Parlons stratégie

Pour que la prochaine élection soit référendaire

Si le PQ l'emporte: qu'il enclenche l'accession à l'indépendance

Tribune libre

Comme il est à peu près certain que le parti libéral sera défait aux prochaines élections, pourquoi ne pas profiter de la remontée du PQ pour préparer une élection référendaire? Au lendemain d'une victoire quasi assurée, le PQ enclenchera l'accession à l'indépendance du Québec sans plus de délai.

Bien entendu, il sera clair durant la campagne que l'élection du PQ signifierait l'accès immédiat à l'indépendance. Pas de cachotteries!


Je reprends cette idée mise de l'avant par le jeune et dynamique chef du Parti Indépendantiste (PI), M. Éric Tremblay, qui l'a incluse dans leur programme électoral disponible sur leur site:

http://www.parti-independantiste.org/programme/programme/le-programme-du-parti-independantiste

Pourquoi considérer que l'indépendance ne viendra hypothétiquement que dans un avenir lointain et seulement lorsque mille conditions gagnantes seront réunies? Il faut finir par se décider et mettre fin à la procrastination. De nombreux pays ont accédé à l'indépendance depuis 25 ans. Ils n'ont pas attendu, eux. Mais pour ce faire, la population doit en sentir la nécessité.

Faison en sorte que la souveraineté advienne d'ici 5 ans, pas dans 10, 25 ou 50 ans.

Réjean Labrie, de Québec, capitale nationale.

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Réjean Labrie880 articles

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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.

Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.

Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.

L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.

Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.





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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    31 mai 2010

    Charest ne fera jamais d'élections référendaires mais le PQ s'il gagne cette élection ordinaire peut faire un Référendum gagnant aussitôt élu et promettant de démissionner si les citoyen le l'appuient pas en refusant de gérer un demi état

  • Archives de Vigile Répondre

    29 mai 2010

    @ Gilles Bousquet et Marcel Haché
    Plaise au ciel que vous ayez raison M. Bousquet, quand vous écrivez:
    "vos suggestions sont assez proches, il me semble, des idées de Mme Marois qui est très loin de souffrir de « référendite » comme vous dites. Ça ne me surprendrait pas qu’elle choisisse éventuellement cette voie, qui me semble pleine de promesses, quand le moment sera venu, à condition de commencer par arriver au pouvoir provincial."
    Si le Parti québécois est élu, il l'aura été en parlant de gouvernance souverainiste. Quand il passera aux actes, cela pourra nous mener loin. Réclamer des pouvoirs en culture, immigration et communications mènera nécessairement à des affrontements puisque comme le sondage Drouilly-Cotnoir pour Ipso-Bloc le montre, le Reste du Canada ne veut rien savoir des revendications du Québec; écrire une constitution, voter une citoyenneté québécoise exigeant la connaissance du français, voter une charte de la laïcité qui fait passer l'égalité homme-femme avant les "caprices" sexistes des religions; resserrer la loi 101 en accueillant les immigrants jusqu'au cégep inclusivement dans le secteur français, toutes ces mesures provoqueront un sursaut de fierté dans la population mais aussi un affrontement avec les multiculturalistes canadian qui jusqu'ici ont réussi à nous empêcher de nous donner un pays. Il y aura crise, c'est évident.
    M. Haché, ce que veut faire le Parti québécois au pouvoir me semble suffisamment clair. Vous avez parfaitement raison quand vous dites qu'il n'est pas nécessaire de tout dire ce qu'on va faire. Andrée Ferretti aime répéter que le projet indépendantiste, s'il est réalisé, c'est une révolution c'est-à-dire un changement profond plus ou moins rapide qui n'implique pas nécessairement de la violence quoiqu'on peut dire que le vol du référendum de 1995 est une forme de violence. Sans violence, on a la révolution " tranquille" des années 60. Le Dr Jacques Ferron, facétieux, disait que quand on veut faire la révolution, on ne l'annonce pas. Je comprends ce que vous voulez dire, M. Haché et je crois que vous avez raison même si on pourrait dire qu'en démocratie, plus un parti aura obtenu un mandat clair, plus il peut agir.
    Mais la démocratie, ce n'est pas statique. C'est pourquoi il faut que la société civile et les citoyens appuient leur gouvernement et le poussent à agir. D'où l'importance de la participation des citoyens. Dans cette perspective, on peut dire que le refus du Parti libéral de faire une enquête sur la construction et ses relations avec le financement des partis politiques est antidémocratique puisque 80% des citoyens réclament une enquête. Ce vote de 59 à 54 est antidémocratique.
    Comme il faut faire pression sur les partis politiques, malgré les réserves que j'ai exprimées et dont on tiendra compte, je me joins à l'Appel citoyen tel que formulé sur Vigile par Claude G. Thompson sans renoncer le moins du monde à mon droit à la liberté de pensée et de parole.
    Robert Barberis-Gervais, 29 mai 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2010

    Dommage que ce texte ait entraîné toute une commotion chez Vigile l'an dernier en 2009..
    ici,tout ça me semble assez harmonieux...
    Il faut dire que ceux qui courent après l'indépendance, auraient à mon sens vachement intérêt à s'intéresser à l'élaboration d'une Constitution du Québec, et ce, tout dans les plus brefs délais, surtout si le fait Français leur tient à cœur. Même si évidemment, y'a aussi quelques autres petits détails à régler comme : Le régime démocratique, la loi électorale, la laïcité de l'État, l’égalité homme/femme, la justice et la sécurité sociale, le droit et l’accès à l’éducation, la rupture avec le régime monarchique, le respect de l'environnement, les pouvoirs du citoyens etc.
    Est-il possible que certains de ceux qui désirent le pays, aient de la difficulté à se le représenter ?
    Merci de votre attention,
    _____________________
    Christian Montmarquette
    «L’erreur fondamentale du PQ»
    Le référendum : Une stratégie perdante
    http://www.vigile.net/L-erreur-fondamentale-du-PQ
    .

  • Gilles Bousquet Répondre

    28 mai 2010

    M. Barberis-Gervais, vos suggestions sont assez proches, il me semble, des idées de Mme Marois qui est très loin de souffrir de « référendite» comme vous dites. Ça ne me surprendrait pas qu'elle choisisse éventuellement cette voie, qui me semble pleine de promesses, quand le moment sera venu, à condition de commencer par arriver au pouvoir provincial.
    Pour ce qui est du contenu de l'indépendance du Québec, point délicat s’il en est un, il peut bien être adopté par les Québécois mais la réussite de sa négociation avec le ROC va dépendre de la solidité du OUI du référendum final qui va dépendre du contenu proposé.

  • Marcel Haché Répondre

    28 mai 2010

    Ce qui est à remarquer,c'est que le P.Q. pourrait être élu sans avoir tout décrit.À quoi cela servirait-il d'ailleurs qu'il décrive maintenant tout en détail.
    Les fédéralistes l'ont-ils jamais fait une seule fois ?
    L'élection du P.Q. relancerait une formidable pression auprès de l'institutiopn fédérale,d'autant plus forte que rien n'aurait été précisé.C'est une erreur de croire qu'écrire un programme,cela mettrait de la pression sur le fédéral.Écrire et tout préciser dans un programme sert à mobiliser son électorat,mais le résultat en est que cette écriture peut mobiliser l'adversaire longtemps à l'avance.
    Pourquoi.Pourquoi,dans un système démocratique,pourquoi faudrait-il que tout se décide "d'une shot",ou un référendum,ou une élection ?
    Une élection.Et rapidement une autre.Puis une autre au besoin.Cela ne prendrait qu'un gouvernement décidé.Mais décidé.Les militants le sont déjà depuis si longtemps

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2010

    
M. Bousquet, je me cite moi-même. J'ai écrit ce qui suit en réplique à ce que j'ai lu dans l'Appel citoyen.
    "Le peuple québécois actuellement n'est pas voué à un état provincialiste sans forces et sans pouvoirs. L'Etat du Québec est incomplet mais il a plein de forces et de pouvoirs. En système parlementaire britannique, il a beaucoup de forces et de pouvoirs pour parler au nom de la nation québécoise et il ne devra pas s'en priver au contraire. Le gouvernement québécois valide et légitime devra mettre en branle un processus d'adoption d'une Constitution complète qui inclura l'indépendance du Québec. Le peuple n'aura qu'à entériner cette Constitution et tout ce qui aura été fait et bien fait par un vrai gouvernement capable et fort. Le référendum arrivera comme la cerise sur le sundae à la fin d'un processus qui aura été mis en branle par un gouvernement et une Assemblée nationale dûment élus pour ce faire. Pas besoin d'avoir eu 50% des voix lors de l'élection. Le 50% plus un s'applique au référendum pas à l'élection. Le référendum n'est pas le déclencheur d'un processus d'accession à l'indépendance; il en est l'aboutissement. C'est ça la différence avec la référendite aiguë qui a sévi de 1973 à 2010: malheureusement, cette maladie est répandue.
    "Sans référendum, on ne peut rien faire pour enclencher le processus d'accession à l'indépendance." C'est cette fausse idée que je combats. Comprenez-vous? Qu'en pensez-vous?
    M. Bousquet, ça me fait de la peine de vous le dire, mais je ne vous ai jamais vu changer votre position d'un pouce suite à une discussion avec vous. Si je vous ai déjà appelé ironiquement cardinal Bousquet, ce n'est pas parce que je me prends pour le pape. Et si je vous réponds, c'est à cause des lecteurs surtout jeunes (que je salue) chez qui vous semez la confusion.
    Robert Barberis-Gervais, 28 mai 2010

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2010

    D'accord pour une élection décisionnelle mais, admettons que le PQ décide d'en tenir une. Décision de quoi exactement ? Déclarer l’indépendance du Québec même avec 45 % des votes ?
    Après avoir négocié la séparation avec le ROC sur les actifs et les passifs fédéraux qui vont revenir au Québec ? Est-ce que l’on devrait négocier le financement des écoles anglaises au Québec contre les écoles françaises dans le ROC ?
    Est-ce que le Québec continuerait d’être bilingue et le ROC, en principe, aussi ?
    Est-ce qu’on négocierait l’utilisation de la monnaie canadienne et les frontières et la libre circulation des personnes et des marchandises ?
    Et la nationalité canadienne, nous la conserverions un certain temps ou jusqu’à la mort en plus d’une nouvelle nationalité québécoise ? Est-ce que les Québécois qui naîtront après la déclaration d’indépendance n’hériteront que de la citoyenneté québécoise ?
    Est-ce que tout ça serait dans le programme électoral du PQ ou s’il irait à l’aveugle pour les électeurs en leur disant : Nous ne vous disons pas comment ça va marcher pour ne pas que les fédéraux commencent à se mêler à notre élection en disant que notre projet d'indépendance n'a pas de bons sens ?
    Accepter l'indépendance du Québec avec 45 % des votes est comme annoncer que les votes anglophones contre la souveraineté, ne compteront pas. C'est bien correct en principe si nous misons sur une nation ethnique francophone mais pas, si nous choisissons de conserver les droits civiques à nos anglophones qui vont se faire protéger par le ROC et les États-Unis anglophones...itou.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 mai 2010

    M. Réjean Labrie,
    J'ai déjà écrit un article intitulé: Pour une élection référendaire en 1981 publié dans Le Devoir, le 1er octobre 1980.
    Après longue et mûre réflexion, il vaut mieux parler d'élection décisionnelle plutôt que d'élection référendaire. On veut dire que l'élection d'un gouvernement indépendantiste aura les mêmes effets qu'un référendum. Sauf que si vous dites "référendaire", on exigera 50% plus un.
    Il ne faut pas mêler les cartes. Comme je l'ai expliqué dans un texte récent: le gouvernement élu n'a pas besoin de 50% plus un pour agir. Il ne faut pas projeter le 50% plus un qui vaut pour un référendum sur les élections.
    Le mot "décisionnelle" vient de Claude Bariteau et il est très pertinent.
    Voir ici sur Vigile les articles suivants de Claude Bariteau:
    L’impasse référendaire toujours d’actualité
    L’urgent est de désembourber le peuple québécois du piège référendaire
    Tribune libre de Vigile 13 juin 2009

    Ramener l’indépendance du Québec comme objet de lutte politique
    Aussi, suis-je surpris que Claude Morin persiste à soutenir que le seul moyen est un référendum
    Tribune libre de Vigile 10 avril 2008
    STRATÉGIE D’ACCÈS À L’INDÉPENDANCE
    L’indépendance : la leçon, des précisions et le chemin qui y mènent
    15 mars 2008
    Robert Barberis-Gervais, 28 mai 2010