Un saccage institutionnalisé équivalent à 12 500 $ pour chaque Québécois

Pourquoi Jean Charest nous a déjà coûté 100 milliards

Si François Legault arrivait au Pouvoir, il pourrait nous coûter autant

Tribune libre

« … à chaque fois que le nationalisme politique et économique perd ce même pouvoir, les pro-fédéralistes se renforcent exponentiellement par l’action de gouverner et de contrôler l’administration publique en conquérant plus d’espace politico-économique soustrait à ce même nationalisme québécois, espace d’autorité qui sera employé sans égards contre les intérêts généraux des Canadiens français, puisque ce sont eux, en majorité, qui ont fait de ce nationalisme fondamental et anti-centraliste fédéral, depuis les années soixante, l’instrument politique indispensable à leur survie collective. »
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Le POUVOIR contrôlé par nos adversaires politiques, économiques et socioculturels, infailliblement ne peut conduire qu’à notre ruine collective, et par ce même état de dépérissement national, nous amènera inévitablement à la Troisième servitude. Ruine et servitude, lesquelles sont présentes dans la plupart des peuples soumis à ces deux états de paupérisation institutionnalisée.
L’évolution de l’actuelle crise socioéconomique mondiale devrait servir de réflexion pour les vrais souverainistes québécois. Bien que le Québec soit loin d’arriver à cette situation, presque personne, il y a trois ans, n’aurait prévu que cette banqueroute dans la majorité des pays figurants dans l’OCDE se trouveraient dans cette situation de crise.
Dans ma Lettre ouverte à Monsieur Jean Charest (Premier ministre du Québec)* j’affirmais en ces termes l’action concertée afin de réaliser l’un des saccages institutionnalisés en vue de dénationaliser l’État québécois et, par cette concaténation d’appauvrissement collectif, rendre le Québec aux pieds des groupes oligarchiques :
[ Monsieur le Premier ministre du Québec, il faut aussi vous rappeler qu’à partir de votre ascension au pouvoir en 2003, vous avez placé dans la haute administration publique du Québec plusieurs de ces mercenaires, tel Claude Garcia qui fut nommé en 2004 au poste de président du comité de vérification de la CDPQ jusqu’à 2008, alors que cet organisme, responsable de la gestion des fonds de retraite publics québécois, avait enregistré une perte de 40 000 millions de dollars. L’« escroquerie » financière la plus importante commise auprès d’une institution financière dans histoire du Canada. Un autre de ces mercenaires est Clément Gignac, celui que la chef du PQ avait qualifié de traître pour avoir travaillé dans les bureaux à Ottawa, au projet cher au gouvernement conservateur de Stephen Harper de créer une commission pancanadienne des valeurs mobilières et qui, depuis juin 2009, est récompensé en devenant votre Ministre du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation. Et que dire de Michael Sabia, cet autre prétorien de votre pouvoir népotique, qui fut nommé président de la CDPQ après un processus de sélection réduit à sa plus simple expression et dont l’équipe de cet autre mercenaire des finances n’est pas parvenue à dissiper le climat de méfiance envers la nouvelle gestion, en raison des départs d’employés hautement qualifiés de cette société publique de financement. ]
D’autre part, dans cette même lettre je faisais référence à Montesquieu pour signaler la dynamique de la corruption et son pouvoir mafieux de contrôle :
[ Montesquieu, dans son œuvre classique De l’esprit des lois , avait décrit comment le pouvoir politique qui ne respecte pas les lois devient inévitablement despotique et par conséquent, contraire à l’esprit d’un État démocratique :
« La liberté politique ne consiste point à faire ce que l’on veut. Dans un Etat, c’est-à-dire dans une société où il y a des lois, la liberté ne peut consister qu’à pouvoir faire ce que l’on doit vouloir, et à n’être point contraint de faire ce que l’on ne doit pas vouloir. Il faut se mettre dans l’esprit ce que c’est que l’indépendance, et ce que c’est que la liberté. La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent ; et si un citoyen pouvait faire ce qu’elles défendent, il n’aurait plus de liberté, parce que les autres auraient tout de même ce pouvoir. »
La corruption en système conduit à la séquestration du pouvoir politique
Monsieur le Premier ministre du Québec, de cette démarche politique que vous continuez à appliquer depuis la reprise du pouvoir en décembre 2008 contre les Canadiens français en raison de la désaffection qu’ils vous portent, du népotisme, des mensonges systémiques et de la permissivité que vous démontrez envers la corruption dans le secteur de la construction en refusant une enquête publique telle que demandée par les partis politiques et plusieurs organismes parapubliques et privés, il s’ensuit que vos attitudes employées dans l’exercice du pouvoir sont destinées à démanteler l’État québécois. Il est évident que ces attitudes sont prises en tenant compte des faits et répercutions suivantes :
● La politique se débat dans l’opposition entre équité et privilège. Quand le pouvoir constituant fait passer le privilège avant le mouvement constitutif du travail collectif de la société, et que ce même pouvoir méprise l’équité comme droit inaliénable, la corruption émerge. La liberté peut seulement avoir lieu entre des sujets égaux, et la nature de l’équité produit une force sociale face au privilège du pouvoir politique.
● Une autre opposition sur laquelle pivote le dualisme entre politique et société est celle de la coopération face au pouvoir. La coopération est la somme de la créativité de multitude de singularités favorisant l’innovation et le développement de la société face à l’abstraction, l’aliénation, l’expropriation et la séquestration de la créativité qui établissent le pouvoir constitué dans un État non démocratique.
● Le pouvoir politique tend à pervertir la société, de manière à ce que l’autorité précède la coopération, et cela laisse le chemin libre au phénomène de la corruption. La coopération est l’articulation par laquelle toutes les singularités qui enrichissent la société produisent le nouveau, ce qui développe, innove et crée la richesse globale. Aujourd’hui la démocratie formelle n’est pas suffisante puisque n’importe quelle démocratie qui ne matérialise pas la coopération comme trame de la relation entre le pouvoir politique, la société et le développement, sera une fausse démocratie.
● Ce qui définit notre société ne consiste pas en ce qu’il y a beaucoup de problèmes non résolus, sinon la croyance à ce qu’il n’y a pas de solution, prétextant qu’il faut se conformer à une politique contrôlée par l’économisme financier, lequel n’est pas étranger à la corruption comme expression du nihilisme politique. Le citoyen qui pense seulement en termes économiques cesse de penser aux questions idéologiques, réduisant ainsi le champ des valeurs éthiques à la neutralité de l’argent comme seul sujet de vie.
● L’administration de l’État exige, aujourd’hui plus que jamais, une éthique de l’équité, de la justice et de l’honnêteté. Les règles du jeu politique depuis son origine exigent surement un changement qui serait celui de la nécessité d’ordonner la société pour la rendre plus responsable de ses choix politiques.
● La corruption déshumanise celui qui corrompt et celui qui se laisse corrompre. Le corrompu vit entre nous, n’ayant pas un visage de pervers, il est de plus respecté et valorisé socialement, ce qui l’incite à se comporter avec un naturel terrifiant. ]
Ainsi, ces passages décrits de la réalité sociopolitique du Québec devraient nous faire réfléchir quant à la pertinence de reconnaître nos divisions partisanes qui ne font que donner plus de POUVOIR à nos adversaires politiques, économiques et culturels.
Toutefois, il faut savoir et ne pas oublier que la surfacturation sur les coûts des infrastructures publiques au Québec représente, en moyenne, 30% de plus que les coûts soumis dans les offres publiques. Ce qui équivaut à un coût additionnel de plus de 3 milliards par année. De plus, il faut mentionner le travail au noir et l’évasion fiscale, lesquels représentent 5 milliards par an.
Concernant l’objectif de François Legault de faire du Québec un pays « de propriétaires et non de locataires », il ne vise qu’une chose par cette stratégie ‘’d’enrichissement’’ : privatiser Hydro-Québec, Loto-Québec, la SAQ…, en mousselant un capitalisme populaire ( à travers des OPV’s ) et mettant la CDPQ au service d’un expansionnisme économique voué à enrichir davantage des groupes oligarchiques, prédateurs des ressources fiscales et naturelles du Québec. C’est-à-dire, faire du Québec une sorte de caverne d’Ali Baba. L’Union Européenne est un exemple de cet expansionnisme économique pervers provoquant la crise financière qui secoue l'Europe, dû à l’endettement, aux privatisations de sociétés et monopoles publics, à l’économie au noir, au chômage débridé et la spéculation dans le secteur de la construction résidentielle et des travaux publics, à l’évasion fiscale, etc., n’offrant aujourd’hui qu’un contraste saisissant avec l'enthousiasme délirant qui dominait le paysage il n'y a pas si longtemps où tout le monde se considérait riche à cause des prix exorbitant de leurs biens immobiliers et mobiliers. Présentement, combien valent ces mêmes biens et qui sont les créanciers de ces biens et propriétaires de ces privatisations dénationalisés ?
Jean-Louis Pérez-Martel
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*. Pour plus d’information sur ce que fait JJC depuis 2003 pour continuer à gouverner, consulter les articles publiés à Tribune libre de Vigile.net :
Jean Charest, l’anti-premier ministre du Québec
Et
Choisir - le PQ ou la mafia institutionnalisée


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