Ce que propose Bernard Drainville, c'est de rendre tout référendum impossible.

Plus on est proche du parti, plus on est sourd

Il y aura bien une fois qui comptera

Tribune libre

Ce que Monsieur Barberis-Gervais nous dit en reprenant la suggestion de Bernard Drainville et en espérant un retour de Monsieur Duceppe, c'est qu'on a encore rien compris et qu'on ne veut pas de prochaine fois.
C'est vraiment ridicule de proposer qu'une pétition de 900,000 personnes doivent se faire pour autoriser la tenue d'un prochain référendum. On veut rire de qui en proposant une telle sottise? Combien de signatures Monsieur Khadir a récoltées pour sa très populaire pétition demandant la démission de Jean Charest?
C'est vraiment une attrape nigot que de suggérer une telle chose; c'est de réitérer le refus du P.Q. de prendre tous les moyens pour faire l'indépendance. Pire, c'est un net recul; on ne se contente plus de la bonne gouvernance en attendant le moment favorable, on cristallise la bonne gouvernance en rendant tout référendum impossible. Qui a suggéré cela à Bernard Drainville? Des libéraux, des adéquistes ou a-t-il vu cela dans ses urines?
Tant qu'à Monsieur Duceppe, il serait préférable pour le parti qu'il s'abstienne de tout retour. Il a de toute évidence perdu la face; il ne s'est jamais remis du revers qu'a essuyé le Bloc. Il semble n'avoir considéré que sa défaite personnelle. Un vrai chef, un visionnaire aurait allumé plus vite et repris la situation en main. Qu'il joue maintenant les grand-mères avec sa retraite dorée du fédéral.
Si nous voulons un pays, il faudra prendre les moyens qui s'imposent, une élection référendaire ou l'élection d'une majorité de députés indépendants et de différents partis qui seront en faveur d'un Québec pays et qui feront une fois élus une déclaration officielle d'indépendance. Ce sera la fois qui comptera:
"Si je vous ai bien compris, vous êtes en train de dire à la prochaine fois--".
(René Lévesque)
Québec mon pays, OUI.


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8 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    27 août 2011

    Message reçu et apprécié. Ma conjointe vous salue. C'est vrai qu'elle est perspicace.
    A propos de complexité, j'ai une confidence à vous faire. J'envoie des textes à Vigile. Ils tardent à être publiés. J'envoie une deuxième version plus complète, plus nuancée et plus complexe forcément. Parfois même une troisième version. Surprise, c'est cette 3è version qui est publiée.
    C'est arrivé au moins 50 fois. Bernard Frappier agit par devers moi (comme dirait VLB) comme un Editeur exigeant qui pousse à enrichir un texte en le nuançant. Ce dont je le remercie. C'est une collaboration dont je me réjouis depuis plus de trois ans.
    Je ne suis pas sûr qu'il ait la même exigence avec ceux qui partagent sa "ligne politique". Il devrait.
    Quant au concept de "charabia", dire qu'un texte c'est du charabia ce n'est pas lui faire un compliment. C'est dire qu'il est incompréhensible, incohérent, jargonneux, lourd, répétitif, théseux, intolérant par rapport à d'autres opinions, défauts que je constate fréquemment chez les "indépendantistes purs et durs intransigeants" et pas toujours perspicaces. La preuve de leur non perspicacité: ils me classent parmi les inconditionnels de Pauline Marois malgré tout ce que j'ai écrit. Ça fait leur affaire: ils aiment avoir des ennemis pour pouvoir les mépriser et pour pouvoir exprimer leur triomphalisme et leur insolence.
    A Gilles Rhéaume: arrête d'avoir peur. Humaniste lucide t'a bien répondu. Il y aura moyen de baliser dans une loi le référendum à initiative populaire pour éviter les dérapages.
    Ayons confiance. Le paysage politique bouge et bouge vite.
    Robert Barberis-Gervais, 27 août 2011

  • Archives de Vigile Répondre

    27 août 2011

    Gilles Rhéaume
    Dans une démocratie directe, les partis politiques gardent la possibilité de faire des référendums. Voila une raisons de plus pourquoi M.Drainville devrait franchement défendre la démocratie directe. Et non une version réduite du concept. La langue et l'immigration, les accommodements raisonnables, la laïcité sont des sujets qui mériteraient que le peuple puisse se prononcer. Et cela implique également de pouvoir proposé des solutions.
    Personnellement, je crois que laisser au seul politicien le contrôle de ces sujets est une des principales raisons qui explique le désintérêt ou le cynisme de la population. Nos politiciens sont lâches, il n'y qu'à considérer le dossier de langue pour le constater. Si le peuple n'est pas là pour les éperonner, ils ne bougeront pas.
    Honnêtement croyez-vous qu'au PQ, ils auront le courage d'aborder ses sujets (La langue et l'immigration, les accommodements raisonnables, la laïcité) et de les régler.
    Laisser la main-mise des politiciens sur notre avenir sert très bien les fédéralistes. Car les tendances politiques multiplient la division, alors que ces sujets ne devraient pas affecté par des clivages gauches-droites.
    Si nous voulons une véritable changement, il faut que le peuple et des organismes comme Impératif Français, par exemple, cessent d'être des spectateurs qui attendent le changement selon le bon vouloir de la classe politique. Mais deviennent de véritables acteurs de changement.
    Plus que n'importe qui sur Vigile, vous devriez défendre cette réforme politique.

  • Jeannot Duchesne Répondre

    26 août 2011

    M. Barberis-Gervais je dois vous faire amende honorable.
    Vos textes je les lis assez souvent surtout quand ils ne sont pas trop longs et je ne suis pas votre ennemi. Quand j'ai qualifié vos textes de charabia j'avais en tête la longueur et assez souvent leur complexité. Si je vous ai offensé je m'en excuse.
    Me souvenant de mon intervention j'avais commenté la question de votre conjointe dont vous nous faisiez part, car je la trouvais très perspicace. J'ai malheureusement qualifié vos textes comme étant un charabia de par leur complexité (j'avais utilisé le qualificatif laborieux).
    Sachez que vous avez tout mon respect.
    J'ai bien noté votre précision sur M. Duceppe.

  • Archives de Vigile Répondre

    26 août 2011

    Ma crainte avec ce scénario c est que si c est le peuple seul qui peut enclencher un référendum cela pourrait donner une excuse au Parti pour ne rien faire et attendre que le bon peuple veuille bien agir en cette direction. Il faut être pro-actif pour l'Indépendance.
    gr

  • Archives de Vigile Répondre

    26 août 2011

    M. Duchesne,
    il est vrai que le sous-titre de mon article sur Bernard Drainville; si Pauline Marois ne prend pas la perche qui lui est tendue: "sinon, Gilles Duceppe est disponible" pouvait induire en erreur.
    La preuve M. Duchesne c'est que vous écrivez que j'espère "le retour de Gilles Duceppe"
    Je n'espère pas un retour de Duceppe (allez lire mon commentaire là-dessus: méfiez-vous M. Duchesne, il m'arrive d'être facétieux... Vous n'avez pas vu l'ironie quand j'ai écrit que Duceppe devrait se recycler...). Par exemple, je trouve dignes d'intérêt les déclarations de Pierre Curzi qui se dit ouvert à participer à une lutte à la chefferie...si elle a lieu. Pierre Curzi, le monde l'aime.
    Les répliques à votre article de Michel Gendron et C.Girard me conviennent parfaitement.
    Moi aussi je suis pour une élection décisive référendaire comme le PI et Jean-Martin Aussant. Mais pour le moment, dans la conjoncture actuelle, je pense qu'il faut impliquer les citoyens et que le référendum d'initiative populaire peut être un bon moyen. Ce genre de proposition peut provoquer une ouverture et un déblocage.
    M. Jeannot Duchesne, vous semblez avoir un peu évolué depuis cette fois où vous avez traité (gratuitement) mes textes de charabia. Ça m'avait fait de la peine: je me suis dit: un ennemi de plus, qu'est-ce que j'ai encore fait?
    p.s. Je suis allé lire le texte critique de Marcel Haché sur Gilles Duceppe de janvier 2010: Lace tes patins Charlie Brown. un bon texte prémonitoire.
    Robert Barberis-Gervais, 26 août 2011

  • Archives de Vigile Répondre

    26 août 2011

    Effectivement 900 000, est véritablement excessif. Certains sont prêt à ce que les citoyens soit partie prenante ... à la condition que cela reste théorique.
    Continuons à brasser la cage, il y a bien un politicien qui va finir par comprendre que l'époque où nous pouvions être dupé par des formules du genre 'gouverné différemment' est terminé.
    Les citoyens ne veulent plus donné de chèque en blanc pour 5 ans. Le peuple veut de vrais pouvoirs. Le peuple veut des garanties !

  • Claude Girard Répondre

    26 août 2011

    Au risque de paraître rabat-joie, attention aux expédients en matière de déclaration d'indépendance. Tous les juristes (encore eux) vous diront que le respect de la légalité en cette matière est essentiel. Il ne faut surtout pas agir unilatéralement sans l'appui du peuple. Si j'estime comme vous que le référendum sur la souveraineté est devenu un cul-de-sac, l'élection référendaire n'est pas tellement mieux.
    Par contre, tout parti proposant une fois élu l'adoption d'une constitution québécoise visant à remplacer la Constitution de 1982 respecterait, je crois, ce principe de légalité. Et ce, même dans le cas où ce parti obtiendrait la pluralité des sièges sans obtenir la pluralité des voix. C'est l'essence même du parlementarisme britannique qui, comme vous pouvez le constater, ne comporte pas que des inconvénients.
    Une fois au pouvoir, rien n'empêcherait le gouvernement de proposer aux Québécois d'adopter leur propre constitution. Une négociation s'ouvrirait alors avec le Canada. Pris à son propre piège, il pourrait difficilement soutenir l'illégalité du processus. Entrainé sur le plan politique, je serais surpris qu'il accepte l'idée des États associés. Tirez-en alors votre propre conclusion...

  • Archives de Vigile Répondre

    26 août 2011

    Je ne partage pas du tout votre opinion.
    L’idée du référendum populaire nous libère de la vieille façon de faire. Mettre le citoyen dans le coup, entre les élections, ça vous répugne? Vous préférez tout laisser aux politiciens et limiter l'expression démocratique du citoyen, comme c'est le cas aujourd'hui? Et dites-vous que rien n’empêcherait un gouvernement d’en faire un, référendum, s’il le juge opportun.
    Convaincu au départ qu’il n’y avait rien de bon dans les idées exprimées par Drainville, vous n’avez su mesurer l’aspect éminemment démocratique de la proposition. Faire du citoyen un acteur actif de la vie démocratique, ça vous déplait? Vraiment?
    Par ailleurs, cette formule a l’avantage de stimuler l’influence et la participation des mouvements citoyens et de la société civile. Cap sur l’indépendance et le Nouveau mouvement Québec pourraient ainsi être plus que jamais motivés à parler d’indépendance et faire signer la pétition. Et on aurait pu partir un vrai mouvement populaire pour réclamer un référendum concernant la gestion nos ressources naturelles que Charest s'apprête à brader, si comme citoyens on avait pu profiter d'un tel outil démocratique. Ça ne ne vous dit rien? Non, c'est un attrape nigaud, clamez vous.
    Avec rien, en utilisant seulement les réseaux sociaux, la pétition demandant la démission de Charest a obtenu plus 250 000 signatures. Quant au pourcentage de 15%, c’est une idée. Ça pourrait être 12%, 10%.
    Ce n’est pas nouveau : dès que l’un des nôtres avance des idées constructives, ou qui méritent d'être débattues intelligemment, il se fait tirer dessus à boulets rouge. Drainville propose des idées qui visent à donner plus de pouvoir au citoyen sur le plan de la démocratie et vous rejetez tout du revers de la main.
    Pour ma part, je partage plutôt les opinions plus constructives de Normand Perry et de Barberis-Gervais sur cette question. Une réforme démocratique s'impose au Québec, et ça presse.