française, qui vit juste à côté d'elle (en incluant les banlieues dans l'aggomération montréalaise).
    C'est sûr que quelque chose doit être fait, face à une telle situation: comment pourrions-nous faire un pays du Québec, avec une métropole qui serait, dans un futur peut-être pas si éloigné, une cité ayant tout l'air d'une ville étrangère?
    Ou pire: qui aurait l'air, pas autant d'une ville étrangère, dans un pays bien lointain, mais d'une grande ville qui soit un amas de n'importe quoi, à la sauce multiculturaliste canadienne. Comme Toronto!