La sociale démocratie indépendantiste québécoise divisée

Pourquoi certains péquistes s'en prennent-ils à Québec solidaire ?

Encore une fois sur l'unité des indépendantistes

Tribune libre


Un participant à la rencontre des présidents d’association de comté du Parti québécois réclamait sur les ondes de Radio-Canada que ce parti considère désormais Québec solidaire comme un adversaire et qu’il soit «attaqué» dans son comté d’Hochelaga-Maisonneuve.
Coincés entre la gauche et la droite dans leur parti, certains membres du PQ songent à attaquer sur leur gauche, négligeant le souvenir des reculs politiques qu’ont représenté les années du gouvernement des Libéraux pour notre nation. Ces gens se trompent sur le danger que cette droite arrogante fait peser sur l’avenir du Québec.
Les sociaux démocrates qui restent au PQ en viendraient donc à s’en prendre à d’autres sociaux démocrates, indépendantistes de surplus. Ils le feraient en renonçant au renouvellement de ce courant politique qui a marqué l’histoire du Québec et qui tient une place notable sur l’échiquier mondial.
Il y a pourtant un avertissement pour cette formation, devant les modestes gains de Québec solidaire, c’est qu’il faut moderniser constamment et sans relâche son programme politique. C’est ainsi qu’on peut tenir compte de ce que la population fait comme expérience de progrès. Dans les sociétés modernes, on s’informe auprès de média qui renouvellent en permanence leurs reportages et y exposent les avancées de leur univers mondialisé. Ce n’est qu’ainsi que ces programmes peuvent être à la hauteur de ce qu’exigent les citoyens qui ne semblent pas aussi intoxiqués qu’on le dit dans certains milieux par la propagande multi-médiatique.
On a vu en effet beaucoup de contestation de la manière dont les Libéraux se sont consacrés à reproduire les politiques néolibérales dont on voit partout s’afficher les périls. Les Québécois qui ont renoué avec la révolte populaire n’ont pas écouté le chant des sirènes libérales, c’est le moins qu’on puisse dire. Cela devrait se traduire par un apprentissage de la formation de Madame Marois qu’il serait suicidaire de revenir à ce type de gestion même pour rendre plus durable son pouvoir minoritaire. Elle consacrerait ainsi le doute ou la confiance fragile des Québécois envers leurs instutions politiques et devrait envisager autant de reculs pour son parti.
La modernité exige, surtout en politique, que le nouveau l’emporte sur l’ancien. Et les Libéraux, même forts à l’Assemblée nationale, représentent toujours ce passé de collusion qui a mis aux commandes du Québec les plus voraces de nos maîtres. Ce n’est pas rien. S’ils veulent aller en élection, ils auront du mal à expliquer comment ils se sont démarqués de ce passé incriminant.
Il ne s’agit donc pas de suivre le courant insufflé par ces fraudeurs à grande échelle, mais plutôt d’expliquer, de manière à ce que leurs stratèges le comprennent bien eux aussi, que la fête est terminée et qu’il leur faut admettre de respecter ceux qui ont le mieux reflété le souhait qui s’est exprimé dans les urnes. S’ils devaient revenir devant les électeurs, ils leur resteraient à démontrer que ce qui les a poussés hors du pouvoir est derrière eux. Ils auraient à affronter de nouveaux leurs vieux démons : leur proximité avec un monde des affaires véreux.
Une part du soutien traditionnel du PQ se serait déplacée vers Québec solidaire et Option Citoyenne ? La dialectique démocratique veut que ce qui se sclérose, dans les institutions politiques notamment, soit remplacé par du plus dynamique. Québec solidaire n’est pas né du néant. Beaucoup de monde constataient qu’il y avait un vide à gauche au Québec. Et nous avons tenté d’y remédier. Cette initiative a eu le résultat, par exemple, que les journalistes se sont mis à expliquer aux informations l’origine révolutionnaire de l’apparition de ces deux tendances en politique. Il y avait non seulement un vide, mais on avait gardé trop longtemps dans les milieux politiques refermés sur eux-mêmes ces clarifications idéologiques. On avait même balayé sous le tapis la longue tradition de gauche du mouvement indépendantiste. Qui se souvient de Parti Pris qui a nourri notre jeunesse politique des plus nobles conquêtes de la révolution ?
On ne peut pas nier que le PQ a su élaborer une plate-forme électorale qui se démarquait de celle des Libéraux avec le souci de porter à l’Assemblée nationale une volonté populaire qui s’exprimait depuis deux ou trois ans de voir Charest dégager. Uniquement pour cette réussite, il faudrait louanger les stratèges de ce parti. Mais battre Charest dans les urnes n’enlève pas la responsabilité de le remplacer par du neuf.
Si l’aile plus à droite du PQ demande de s’en prendre à Québec solidaire, il faudrait leur expliquer que le risque ne devrait pas venir du côté de la gauche puisque la rue, les pétitions, les lignes ouvertes, les analyses politiques issues des citoyens eux-mêmes ont mis la table pour le pouvoir du PQ. Sans l’insurrection citoyenne des étudiants ciblant le gouvernement des Libéraux, personne n’aurait sans doute vu l’urgence ou la nécessité de mettre le PQ au pouvoir. En effet son escalade jusque là s’est fait dans la tourmente et le PQ ne pourra pas esquiver longtemps sa dette politique envers la population excédée par le long règne de Charest.
Si le climat général n’avait été pour rien dans le retour au pouvoir du PQ, un courant d’opinion gagné aux promesses de prospérité des Libéraux aurait pu tout aussi bien l’emporter. Comme disait Pierre Dubuc du SPQ-Libre et «de l’aut’journal »: «Nous l’avons échappé belle … » Il a fallu pour cette mince victoire convaincre des électeurs des Libéraux de changer de camps. Et c’est dans ce sens que devrait continuer la lutte contre une droite aigrie d’avoir été chassé. Il faut donc maintenir à un niveau élevé le combat contre les Libéraux et la CAQ, son petit frère.
Pour le PQ, le danger ne vient donc pas de la gauche, je le redis, mais d’une droite fédéraliste majoritaire qui trépigne de revenir sur les banquettes du côté droit de la chambre.
Remarquons qu’il reste deux opportunités au PQ :
La première, celle de riposter aux argumentaires des Libéraux et de la CAQ de manière à exposer aux yeux de tous, en même temps qu’aux stratèges des troupes fédéralistes, que ce n’est pas le temps de déclencher des élections tout simplement parce que, compte tenu de l’histoire récente d’un passé douteux, les Libéraux y perdraient sans doute leurs dernières plumes et la CAQ s’endetterait à ne pas pouvoir tout rendre une fois au pouvoir sans être soupçonnée de corruption. On connait la méthode de financement des partis de droite maintenant !
L’autre fenêtre d’opportunité, c’est celle qui à mon avis, marquera l’évolution politique du Québec dans le sens des beaux jours du PQ. L’exercice nous rapprocherait de l’indépendance et ramènerait à l’avant-plan cette solution pleine de promesses dont nous devons absolument montrer l’urgence pour, non seulement sortir du bourbier laissé par les Libéraux, mais pour insister sur leur stratégie coûteuse du maintien de liens avec un Canada tout à fait réactionnaire et sclérosé qui nous tuent à petit feu, nous condamnant à un état de subalterne permanant jusqu’à ce que nous décidions de choisir l’émancipation. Cette voie devrait nous conduire à l’unité des forces souverainistes pour extirper notre nation du cloaque canadien.


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12 commentaires

  • Laurent Desbois Répondre

    16 novembre 2012

    Effectivement, à peine la moitié, seulement 55%, des électeurs du soit disant parti souverainiste QS sont pour l’indépendance et ceci… conditionnellement à ce que ce soit à gauche. 45% de leurs membres de QS sont membres du NDP fédéralistes et centralisateur!
    http://www.ledevoir.com/documents/pdf/sondage28janvier.pdf
    Tous les QS sont des indépendantistes? Voir le témoignage ci-dessous comme example…
    Lamul Tiversité : « Tout-es les membres de QS ne sont pas en manque d’un pays (moi par exemple, à la fois membre de QS et préférant m'allier aux progressistes du Canada, que de faire un pays d'un Québec). »
    Et voila ce que les alliés progressifs de QS, le NDP, représente!!!!
    Thomas Mulcair NDP était libéral!
    Bob Rae libéral était NDP!
    Lors du vote sur les mesures de guerre en 1970, Il y avait vingt députés NDP au parlement. Tommy Douglas fut le seul à avoir le courage de voter contre et il en a payé le prix politique.
    De plus, le NPD a appuyé les libéraux lors du rapatriement de la constitution de Trudeau en 1982 et lors de la loi sur la clarté de Dion récemment!!!!
    Le NDP s'est opposé à l'Entente du Lac Meech et trouvait que l'entente de Charlottetown était trop généreuse pour le Québec.
    En 2008, le NDP a voté contre le retrait des troupes en Afghanistan en février 2009 et plus récemment, pour le maintien des attaques en Lybie.
    Est-ce un hasard que quand j’écoute ces Turmel (Boulerice) ou Mulcair (Saganash), j’ai l’impression d’entendre PET…. un demi-siècle plus tard ! « Un non, c’est un oui….. ». Soyons clair ! Le NDP est un parti ultra centralisateur et fédéraliste!!!

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2012

    Monsieur Proulx,
    Vous faites un excellent travail pour rétablir les faits. Je vous félicite.

  • Gabriel Proulx Répondre

    14 novembre 2012

    @ Gilles Jean
    « Une partie importante des votants QS est carrément fédéraliste. »
    ... Sauf qu'ils sont quand même minoritaires, contrairement à ce qu'en dit la propagande des zélés du PQ qui s'opposent aux alliances avec les « hérétiques gauchistes » qui ne font plus confiance au PQ comme parti unique et exclusif de la cause de l'indépendance du Québec. Il également utile de rappeler, pour la énième fois, que ce n'est pas « QS » qui a appuyé le NPD aux dernières élections fédérales, mais bien Amir Khadir, en tant qu'individu. Québec solidaire avait appelé à « battre les conservateurs partout au Québec », rien de plus.
    Vous rappelez aussi que : « à une élection partielle québécoise, il n’y a pas si longtemps, l’adjointe politique du député NDP du coin s’est présentée pour QS »
    L'élection partielle que vous évoquez a eu lieu il y a environ un an de cela (Bonaventure) et à cette occasion, une certaine ADQ a été représentée sous ce nom pour la dernière fois. Arrivée 4e dans une circonscription rurale, l'ADQ est morte ce jour-là. Ce n'est qu'en la combinant avec des éléments traîtres du PQ, manipulés par des ex-libéraux, que la CAQ/ADQ a pu reconquérir le terrain du vote contestataire qui commençait a glissé du côté de QS, en tout cas trop au goût du patronat, qui avait besoin de nouvelles options. Beaucoup d'eau a donc coulé sous les ponts depuis cette élection partielle « d'il n'y a pas si longtemps » que vous évoquez comme supposé « argument massue ». Par exemple, la majorité de la partie des membres de QS qui ont appuyé le NPD en 2011 (il y en avait aussi qui ont appuyé le Bloc, dont moi-même et le PCQ de manière officielle), ceux qui ne rêvent pas en couleurs en tout cas, ont compris que le NPD a choisi de leur chier dans les mains au lieu de leur renvoyer l’ascenseur.
    Il y aussi des gens dans ma famille que ont voté PQ toute leur vie, y compris aux dernières élections, mais qui n'ont appuyé le BLOC qu'une seule fois au fédéral, lorsqu'il s'est présenté comme parti censé négocier la souveraineté avec les instances d'Ottawa. Devinez pour quel parti ces péquistes convaincus ont voté au fédéral depuis : le NPD, par solidarité avec les anglo-canadiens progressistes. Vous savez, ceux qui ne seraient pas du genre à nous envoyer l'armée en cas de référendum gagnant...
    Vous terminez avec ce stéréotype d'un autre âge : « Ce double discours est, notamment, le propre des communistes membres de QS. »
    Sauf que l'existence du PCQ, qui a appuyé le Bloc aux dernières élections fédérales et qui est en bons termes avec le RRQ, détruit complètement la crédibilité de cette affirmation.
    -Gabriel Proulx, Parti communiste du Québec

  • Gabriel Proulx Répondre

    14 novembre 2012

    @ François Ricard
    Désolé, votre commentaire a perdu toute trace de crédibilité quand vous avez affirmé le plus sérieusement du monde que le PLQ forme un « mélange gauche-droite très consistant ».
    Voici, dans le monde réel, les trois causes uniques du PLQ et de sa base : 1-la colonisation du peuple québécois (par l'idéologie du fédéralisme comme outil de soumission), 2-la suprématie incontestée du patronat sur le reste du peuple (appui au 1% contre les autres 99% puisque la majorité des électeurs moins fortunés du PLQ sont fortement atteints du syndrome du larbin, étant colonisés à la culture anglo-saxonne) et 3-la privatisation mur à mur et le bradage des ressources naturelles du Québec au profit exclusif d'intérêts privés, surtout à des intérêts étrangers et anglo-canadiens, en plus de rendre l'éducation de moins en moins accessible aux couches les plus défavorisées du peuple québécois, afin de finaliser leur solution finale d'assimilation du peuple québécois en rendant l'État du Québec totalement dépendant de l'extérieur, comme est censée l'être république de bananes. Nul besoin d'ajouter que la corruption généralisée va de paire avec ce projet néolibéral, totalement de droite, qui serait fatal pour le peuple québécois.
    Ensuite, vous affirmez, en parlant de QS : « doctrinaire, il soutient que seule sa façon de faire est valable. »
    C'est drôle comme cette définition convient parfaitement à la totalité de la classe politique québécoise actuelle, y compris le PQ. Vous savez pertinemment qu'il y a des éléments dans Québec solidaire, de plus en plus nombreux, qui prônent les alliances électorales pour le bien de la démocratie et de l'accession à l'indépendance (la preuve est la sélection de textes de membres du Parti communiste du Québec qui vont en ce sens, dont celui sur lequel nous intervenons en ce moment). Vous semblez en réalité souhaiter que QS se referme sur lui-même et devienne aussi doctrinaire que vous prétendez qu'il le soit, comme le témoigne votre demande arrogante à André Parizeau et au PCQ pour que nous nous effacions du paysage. Ceci n'arrivera pas de sitôt et c'est au mouvement souverainiste/indépendantiste tout entier que revient le devoir de réflexion sur la question des alliances stratégiques pour faire avancer nos causes communes. En ce moment, aucun parti ne peut se rendre seul vers l'indépendance. Le PQ devrait le réaliser assez facilement, si l'indépendance est vraiment sa première préoccupation...
    -Gabriel Proulx, Parti communiste du Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    14 novembre 2012

    @Michel Bélisle alias Didier
    Si c'est l'opinion du PQ, il ne va que s'en mordre les doigts, car ils n'ont rien compris.
    Le résultat de la CAQ n'est qu'un vote stratégique contre le PLQ et le PQ, c'est aucunement un vote de droite, mais un vote de contestation, sans oubliez les électeurs qui ont voté pour le PQ en se bouchant le nez par crainte du PLQ.
    Les souverainistes demeurent majoritairement à gauche, c'est une réalité qu'on ne peut pas nier et plus le PQ s'éloigne de cette réalité, plus il va perdre.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2012

    @ Chevalier du Lys,
    Je regrette d'être en désaccord avec vous. Après le printemps érable, les revendications étudiantes et les soupçons de corruption chez les libéraux, le fait que les libéraux ont failli tout de même conserver le pouvoir démontre qu'il existe un puissant courant de droite économique au Québec.
    Le chacun pour soi et le "au plus fort la poche" sont des acquis pour bien des Québécois.
    En tout cas, il semble que les stratèges du PQ sentent la même chose que moi et tentent de s'adapter davantage à l'électorat en faisant de QS un adversaire au point de vue de la rhétorique socio-économique.
    Si les Québécois étaient aussi à gauche que vous le dites, un parti comme QS aurait fait beaucoup mieux que de faire élire seulement deux députés aux dernières élections.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2012

    En lisant les commentaires, je suis porté à croire que le PQ va continué à mourir à petit feu pendant très longtemps, car le problème du PQ c'est la présence de péquistes qui croient encore que le PQ peut plaire à la gauche et à la droite en même temps sans s'écarteler.
    Ensuite, ceux qui croient que les québécois sont majoritairement à droite se mettent un doigt dans le nez jusqu'au coude car plus de la moitié des Québécois sont à gauche, soit 58% selon CROP.
    Même la CAQ contient de la gauche au sein de son électorat.
    http://www.lapresse.ca/actualites/elections-quebec-2012/201208/24/01-4567768-la-caq-ratisse-a-gauche-et-a-droite.php
    Pourquoi pensez-vous que le parti conservateur est autant impopulaire et que le NPD a tout raflé au Québec, alors qu'ils sont tous les deux fédéralistes ?
    Réveillez-vous, les souverainistes sont majoritairement à gauche et de loin.
    Parizeau c'est fait élire avec près de 44% et lorsque Lucien Bouchard a pris la tête du PQ, le PQ a entamé un virage à droite et suite à ce virage, le PQ a progressivement diminué dans les intentions de vote et tout cela au fur et à mesure qu'il tournait à droite. Aujourd'hui, le PQ est au pouvoir avec moins d'intention vote que lorsque le PQ a perdu le pouvoir avec Landry en 2003.
    Le PQ est mort en 1996 avec Lucien Bouchard, lâchez ce cadavre, car il ne peut plus se relever sur la cause de sa chute qui est de banaliser la gauche en se disant que la souveraineté du Québec est plus importante.
    L'idée seule de faire la souveraineté ne peut pas servir de socle à la fondation d'un pays. Le pays doit avoir pour socle un projet de société bien défini.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2012

    Vous écrivez:"Les sociaux démocrates qui restent au PQ en viendraient donc à s’en prendre à d’autres sociaux démocrates, indépendantistes de surplus ".
    Mon commentaire:
    Une partie importante des votants QS est carrément fédéraliste. Rappelons que, à une élection partielle québécoise, il n'y a pas si longtemps, l'adjointe politique du député NDP du coin s'est présentée pour QS. Ce double discours
    est, notamment, le propre des communistes membres de QS.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2012

    D'un autre côté cependant, on peut dire que n'eut-été du vote dit de droite qui fut divisé entre le PLQ et la CAQ, le PQ n'aurait pas pu gagner cette élection en septembre.
    D'un point de vue strictement électoraliste, je comprends le PQ de vouloir se rapprocher de l'idéologie de droite parce que la droite, c'est beaucoup plus fort que la gauche au Québec.
    La preuve est que le PLQ, usé par le pouvoir et suspecté de corruption, a failli tout de même conserver le pouvoir.
    Pensez-vous que les Québécois auraient été aussi tolérants à l'endroit d'un parti plus à gauche que le PLQ?
    C'est justement parce que la droite protège les acquis, le statut social, la belle vie des uns, et reconnaît aux gagnants de la société leur mérite d'avoir gagné dans la joute de la vie, que des partis comme le PLQ et la CAQ sont populaires.
    Et le PQ cherche évidemment à se rapprocher de l'électorat.
    Personnellement, je peux bien être de gauche, désirer que tous les Québécois sans exception aient accès à une vie décente et heureuse, mais force est d'admettre que ce n'est pas le courant dominant dans la société québécoise.

  • Michel Guay Répondre

    13 novembre 2012

    Parce qu,un Parti féministe c'est sexiste donc criminel comme le serait un parti Machiste
    Parce qu'Amir et la David votent fédéraliste contre le BQ
    Parce que ce Parti fait le jeux de la division des Indépendanbtistes
    Et au moins 101 autres raisons
    Michel Guay

  • François Ricard Répondre

    13 novembre 2012

    Le problème avec QS est qu'il veut tout voir à travers la grille gauche-droite.
    Le PLQ regroupe les anglophones, les allophones et les gens d'affaires. C'est un mélange gauche-droite très consistant qui perçoit le PLQ comme leur forteresse, garante de leur identité et de leurs droits. Une forteresse pratiquement inattaquable.
    Le PQ est aussi un regroupement de gens de la droite et de la gauche qui prône la souveraineté du Québec par voie de référendum.
    La CAQ, contre-partie de QS, est un véritable mouvement de droite.
    Chez l'ON, l'on retrouve des gens de la droite et de la gauche qui veulent l'indépendance du Québec immédiatement, c'est-à-dire, une fois au pouvoir,on enclenche le processus.
    QS vise d'abord à instaurer un état socialiste qui. ensuite,décidera s'il veut être indépendant ou dépendant.
    Les membres du PQ et de l'ON sont bien conscients du fossé qui les sépare de QS.
    QS,de son côté, ignore ou bien sciemment ou inconsciemment, cette différence importante vis-à-vis l'indépendance du Québec.Et, doctrinaire, il soutient que seule sa façon de faire est valable.
    Personnellement, je ne crois ni au socialisme intégral ni au capitalisme intégral. Dans le monde des humains, il y aura toujours place pour le ying et le yang.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 novembre 2012

    Vous avez entièrement raison.Et j'espère que nos élites
    péquistes vont comprendre le message.