Pont Champlain: l'urgence d'agir

Actualité québécoise 2011



Les rapports de la société Delcan, datés de décembre 2010, font état d'un «risque d'effondrement partiel du pont Champlain, ou même d'effondrement d'une travée».
PHOTO: ANDRÉ PICHETTE, LA PRESSE



Au nom du gouvernement du Canada, le sénateur Larry Smith a annoncé hier l'attribution d'un budget supplémentaire à la société des ponts Jacques-Cartier et Champlain, budget destiné notamment à assurer l'entretien du pont Champlain. Le sénateur Smith a soutenu que «le pont Champlain est sécuritaire et sûr pour tous les Canadiens et les voyageurs». À la lumière des dernières études commandées par le gouvernement fédéral, dont La Presse révélait hier le contenu, il est permis d'en douter.
Les rapports de la société Delcan, datés de décembre 2010, font état d'un «risque d'effondrement partiel du pont, ou même d'effondrement d'une travée». «L'état du pont est incompatible avec sa fonction de traversée majeure du fleuve Saint-Laurent, affirment les experts de Delcan. Même dans le contexte d'un programme méthodique et organisé d'inspection, de test, d'analyse, de réhabilitation et de réparation, le maintien en service du pont comporte certains risques qui ne peuvent pas être entièrement quantifiés.»
De ces deux documents, comme d'autres informations dévoilées par La Presse au cours des dernières semaines, il ressort que le pont Champlain doit sans l'ombre d'un doute être abandonné au profit d'une nouvelle structure. Il est clair aussi que malgré les propos rassurants des fonctionnaires responsables, les usagers peuvent à bon droit se demander s'il est prudent d'y circuler. Surtout que, comme l'affirme Delcan, une détérioration de ce genre tend à s'aggraver de manière exponentielle.
Il y a donc urgence. Malheureusement, ce sentiment d'urgence ne semble pas partagé par les fonctionnaires et les politiciens responsables du dossier. À Québec, on renvoie la balle au fédéral. À Ottawa, les ministres des Transports changent d'année en année et ont bien d'autres préoccupations que le pont Champlain. À Montréal, on est contre les ponts. Le coût de construction d'un nouvel ouvrage - plusieurs milliards - fait frémir. Alors, on rafistole le pont chambranlant. Et on croise les doigts.
Dans la région de Montréal, on sait ce qui peut arriver quand on tolère une infrastructure en mauvais état. Le 30 septembre 2006, cinq personnes ont été tuées dans l'effondrement du viaduc de la Concorde, à Laval. Un simple viaduc, cinq morts. Imaginez l'hécatombe si une partie du pont Champlain sombrait dans le fleuve en pleine heure de pointe.
Au lieu de s'émouvoir au sujet des nids-de-poule, la région de Montréal doit se mobiliser pour forcer les gouvernements supérieurs à donner priorité à ce dossier. Les autorités doivent mettre sur pied rapidement une instance efficace qui sera responsable de la conception et de la construction du nouveau pont. Entretemps, la société gérant le pont Champlain doit sortir de l'ombre et informer la population de l'état de l'ouvrage, régulièrement et complètement. C'est littéralement une question de vie ou de mort.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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