Nombreux ont été les reculs du gouvernement Marois que la première ministre a dû gérer depuis le début de son mandat. Même si certains de ceux-ci peuvent trouver leur justification dans la situation minoritaire du gouvernement ou le contexte budgétaire difficile, certains autres semblent plutôt faire ressortir que certains engagements électoraux, tels le retrait du Conseil de la fédération et la promesse d’engager des fonds publics pour développer l’argumentaire de la souveraineté, ont été pris sur des prémisses douteuses qui dénotent une lecture erronée de la réalité.
Ce sont là des dossiers sur lesquels la base militante du PQ est particulièrement sensible…Au chapitre de ces fers de lance sur lequel le Parti québécois ne peut se permettre de reculer, plane l’ombre de la loi 101 sur laquelle un gouvernement péquiste s’est engagé, dans les 100 premiers jours de son mandat, à pointer quatre priorités, à savoir une nouvelle loi 101 avec davantage de mordant, l'application de la Charte de la langue française aux cégeps et aux entreprises comptant de 11 à 49 employés et l'abolition de la loi sur les écoles passerelles.
Les 100 premiers jours nous conduisent au 13 décembre 2012…Un recul sur une telle pierre angulaire de la souveraineté du Québec risquerait d’ébranler considérablement la crédibilité de Pauline Marois quant à ses véritables convictions souverainistes!
Henri Marineau
Québec
Pauline Marois doit éviter un recul sur la loi 101
Tribune libre
Henri Marineau2091 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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3 commentaires
Archives de Vigile Répondre
25 novembre 2012Monsieur Marineau
Je regarde aller ce gouvernement et ce n'est que de l'improvisation. Il me donne l'impression de n'avoir aucun plan, aucun but, même pour réaliser leur gouvernance souverainiste (hic!) Ce gouvernement a déjà renié 3 promesses électorales; ce n'est pas encourageant pour l'avenir. En ce qui a trait au renforcement de la loi 101; je suis très sceptique. Si Marois n'utilise pas la clause nonobstant; "the supreme court of canada" va intervenir comme elle l'a fait avec la loi 101 actuelle qui est devenue amputée de ses meilleurs éléments.
Moi je n'y irais pas par quatre chemins avec le français; je le déclarerais comme étant la seule langue officielle au Québec, la seule langue commune de tous les Québécois, rien de moins! Imaginez la réaction des Québécois si le gouvernement d'Ottawa intervenait pour en interdire son application; les gens descendraient dans la rue et ils exigeraient rien de moins que l'indépendance du Québec. Ça c'est de la bonne stratégie pour parvenir à tes fins si le gouvernement Marois a trop la chienne pour déclarer unilatéralement l'indépendance du Québec. Je ferais la même chose avec l'abolition du poste désuet de lieutenant-gouverneur.
J'ai hâte que les dirigeants du PQ, s'ils sont vraiment souverainistes, nous démontrent par des gestes concrets comme ceux que je viens de mentionner plus haut; qu'ils veulent couper sérieusement le cordon ombilical avec la mère fédérale d'Ottawa, symbole de notre dépendance, de notre oppression et de notre aliénation collectives. (À suivre) De l'audace et de l'action maudit!
André Gignac 25 nov 12
Archives de Vigile Répondre
24 novembre 2012À les voir aller, j'ai pas l'impression qu'un reul de plus ou de moins ferait une différence.
C'est pas un gouvernement qu'on a, c'est un chien de garde avec une dentition de caoutchouc.
Archives de Vigile Répondre
24 novembre 2012M. Marineau,
Je suis entièrement d'accord avec vous sur la loi 101. L'engagement a d'ailleurs été pris d'inclure les priorités que vous énumérez. Il nous faut une nouvelle Charte de la langue française comme promis sans tenir compte des démissionnaires libéraux ou des matamores (dixit Fournier) caquistes. On verra bien comment Québec solidaire se positionne sur les cégeps.
J'en profite pour vous dire que j'apprécie beaucoup le ton de vos interventions et la modération de vos propos.
Il peut m'arriver d'être cassant (je ne suis pas le seul n'est-ce pas!) mais quand je vous lis je me dis qu'on peut exprimer sa pensée sans être blessant pour ceux ou celles qu'on croit savoir qu'ils ne la partagent pas.
J'ai l'intention de garder ma veine polémique pour nos adversaires. Dans cette optique, je suis très content de mon texte sur le maire d'Ottawa, le drapeau canadien et les chèques du fédéral.
robert barberis-gervais, 24 novembre 2012