PLQ : Comment s'accrocher au pouvoir

PLQ : Lorsque la minorité gouverne la majorité

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Tribune libre



En se faisant le chantre d'un multiculturalisme sans contrainte, d'une immigration généreuse, d'une tolérance linguistique accommodante et d'un bon-ententisme à tout crin, le Parti libéral du Québec a compris qu'il pouvait se constituer une base électorale presque inamovible, soit celle des nouveaux immigrants, des allophones et des anglophones. Cette population particulièrement craintive et insécure est courtisée de façon éhontée par le parti Libéral qui a décidé, depuis quelques décennies, d'en faire le socle de sa base électorale.


Le problème n'est pas que le Parti libéral soit bien disposé à l'égard de ces classes particulières de citoyens. Le problème, c'est qu'elles soient devenues sa priorité (de facade) électorale. Bien sûr, cette situation ne s'est pas crée par la seule faute du Parti libéral. Elle est un héritage de la polarisation politique du Québec relativement au projet souverainiste. Le discours de peur des tenants du fédéralisme a eu raison du discours apaisant des tenants du souverainisme. Cette bataille a, maintenant, un peu perdu de son actualité, d'autres partis politiques se sont lancés sur la scène politique, mais cette partie fragile de l'électorat est demeurée un peu traumatisée. Tout ce qui transpire une allégeance trop directe à la majorité francophone et au nationalisme est resté suspect à leurs yeux. Nous en sommes rendu à cette particularité assez ridicule que la majorité francophone qui, normalement, devrait avoir la prévalence politique, est mise en échec par cette minorité qui reste dans sa peur, une peur habilement et stratégiquement soutenue par le Parti libéral.


Après le référendum de 1995 les libéraux se sont vite rendu compte qu'ils perdaient facilement le soutien des francophones lorsque la question Nationale était en veilleuse. Ils étaient infidèles. C'est à partir de ce moment, pour mieux les assujétir à leur parti, qu'ils ont stratégiquement décidé de maintenir ces minorités dans un climat de suspicion face au nationalisme Québécois et de se créer une aura factice de parti protecteur des mionorités. En faisant cela, ils se créaient une base solide et fidèle, mais ils rompaient, un peu plus, le lien de confiace  qui les reliaient à la majorité francophone. Depuis quelques année, cette trahison stratégique devient, de plus en plus, d'une amère évidence. Les libéraux se retrouvent régulièrement au pouvoir ayant recu plus de votes des minorités hétérogènes que de la majorité francophone.  


Nous en sommes rendus à cette situation ridicule. Trois partis politiques se divisent les votes de la majorité francophone et un parti monopolise les minorités diverses, ne cherchant que stratégiquement le vote des francophones qui restent souvent minoritaires à l'intérieur du parti. Tous les partis ont tendences à bichonner leur base électorale. Hors la véritable base éléctorale du parti libéral est tout sauf véritablement représentative de la majorité francophone qui se retrouve souvent minoritaire dans ce parti...


Si la majorité francophone doit être divisée, au moins divisons là dans les partis ou leur votre est représentatif et évitons de cautionner un parti qui en agitant la peur des minorités envers la majorité francophone les retiens captifs de leurs perceptions négatives et se sert d'eux pour se propulser plus facilement vers le pouvoir sans vraiement plus d'égard pour ces dites minorités. 


Si nos concitoyens non-francophones choisissent de voter de façon monolithique, ils doivent être conscient, qu'en votant systématiquement pour un parti que la majorité francophone rejette de façon évidente, ils créent une division malsaine qui a toutes les chances de se retourner contre eux, éventuellement. La peur peut se comprendre, mais elle n'excuse pas tout. Le Parti libéral lui, est très conscient du fossé qu'il a contribué à créer et il en est devenu le prisonnier. 



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