Parlons du pays du Québec

Tribune libre

Le débat sur le référendum qui a lieu sur Vigile me met en colère. Nous tombons dans le piège tendu par le Parti libéral lors des dernières élections. Nous sommes dans la plomberie alors qu'il faudrait regarder quelle maison nous voulons construire en faisant l'indépendance du Québec.

Il faut plutôt répondre à la question suivante. Quand Pierre-Karl Péladeau dit que le Québec veut administrer tous ses impôts et toutes ses taxes, c'est pour faire quoi avec? Quand il parle du 50,000,000$, (50 milliards) qu'on veut inclure dans le budget d'un Québec indépendant, c'est pour l'investir où et selon quelles priorités? Qu'est-ce que la société québécoise fera avec son 120 milliards et plus de budget?

Quels projets le contrôle de la totalité de nos impôts et de nos taxes nous permettra-t-il de réaliser dans tous les domaines: infrastructures, emploi, famille, finance, médias, santé, éducation, culture, pme, régions, Québec capitale nationale, Montréal, métropole du Québec, immigration, langue française, économie solidaire, industrie, environnement, électrification des transports, loisirs, tourisme, agriculture, etc etc.

Ce sont des projets concrets qu'il faut présenter. Il faut montrer que ces projets ne peuvent pas se réaliser si nous n'avons pas le contrôle de toutes nos ressources. Vous comprenez ce que je veux dire alors je ne développe pas. Voilà un beau sujet pour l'institut de recherche sur l'indépendance et pour le prochain congrès du Parti québécois.

C'est d'abord ces projets qui suscitent l'enthousiasme qu'on doit mettre de l'avant. Des projets qui vont donner de l'espoir et qui ouvriront des horizons pour les jeunes. Les jeunes nous suivront quand nous aurons créé en eux le désir d'un pays en leur montrant tout ce qu'il reste à faire et tout ce qu'on peut faire en sortant du carcan fédéral. Il faudrait qu'ils comprennent qu'on a besoin d'eux pour la réalisation de ces projets. Que cela les concerne personnellement.

On dit que les jeunes sont idéalistes et ont soif d'idéal. Faire du Québec un pays, quel magnifique idéal!


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6 commentaires

  • Pierre Cloutier Répondre

    11 janvier 2016

    Message à Peter Benoit,
    Avec votre plan, nous perdons 3 ans pour rien.

  • Peter Benoit Répondre

    10 janvier 2016

    @ Pierre Cloutier
    Il ne peut y voir de coordination et de mobilisation tant et aussi longtemps que le projet d'indépendance ne sera pas discuté, débattu, modifié et consulté par l'ensemble des Québécois y compris ceux qui s'y opposent. Il faut sortir le projet d'indépendance des têtes bien pensantes et le diffuser à tous les Québécois.
    Le projet d'indépendance c'est une combinaison du livre blanc écossais qui explique dans toutes ses facettes ce qui se produira dans un Québec indépendant et une Constitution québécoise qui renferme, notamment, une Chambre des Régions, les droits des anglophones et les Première Nations. Ça, c'est concret.
    Il faut que les Québécois votent sur du concret, pas un rêve.
    Avant de tenir un référendum et de s'enfermer dans un échéancier, il y a plusieurs étapes à franchir:
    1) Institut sur l'indépendance interactif qui fait office du Livre blanc écossais;
    2) Prise du pouvoir en 2018;
    3) Nettoyage de la fonction publique québécoise de la vermine libérale et reprise du contrôle de l'état québécois. Plus de 2 500 personnes à congédier sur 12-18 mois;
    4) Consulter la Cour suprême sur la majorité requise et la clarté de la question (On se fout de la réponse de la CSC et cela nous donne l'occasion de créer un déficit démocratique en notre faveur);
    5) Début des enquêtes sur le Régime libéral;
    6) Consultation sur la Constitution québécoise;
    7) Référendum ou autre moyen.
    Disons que l'étape 7 pourrait se faire en 2021-2022 et il est trop tôt pour préciser l'échéancier.
    La convergence des forces souverainistes ne se fera si et seulement si la CAQ et QS perdent du terrain lors de la prochaine élection.
    Mieux vaut un projet bien expliqué avec un échéancier vague qu'un échéancier bien précis avec un projet vague.

  • Pierre Cloutier Répondre

    10 janvier 2016

    Message à M.Wilkins
    Mais sans échéancier précis et sans une coordination entre les partis politiques et les organisations de la société civile, tout cela tourne à vide. L'exemple du Conseil de la souveraineté ne vous fait-il pas comprendre cela?

  • James A. Wilkins Répondre

    10 janvier 2016

    Mes hommages Madame Viger. Vos pensées et opinions rejoignent les miennent à la perfection. Tant que nous mettrons pas de la viande sur l'ossature du projet pour le rendre désirable on ira nulle part. Susciter le désir et l'enthousiame par du concret fait partie de la recette gagnante.

  • Archives de Vigile Répondre

    9 janvier 2016

    Vous avez bien raison d'être en colère. Pendant qu'on s'obstine sur le "timing" d'un référendum, rien ne se fait. Je n'ai pas besoin d'un Institut de recherche pour savoir ce qui doit être fait et qui presse. On se donne les pouvoirs qu'on peut et on agit tout de suite. Un: des référendums d'initiatives populaires au provincial et au municipal en incluant une loi d'impeachment, de destitution si un ministre ou un maire agit mal ou ne remplit pas ses promesses. Deux: la création de la Banque du Québec en lui donnant la primauté sur celle de la Banque du Canada. Trois: rejet de tous les accords de faux libre échange ou restriction de ces accords jusqu'à ce que la valeur des échanges soit respectée. On n'échange pas un million contre un milliard. Aucune compagnie d'envergure ne doit être vendue sans le consentement de l'Assemblée nationale. Mise en place d'un plafond de vente, exemple 20% d'une compagnie. Personne ne peut acheter plus de 20% d'une banque chinoise et les compagnies qui sont la véritable économie sont plus importantes que les banques. Dans le plan Marshall de sauvetage du Japon, aucune personne ou compagnie étrangère ne pouvait acheter pour plus de 10% d'une compagnie japonaise. Contrôle de surveillance des transactions bancaires avec un logiciel obligatoire dans toutes les banques. On surveille la restauration, pourquoi pas les banques?
    Pourquoi n'avons-nous pas un Médi-Québec? Santé-Québec? Pour contrôler le pouvoir pharmaceutique. Un Conseil de la radio télédiffusion québécoise? Bref, il y a tellement de choses qu'on peut faire sans attendre le OK d'Ottawa. On se comporte comme un pays ou un adulte sans demander la permission à papa. La grosse estampe de l'ONU, ça peut attendre. Commençons donc par faire ce qui urge.
    En somme ce que je veux vous faire comprendre, c'est que lorsqu'on peut se protéger et prendre le contrôle de nos finances et de notre économie, on le fait tout de suite sans attendre. Si on attend, il est trop tard. Une fois volé, comment récupérer? On sécurise les entrées et les sorties et on met un bon coffre-fort à l'intérieur.
    Pour être Maître chez soi, il y a mille façons d'y arriver. SVP, ne perdons pas de temps en palabres infructueux.

  • Pierre Cloutier Répondre

    9 janvier 2016

    Message à Marcelle Viger,
    Je ne vois pas de contradictions entre ce que vous dites et la tenue d'un référendum. Bien au contraire, parler d'indépendance alors que nous n'avons pas d'échéancier est la chose la plus improductive qui soit. Regardez comment le Conseil de la souveraineté tourne à vide depuis 10 ans. La seule façon responsable de faire la défense et l'illustration du pays, c'est justement de se mettre en mode référendaire et commencer dès maintenant alors qu'une plage de 3 ans s'offre devant nous à parler du pays et à l'illustrer.
    Faire la défense et l'illustration du pays sans échéanchier est la chose la plus stupide qui soit. Le problème ne vient pas des organisations indépendantistes de la société civile qui sont toutes prêtes à passer à l'action. Le problème vient principalement du Parti Québécois et de tous les carriéristes, opportunistes et électoralistes qui sont prêts à toutes les compromissions pour se faire élire, y compris à renoncer au référendum qui est la voie royale pour réaliser l'indépendance.