Un vent de changement draconien

PKP, le grand dérangeur

Est-ce là le style de politicien auquel nous étions habitués?

Tribune libre

L’entrée sur la scène politique de Pierre Karl Péladeau, l’homme d’affaires adulé par certains, controversé par d’autres, a créé, à n’en pas douter, un vent de changement draconien dans le style de politicien que nous étions habitués de voir. De son poing levé en faveur du pays du Québec jusqu’à sa dernière déclaration sur l’immigration, en passant par ses sorties sur sa page Facebook, PKP ne fait rien comme les autres.

Et c’est là que nous sommes confrontés à un style nouveau qui, qu’on le veuille ou non, vient déranger une certaine rectitude à laquelle les politiciens adhèrent spontanément lorsqu’ils font leur entrée en politique.

PKP est un néophyte en politique et sa spontanéité lui confère un certain attrait indéniable. En réalité, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’est pas friand de la langue de bois. À preuve son discours acharné et constant sur les avantages de l’indépendance du Québec depuis qu’il a fait son entrée en politique.

De plus, son expérience reconnue dans le monde des affaires lui confère une crédibilité incontestable sur l’échiquier économique, une pierre d’assise majeure dans l’accession du Québec à son indépendance.

Enfin et surtout, PKP n’a pas laissé son domaine professionnel pour prendre le bâton du pèlerin de la cause indépendantiste à des fins partisanes, et c’est de là, à mon sens, qu’émerge l’engouement qu’il suscite autour de lui. Pour PKP, la ligne est toute tracée et rien ne l’arrêtera dans le chemin qu’il a entrepris.

Featured 19e390a78eaf9d290f5b6b4a1e389e83

Henri Marineau2090 articles

  • 1 470 781

Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com




Author extra bg

Le charisme de Donald Trump


Author extra bg

Deux pubs, deux mondes


Author extra bg

Autopsie d’une campagne


Author extra bg

L’échec de Kamala Harris



Laissez un commentaire



5 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2015

    @ André Gignac
    Suis plutôt d'accord avec M. Jetté, même si il vous fait beaucoup rire.
    Cloutier apporte définitivement un vent de fraicheur, même si effectivement il a le nombril un peu trop vert pour devenir chef cette fois-ci.
    À savoir si il est un boy scout comparé à Péladeau, peut-être en effet parce que le second a manifestement un passé qui saura bien le rattraper et nuire au parti, une fois que celui-ci, aveuglé par des apparences trompeuses, lui aura donné le fauteuil du conducteur.
    Quelle gaffe épouvantable s'apprête-t-on à commettre?
    Nous allons le regretter très longtemps. Cela ne fait pas le début de l'ombre d'un doute dans mon esprit.

  • Archives de Vigile Répondre

    25 mars 2015

    @ François Jetté
    Vous rêvez en couleur! Cloutier me fait penser à un "boy scout" en culotte courte comparé à M. Péladeau. Vous n'êtes pas sérieux, vous me faites rire!
    André Gignac 25/3/15

  • François Jetté Répondre

    25 mars 2015

    D'accord avec M. Turmel.
    PKP a beau avoir la côte dans les sondages, Boisclair et Marois avaient aussi de bons sondages avant d'être couronnés chefs du PQ. Et on a vu la suite...
    Les maladresses de PKP m'inquiètent. Ses actions dans Quebecor seront aussi une source de critiques pour l'opposition. Son passé antisyndical également. Ça ne fera qu'aider QS à le critiquer et accentuer l'exode de souverainistes progressistes vers le parti de David et khadir. Le risque de la division du vote souverainiste n'aura jamais été aussi grand (18 comtés perdus par la division QS/PQ en 2014).
    Il y a d'autres candidats dans la course à la chefferie qui m'inquiètent beaucoup moins. Alexandre Cloutier représente pour moi un vent de fraîcheur, par son désir d'unir les forces souverainistes, de modifier le mode de scrutin, de possiblement faire des entente de non nuisance entre partis souverainistes aux prochaines élections et de favoriser de mesures fiscale plus progressistes. Imaginez une alliance PQ-QS-ON pour se faire élire et pour préparer la souveraineté. Je pense aussi que Cloutier et son équipe propose une vision qui ramènerait les jeunes à respecter le PQ (ce qui n'est plus le cas. Nous ne ferons pas l'indépendance sans les jeunes.
    À réfléchir,
    François Jetté

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mars 2015

    Monsieur Marineau
    D'accord avec votre énoncé sur M. Péladeau mais ne pas oublier que le PQ est infiltré, noyauté par des forces fédéralistes et que la victoire sera difficilement acquise par M. Péladeau. Le fédéralisme "canadian" divise les Québécois et il se manifeste très bien dans cette course. Ça saute tellement aux yeux, ne trouvez-vous pas? PÉLADEAU! PÉLADEAU!
    André Gignac 24/3/15

  • Archives de Vigile Répondre

    24 mars 2015

    C'est tout ce que vous avez à dire pour appuyer votre point de vue?
    Un dérangeur. Il ne fait pas les choses comme les autres, donc, il doit être bon.
    Il a été pdg d'une grande entreprise, donc, il est crédible et cela lui confère les qualités pour mener le Québec vers l'indépendance.
    C'est un peu court, vous ne pensez pas?
    On peut aussi voir les choses autrement.
    Admettre par exemple qu'il fait les choses autrement, en effet. Mais pas parce qu'il a du talent, qu'il est destiné à devenir un bon politicien, mais parce qu'il est maladroit, qu'il n'a aucun sens politique et qu'il s'est lancé dans une aventure qui le dépasse complètement.
    Concernant son expérience comme homme d'affaires. C'est indiscutable mais a-t-il la crédibilité dont vous parlez? Pas sûr non plus. Encore aujourd'hui la Caisse de dépôt n'a pas recoupé l'investissement qu'elle a fait dans sa compagnie, soit en quinze ans. Si il n'avait pas été actionnaire de contrôle, pensez-vous qu'il aurait conservé son poste sans créer de richesse pour les porteurs de parts pendant tout ce temps?
    C'est sans compter la faillite des Imprimeries Quebecor, à laquelle il a été intimement lié. Le tout s'est soldé par une énorme radiation d'actifs qui a réduit l'avoir des actionnaires de Quebecor. Pas de quoi se péter les bretelles, non?
    Que dire aussi des nombreux lock-outs? Il est vrai qu'il faisait face à des problèmes structurels importants, mais était-ce la meilleure façon de régler tous ces dossiers? Vous posez-vous des questions là-dessus de temps en temps? Ou bien êtes-vous simplement soulagé de voir quelqu'un qui a un certain «glamour» prendre le bâton du pèlerin, face à des «adversaires» qui n'ont pas la même aptitude à faire bouger l'audimat?
    Quelqu'un dans les médias (je pense que c'était Chantal Hébert) disait ces derniers jours que PKP n'a pas de partisans, mais plutôt des fans. À vous lire, on comprend très bien ce qu'elle veut dire. Vous êtes incapable de recul, et surtout ne posez aucune question. Vous n'avez aucune inquiétude. «Ce type-là est notre Sauveur!» Ça manque de sérieux cet engouement.