Pauline Marois a courtisé Gignac durant des mois

Tribune libre

Objet :
Pauline Marois a courtisé Gignac durant des mois
MICHEL HÉBERT
10/06/2009
Le journal de Québec
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/politique/provinciale/archives/2009/06/20090610-203541.html
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Je m’excuse… je fréquente et je discute avec des fédéralistes…
Cette semaine, j’ai reçu le message suivant d’un de ces amis sur FACEBOOK :
« Salut Laurent,
hey oui j'ai rejoins ta cause, et puis de toute façon, je suis clairement plus québécois que canadien.
Bonne continuation ! »
La cause en question…. « JE SUIS QUÉBECOIS(E)...PAS CANADIEN(NE) » !!!
Je lui ai envoyé la réponse suivante:
« ce n’est pas « ma cause » mais la cause de toute une nation…
Tu as décidé de faire parti de cette nation…. Alors… bienvenu!!!
Pour moi, c’est aussi simple que cela… »
Je ne les gagne pas tout, mais enfin….. Je suis fier de mes petits succès…
Vous voyez… j’ai déjà un jour été Canadian fédéraliste… avant que certains comme Gilles Vigneault et René Lévesque me parlent de leur vision du Québec.
J’ai fini par comprendre … et maintenant, je suis leur bel exemple !!!!
Laurent Desbois
ex-franco-Ontarien,
fier Québécois depuis trente ans

et canadian… par la force des choses et temporairement …. sur papiers seulement!

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Ex-franco-hors Québec, d’origines métis et acadienne, fier Québécois depuis plus de quarante ans, et canadian… par la force des choses et temporairement …. sur papiers seulement!





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9 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    17 juin 2009

    Monsieur, votre témoignage mérite réflexion. Je vous ai déjà demandé d’être plus explicite dans vos propos et d’être plus personnel. Vous venez de le faire et je vous en remercie. Ce dernier texte de vous est, je crois, votre meilleur texte que j’ai lu de vous sur Vigile.
    Impossible de rejeter du revers de la main les faits que vous rapportez à propos desquels je vais commencer des recherches non pas pour les réfuter mais pour les comprendre.
    Quand je parle de faits, je pèse mes mots. Je retire les mots “ressentiment” et “intolérance” mais je ne regrette pas de les avoir utilisés puisqu’ils ont contribué à vous pousser à dévoiler des informations très personnelles mais en même temps fort pertinentes.
    Je vous remercie de me considérer comme un indépendantiste sincère.
    Je répète que ce que vous avez écrit mérite réflexion et ne peut être rejeté du revers de la main à moins d'être un ou une jovialiste à la retraite.
    De mon côté, je tiens des propos aussi difficiles que les vôtres à intégrer, sur l’étapisme, ce cancer qui mine l’action des indépendantistes depuis la veille des élections de 1973 où on a séparé la prise du pouvoir de l’accession à la souveraineté. Un député a déjà qualifié ma condamnation de l’étapisme d’hallucinations que j’entretiendrais au sujet de Claude Morin. L’action de Claude Morin qui a essentiellement consisté à transformer en nec plus ultra de la pensée politique l’idée que “sans référendum point de salut” n’est pas, hélas, une hallucination. Les bras m’ont tombé quand on a essayé de me convaincre que le vrai parlement au Canada c’est le Parlement d’Ottawa et que le Parlement de Québec n’est que le parlement d’une province et que par conséquent l’élection décisionnelle ne peut pas être vraiment décisionnelle contrairement à ce qu’ont soutenu René Lévesque, Jacques Parizeau et Jacques-Yvan Morin dans “Comment se fera l’indépendance”, 1972) (Editions du Parti québécois). Soit dit en passant, Morin est docteur en droit constitutionnel... Et Jacques Parizeau n'a pas changé d'idée (voir colloque IPSO)
    Au sondage sur le Plan Marois, j’ai répondu: Plutôt en accord. Le point de départ du Plan Marois a été exprimé par Bernard Drainville, mon député. Je l’ai vu à la télévision à Rivière-du-Loup dire: “Pour le moment, les Québécois ne sont pas prêts à faire l’indépendance. Nous allons la faire pièce par pièce, morceau par morceau.”
    Quand on a vécu de l’intérieur l’histoire du PQ, qu’on a lu le roman de Loraine Lagacé: Stratège et Pierre Dubuc (qui prolonge une analyse déjà commencée dans “Les Illusions du pouvoir”) dans “l’autre histoire de l’indépendance” (le chapitre sur Claude Morin qui est remarquable), les propos de Bernard Drainville rappellent des souvenirs. Mais nous sommes en 2009, après deux référendums perdus et la connaissance de l'histoire ne doit pas nous démobiliser et nous paralyser. Ma position: un appui critique au Plan Marois qui est un plan ouvert qui donne beaucoup de marge de manoeuvre à un gouvernement du Parti québécois. Il est toujours périlleux de décrire à ciel ouvert une stratégie. Le Plan Marois réussit le tour de force de présenter une stratégie qui n'est pas une camisole de force. Elle pourrait réussir: ça dépend du courage des femmes et hommes politiques. A ce moment-ci, c'est une question de confiance.
    L'inconvénient de votre point de vue M. Tremblay, c'est qu'il mine la confiance comme a tenté de le faire Michel Hébert.
    Pauline Marois est la cheffe actuelle du Parti québécois. On doit faire avec. Elle traîne des casseroles derrière elle mais aussi une expérience du gouvernement et une pugnacité dans l'engagement politique dignes de respect. Je la préfère au pouvoir avec son équipe plutôt que de voir Jean Charest affaiblir le Québec entre autres par ses dizaines de nominations et corrompre sa démocratie par sa démagogie et sa déformation systématique des propos de ses adversaires.
    Robert Barberis-Gervais, Longueuil, 17 juin 2009

  • Archives de Vigile Répondre

    16 juin 2009

    M. Gervais, je comprend un peu mieux pourquoi vous considérez ma position comme intolérante; vous ne faites pas la différence entre être "associé" et "fréquenter".
    Je fréquente moi-même des fédéralistes presque tous les jours et il m'arrive également d'avoir à faire affaire avec eux. Mais de là à m'associer avec des fédéralistes actifs afin d'accéder à leur réseau d'affaires dont dépendra ensuite mes revenus et mon niveau de vie, il y a un monde. J'ai dû faire des choix en ce sens plusieurs fois et je ne suis qu'un militant, pas le chef du mouvement ou parti.
    De l'intolérance si vous voulez, car en effet je ne peut tolérer que le niveau de vie princier du chef du parti indépendantiste dépende entièrement de son association passée et présente (depuis 1970) au réseau de politiciens et hommes d'affaires fédéraux et fédéralistes dont les plus importants de la liste furent Trudeau, Campeau et Desmarais (développements immobiliés pour la fonction publique fédérale en ontario et au Québec). Aujourd'hui, ces associés sont à 80% anglophones du ROC et dont les entrerpises sont en Ontario. Pourquoi ces Ontariens fédéralistes anglophones acceptent la proposition d'association au projet d'un couple francophone québécois profondément impliqué dans un parti politique indépendantiste québécois ? Simplement parce que ce couple assure le financement du projet grâce à leurs contacts privilégiers aux institutions prêteuses (CDP, FIERS, SGF, etc..) ainsi que la possibilité de prendre le pouvoir de l'État. Certains de ces associées sont même liés aux plus gros distributeurs alimentaires de l'ontario qui ne cherchent rien d'autre que d'écouler la production des milliers de serrres ontariennes construites pendant que le PQ au pouvoir de 1994 à 2003 n'ont rien développé en ce domaine au Québec.
    Certains de ces associés sont intimement liés à McGill. Vous croyez que le PQ Marois va critiquer le CHU anglais de McGill ? Il fut conçu sous le gouvernement péquiste ! Pourquoi Marois est passé à la santé en 98 (projet CHU McGill)?
    Du ressentiment vous dites ?
    M. Gervais, si je suis au courrant de ces choses c'est parce que j'ai personnellement été témoin du massacre du centre ville de la ville de Hull au Québec dont les édifices historiques et l'économie ont été rasés pour faire place à des monstres de béton qui abriteront l'invasion de milliers de fonctionnaires fédéraux de l'Ontario en même temps que la destruction de la compétition que ce centre ville faisait à l'historique Marché BY d'Ottawa en face. J'en ai été témoin parce qu'alors mon père y avait depuis les années 50 un commerce bien situé au centre. Tous les récalcitrans comme lui ont subis toutes les pressions imaginables pour laisser la place aux monstres fédéraux. La mafia a été mise à partie et nous avons alors vu les commerces "sauter" l'un après l'autre dans des incendies criminelles. J'ai été témoins de la destruction d'une ville de Canadiens français pour leur assimilation forcée. Une invasion du Québec par Ottawa. Mon père est devenu alors un indépendantiste indéfectible comme beaucoup d'autres. Nous avons toujours voter PQ depuis ce temps.
    C'est bien plus tard, plus grand et informé, que je me suis mis à chercher qui était derrière cet acte génocidaire contre notre ville. Trudeau, Campeau, Desmarais, Blanchet (déjà marié à Marois). Le choc. C'était comme découvrir qu'on a aimé le meutrier de son père.
    M. Gervais, le château du couple est le fruit de ce génocide. Même le terrain sur lequel il est construit (Campeau).
    Du ressentiment ?
    Encore ce dernier Noêl, en famille, ce fut le sujet de la conversation à la table.
    Je vous dit simplement ce que je sais, car je me sens dans l'obligation de le partager avec les nationalistes et indépendantistes scincères qui risquent de subir autant le ressentiment après l'élection d'un PQ Marois.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 juin 2009

    Si je comprends bien, Laurent Desbois est un militant indépendantiste qui nous invite à fréquenter des fédéralistes pour les amener dans notre camp. Pour lui, fréquenter un fédéraliste même s'il est un homme d'affaires anglophone ou non, ce n'est pas renier son option souverainiste. Mais sa référence à l'article de Michel Hébert du Journal de Québec a amené de l'eau au moulin à M. Tremblay avec lequel j'ai eu une polémique à propos des FIERs parce qu'il reprochait à Claude Blanchet d'être associé en affaires avec les anglophones évidemment fédéralistes ce qui remettrait (selon lui) en question la foi souverainiste de la famille Marois puisqu'il passait directement de l'époux à sa femme.
    J'ai déjà envoyé un message au blogue de Michel Hébert où il avait une façon de parler de madame Marois qui m'a fait le traiter de réactionnaire de droite, de misogyne et de démagogue. Mon message n'a évidemment pas été publié sur son blogue.
    Pour Laurent Desbois, le fait que Mme Marois "a courtisé Clément Gignac pendant des mois" est cité en exemple de ce que doivent faire les souverainistes: fréquenter les fédéralistes pour les attirer dans notre camp. C'est pour cela qu'il a nous a référé à l'article de Michel Hébert.
    Sauf qu'il y a beaucoup plus dans l'article de Michel Hébert, Et c'est là qu'il m'est difficile de ne pas tenir compte des analyses de M. Tremblay même si je les trouve marquées de ressentiment et d'intolérance. Michel Hébert, qui me semble être le Denis Lessard du Journal de Québec ajoute: "Clément Gignac a confié à ses proches que Pauline Marois ne croyait probablement plus en la possibilité de réaliser la souveraineté; la ferveur fédéraliste de l'économiste n'avait donc guère d'importance." Auparavant on avait appris que "Claude Blanchet, un ami de Gignac, avait fait les premières manoeuvres. L'économiste aurait réitéré sa foi envers le Canada plusieurs fois mais cela n'avait pas freiné l'ardeur de la chef péquiste." Ce sont des propos extrêmement pervers dont certains vont bientôt se servir pour nous dire: "Je vous l'avais bien dit bande de naïfs" alors que l'on sait que les chefs de parti essaient tous d'attirer des candidats de prestige dans leur camp. Raymond Bachand était connu comme souverainiste; ça n'a pas empêché Jean Charest de le courtiser après avoir donné de lucratifs contrats à Pierre-Marc Johnson et Lucien Bouchard. Comme le dit le philosophe, nous vivons dans un monde imparfait. Saint Thomas d'Aquin suite à Aristote a écrit: "il faut un minimum de bien-être pour pratiquer la vertu. Money talks et le pouvoir attire.
    Ce qui donne une certaine crédibilité à ce qu'on pourrait qualifier d'élucubrations c'est que ces relations expliquent l'interjection excessive de madame Marois à l'Assemblée nationale: "Qui a trahi, trahira!" En effet, c'est comme si "elle l'avait pris personnel".
    Clément Gignac a dit NON à Pauline Marois. Il est allé à Ottawa pour contribuer à la création d'une Commission canadienne des valeurs mobilières à laquelle s'oppose (pour le moment) Jean Charest. Quand Gignac a répondu OUI au téléphone de Jean Charest, il a montré une "flexibilité" qu'il aurait pu démontrer devant les approches de Pauline Marois.
    Mais Gignac a choisi de s'engager dans un Parti provincial et avec un chef très provincial. Cela ne lui enlève pas sa compétence mais espérons que la "culture libérale" partisane n'aura pas sur lui le même effet que sur Raymond Bachand qui n'est plus l'ombre de lui-même.
    Heureux d'apprendre que Pauline Marois et Clément Gignac ont une résidence secondaire dans le Vieux-Québec. Je les envie.
    Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 16 juin 2009

  • Laurent Desbois Répondre

    16 juin 2009

    Nouveau titre de mon intervention !!!
    Pour dissiper toutes mésententes causées par mon intervention, veuillez noter que le titre ci-dessous :
    « Pauline Marois a courtisé Gignac durant des mois »
    est de MICHEL HÉBERT du « Journal de Québec ».
    Je ne partage en rien le contenu de cet article et je ne faisais que m’y référer pour contexter ma réplique !
    Je m’excuse à nouveau (et c’est assez rare de ma part) pour les inconvénients que ce problême d’édition à pu occasionner.

  • Archives de Vigile Répondre

    16 juin 2009

    Jacques Parizeau est un économiste.
    François Legault a créé Air Transat avec les syndicats.
    Si vous connaissez des fédéralistes notoires avec qui ses deux personnes sont associées, alors faites-nous en part. Moi je n'en connais pas.
    Parcontre, il n'est pas difficile de trouvé des noms d'associés d'affaires qui discuttent "stratégie" au château Marois.
    Marois et Blanchet sont carrément dans une situation de conflit d'intérêts en ce qui concerne le premier mandat du PQ.

  • Marcel Haché Répondre

    15 juin 2009

    M.Legault serait indépendantiste ? Je suis bien content de l'apprendre.Merci M Desbois

  • Laurent Desbois Répondre

    15 juin 2009

    « Soyez assuré d’une chose, ces hommes d’affaires fédéralistes ne donneraient pas leur appui financier au PQ s’il n’était assurés que les décisions de celui-ci au pouvoir ne les avantageraient pas. »
    Comme disait René Lévesque : « Attend que je me rappelle ! ».
    Jacques Parizeau n’est-il pas de la haute finance ?
    François Legault n’était-il pas un homme d’affaire ?

  • Archives de Vigile Répondre

    15 juin 2009

    Quand on me demande : «Qu'est-ce qu'un Québécois ?»
    Réponds : «Un Québécois, c'est quelqu'un qui veut l'être»
    - Pierre Bourgault

  • Archives de Vigile Répondre

    15 juin 2009

    M. Desbois, Gignac n'est pas courtisé pour devenir indépendantiste ou nationaliste québécois, mais pour donner son appui au PQ.
    Tous ces hommes d'affaires au manoir supportent les deux partis (PQ-PLQ) dans l'espoir d'avoir une position avantageuse à l'intérieur du pouvoir. S'ils n'obtiennent pas ces avantages du PLQ alors ils réservent leur appui au PQ en espérant qu'il prenne le pouvoir la prochaine fois. Biensûr, une fois au pouvoir le PQ doit rendre l'ascenceur à ces fédéralistes.
    Il est évident que Gignac est déjà choyé par le PLQ et qu'il ne croit pas à l'élection prochaine de Marois.
    Soyez assuré d'une chose, ces hommes d'affaires fédéralsites ne donneraient pas leur appui financier au PQ s'il n'était assurés que les décisions de celui-ci au pouvoir ne les avantageraient pas.
    Ce sont eux les véritables "clients" du PQ.
    Nous ne servons que de "marque de commerce" identitaire du deuxième parti. Le produit, comme Coke et Pepsi, est essentiellement le même.
    Ce sont des partis "tremplins" pour l'accession d'entreprises au pouvoir de l'État québécois et de ses ressources (par la haute fonction publique).
    Henri Paul Rousseau a aussi passé par la vice présidence de la Banque Nationale et a eu son poste à la CDP grâce au PQ. Au service de Power Corp.
    Qu'est-ce que Marois a négocié avec Gignac pour qu'il appui le PQ ?
    Jamais le PQ de Marois ne fera d'actions qui pourraient mécontenter ces hommes d'affaires dont la plupart sont anglophones fédéralistes et même loyalistes.
    Un parti indépendantiste doit être voué à donner le pouvoir au peuple, pas à des multinationales et leurs banquiers.