PLQ : c’est douloureux d’être pris pour un con

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Il faut croire que ça ne fait pas encore assez mal...





La dernière fois que le PQ a remporté une victoire électorale majoritaire, c’était en 1998.


1998, c’est l’année où mon fils aîné est venu au monde.


Il vient d’obtenir le droit de vote.


Pensez-y: 1998.


C’était dans un autre millénaire. C’était avant le bogue de l’an 2000. C’était avant les médias sociaux.


Dans les parcs, on voyait parfois déambuler des dinosaures. Ils n’effrayaient pas les enfants.


Impunité


Bref, le Québec des patates en poudre est devenu un régime à parti unique ou presque.


Quand les Québécois ont très brièvement mis au pouvoir un PQ minoritaire en 2012, ils ne lui ont pas donné LE pouvoir.


C’était seulement pour se reposer un peu des scandales libéraux. On a ensuite triomphalement réélu le PLQ un gros 18 mois plus tard.


Forcément, quand le pouvoir vous est acquis ou presque, vous vous croyez tout permis ou presque.


Cela donne Marc-Yvan Côté, Tomassi, Hamad, Fava, Bartlett, Rondeau, Porter, Black, Normandeau, Lessard, Fortier, et je m’excuse d’en oublier.


Cela vaut au PLQ la palme du «parti le plus corrompu» au Québec, selon un sondage Léger publié en fin de semai­ne.


Il n’y a pas vraiment de compétition pour cette jolie médaille d’or.


À la question sur le parti qui a reçu le plus de financement illégal, le PLQ écrase ses adversaires avec 57 % des votes, loin devant le PQ à 9 %.


En langage clair, cela signifie que des tas d’électeurs libéraux reconnaissent que c’est leur parti qui est le pire à ce chapitre.


Évidemment, c’est non seulement son abonnement au pouvoir qui explique cela, mais aussi le fait qu’il est le plus proche des milieux qui brassent de l’argent.


Remarquez, un scandale, ce n’est pas nécessairement de la corruption. Que Stéphanie Vallée soit ministre de la Justice est une sorte de doux scandale qui ne se soigne que par une théra­pie du rire.


Mais non, attendez, nous allons trop vite....


Purifié !


Réunis en fin de semaine à Laval, les dirigeants libéraux nous ont dit que tout cela n’est qu’un problème de «perception».


C’est le mot utilisé par Robert Poëti, qui s’est aussi souvenu que les sondeurs viennent de se tromper aux États-Unis, alors, vous comprenez, ceux d’ici...


«Perception»... C’est donc vous et moi qui «percevons» mal les choses.


Si nous «percevons» de la corruption au PLQ, c’est nous qui devons ajuster nos lunettes ou qui sommes des «malades imaginaires», comme chez Molière.


Philippe Couillard assure que, depuis qu’il est devenu chef, en mars 2013, son parti est I-RRÉ-PRO-CHA-BLE.


Toutes ces histoires remontent à l’ère Charest, qui ne semble plus du tout concerner le «nouveau» PLQ puri­fié.


Tous ces cadavres dont les mains grises et raidies ressortent de terre n’ont pas été enterrés assez profondément. C’est juste ça le problème.


Je me demande ce qui est le plus choquant: la turpitude libérale, le fait qu’ils nous prennent pour des cons, ou le fait que nous démontrions que nous le sommes en tolérant cela?




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