Pourquoi juste l’église ?

Pour répondre à la question de Monsieur Roger Kemp

Tribune libre

Avertissement
Le texte que vous allez lire comporte un langage grossier. Donc, ceux qui ont leur chapelet à la portée de la main, svp, veuillez l'utiliser. Ceux qui se sentent prêts à recevoir le «bon dieu» sans confession, refermez ce texte avant qu'il ne soit trop tard. Vos yeux chastes risquent de rougir et votre âme risque de sentir le feu de l'enfer. Cet avertissement est très sérieux.
[Pourquoi accuser l'église ?->26415]

Pourquoi accuser ces hommes de foi qui ne bandent pas sous leur soutane?
Pourquoi s'acharner sur eux, il y en a tant d'autres?

Remercions-les plutôt de leur générosité, de leur dévouement, de leur humilité, de leur vertu, de leur amour pour dieu qui jouit à les voir si purs. Ils ont tant de vertus ces hypocrites... et en plus ils sont directement sous la supervision du tout-puissant!
Voyons, ces braves soutanes ne sont pas des impuissants, même s'ils sont engagés par le tout-puissant, lui-même.
Monsieur Kemp, peut-être avec le chapelet en main et la surtout vertu bien droite dit: «Pourquoi seulement l’église ?» (Il avait mis un "é" majuscule à église, comme la règle le veut.)
Seulement eux ???? Voyons votre foi vous rend aveugle, monsieur Kemp. Excusez-moi d'être si direct à votre égard, mais un tel discours me choque.
Ce n'est pas seulement eux, mais voyez-vous, ils sont nombreux. Que voulez-vous, ce n'est pas tout à fait leur faute. Imaginez, être obligé par le tout-puissant de ne jamais connaître le plaisir de la chair ! C'est inhumain!
Il est "normal" que ces braves hommes "pètent une coche" à un moment donné. Surtout qu'ils sont en position de "pouvoir". Ce sont des êtres un brin supérieurs (sic) voyez-vous et lorsqu'on est supérieur, on peu demander de petites faveurs. On peut même aller jusqu'à dire que le tout-puissant comprend et même approuve ou peut-être "met à l'épreuve". En tout cas, que voulez-vous, ces hommes se soulagent un moment donné. Il est compréhensible qu'à toujours se soulager en solitaire dans la force de l'âge avec le sexe partout et surtout sur internet... un moment donné, il suffit d'un ou d'une petite fidèle un peu plus fidèle et hop... pourquoi pas... c'est tellement bon et ça fait tellement du bien... au diable les conséquences. Et, après tout, les conséquences... on peut maintenir la victime sous son emprise étant son supérieur et surtout avec un allié "tout-puissant".
«Pourquoi seulement l’église ?»
Voyons ce n'est pas seulement l'église. Il y a des affaires scabreuses de rapportées tous les jours dans tous les milieux. Vous mentionnez Clinton, qui s'est fait pogné à se pogner le cul. Pensons aussi à Fernando Lugo (prêtre, ex-évêque, président du Paraguay) qui a avoué avoir eu un enfant et peut-être d'autres. Le cul atteint aussi les politiciens. On utilise le cul pour démolir bien des politiciens. On parle de Zuma avec ses mœurs africaines.
D'autres politiciens: Chirac et le cavaleur
Berlusconi

Le président israélien rattrapé par un scandale sexuel
Katzav démissionne
Le maire de Detroit inculpé pour un scandale sexuel
. On a même nos propres histoires de politiciens qui va de la main baladeuse au viol certifié.
Et les vedettes... bah! pour les vedettes... c'est presque "normal". Le sexe, ça s'accouple un peu mieux avec vedettes qu'avec bons religieux bien purs et bien vertueux et pour qui seul le péché lui déplaît.
Pensons à Tiger Wood qui a fait jouir les médias.
Pensons à Michael Jackson
Michael Jackson, 48 ans, a été condamné par les juges du tribunal de Santa Monica, à l’ouest de Los Angeles, à verser 900.000 dollars de dommages et intérêts à Marc Schaffel.
Pensons à Copperfield
Pensons aussi à Roman Polanski pour ne nommer qu'eux. Voyons, il n'y a pas que "l'église" qui subit les foudres de la condamnation médiatique et populaire.
Aussi des médecins. Pensons au Dr Grégoire
Pensons au pédiatre Lussier
On peut avoir une liste des cas d'abus sexuel des médecins du Nouveau-Brunswick
En 2005 on lisait:

«Un nombre sans précédent de médecins sont accusés d’avoir profité de leur travail pour abuser de leurs patients.

Seulement depuis le mois de novembre, pas moins de cinq médecins sont accusés d’inconduite sexuelle devant le comité de discipline du Collège des médecins. »

Au mois de janvier même le cuisinier de "Salut Bonjour" est arrêté:

«Le chef cuisinier François Robert, qui tenait une chronique culinaire à Salut, bonjour! week-end depuis 2007, a été arrêté vendredi dernier à son domicile de Cap-Rouge pour des accusations d’agression sexuelle sur un adolescent de 15 ans.»
Et tous ces professeurs accusés,
parfois très injustement.
Et ces entraîneurs: Massimo
Berthiaume
Leclerc pour ne nommer que ceux-là, vous en avez sûrement d'autres en tête.
En plus, ça touche aussi d'autres vertueuses confessions comme par exemple: « Scandale sexuel avec un rabbin »
Alors, il faut cesser de jouer à la victime innocente et persécutée en parlant de la pure (sic) et vertueuse (sic) église catholique et son bon pape, le chef des chefs religieux. La vertu religieuse est le summum de l'hypocrisie.
L'église est accusée à juste titre. Son clergé a œuvré dans bien des domaines où le crime était à portée de main. L'emprise morale sur les victimes est encore plus marquée par ces gens du pouvoir divin. Ces sourires bénis du tout-puissant.
Alors, cette secte internationale-multinationale, ce "pays" religieux, cette théocratie qui s'affiche avec son hypocrisie débordante, il est temps de remettre les choses en perspective et d'allumer les projecteurs sur ce bigotisme hypocrite flagrant, révoltant et honteux.
On ne vise pas uniquement que l'église, Monsieur Kemp.

Et les accusations que l'on fait à la sainte (sic) église, elles sont grandement méritées.
Les petites excuses du pape hypocrite, c'est bien peu.
Il y a bien sûr des gens vertueux dans l'église, comme dans la société en général. Il y en a qui ont donné leur vie pour leur prochain, mais il y en a qui font des méchants "trips" de pouvoir et qui se la coulent douce en promenant leur dorure et leur bague à faire baiser.
J'espère avoir clairement répondu à Monsieur Kemp qui demandait:
J’aimerais poser une simple question à vous chers lecteurs assidus de ces opinions, pourquoi n’avons-nous pas de dénonciations de la part de victimes d’abus du même genre mais fait par des politiciens et autres personnalités en autorité et en pouvoir ?
Monsieur Kemp qui termine en disant:

Poser la question c’est se répondre bien souvent. Qui protège qui ?
J'espère qu'il s'est lui-même répondu. Je lui fournis quelques pistes pour l'aider. Et je me demande qui donc voulait-il "protéger" ? La sainte église peut-être ?
Serge Charbonneau

Québec


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4 commentaires

  • Serge Charbonneau Répondre

    22 mars 2010

    Peut-on faire une différence majeure entre ceux qui abusent ?
    L'abus est-il excusable s'il est commis par un membre de l'église catholique ?
    Monsieur Kemp, lorsque vous dites:
    «Il y a une différence majeure, M. Charbonneau. Quand Polanski... Quand Frédéric Mitterrand...»
    Vous en venez à l'impunité que certains ont eue et vous sollicitez par la bande la même impunité pour les membres du clergé ?
    J'apprécie votre compliment lorsque vous dites «au cas oû vous seriez un peu lent de comprenure», mais bien que lent, je vois que votre foi vous incite au deux poids deux mesures.
    Il y a toujours cette argumentation du ridicule consistant à faire des liens saugrenus: Vous dites en parlant d'un père incestueux: «En conclut-on qu’il faut abolir l’institution familiale ?»
    La famille n'est pas un organisme ayant pour mission de faire la morale aux gens. Par contre, le but premier de l'église, c'est justement de faire la morale. Alors lorsque ses membres démontrent toute l'hypocrisie de l'organisation, vous conviendrez qu'on peut fustiger un peu l'organisation, surtout lorsque celle-ci camoufle depuis des siècles ses faiblesses.
    Comparer l'église à la famille c'est comme comparer un sac de riz avec un sac de sable.
    Monsieur Kemp, comment se fait-il que vous ne soyez pas plus scandalisé par les abus des membres du clergé?
    Je propose deux hypothèses : foi aveugle d’une part et jeu de la victimisation pour réduire la responsabilité de cette multinationale de la foi.
    Serge Charbonneau
    Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2010

    Monsieur Charbonneau,
    Merci, vous avez raison, et je vous donne une autre raison: ces prêtres et autorités d'Église qui font ce qu'ils prêchent aux autres de pas faire sous peine de péché mortel, ne devraient-ils pas donner l'exemple?? Mais que voulez-vous ils peuvent s'absoudre au confessional! "IN nomine Patris, absolute....
    Andréa

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2010

    LETTRE AUX CATHOLIQUES D'IRLANDE

    DOCUMENTATION RELATIVE ET COMPLÉMENTAIRE

  • Archives de Vigile Répondre

    21 mars 2010

    Il y a une différence majeure, M. Charbonneau. Quand Polanski se fait arrêter après avoir fui la justice américaine pendant plus de 30 ans pour une banale affaire de sodomisation d'une adolescente de 13 ans qu'il avait préalablement enivrée et droguée, un ministre de la République française laïque s'est porté à sa défense en disant que les USA lui faisaient peur et que toute cette histoire n'avait pas de sens. Quand l'indignation publique a placé ce ministre (Frédéric Mitterand) sur la défensive et qu'on a rappelé que dans son autobiographie publée il rapporte avoir été en Thaïlande pour se payer des "garçons", il a expliqué que c'étaient en fait des quadragénaires boxeurs et son patron Sarkozy a accepté cette réponse loufoque en refusant de le congédier. Quand la controverse n'a pas voulu se calmer un philosophe réputé (Alain Finkielkrault) n'a pas hésité à se déshonorer publiquement à la télévision, par solidarité de classe, en justifiant la défense de Polanski parce que la jeune adolescente n'était plus vierge quand le cinéaste l'a prise (au cas oû vous seriez un peu lent de comprenure, essayez seulement d'utiliser ce type d'argument dans une discussion sur le viol en présence d'une femme, pour voir la réaction). Et quand le secrétaire général du parti socialiste Benoît Hamon a exprimé son dégoût pour Mitterand, il s'est curieusement fait ramasser par plusieurs des vieux bonzes de son propre parti qui adhèrent tout à fait à la culture d'une justice spéciale et particulière pour les grands (au nombre desquels ils se comptent, de toute évidence) et les artistes "établis"; un héros de mai 68 a notamment participé à la charge, Benoît Cohn-Bendit, auteur de mémoires dans lesquels il raconte comment il se laissait chatouiller les parties intimes par des enfants dont il était l'éducateur (c'était les années 70 et la révolution sexuelle, hein). Comparez toute cette complaisance avec la furie déchaînée contre l'Église: c'est rien qu'une question de puissance et de conviction que l'impunité est encore possible pour certains, ce qui explique qu'on se rattrape en tapant sur d'autres pour faire bonne figure. Ç'a n'a rien à voir avec la moralité.
    Si on revient au Québec, la semaine dernière le journal annonçait la condamnation d'un père de famille trouvé coupable d'avoir agressé plus de deux cent (200) fois ses deux filles entre l'âge de 10 et 14 ans. La sentence? Trois ans de prison (et libération au sixième de la peine si "bonne conduite") . En conclut-on qu'il faut abolir l'institution familiale? Et comment se fait-il que le public n'en soit pas plus scandalisé? Et d'oû vient que nos médias prennent ce genre d'affaire proprement bouleversante de manière aussi impassible?
    Je propose deux hypothèses: mimétisme de l'indignation d'une part et compensation par le phénomène du bouc émissaire d'autre part.