Une vision d'un Québec souverain beaucoup plus qu'une plateforme!

Option Nationale - un parti sans plateforme

Un danger potentiel pour la cause souverainiste?

Tribune libre

L'accession à la souveraineté est un combat qui se livre au Québec depuis 50 ans, depuis les débuts de la Révolution tranquille des années soixante.
Ce combat a amené son lot de joies et de peines.
Depuis la défaite du référendum de 1995, plusieurs souverainistes déçus cherchent une autre plateforme ou un autre parti politiques afin d'assouvir leur soif de liberté nationale.
L'une de ces nouvelles plateformes est celle de l'Option Nationale, un tout nouveau parti mené par son fondateur, Jean-Martin Aussant.
Le discours de Monsieur Aussant est celui d'un souverainiste de la ligne dure, il est jeune, et semble rallier surtout de jeune souverainiste dans ses rangs, 25 ans en moyenne à ce que l'on m'a dit.
Il semble un homme honnête et empreint de ses convictions, ce qui normalement est vendeur, surtout chez les jeunes générations.
Selon moi, tout parti voulant faire la souveraineté, doit d'abord se faire élire, préparer ses troupes, puis mettre en branle un appareil référendaire et poser la question, une fois le oui atteint, entreprendre la souveraineté du Québec.
Le processus est long et sinueux, il a fallu quatre longues années au grand René Levesque, après la victoire éclatante du parti québécois en 1976, pour enfin atteindre le référendum de 1980.
Une fois élu, le parti Québécois a mit en branle l'appareil souverainiste, mais a aussi mit de l'avant plusieurs projets de sa plateforme politique, comme la modification de la loi sur les consultations populaires, la loi régissant le financement des partis politiques, la Charte de la langue française, et bien plus encore.
Le Québec a fait de grands pas sous René Lévesque, et la province était gérée de façon plus équitable pour les francophones.
Ou ça accroche avec l'Option Nationale, du moins en ce qui me concerne, c'est justement au niveau de sa plateforme.
Voici quelques points de la plateforme de l'Option Nationale.
Prendre le contrôle de toutes les taxes et de tous les impôts payés par les Québécois.
Faire en sorte que toutes les lois régissant les Québécois soient votées par l'Assemblée nationale.
Signer tous les traités internationaux impliquant le Québec.
Doter le Québec d'une constitution.
Et plus encore...
Bien que ces changements sont ceux que tous les souverainistes souhaitent, ils ne peuvent être mis de l'avant que dans un Québec souverain!
Seulement une faible partie de ceux-ci sont réalisables dans un Québec provincial.
Maintenant, supposons que l'Option Nationale soit élue aux prochaines élections, et qu'il lui faille a elle aussi quatre ans afin de se rendre à un référendum et à la souveraineté, et bien, il n'y a rien dans leur plateforme permettant à celle-ci de gérer le Québec durant cette période.
La plateforme de l'Option Nationale ne fait pas mention des besoins actuels des Québécois, comme les garderies, des mesures visant à enrayer la corruption, des mesures pour payer la dette, régler les problèmes de pauvreté, pour régler les débordements dans le financement des projets public, l'entretient de notre système routier défaillant, et bien d'autres encore.
Il s'agit de besoins criants du peuple québécois, besoins qui devront être pris en main dès que l'Option Nationale sera élue, et non plusieurs années plus tard après un référendum et la souveraineté, mais leur plateforme n'offre rien de concret en ce sens.
La plateforme d'Option Nationale est aussi très vague sur les moyens à prendre pour parvenir à un référendum, et ultimement la souveraineté.
Lorsque je pose la question aux membres de l'Option Nationale, on me répond que je ne comprends pas leur plateforme, que je n'arrive pas à lire entre les lignes, et ça m'agace au plus haut point, car une plateforme pour la souveraineté se doit d'être claire.
Mon opinion de la plateforme de l'Option Nationale est celle d'un document prônant une vision de ce que pourrait êtres un Québec souverain, mais rien ne s'y trouve pour accéder à la souveraineté, ou à prendre en main le Québec dans l'intervalle entre l'élection du parti et la réalisation de la souveraineté.
Une plateforme à ce point incomplète ne peut que donner des armes aux fédéralistes qui ne recherchent que des points faibles dans le mouvement souverainiste et ne manquerons certainement pas de s'en servir lors des prochaines élections.
C'est aussi une attitude irresponsable selon moi, et elle entraîne de jeunes recrus souverainistes dans un processus qui pourrait être dangereux pour le Québec et la souveraineté si ce parti venait à prendre le pouvoir.
Plus je m'informe concernant l'Option Nationale, plus je commence à penser que le parti de Monsieur Aussant n'est qu'une supercherie qui ne fera que diviser le vote des souverainistes.
Il existe d'autres partis, avec des plateformes réalistes et qui offre de réelles chances de donner la souveraineté aux Québécois, au lieu de cette plateforme qui n'est rien d'autre que la vision d'un Québec souverain tel qu'imaginez par Monsieur Aussant.


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18 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    29 janvier 2012


    Option Nationale sera un parti avec le même programme Socialiste & la même Option Souverainiste (pur & dur) que Québec Solidaire. Alors pourquoi M. Aussant ne rejoint pas Québec Solidaire en apportant ses idées plutôt que de diviser les Souverainistes ?

  • Luc Bertrand Répondre

    6 janvier 2012

    À monsieur Beaulac, pour appuyer la réponse que vous a donnée "SaintJean" advenant un refus par Ottawa de reconnaître la légitimité d'un gouvernement d'Option nationale (ou du PI), il faudra envisager deux hypothèses.
    Première hypothèse: Si son refus est basé sur la méthode employée (déclaration d'indépendance suivant l'élection d'un gouvernement majoritaire d'ON ou du PI), le gouvernement fédéral démontrerait sa mauvaise foi avec une approche "un poids, deux mesures". En suivant leur logique, la création même du Canada en 1867 serait ainsi illégitime (vote majoritaire des députés du Canada-Est (la désignation du Québec alors) dans les deux chambres), de même que toutes les politiques fédérales entreprises contre les intérêts du Québec suite à l'élection de gouvernements majoritaires à Ottawa détenant une minorité des sièges du Québec, telles que celles adoptées sous Jean Chrétien qui n'avait qu'une vingtaine de comtés au Québec - contre 54 au Bloc - et un appui pancanadien de 34% (encore plus bas au Québec). L'élection à majorité simple a toujours été le fondement de la démocratie au Canada et au Québec. Le référendum est considéré davantage un instrument consultatif, comme l'ont démontré les plébiscites sur la légalisation de l'alcool (1898) et sur la conscription (1942). Le rapatriement de la constitution de 1982 a-t-il fait l'objet d'un référendum?
    Seconde hypothèse: Si le refus d'Ottawa tient au principe même de l'indépendance du Québec et qu'il menacerait d'employer la force pour faire respecter ses "lois et ordre", la position canadienne serait encore plus indéfendable, surtout devant les Nations unies et son Conseil de sécurité, si elle était mise à exécution. Une telle action ne saurait être que du bluff, car le Canada:
    1. Démontrerait de facto que sa reconnaissance de la "nation" québécoise n'était que factice;
    2. Ferait un usage injustifié de la force étant donné la nature essentiellement démocratique de la décision des Québécois(e)s (aucune insurrection, révolte ou conflit armé);
    3. Renierait sa signature au Pacte international relatif aux droits civils et politiques de 1966, qui comprend le droit des peuples à l'autodétermination;
    4. Contreviendrait au jugement rendu en 1998 par la Cour suprême reconnaissant l'obligation d'Ottawa de négocier avec le Québec advenant son choix de l'indépendance de manière démocratique;
    5. Un tel comportement serait également condamné par la communauté internationale, puisqu'il s'agirait effectivement d'une guerre de conquête, ce qui enfreint un des principes de base de la Charte des Nations Unies. L'image du Canada comme pays pacifique serait gravement entachée du point de vue international;
    D'ailleurs, le Canada se tirerait dans le pied car une telle hostilité rendrait plus probable la reconnaissance internationale du Québec comme pays.
    Afin de prévenir tout blocage inutile dans le processus de reconnaissance de l'indépendance du Québec, les actions suivantes devront être prises:
    1. Les indépendantistes doivent sortir de leur candeur et cesser de voir Ottawa comme un partenaire. La boutade de René Lévesque "le Canada, c'est quand même pas le goulag" a fait son temps. Le Canada et son Oligarchie financière nous a déclaré la guerre en 1995 en bafouant délibérément notre processus démocratique. Si le conquérant britannique est passé de 4% de la population de la colonie en 1763 jusqu'à dominer totalement le continent nord-américain, ce n'est certainement pas en agissant de façon démocratique. L'Histoire nous a amplement démontré que l'État néocolonial canadian n'a aucune leçon à nous donner de ce côté;
    2. La population québécoise doit comprendre que l'enjeu de la prochaine élection ne sera pas le choix d'un habituel gouvernement provincial mais la démonstration de la volonté de voir Ottawa céder au Québec tous les pouvoirs qu'il assume présentement à son nom sur notre territoire. Il va de soi qu'une nouvelle élection (la première vraie élection nationale québécoise) s'imposera une fois rendu effectif le contrôle des ressources humaines et financières par Québec. C'est seulement lors de cette élection - et pas avant - que les Québécois(e)s pourront vraiment se donner des programmes à la hauteur de leurs idéaux;
    3. Nos chefs doivent être prêts à aller jusqu'aux instances internationales s'il le faut pour faire pencher la balance advenant une victoire serrée ou un mutisme de la part d'Ottawa. D'ici là, on doit travailler à étoffer nos doléances pour déplorer la situation coloniale qui est à l'origine et qui est toujours la cause du déclin de la nation québécoise et de la régression du français sur son propre territoire. Contrairement aux cas du Kosovo, de la Macédoine ou de la Slovaquie, la proximité géographique d'une superpuissance alliée (États-Unis) à l'État hégémonique (le Canada anglais) permet d'arriver aux mêmes résultats (la soumission du peuple opprimé) sans nécessité de recourir à la force;
    4. Il faut à la fois unir les forces indépendantistes en un même parti ou une coalition et chercher à obtenir la plus forte majorité possible lors du scrutin décisif, car c'est essentiellement là que réside notre capacité (rapport de force) à faire fléchir Ottawa. En effet, si nous obtenons une majorité aux voix en plus d'une majorité des sièges, notre victoire est moins contestable et le processus de transition des pouvoirs sera plus facile et rapide.

  • Luc Bertrand Répondre

    5 janvier 2012

    Monsieur Charbonneau, pour saisir le programme d'Option nationale (comme celui du Parti indépendantiste, le PI) et surtout l'apprécier, vous devez comprendre et admettre les principes suivants:
    1. La résolution de la question nationale du Québec (indépendance versus fédéralisme décentralisé ou asymétrique) ne sera jamais résolue à notre satisfaction dans le cadre constitutionnel actuel. En effet, depuis 1995, le gouvernement fédéral a entrepris un processus de "Nation Building" dans lequel est exclus tout traitement particulier pour le Québec qui protègerait la différence québécoise et encore moins répondre à ses revendications historiques. Dans les faits, du fait de l'amenuisement du poids démographique (et politique) du Québec au sein du Canada, plus personne au Canada anglais n'est enclin à lui faire quelque concession que ce soit qui en ferait une province différente des autres. D'ailleurs, il est de plus en plus clair que les partis fédéraux aspirant au pouvoir n'ont plus besoin du vote du Québec pour réaliser ses ambitions. À preuve, les gouvernements majoritaires libéral (1993-2004) et conservateur (depuis le 2 mai dernier) ont pu et font à leur tête malgré l'opposition massive du Québec. Sans le scandale des commandites, les libéraux n'auraient pas perdu le pouvoir en 2006 et Stephen Harper n'a eu aucune concession tangible à faire au Québec malgré que son gouvernement ait été minoritaire de 2006 à 2011.
    2. La politique provinciale (dans le sens de régler de façon durable les problèmes récurrents, assainir les finances publiques et assurer l'épanouissement du français comme seule langue officielle) n'est plus possible dans le contexte politique et juridique qui prévaut depuis 1995. Pourtant, le Parti québécois (sous Lucien Bouchard) s'est comporté, depuis le référendum, comme s'il avait signé la constitution de 1982. Qu'on pense à l'objectif de déficit zéro alors que le fédéral a délibérément créé un déséquilibre fiscal au Québec en lui faisant payer une large part de son déficit. Ou à l'amendement demandé par Pauline Marois en 1997 pour les commissions scolaires linguistiques qui constitue une reconnaissance tacite de la légitimité du torchon de PET. Qu'on pense encore à la "feuille de route" d'André Boisclair de 2007 en lieu et place du programme de pays adopté par les membres en 2005. Et, aujourd'hui, la "gouvernance souverainiste" de Pauline Marois après que celle-ci ait expulsé les "pressés" et présenté encore un programme de simple gouverne provinciale à l'élection de 2008.
    3. Depuis que Stéphane Dion a fait adopter la Loi sur la clarté référendaire en 2000, la voie référendaire est virtuellement bloquée pour signifier la volonté du Québec de quitter le Canada. Le référendum comme moyen de consultation populaire a démontré ses faiblesses dans d'autres pays (comme l'Australie de l'Ouest). Afin d'y remédier, Robert Laplante (directeur de l'Action nationale) a proposé une revue de la stratégie d'accès à l'indépendance dont je vous recommande la lecture: http://www.action-nationale.qc.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=467&Itemid=99999999&searchresult=1. Cette stratégie a été endossée par Jacques Parizeau en juin 2004 et de nombreux comtés ont recommandé son adoption par le Parti québécois en vue du congrès national de 2005. Malheureusement, l'exécutif national, probablement par panique suite à la démission surprise de Bernard Landry, est directement intervenu pour faire battre la proposition. Seul Jean-Claude St-André a défendu cette approche stratégique lors de la course à la direction du PQ en 2005. Suite à sa défaite, il a tenté sans succès avec l'aide du MES (Mouvement pour une élection sur la souveraineté) de faire progresser l'idée à travers les instances du PQ avant que Pauline Marois ne l'empêche de se présenter à sa propre investiture en novembre 2008, et ce malgré l'appui de l'exécutif local à son endroit.
    Faut-il également rappeler que Claude Morin avait déjà fait adopter par le PQ, en novembre 1974, l'approche étapiste (référendum sur un concept dilué de "souveraineté-association) suivant l'élection d'un "bon gouvernement" provincial en lieu et place de l'élection décisionnelle décisive? Ou la marginalisation des ex-rinistes par René Lévesque lui-même depuis que Pierre Bourgault ait accepté de dissoudre le RIN afin de ne pas diviser le vote souverainiste?
    Suite à la déception des indépendantistes envers le carriérisme provincial du PQ, des vigilien(ne)s ont formé un nouveau parti politique, le PI, à l'été 2007 pour ramener le principe "un vote pour le PI est un vote pour LE PAYS". Le PI a participé à toutes les élections partielles depuis sa création jusqu'à l'élection générale de décembre 2008. Malheureusement, faute de moyens, de membres et de couverture médiatique, le parti n'a jamais pu obtenir mieux que 3% des voix (lors de l'élection partielle de Bourget en mai 2008).
    En juin dernier, Jean-Martin Aussant a claqué la porte au Parti québécois en compagnie d'autres démissionnaires pour créer un nouveau parti, Option nationale (ON), après avoir refusé la direction du PI. Malheureusement pour lui, les médias ne lui ont accordé aucune attention depuis le lancement de son parti (à l'instar du PI à son assemblée de fondation en février 2008). Au contraire, la Coalition avenir Québec (CAQ) et son porte-parole François Legault, qui occultent systématiquement l'impasse politique du Québec province, ont joui d'une visibilité inespérée, particulièrement de la part de TVA qui a présenté un topo jusque sur les plus obscurs stratèges de ce parti.
    Je vous accorde que peut-être un ou deux milliers d'indépendantistes sont prêts à appuyer l'un ou l'autre de ces deux partis en ce moment, mais c'est justement la propension des médias à présenter le PQ comme le seul parti désireux et capable de faire l'indépendance (et aux obsédés du pouvoir fusse-t-il provincial qui en font l'écho auprès de la population), à monter en épingle ses difficultés et à en faire porter l'odieux sur les membres qui constitue le principal obstacle (si on excepte la concentration de ces mêmes médias dans les mains des fédéralistes) à la diffusion des idées d'ON et du PI.
    Prenez la peine de faire cet exercice de pédagogie avant de relire le programme d'ON. Moi-même j'étais un peu sceptique au début, mais vous devez convenir qu'un vote pour faire du Québec un pays ne se veut pas un simple changement de parti au pouvoir d'une province, mais un rejet de toute la légalité des institutions canadiennes pour en confier la responsabilité à l'Assemblée nationale du Québec. C'est pourquoi on doit présenter une constitution dite provisoire (pour exposer les principes et valeurs qui auront cours dans un Québec indépendant) plutôt qu'un programme détaillé. En effet, comment un parti peut-il rallier toutes les tendances sociales avec un programme détaillé alors qu'il ne peut prévoir le contexte qui prévaudra alors?
    Ce qu'il faut comprendre, c'est que l'enjeu de l'élection décisive décisionnelle proposée par ON et le PI n'est pas l'élection d'un gouvernement provincial mais le rejet par la population de la réalité constitutionnelle canadienne actuelle (i.e. état de subordination politique du Québec au Canada). Il est clair que, au lendemain de l'obtention d'une majorité des sièges pour déclarer le Québec libre de l'influence d'Ottawa, ce nouveau contexte, une fois effectif la prise en charge des responsabilités fédérales par le Québec et la reconnaissance de son nouveau statut par la communauté internationale, imposera la nécessité d'une première élection véritablement nationale, afin de former un gouvernement devant assumer la TOTALITÉ des pouvoirs provinciaux et fédéraux. Ce n'est qu'à partir de ce moment que la décentralisation des pouvoirs vers les régions deviendra envisageable, que des négociations sérieuses avec les Premières nations pour l'occupation du territoire et leur autonomie seront possibles, de même que l'élection de véritables politiques de gauche (progressistes) ou de droite (conservatrices). Un tel changement radical de paradigme impose un nouvel appel au peuple.

  • Nic Payne Répondre

    5 janvier 2012


    M.Beaulac,
    Bien sûr, vos interrogations sur le détail des moyens et de l'échéancier sont légitimes, et peut-être pourrez-vous y trouver des réponses satisfaisantes dans le futur premier programme de ce parti tout juste naissant. Déja, toutefois, vous aurez noté la volonté d'Option Nationale de faire campagne d'abord et avant tout sur la souveraineté du Québec.
    Quant à la désignation du chef, il n'est absolument pas inusité de voir quelqu'un se proposer comme chef fondateur d'un nouveau parti politique. Dans un tel cas, ce chef trouve sa première légitimité dans sa capacité de rallier d'emblée un nombre appréciable de militants et de collaborateurs. Pour M.Aussant, cette étape est franchie. Habituellement, le nouveau parti confirme ou re-confirme par la suite son chef selon des moyens éprouvés. À cet égard, rien n'indique quoi que ce soit d'anormal à ce moment-ci chez Option Nationale.
    NP

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2012

    M. Beaulac,
    Quelques réponses a vos questions:
    -Comment s’y prendra exactement un gouvernement OptionNationaliste pour faire FAIRE EN SORTE de percevoir tout les impôts et les taxes, de voter toutes les lois, de signer tout les traités ? Il va de soit que Ottawa va refuser.-
    Si Ottawa refuse ça voudra dire que le fédéral n'accepte pas la légitimité de la démocratie québécoise qui dans ce cas aura parlé. Dans un telle situation les Québécois seraient confronté a une question directe lors d'un référendum rapide, du genre 'voulez vous que le Québec devienne un pays'. Disons que les chances d'obtenir un OUI seraient très grandes. Rappelez vous l'épisode de Meech. Le refus de l'accord avait fait grimper la souveraineté a plus de 60%.
    Si par lächeté les Québécois se disent non une troisième fois, un gouvernement de Option nationale demissionnerait en bloc et déclencherait de nouvelles élections. C'est ce que j'ai compris du discours de M.Jean Martin Aussant.
    'Quel processus démocratique a désigné J-M Aussant chef du parti ?'
    Attendez le congrès du début 2012 et vous en saurez pas mal plus.
    Bonne chance avec votre 'gouvernance souverainiste'. Vous en avez vraiment besoin pour que l'indépendance arrive dans la semaine des quatre jeudis.
    Désolé pour les accents et les guillemets absents. Mon clavier se fait vieux je crois.

  • Martin Lavoie Répondre

    5 janvier 2012

    Nous y voilà. Actuellement , le discours clair d'Option Nationale me plaît. Le projet est là, les factures vont suivre et les décisions pour régler le budget se prendront . Pour moi, c'est clair. Si M. Charbonneau veut les analyser, assis autour d'une table avec de dociles administrateurs bien à l'aise dans leur "leasy Boy" , un peu comme ceux des Caisses Desjardins ont fait pour se transformer d'une Mutuelle à une Banque, c'est son affaire. Comme si la présence de la député Lapointe, femme de Jacques Parizeau, celle de M. Cursy, et les démonstrations de M. Aussant dans ses tournées explicatives d'un Québec à venir, n'avaient nullement pris en considération toutes les questions concernant la gestion d'un pays, ne donnait aucune crédibilité à ce nouveau parti qui intéresse, qui anime le débat. Oui, je crois tristement, ayant toujours cru au PQ, qu'il disparaîtra.
    Je n'aime pas la division des forces souverainistes et indépendantistes, mais j'aime le discours clair qui exprime ce que nous voulons et ce que nous aurons. Vous serez peut-être témoin, M. Charbonneau, d'un ralliement qui vous surprendra. Le jour où les médias, contrôlés par nos exploiteurs et ennemis en parleront , parce que c'est inévitable, sera le jour de votre surprise. On a montré, M. Aussant au Bye-Bye, comme un enfant de douze ans, et bizarrement , c'est cet enfant que Mme Lapointe rejoint. Je crois qu'il y a démonstration d'un amour pour le Grand-Père qui est derrière M. Aussant. Certains le surnomment de belle-mère, d'autres voient M. Parizeau , comme un sage qui veille au grain. "Dormir su'a puck" avec Blanchet-Marois, terminé.
    Et comme dirait Dédé, "passe-moi la puck, pis j'vas t'compter un but.

  • Archives de Vigile Répondre

    5 janvier 2012

    Comme vous j'ai des réserves...
    Comment s'y prendra exactement un gouvernement OptionNationaliste pour faire FAIRE EN SORTE de percevoir tout les impôts et les taxes, de voter toutes les lois, de signer tout les traités? Il va de soit que Ottawa va refuser. Que signifie l'inexpliqué "Fera en sorte" de la plateforme?
    Un gouvernement OptionNationaliste mettra combien de temps à écrire la constitution? Combien de longs mois, ou d'années à gouverner la province de Québec?
    Il semble que la gouvernance provinciale soit un mal nécessaire, au PQ comme chez ON.

    Est-ce qu'il y aura référendum sur la constitution peu importe les chances de gagner?
    Supposons des sondages peu favorables à une victoire du Oui. ON fonce quand même?
    Dans le cas où le référendum sur la constitution (et donc l'indépendance) serait perdu, est-ce que Option Nationale continue à gouverner le Québec? Le PQ le fait lui, qu'en est-il d'ON?
    Ai-je besoin de rajouter que la défaite est chose possible.
    Donc quel est le plan B d'ON, démissions en bloc ou... gouvernance provinciale?
    Quel processus démocratique a désigné J-M Aussant chef du parti?

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2012

    Monsieur Charbonneau,
    Votre message est loin de me convaincre, tout au contraire. Il est complètement démobilisateur et nous renvoie dans d'éternelles chicanes de chapelle. Pour une fois que quelqu'un a une vision claire et non alambiquée avec, en tête, l'objectif que je chéris depuis plusieurs années, je ne peux que m'y rallier pour le meilleur et pour le pire.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2012

    Bravo Nicole Perron!
    J'étais au rassemblement de l'Option nationale à Montréal au Théâtre national. Vous n'avez pas idée à quel point j'étais ému jusqu'aux larmes lorsque Catherine Dorion récitait son message d'espoir aux québécoises et québécois.
    Moi aussi, j'en avais ras-le-bol de leurs réunions et de leurs coquetels pour la remise de la médaille du plus au boutte du boutte de toute des souverainistes présents. C'est assez!
    C'est l'espoir qui relance notre quête du pays et ce sont les jeunes qui sont en avant. Vous avez vu la moyenne d'âge des participants au Théâtre National. Ca ravigotte!

  • Archives de Vigile Répondre

    4 janvier 2012

    Option Nationale- un parti sans plateforme? Non,le parti des jeunes sans peur, sans reproche et sans subvention, de ceux qui refusent la servitude, qui ne savent pas baissé la tête,qui n'ont pas rôdé 30 ans dans les arcanes du pouvoir,
    qui n'ont pas marchandé leur vote et n'ont rien à rembourser à personne...
    Le parti des jeunes qui ont le goût de la liberté et celui
    des vieux qui l'auront toujours.
    Tous ces échafaudages interminables de précautions ,tous ces
    préambules préalables aux prérequis, ces courbettes de vieux singes savants, ces clins d'oeil de diplomates libidineux, ne sont que des faux-fuyants pour camoufler la peur,celle des domestiques quand on ouvre grand la porte, celle des bêtes quand on ouvre grand la cage.
    C'est tellement rare, tellement beau de voir quelqu'un s'avancer seul, seul avec ses convictions, qu'on n'en croit pas ses yeux, on se méfie,on cherche la faille.Ou sont ses acolytes, ses bailleurs de fond, ses quarante jeunes "professionnels" québécois ( le ridicule ne tue pas hélas!)
    Merci J-M Aussant. Vous avez pris le risque.
    Je le prends avec vous.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 janvier 2012

    M. Charbonneau, allez sur le site et lisez la plateforme de l'Option Nationale! J'ai toujours voté pour le PQ et le Bloc. Pour moi le PQ incarnait l'honnêteté et la franchise, mais ça, c'est du passé. On ne pouvait douter de la bonne foi des gens comme Parizeau, Lévesque, Landry, Payette, Garron, etc. Ce n'est pas avec Agnès Maltais ou Bernard Drainville ou même Gilles Duceppe que nous allons regagner assez de confiance pour réaliser notre libération nationale. Lorsque j'ai lu la plateforme de l'Option Nationale, j'ai découvert un programme qui correspondait à 100% à ce que je désire. J'ai senti en moi renaître l'envie de construire un pays, comme à l'époque de René Lévesque.
    Vous dites "Depuis la défaite du référendum de 1995, plusieurs souverainistes déçus cherchent une autre plateforme ou un autre parti politique afin d’assouvir leur soif de liberté nationale.", et bien nous l'avons trouvé.
    L'Option Nationale est un parti politique en construction, il ne demande pas mieux que de répondes à vos questions et dissiper vos inquiétudes.
    M. Aussant parle d'économie, d'indépendance et d'avenir, ça me plait et ça nous change des débats sur les garderies.
    Il y a de fortes chances que je prenne ma carte de membre de l'ON dans quelques semaines, ce sera une première pour moi depuis les années 80 car depuis, je n'ai pas été membre d'un parti politique.
    La soif de construire, d'exister officiellement, de grandir et de s'affirmer est revenue. Et pour vous? Préférez-vous le négativisme du PQ? C'est le négativisme qui a tué le Bloc.
    Michel St-Pierre

  • Henri Marineau Répondre

    3 janvier 2012

    Curieusement, vous intitulez votre article "Option nationale-un parti sans plateforme" et vous invoquez tout au cours de votre article la faiblesse de sa "plateforme"...il faudrait vous brancher, M.Charbonneau!
    Par ailleurs, vous terminez en disant: "Il existe d’autres partis, avec des plateformes réalistes et qui offrent de réelles chances de donner la souveraineté aux Québécois, au lieu de cette plateforme qui n’est rien d’autre que la vision d’un Québec souverain tel qu’imaginée par Monsieur Aussant."
    Quels sont ces partis auxquels vous faites allusion?

  • Archives de Vigile Répondre

    3 janvier 2012

    Monsieur Charbonneau,
    L'objectif premier c'est faire L'INDÉPENDANCE!!! Par la suite, nous aurons l'éternité pour débattre ce que nous voulons comme société! Ce sont des commentaires à gauche pis à droite comme le vôtre qui nous à fait tourner en rond depuis 50 ans!
    Au moins, avec Option nationale et Jean-Martin Aussant, on parle tous la même langue! Sa plateforme, sans ambiguitée, inspire confiance à déjà plusieurs d'entre nous! Le nombre de nouveaux membres augmente à chaque jour depuis ses humbles débuts en novembre 2011 et ça sans l'aide des médias!
    On veut notre L-I-B-É-R-A-T-I-O-N de cette maudite fédération de Stephen Harper avant qu'on soit tous assimilé !!! Promenez-vous dans les rues de Montréal et de Gatineau, Monsieur, et tendez l'oreille! La langue de Shakespear est partout! Nous n'avons plus l'embarras du temps! Paquetons nos valises et sauvons nous dans la nuit car les "canadians" sont en train de réussir génocide symbolique contre notre peuple!!!
    VIVE LA RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU QUÉBEC!!! Tout de suite et non pas dans la semaine des 4 jeudis comme le voudrait le PQ Marois!
    Guy Racicot
    ex Franco-ontarien mais Québécois de coeur!

  • Archives de Vigile Répondre

    3 janvier 2012

    En fait monsieur Charbonneau, l'Option nationale a plus qu'une plate-forme électorale. Elle a plus que cela, elle a un projet de pays, ce que n'a plus le PQ.Il a flushé le projet de pays de 2005 pour une plate-forme pseudo national-souveraineuse provinciale. Pierre Cloutier nous le rappelle à tous les jours.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 janvier 2012

    L'Option nationale favorise:
    1)La maîtrise de nos richesses naturelles dont un important débat public sur la nationalisation de certaines d'entre elles, ainsi que l'instauration de redevances plus élevées et favoriser la transformation ici même ce qui s'appelle le secteur tertiaire, créateur des emplois les plus intéressants et les plus rémunérateurs afin que nous-mêmes y développions une expertise.
    2)L'accès gratuites aux études supérieures comme une société évoluée et avant-gardiste, qui considère que sa plus grande richesse est sa population.
    3) Mettre de l'avant le projet le plus innovateur et le plus moderne de transport en commun entre Québec et Montréal avec le monorail TRANS-QUÉBEC dont l'ENAP participe en ce moment à l'analyse.
    Et vous considérez que cela n'est pas une plate-forme indépendantite intéressante, motivante et mobilisante?
    Je regrette monsieur Charbonneau mais le PQ a l'air de l'Union Nationale sur ses derniers milles à côté de ça!

  • Archives de Vigile Répondre

    3 janvier 2012

    La plateforme de l’Option Nationale ne fait pas mention des besoins actuels des Québécois, comme les garderies, des mesures visant à enrayer la corruption, des mesures pour payer la dette, régler les problèmes de pauvreté, pour régler les débordements dans le financement des projets public, l’entretient de notre système routier défaillant, et bien d’autres encore.
    Vos propos ne font que démontrer la gouvernance provinciale. Qu'on soit indépendant ou pas ces problèmes devront faire l'attention du gouvernement et vous savez très bien que l'incapacité du Québec à faire face à ces défis est systémique. Même si Legault voulait s'y attaquer; il aurait à composer avec le budget d'un demi-état qui envoie 50 milliards de dollars à Ottawa.
    Il est ridicule de prétendre qu'on doive régler nos problèmes de gestion immédiate avant de faire l'indépendance sinon aucun pays ne serait indépendant et membre des Nations-Unis.Indépendant ou pas; nous aurons toujours des problèmes à régler.
    Votre discours est un discours péquiste mou, démotivant et démobilisant pour les militants indépendantistes. Je pense aussi qu'on l'a assez entendu jusqu'à maintenant.

  • Nic Payne Répondre

    3 janvier 2012

    Bonjour M.Charbonneau,
    Je le redis d'abord : J'ai modestement contribué à la réflexion entourant la création de ladite plateforme.
    Ce que propose Jean-Martin Aussant, c'est de rapatrier lois, impôts et traités par mandat électoral, et de soumettre au vote référendaire une constitution québécoise comprenant une déclaration d'indépendance.
    Manifestement, vous êtes en désaccord avec cette façon de rapatrier lois, impôts et traités, dont le chef d'ON dit qu'elle est sanctionnée par divers experts qu'il a consultés. Quant à moi, je suis prêt à entendre vos arguments là-dessus; Pour l'instant, vous concluez directement à la " supercherie ", sans démontrer. Je reste donc sur mon appétit.
    Par ailleurs, je rappelle qu'on parle ici d'une plateforme de départ contenant les grandes orientations que souhaite prendre M.Aussant, et non pas d'un programme complet comme ON prévoit en adopter un en bonne et dûe forme.
    Au plaisir,
    NP

  • Archives de Vigile Répondre

    3 janvier 2012

    Il y a vieux dicton qui dit que lorsqu'on veut tuer son chien on l'accuse d'avoir la rage.
    C'est un peu cela que vous faites avec le programme de l'ON, monsieur Charbonneau.
    Selon vous, le programne est à la fois trop et pas assez.
    Trop radical en ce qui concerne l'accession à l'indépendance mais pas assez en ce qui concerne la gouvernance provinciale.
    On croit comprendre en vous lisant que vous êtes un péquiste partisan de Pauline Marois et de sa gouvernance provinciale déguisée en gouvernance dite souverainiste, c'est-à-dire délibérément vague, ambigüe et confus en ce qui concerne l'accession à l'indépendance mais très détaillé en ce qui concerne les "bonbons" et promesses électorales partisanes provinciales pour inciter les bons citoyens à voter pour nous.
    De toute façon, monsieur Charbonneau, ce que vous appelez la plate-forme d'ON n'en n'est pas une vraiment, car le congrès de ce parti n'a pas eu lieu encore et aucun programme n'a encore été adopté par les membres.
    Attendez un peu et quand vous aurez ce programme sous les yeux, vous tirerez vos conclusions.
    Pour le reste, monsieur Charbonneau, est-il vraiment nécessaire à ce stade-ci de notre histoire et après 42 ans de tergiversations de se lancer encore une fois dans la gouvernance provinciale au lieu de mettre les cartes sur la table et de foncer pour y parvenir?
    Qu'y a-t-il de si terrible à vouloir ne plus gouverner la province de Québec et à mettre le cap sur l'indépendance?
    Pierre Cloutier