Ottawa néglige l'économie, déplore Charest

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À mesure qu'avance cette campagne électorale, Charest-aux-mains-libres voit fondre ses chances d'un gouvernement libéral majoritaire. On se demande bien pourquoi...

Jean Charest - Photo: Le Soleil

Tommy Chouinard - (Québec) Plongé dans une crise parlementaire, paralysé par son statut minoritaire, le gouvernement Harper néglige la gestion de l'économie au moment où des turbulences majeures secouent la planète, déplore Jean Charest.
«Au Canada, dans le parlement fédéral, ils gèrent la crise politique, ils ne gèrent pas la crise financière internationale», a-t-il lancé en conférence de presse.
Le chef libéral a rappelé qu'une importante réunion de travail des premiers ministres de tout le Canada est prévu en janvier, la première sur le thème de l'économie depuis la rencontre au sommet de 1987, au moment du libre-échange. Mais les conservateurs au pouvoir à Ottawa ont la tête ailleurs par les temps qui courent, a-t-il déploré.
«Avouons une chose : avec ce qui se passe à Ottawa, ils ne doivent pas travailler beaucoup à préparer la réunion du mois de janvier. Dans la prochaine semaine, ils vont être occupés à gérer une crise politique alors que tout le monde a la tête à la crise financière internationale. Moi, je veux préparer la réunion, et je veux un gouvernement stable, fort», a-t-il expliqué.
Jean Charest ne veut pas se retrouver dans la même situation que Stephen Harper. Selon lui, la crise à Ottawa est un argument de plus en faveur de l'élection d'un gouvernement majoritaire à Québec.
«Ce qu'Ottawa est en train de nous apprendre, c'est qu'en période de crise financière internationale, en période de tempête économique, de l'instabilité politique, c'est mauvais», a affirmé M. Charest.
«Il nous faut de la stabilité politique. Ça renforce l'argument que je fais [sic] depuis le début de la campagne qu'en période où il y a de l'instabilité économique, ça nous prend de la stabilité politique. Ottawa est en train de nous faire une belle démonstration de cet argument.»
Jean Charest s'est bien gardé de dire s'il préférait le maintien du gouvernement conservateur ou l'avènement d'une coalition NPD-PLC aux Communes. Il a toutefois précisé que les Canadiens et les Québécois doivent «vivre» avec le résultat des élections du 14 octobre.


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