Philippe Couillard se présenterait dans Roberval

Les libéraux préparent une offensive pour conquérir le vote féminin

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Curieux qu'il ne profite pas de la libération d'un siège à Montréal pour s'y présenter. Serait-il moins pressé d'aller en élections qu'il ne le dit ?

Philippe Couillard aurait finalement arrêté son choix sur la circonscription de Roberval, au Lac-Saint-Jean. Selon Radio-Canada, le nouveau chef du Parti libéral du Québec annoncera la nouvelle d’ici 15 jours.
Au cours d’une visite au village de Val-Jalbert le mois dernier, Philippe Couillard avait reconnu qu’il avait un intérêt pour cette circonscription qu’il habite depuis plusieurs années déjà. Il s’était alors donné l’été pour réfléchir. Radio-Canada précise que le chef libéral, qui n’a toujours pas de siège, rejette l’idée de se présenter dans la circonscription de Viau, laissée vacante par le départ du député Emmanuel Dubourg. Il préférera attendre le déclenchement des prochaines élections générales pour tenter de déloger le député péquiste Denis Trottier dans Roberval.

L’attaché de presse du chef du PLQ, Harold Fortin, n’a pas voulu confirmer la nouvelle, affirmant que la décision finale de Philippe Couillard serait annoncée avant la fin du mois d’août.

Vote des femmes

Par ailleurs, les libéraux du Québec préparent une vaste offensive pour gagner le vote des femmes à la prochaine élection générale.

Plus de 500 femmes, militantes, représentantes du monde des affaires et des milieux communautaires, seront conviées le 15 septembre à un rassemblement intitulé « Québécoises : adhérez au changement » qui se tiendra dans le Quartier des spectacles à Montréal. Le chef Philippe Couillard y livrera un discours au parfum préélectoral suivi d’une période d’échanges avec les participantes sur les enjeux touchant la condition féminine. Une rencontre similaire est aussi en préparation à Québec pour le mois d’octobre.

« Bien sûr, nous sommes en mode séduction. Nous voulons rencontrer des femmes d’affaires, des professionnelles, des femmes des milieux socioéconomique, des syndicats, des femmes de tous les milieux, sans le filtre des médias », a expliqué la députée de l’Acadie, Christine St-Pierre, présidente de l’événement et ancienne ministre responsable de la Condition féminine dans le gouvernement de Jean Charest.

Des coups de fil ont été passés à d’anciennes ministres libérales vedettes, comme Line Beauchamp et Nathalie Normandeau, pour qu’elles prêtent main-forte à l’effort de séduction.

Les libéraux espèrent rehausser le profil du parti auprès de l’électorat féminin qui pourrait trouver « naturel » d’appuyer la péquiste Pauline Marois, première femme élue à la tête du gouvernement du Québec. Le symbole est puissant, mais il importe de rappeler que ce sont les gouvernements libéraux successifs qui ont fait le plus progresser la marche des femmes vers l’égalité au cours des dernières décennies, a fait valoir Mme St-Pierre.

« Le droit de vote des femmes, c’est nous, la première femme à l’Assemblée nationale était libérale [Marie-Claire Kirkland-Casgrain], la première femme au Conseil des ministres était libérale [idem], le Conseil du statut de la femme a été créé par un gouvernement libéral, le règlement de l’équité salariale pour 250 000 femmes, c’est Monique Jérôme-Forget, le partage du patrimoine familial, c’est Monique Gagnon-Tremblay, la parité au Conseil des ministres, c’est M. Charest », a-t-elle énuméré.

Le rendez-vous sera l’occasion pour le leader libéral d’annoncer un certain nombre d’engagements alors que des voix s’élèvent pour exiger un plus grand nombre de femmes dans les sphères d’influence - dans les conseils d’administration des entreprises cotées en Bourse, par exemple - et une plus grande participation des femmes dans les secteurs dits non traditionnels, comme la construction, l’exploitation des ressources naturelles et le développement du Nord.


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