STUDIOS MEL'S

PKP a violé le Code d'éthique

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Sauvé par sa bonne foi

Pierre Karl Péladeau a enfreint le Code d'éthique des députés en intervenant dans un dossier qui implique Québecor. Le magnat de la presse s'en tire avec une tape sur les doigts: aucune sanction ne lui sera imposée.

Le député de Saint-Jérôme est intervenu directement auprès d'Investissement Québec et du ministre Jacques Daoust afin que Vision Globale, propriétaire des studios de cinéma Mel's, une entreprise sur laquelle Québecor avait des visées, demeure entre les mains d'intérêts québécois.
Pierre Karl Péladeau a violé le code d'éthique des élus de l'Assemblée nationale en agissant de la sorte, conclu le commissaire, dans un rapport de 22 pages rendu public vendredi.
«De bonne foi»
«Le député de Saint-Jérôme me semble avoir agi de bonne foi pour faire valoir sa conviction sur l'importance de garder entre des mains québécoises le contrôle d'une entreprise d'ici», ajoute M. Saint-Laurent.
Groupe TVA a finalement acquis les actifs de Vision Globale pour 118 millions de dollars le mois dernier. L'offre de Québecor a été préférée à celle de Clearlake Capital, un fonds d'investissement américain spécialisé dans le secteur du cinéma.
Le principal intéressé admet son erreur. «Je n'aurais pas dû intervenir spécifiquement sur cette question», a-t-il réagi, peu après le dépôt du rapport du Commissaire Saint-Laurent. Cet épisode ne démontre pas du tout que les deux chapeaux de député et d'actionnaire de contrôle d'un empire médiatique causent problème, selon PKP.
«Le Code (d'éthique) est clair, lorsqu'il s'agit d'un intérêt distinct, je dois me retirer des débats. Ceci étant, ça n'arrive pas en permanence, bien au contraire, la grande majorité des débats à l'Assemblée nationale concerne bien d'autres sujets», a-t-il plaidé vendredi.
Au contraire, pour ses adversaires politiques, c'est la preuve que sa situation est intenable. «Ça illustre la difficulté qu'il y a pour M. Péladeau, considérant ses activités commerciales, à faire le travail qu'il a à faire ici à l'Assemblée nationale», a réagi le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier.
Si elle accepte de «donner la chance au coureur», la députée solidaire Françoise David estime tout de même que le député de Saint-Jérôme n'a plus droit à l'erreur. «Il était de bonne foi cette fois-là, mais je pense que ce que le Commissaire lui dit: c'est que là ça suffit, on ne récidive pas».


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