Péladeau contre le port de signes religieux dans la fonction publique

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PKP commence tout simplement à préciser la nature politique du futur État du Québec

Pierre Karl Péladeau a resserré samedi sa position sur la défunte Charte des valeurs : le meneur de la course à la direction du Parti québécois (PQ) a déclaré qu'il serait favorable à l'interdiction du port de signes religieux dans la fonction publique et parapublique.
Une telle interdiction, a-t-il dit pendant la période de questions qui a suivi une conférence qu'il donnait aux Rencontres Maîtres chez vous, lui apparaît « raisonnable ».
Il s'agit là d'un changement de ton pour Pierre Karl Péladeau, qui avait auparavant prôné une application minimale de la Charte de la laïcité, afin qu'elle s'applique uniquement aux enseignants et aux employés en position d'autorité, à savoir les policiers, les juges et les gardiens de prison.
« L'impulsion prioritaire du projet était l'égalité hommes-femmes », a déclaré le député de Saint-Jérôme, disant ne vouloir faire « aucun compromis » sur cette question. Appelé à donner davantage de détails sur sa position, Pierre Karl Péladeau s'est défilé, en mentionnant qu'à ce sujet, « le diable est dans les détails ».
Réponses évasives
Sur les réseaux sociaux comme dans les couloirs de HEC Montréal, où se déroulaient hier les Rencontres Maîtres chez vous, certains ont critiqué le « manque de profondeur » du discours du magnat de la presse.
« Il manquait de cohérence. On ne pouvait pas vraiment comprendre ses idées. C'était superficiel comme conférence et comme manière de répondre aux questions », s'est désolé l'étudiant en droit Philippe Dion.
« Il s'est contenté de parler d'économie, mais n'a pas parlé de justice et de mobilité sociale », a dit Sophie Gagnon, jeune avocate.
Trois jeunes hommes rencontrés après la conférence ont tenu des propos plus favorables à l'endroit de M. Péladeau, qui avait affaire, selon eux, à un public difficile, parce que constitué de « jeunes allumés et ambitieux ». « Je pense que les gens sont un peu déçus, parce qu'ils s'attendaient à beaucoup », a analysé Jean-Bernard Marchand, fonctionnaire et militant pour le candidat Alexandre Cloutier. Au bout du compte, les trois hommes ont accordé un résultat légèrement supérieur à la note de passage au candidat péquiste.
Consultations populaires
À plusieurs reprises, Pierre Karl Péladeau a évoqué le manque de redditions de comptes inhérent à la tenue d'élections tous les quatre ans. « Je n'ai pas dit qu'on allait remettre en cause les élections, bien évidemment », a-t-il précisé après la conférence. « Mais j'ai dit qu'il serait utile de déterminer comment on peut avoir un rapport qui est aussi étroit que l'élection aux quatre ans, faire en sorte que la communication puisse s'effectuer, pour que le gouvernement soit au diapason », a-t-il poursuivi. Le député péquiste a évoqué la Californie et la Suisse, sans toutefois avancer directement qu'il était pour des référendums d'initiative populaire.


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