Office, réveille-toi!

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La ministre Roy a la légitimité pour agir


À l’Office québécois de la langue française (OQLF), on sort d’une longue période de glaciation libérale où l’on s’est fait le plus inerte possible. N’est-il pas temps de réveiller la bête ?


Récemment, je m’interrogeais à savoir si Nathalie Roy, qui dans l’opposition était on ne peut plus aux aguets, n’était pas tombée dans le coma depuis sa nomination à la tête du ministère de la Culture et des Communications. Eh bien, non !


On l’a entendue cette semaine : Hydro-Québec (qui commet des écarts pour plaire à ces pauvres martyrs qui s’imaginent que l’anglais est la langue supérieure) devra respecter l’esprit de la loi linguistique, disait-elle, et oublier ses 400 000 factures unilingues anglaises.


Ménage


Artisans tenaces de l’anglicisation tranquille (qui assurera bientôt leur domination électorale ad vitam aeternam), les libéraux ont laissé les choses aller depuis 2003. Nathalie Roy a du ménage devant elle !


Elle devrait commencer par injecter d’urgence un peu d’adrénaline à cet organisme presque inutile qu’est devenu l’OQLF, qui ne fait rien au chapitre de l’affichage et de la langue de travail.


Combat payant


À Verdun, rue Wellington, une vitrine affiche des offres de locations en anglais et en mandarin. J’appelle l’agent dont le numéro apparaît sur l’annonce pour exprimer ma colère ; sans résultat. Alors, je porte plainte à l’OQLF... qui n’a rien fait depuis un mois. Et qui ne fera rien, à moins que Mme Roy lui dise : « Office, réveille-toi ! Les libéraux ne sont plus au pouvoir. Tu peux recommencer à faire ton travail ! »


Mme Roy, pourquoi ne pas préconiser fermement l’esprit conciliateur de la loi 86 de Claude Ryan qui impose la nette prédominance du français ? Vous forceriez ainsi les libéraux à se faire les porte-voix des extrémistes et des angry anglos qui, de toute façon, ne voteront jamais pour la CAQ.