CONSEIL NATIONAL DU PQ

Péladeau refuse de se prononcer sur le mode d’accession à l’indépendance

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La question qui se pose n'est pas celle du comment, mais du moment opportun

À deux ans et demi du prochain scrutin, le chef péquiste, Pierre Karl Péladeau, a lancé la machine électorale du Parti québécois. « Je suis gonflé à bloc », a-t-il lancé aux quelque 400 militants réunis samedi et dimanche à Trois-Rivières. « Je suis comme vous. J’aime gagner ! »

Il n’a toutefois dit mot sur les modifications à apporter, d’ici au scrutin de 2018, à l’« article 1 » du programme électoral. « On va laisser le soin à la commission politique de faire son travail », a-t-il répété à l’issue d’un conseil national dimanche après-midi.

D’ici à septembre prochain, la commission politique fera connaître une « proposition principale » de programme électoral — dans lequel apparaîtra un « article 1 » fort probablement remanié. En ce moment, l’« article 1 » prévoit la tenue d’un référendum sur l’indépendance « au moment jugé approprié par le gouvernement ».

L’état-major du PQ s’abstiendra de « téléguider » les travaux de la commission politique, a poursuivi le président du PQ, Raymond Archambault. « On ne dira pas aux militants quoi faire. On n’empêchera pas le débat », a-t-il affirmé au côté de M. Péladeau.

Le dépôt de la « proposition principale » de la commission politique ouvrira une période d’âpres débats — sans doute accompagnés de maux de tête — dans les différentes instances du PQ. Ceux-ci s’échelonneront jusqu’au 17e congrès du PQ, qui se tiendra en juin 2017. À cette occasion, les membres adopteront le programme que défendront les candidats péquistes à l’occasion des élections générales de 2018.

Le président de la commission politique, Philippe Dufort, a appelé au cours du week-end les militants péquistes à proposer « une idée claire [et] inspirante » du pays du Québec, afin de « provoquer une large coalition d’indépendantistes ». « Il faut tracer ensemble l’architecture de la République indépendante du Québec. Nous serons en mesure après […] de proposer au peuple québécois une image forte de ce que sera ce nouveau pays », a-t-il soutenu.

Derrière les portes closes, le PQ s’est doté d’un « plan d’affaires » triennal ouvrant la voie vers la « victoire » aux élections générales de 2018, a fait remarquer M. Péladeau. « C’est un plan d’affaires solide ! […] Les militants et les militantes sont extrêmement mobilisés, extrêmement motivés à nous engager vers la victoire », a-t-il fait valoir, dans une forme redoutable.

« On a retrouvé notre homme », s’est réjouie l’ex-députée de Champlain Noëlla Champagne, tout en saluant la concrétisation de deux de ses projets : l’École de formation et l’Institut de recherche sur l’autodétermination des peuples et des indépendances nationales. Après un début d’année difficile, M. Péladeau a « récupéré tous ses moyens », a-t-elle conclu.
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