Nous avons mieux à faire

3d866390ec1eac7215957ee7bb07b970

«Le Québec tourne en rond dans sa servitude, et le fardeau de son inachèvement continue, telle une meule abrasive, de moudre chacune de ses espérances.»

Au moment d’écrire ces lignes, mi-février, un seul mot s’impose pour décrire l’état de l’opinion publique à la veille du Sommet sur l’enseignement supérieur : fatigue. « Qu’on en finisse ! » c’est à peu près ce qu’on peut entendre partout où la politique austéritaire fait ses ravages. Ce n’est pas l’élévation qui s’impose, mais bien le renoncement.
Qu’on en finisse certes, mais ce ne sera que pour mieux passer à un autre motif d’épuisement ! Le Québec tourne en rond dans sa servitude et le fardeau de son inachèvement continue, telle une meule abrasive, de moudre chacune de ses espérances. L’horizon baisse désormais si vite que l’expression même de Sommet – un héritage des temps anciens – est devenue dérisoire. Elle n’appelle plus personne à s’élever au-dessus de la grisaille des jours. On l’a entendu de mille manières, l’événement ne conviera qu’à trouver le meilleur moyen de passer sous la barre comptable, qu’à forer avec rage dans l’amas de démissions le tunnel du prochain renoncement. L’université québécoise restera en sursis.
Tout n’est pas mauvais dans les propositions lancées d’un peu partout. Il est probable qu’un compromis émerge sur la question des droits de scolarité. La lutte étudiante aura été un déclencheur et toute une fraction de la jeunesse s’est soudain levée pour dire qu’elle en a assez du rapetissement. Les choses, hélas, n’en restent qu’aux premiers effets de la lutte et aux symptômes qu’elle a révélés. C’est ce qui explique cette lassitude qui gagne. Le refus d’aller au fond des choses condamne aux atermoiements. Le gouvernement du Québec a d’ores et déjà raté l’occasion de faire saisir à quoi nous condamne la soumission provinciale. Il ne faut pas se conter d’histoires, sous couvert de comptabilité raisonnable et sous prétexte de gouvernement minoritaire, le Sommet a contribué à reconduire et renforcer la terrible censure qui pèse sur notre condition de dépendance. On peut toujours espérer que le ministre surprenne et qu’il tente de forcer le jeu. Et qu’il ose en appeler au dépassement, qu’il ait l’audace de dire que l’avenir de notre système universitaire repose sur sa capacité à assumer sa différence et non pas sur la soumission aux moyennes canadian. Il pourrait toujours conclure que les insuffisances du Sommet nous font l’obligation d’une réforme que le contexte de crispation n’a pas permis d’envisager.
L’idée d’un nouveau mode de financement qui reposerait sur les taux de fréquentation étudiante de première génération pourrait être porteuse et servir à ouvrir un vaste chantier. D’autres suggestions auraient mérité un meilleur sort. Il s’en trouve encore des gens qui croient que notre différence peut être un atout. Mais il ne sert à rien de travailler à la pièce. Le rapport Parent que le ministre se plaît à citer pourrait l’inspirer et l’on aimerait qu’il surprenne en annonçant la formation d’une grande commission d’enquête pour faire le point et nettoyer le paysage de toutes les scories idéologiques que le culte du tout au marché a laissé traîner dans le débat public. Il faudrait pour cela une volonté de briser les carcans que rien ne laisse percevoir. Tout n’est pas la faute du gouvernement, mais il faut bien reconnaître qu’un consensus mou sous-tend l’exercice, celui de se bien garder de ne pas voir la vérité dérangeante. La vérité que personne n’a voulu énoncer c’est que la province de Québec ne peut penser les finalités de son système universitaire parce qu’elle ne contrôle pas l’essentiel de ses moyens. Penser l’université au cours des derniers mois n’aura signifié que rechercher les moyens de la mouler à notre statut et non de la placer en phase avec nos idéaux et nos valeurs. Cela couvait déjà sous le printemps érable, c’est devenu criant d’évidence : tout le monde essaie de penser l’université comme si le Québec avait les moyens et la puissance de considérer toutes les options de développement. Rien n’est plus faux.
Le Québec est plus que jamais condamné à se penser avec les moyens que le Canada lui laisse. Des moyens qu’au surplus les dérives idéologiques néo-libérales auront encore réduits en sabrant dans les revenus de la province par de suicidaires réductions d’impôt. L’intériorisation des contraintes n’aura qu’un seul effet : disloquer un système universitaire qui n’avait même pas encore trouvé sa cohésion d’institution nationale. Les établissements vont surnager tant bien que mal et cela ne fera que renforcer la recherche des voies de contournement au nom du sauve-qui-peut. Dérives clientélistes et commerciales, recours à des expédients bureaucratiques pour se rapprocher des lieux où le gouvernement canadian laissera tomber des miettes, tous les scénarios, hélas, sont possibles.
Le refus de voir aura été tout simplement camouflé par les affrontements de boutiquiers. Et ils ont été nombreux les commentateurs à nous décortiquer, ici, la position des recteurs, là, les tactiques des étudiants et, partout, la rhétorique des intérêts sectoriels. La profusion du verbiage a bien recouvert l’éléphant qui trônait partout dans les salles de délibération. Nous devons penser des solutions en renonçant à l’usage de la moitié de nos impôts. Au surplus, les interventions destructurantes du gouvernement fédéral, qui a littéralement confisqué les finalités et les modes de financement de la recherche et déstabilisé les budgets de fonctionnement et d’immobilisation, n’ont guère été abordées autrement que sous la fausse rhétorique de la conciliation et des complémentarités. Il était vraiment difficile de nommer la carte que tous les recteurs gardent dans leur manche pour tenter de venir à bout de ce que la gestion provinciale leur infligera. Tous les épanchements sur la recherche aussi bien que les inquiétudes véritables ne pèseront rien devant les choix qu’Ottawa fait et fera sans nous, avec sa vision du rôle et de la place des universités québécoises dans le système universitaire que l’État canadian souhaite configurer en fonction de ses priorités nationales. Et dire que l’objectif opérationnel du Sommet ne visera qu’à ramener sinon la paix du moins la torpeur sur les campus…
À cette censure sur les limitations du régime, s’en ajoute une autre, aussi perverse. Plusieurs se sont indignés des déclarations de quelques idolâtres de la performance concurrentielle souhaitant la création d’un système universitaire à deux vitesses, réunissant d’un côté les happy few de « classe mondiale » et de l’autre les tâcherons de la formation de la main-d’œuvre universitaire. Heather Munroe-Blum nous a servi sa morgue rhodésienne habituelle. We are very Québec, a-t-elle dit pour mieux nous servir son discours de normalisation des universités québécoises et surtout pour mieux nous faire accepter l’apartheid universitaire dans lequel se drape McGill qui revendique et pratique des standards différents de ceux de la bourgade. Sa condescendance et son mépris ont bien fait réagir en quelques chaumières, mais il n’a pas été question de soulever la seule interrogation que sa arrogance chauvine soulève pourtant avec une criante évidence : le système universitaire québécois n’est-il pas déjà un système dual, un système à deux vitesses ?
Personne dans ces savantes assemblées n’a osé s’interroger sur le surfinancement des universités anglaises et sur les injustices qu’il consacre. Est-il normal dans une société où les anglophones ne forment tout au plus que 5 à 8 % de la population que les universités anglaises reçoivent près du tiers des revenus et emploient le tiers des professeurs d’université ? La seule répartition plus équitable des revenus suffirait à résoudre bien des problèmes budgétaires. Ce sont des dizaines de milliers d’étudiants supplémentaires qui fréquenteraient les universités françaises, près de deux mille postes de professeurs pourraient y être créés. Et madame la rectrice de venir plaider pour placer le réseau de l'Université du Québec sur une voie de relégation régionale ! La chose est obscène. Comme le CUSM est obscène. Comme l’attribution du quart des places en médecine à McGill est obscène. Comme Concordia est à l’image même de l’échec de la loi 101.
La vérité que personne ne veut voir, c’est que notre système universitaire est bilingue. Et que la suprématie des institutions anglaises est entièrement soutenue par le financement public et les distorsions d’un régime que plus personne ne veut sérieusement mettre en procès. La vérité, c’est que ce système dual donne aux universités anglaises une force et un rôle d’anglicisation de Montréal et du Québec. La vérité, c’est qu’il n’est pas normal que le plus gros cégep du Québec soit anglophone et qu’il serve de passerelle vers des universités qui tournent le dos au Québec français. Il n’y a que les naïfs pour ne pas voir que McGill et Concordia ne sont Very Québec qu’au détriment de la majorité et qu’en raison de la perpétuation d’une injustice fiscale scandaleuse. C’est à même les impôts de la majorité que se perpétue cette dualisation. Il y a des limites à l’autoaveuglement.
Mais il n’y en a pas à la soumission. On les entend ces « frincophônes » qui bombent le torse en nous chantant la fierté qu’ils éprouvent à voir McGill faire rayonner son Very Québec. On les voit ces notables et ces bureaucrates à la bouche pleine de lieux communs sur la mondialisation et l’ouverture au monde plastronner pour prêcher la normalisation de nos institutions. Et mieux nous imposer des standards qui nous condamnent à toujours traîner derrière. Leur volonté de se conformer aux dictats du marché est telle qu’elle les empêche de comprendre qu’à vouloir imiter le modèle de l’université américanisée, le simple jeu de la concurrence nous condamne à être des perdants. Même serviles, nous ne pourrons jamais mobiliser les moyens requis pour jouer à ce jeu. Nous ne produirons que des ersatz, de pâles copies que se mettront sous la dent les concierges de notre assimilation. Obsédés par les palmarès et les classements, ils ne cessent de s’inquiéter de toutes sortes d’écarts sauf de celui-là qui nous conduit tout droit sur la voie de la marginalisation et de la folklorisation. Ce sont des grenouilles qui croassent dans la marmite chauffante. Ils sont les premières victimes de la lassitude. Des victimes bien soulagées de s’engourdir. Vite qu’on en finisse !
Nous avons mieux à faire. L’heure est venue d’en finir avec les demi-mesures et les tergiversations. Le spectacle de la pensée mollassonne a assez duré. Il faut retrouver les voies d’une politique de l’intransigeance qui nous débarrassera de l’envie de céder qui tient lieu de programme de société pour tous ceux qui trouvent trop exigeant le devoir de s’assumer. Il faut continuer de construire l’originalité de notre système d’enseignement supérieur.
***
Le numéro de février 2013 de la revue L'Action nationale paraîtra la semaine prochaine.
Une version PDF de cet éditorial est disponible ici

Featured cfda6886922167b278b238baf6037d5a

Robert Laplante173 articles

  • 162 967

Robert Laplante est un sociologue et un journaliste québécois. Il est le directeur de la revue nationaliste [L'Action nationale->http://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Action_nationale]. Il dirige aussi l'Institut de recherche en économie contemporaine.

Patriote de l'année 2008 - [Allocution de Robert Laplante->http://www.action-nationale.qc.ca/index.php?option=com_content&task=view&id=752&Itemid=182]





Laissez un commentaire



10 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    24 février 2013

    /… Tout comme vous je pense que nous nous orientons vers un désastre global, produits pétroliers en disparition, épuisements, destructions écologiques, etc...et à l’horizon famines et réduction dramatique de la population mondiale…/
    Bonjour M. Maronani
    Il y a deux manières de concevoir ce qui est déjà à nos portes!
    Si je prends l’image de la chenille qui mute en un papillon magnifique. Nous étions tous enfermés dans un système, une prison, où nous avions la liberté, c’est ce que nous croyions, que d’aller et venir à l’intérieur de la prison. Ces forces nous tenaient en laisse, nous n’avions plus aucune possibilité de sortir de cette prison, et même, nous avions et avons encore une peur instinctive d’envisager autres choses que la prison.
    Notre esprit était devenu une mini-réplique de l’esprit des prédateurs qui nous faisait agir et nous comporter selon les règles établies au départ par ces mêmes prédateurs. Notre peur instinctive de l’inconnu qui vient peut nous souffler l’idée que cela est et sera une destruction du système, un malheur, une mort, une extinction, la fin de l’économie, la guerre, etc., etc., mais ça, c’est la peur et l’insécurité des prédateurs, ça ne devrait être en aucune façon notre peur de perdre, notre propre survie qui serait en cause, cela traduit l’état d’esprit des prédateurs de ce monde uniquement, et non pas le nôtre, en tout cas cela ne devrait pas en faire partie.
    Ce qui vient c’est la destruction de la prison, et rien d’autres, alors si on adopte le principe insufflé que ce que l’on vit sur ce monde c’est le paradis sur terre, et que rien d’autres n’existent, alors la peur intestine de perdre tout ce que nous possédons surgit, nous nous contractons, nous nous battons, nous luttons, nous résistons, nous tentons par tous les moyens de maintenir nos acquis, nos biens, nos maisons, notre argent, autrement dit, nous tentons de maintenir en place les murs de la prison pour aider nos maîtres; s’il fallait qu’ils tombent, qu’allons-nous devenir sans prédateur?
    Mais ça c’est l’esprit des prédateurs, c’est la logique prédatrice de survie des prédateurs qui pense ainsi, pas le nôtre, encore là je le répète, cela ne devrait pas en être ainsi.
    Ce qui vient est une libération, une renaissance, un renouveau, un nouveau monde, c’est la fin de l’ancien et la création d’un nouveau paradigme, d’une nouvelle société, alors il ne faut pas avoir peur de voler de nos propres ailes, à l’image du papillon, notre conscience se transforme, se transmute, prends de l’expansion, au grand désarrois de nos geôliers qui pleurent, qui ont peur de perdre leurs esclaves, leurs ressources, c’est leur survie qui est en cause.
    Alors, que font-ils à l’heure actuelle? Ils voient bien que tout bouge à une vitesse exponentielle en ce moment! La conscience de leur esclave n’est plus la même qu’il y a de cela trente ans, vingt ans, dix ans, un an, un mois, dix jours, alors ils paniquent, ont peur, ont peur pour leur survie.
    Alors que font-ils? Ils resserrent les mesures de sécurité, ils organisent de petites guerres par ci par là pour démultiplier la peur, ils multiplient les règles coercitives, les lois abusives de contrôle et de dépossession, ils sentent devoir appliquer la force pour maintenir leurs acquis contre les vilains méchants que nous sommes qui veulent s’envoler et se libérer de leur emprise.
    Alors laissons la phobie de la destruction et de la survie au prédateur, et allons plutôt vers la certitude que ce qui vient ne peut être pire que ce que nous avons tous déjà vécu sur ce monde.
    Deux points de vue, la mort de la chenille qui doit laisser sa carapace en arrière et la peur de perdre, ou bien l’envol du papillon vers l’inconnue liberté d’un monde nouveau, d’une réalité nouvelle.
    Nous étions morts, là vient la Vie, il n’y a pas à avoir peur! Laissons la peur aux prédateurs!

  • Alain Maronani Répondre

    23 février 2013

    @Peter
    "Pourquoi des institutions privées auraient un droit quelconque d’appliquer un intérêt à nos gouvernements ?"
    Je n'ai pas dit que je n'étais pas d'accord avec ca...loin de là.
    C'est comme ceux qui veulent créer une Banque du Québec et une devise ex-nihilo, par miracle...qui vont résoudre tous nos problèmes, créer une devise, quelqu'un doit l'acheter, il existe un marché des changes, la monnaie c'est une question de confiance. Les dettes ont été signées par le gouvernement du Québec, PQ ou libéral...elles sont légales, vous pouvez les juger illégitimes.
    Contrairement a ce qui est de temps en temps écrit sur Vigile, l'Islande n'a pas annulée sa dette, elle a refusé de compenser les banques anglaises et hollandaises, qui voulaient que l'Islande paye pour leurs pertes, après la nationalisation de la première banque islandaise (en faillite), ce que les Islandais ont refusé de faire (2 référendums).
    Tout comme vous je pense que nous nous orientons vers un désastre global, produits pétroliers en disparition, épuisements, destructions écologiques, etc...et a l'horizon famines et réduction dramatique de la population mondiale.

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2013

    Je vous invite à visionner cette vidéo nous révélant la fin proche de ce système de prédation.
    Bon visionnement!
    Mai 2010 (EN) /Décembre 2010 (FR)
    David Icke et Jordan Maxwell en conversation à propos de l'agenda pour le contrôle de la planète Terre, se retrouvant pour la première fois en 15 ans.
    Une interview de Bill Ryan
    http://www.youtube.com/watch?v=724cfEWg754

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2013

    Ghis, auteur de la ''Mafia Médicale'', lors d’une conférence à Montréal le 12 septembre 2009, nous traduit d’une manière forte éloquente le monde dans lequel nous existons, temporairement encore.
    Au mois de février 2013, environ trois ans et demi après cette magnifique conférence, on peut dire que sa vision de la réalité à cette époque déjà transcendait dans le temps ce que nous vivons tous aujourd’hui.
    Elle souligne entre autres qu’il est impératif de revenir à notre souveraineté intérieure, et on ne peut s’empêcher aujourd'hui lorsqu’on l’écoute de faire une parallèle avec notre situation économique, politique, et personnelle, au Québec et dans le monde entier.
    Je vous invite donc à visionner ou à revisionner cette conférence des plus perspicaces comprenant cinq parties.
    Bonne écoute!
    07 Ghis Fr 01 de 05
    http://www.youtube.com/watch?v=TpiSsIaXG0U&list=PL66D27DCB7B47E052&index=1
    07 Ghis Fr 02 de 05
    http://www.youtube.com/watch?v=79hao_xxfXk&list=PL66D27DCB7B47E052
    07 Ghis Fr 03 de 05
    http://www.youtube.com/watch?v=ui-sWUQsGkk&list=PL66D27DCB7B47E052
    07 Ghis Fr 04 de 05
    http://www.youtube.com/watch?v=0YKlZBPE7ug&list=PL66D27DCB7B47E052
    07 Ghis Fr 05 de 05
    http://www.youtube.com/watch?v=38Bz5Y8hNvg&list=PL66D27DCB7B47E052

  • Archives de Vigile Répondre

    23 février 2013

    Lorsque j’avance qu’il n’y a que les éléments de la nature qui pourront abattre le système de prédation de la planète et provoquer sa chute. Voici quelques vidéos récentes nous témoignant de la force de ces éléments. L’action d’une ampleur sans précédent des éléments de la nature depuis quelques temps : inondations, tremblements de terre, tornades, explosions volcaniques, tout autour de la planète, nous démontre d’une manière grandiose que quelque chose d’extraordinaire se prépare et se déroule en ce moment même. Beaucoup y voient dont je suis des signes d’un changement de paradigme éminent. La chute de l’empire et la venue d’un temps nouveau! Restons à l’écoute de la nature, elle est bonne conseillère!
    Bon visionnement!
    2013 IS STRANGE Part 1 JAN FEB
    http://www.youtube.com/watch?v=qtCBdAWIIhQ
    2013 IS STRANGE Part 2 FEBRUARY
    http://www.youtube.com/watch?v=B0xLiCQfACI
    Vous trouverez aussi d’autres vidéos, pas loin d’une centaine, dans les commentaires de cet article… « Qui cherche dans la liberté autre chose qu’elle-même est fait pour servir »
    http://www.vigile.net/Qui-cherche-dans-la-liberte-autre
    « Qui cherche dans la liberté autre chose qu’elle-même est fait pour servir »
    Sylvain Racine
    Tribune libre de Vigile
    lundi 26 novembre 2012 1352 visites 76 messages

  • Archives de Vigile Répondre

    22 février 2013

    Prétendre que ce gouvernement nous apportera l’indépendance, la gratuité scolaire, ou une quelconque originalité un jour c’est de l’aveuglément plus ou moins volontaire ! Ce n’est pas en mettant en place des changements cosmétiques qu’on finira par établir un système nouveau, unique, n’ayant rien à voir avec l’ancien ! C’est le système et ce vers quoi il conduit le problème, et aussi l’état d’esprit des gens qui le supporte ! De toute évidence, ce gouvernement gère le statu quo et la poursuite de l’ancien : ce qu’il appelle « la bonne gouvernance » un bon gestionnaire pourrait très bien le faire, à ce moment-là, pas de besoin de gouvernement pour se faire dicter quoi que ce soit !
    Mais qui est le maître ? Qui est le propriétaire de la maison ? Voilà la question ? Sommes-nous encore maîtres chez nous, ou l’avons-nous réellement déjà été, ou avons-nous laissé le loup entré dans notre maison sans trop nous en rendre compte ? Il ne faut pas se surprendre maintenant que lorsque l’on veut reprendre notre maison en main, ils fassent tout pour s’y opposer; c’est pour eux maintenant comme un droit acquis, et ils vous traiteront de violent si vous insistez trop !
    Même le mot « Gouvernement » est à bannir de notre vocabulaire ! Si chaque Homme était Souverain, il serait inutile de projeter une souveraineté quelconque à l’extérieur de Soi ! Et la preuve, c’est qu’à chaque fois que nous l’avons fait durant l’histoire récente ou passé, ceux à qui nous avons délégué notre peu de souveraineté ont toujours fini par nous rendre esclave et nous maintenir en esclavage. Il n’y a aucune différence aujourd’hui avec les tyrans du moyen-âge d’autrefois qui enterraient leurs ouailles d’impôts
    Aujourd’hui, l’homme devrait se concentrer sur sa propre souveraineté interne réelle ! À ce moment-là, nous n’aurions plus besoin de gouvernement extérieur ni de partis politiques, parce qu’il n’y aurait plus d’hommes et de femmes qui se comporteraient comme des gouvernés. C’est là que le mot liberté retrouve toute son essence ! C’est là où nous nous dirigeons et nous dirigerons lorsque l’ancien s’écroulera, en d’autres mots : « Laissons les morts enterrés les morts et allons avec les vivants » ; le château de cartes s’effondrera de lui-même !
    En attendant l’inéluctable, changer les meubles de place n’a rien à voir avec le fait de les mettre à la poubelle ! Comme on dit les tièdes seront vomis ! Et c’est ce que l’on a à l’heure actuel : « un gouvernement de tiède », ou du moins il en donne l’impression, disons une dépossession en douceur.
    C’est changer les règles du jeu qu’il faut établir, et non pas s’astreindre à appliquer ceux avec lesquelles on se fait posséder !
    Dans ce sens le renoncement voudrait dire de renoncer à remettre notre adhésion à l’extérieur de Soi, ici à un gouvernement de pantins manchot qui s’ignorent, et retourner plutôt au centre de nous-mêmes où la liberté est déjà là !

  • Archives de Vigile Répondre

    22 février 2013

    @ Alain Maronani
    Je veux dire par l’expression « dette artificielle » une dette qui n’aurait aucunement existence si des banques centrales privées n’auraient à la source institué le concept « d’intérêt », et qu’ils l’auraient imposé de gré ou de force par la manigance à nos gouvernements ainsi qu’à nous-mêmes. Artificielle dans le sens de créé de toute pièce. Pas d’intérêt, pas de dette, et liberté de créer notre propre destin ! L’intérêt ne produit aucune richesse réelle, c’est de la prédation déguisée ; il faut sortir de la logique économique qu’on nous a imposé et implanté à l’esprit, et changer le système. Pourquoi des institutions privées auraient un droit quelconque d’appliquer un intérêt à nos gouvernements ?

  • Alain Maronani Répondre

    22 février 2013

    @Peter
    Est-ce que la création artificielle d’une dette nous a enlevé toute capacité de prendre notre destinée en main ?
    La dette artificielle ? Elle est le résultat de 2 faits concomitants...
    La baisse des revenus (taxes, impôts) des sociétés encouragées à la fois par les gouvernements libéraux et péquistes (la course à l'abîme). Mondialisation, ailleurs c'est moins cher, etc...
    L'accumulation des dépenses que nous ne financons pas ou plus. Le dernier budget Marceau ne prévoit AUCUNE diminution des dépenses, il se contente de tenter d'équilibrer, en limitant la CROISSANCE du budget, donc les dépenses à +3 %...quelque chose comme ca...Ce sera sérieux quand il y aura une diminution du budget et des coupures réelles, des économies.
    Si la PM se rend à New-York c'est que le Québec a besoin de sa transfusion régulière de capitaux frais, et elle est obligée de rendre des comptes...
    Indépendance...?

  • Archives de Vigile Répondre

    22 février 2013

    J'ai lu d'un trait votre texte et j'ai pris un grand respire à la fin. Votre texte dresse un constat panoramique du monde universitaire du Québec auquel vous greffez une analyse à la sauce "canadian".
    Arrivé à la fin de votre texte, j'ai manqué d'oxygène tellement la paroi m'apparaît proche et abrupte.
    Je retiens cette phrase, je cite: « La vérité que personne n’a voulu énoncer c’est que la province de Québec ne peut penser les finalités de son système universitaire parce qu’elle ne contrôle pas l’essentiel de ses moyens. »
    À votre description angoissante du monde universitaire du Québec, j'ai de la difficulté à souscrire complètement à autant de défaitisme quoique votre démonstration est éloquente et profonde.
    Vous suggérez la mise sur pied d'une commission plus large pour circonscrire ce que devrait être l'université distincte québécoise. Comment voir clair, car il faut continuer à ouvrir l'université du Québec à plus de jeunes et adultes consentants ?

  • Archives de Vigile Répondre

    22 février 2013

    Gabriel Nadeau-Dubois nous l’a répété et répété depuis des mois, et d’autres ici de même, le gouvernement actuel ne diffère en rien du précédent, il est un gouvernement néolibéral.
    Avant les élections et un peu après, il laisse miroiter un agenda tape à l’œil, et graduellement, il laisse tombé cet agenda tape à l’œil, pour s’aligner avec un autre agenda.
    Alors, d’où vient cet agenda ? Pourquoi le gouvernement se doit-il de se rendre à New-York ou devant une chambre de commerce ? Pourquoi ce n’est pas New-York qui vient à la rencontre du Gouvernement ?
    Est-ce que la création artificielle d’une dette nous a enlevé toute capacité de prendre notre destinée en main ?
    Notre gouvernement devrait être souverain dans sa prise de décision ? L’est-il ?
    Comment faire pour les oligarques pour privatiser les universités ?
    D’abord, couper le financement des universités : les affaiblir ! Cela est déjà fait ! En d’autres mots, on crée le problème de toutes pièces ! Cela crée la pagaille dans le système de l’éducation il en va de soi ! Le système se désagrège, la confusion s’installe, et là devant la conséquence : ce désordre provoqué, ce même gouvernement s’avance ensuite, dans une deuxième phase, pour mettre en place de nouvelles mesures qui vont démanteler pièces par pièces nos universités dans le but, c’est ce qu’il va annoncer, de régler le problème qu’il a lui-même créé, et comment ? En privatisant, petit à petit, à la pièce ou globalement, le réseau universitaire du Québec. Le réseau universitaire se doit aussi, comme il l’on fait et le feront avec le réseau de la santé, d’être un réseau privé, et comme il le fera aussi avec l’Hydro-Québec bientôt, cela est déjà écrit ! C’est la logique néolibéral, et une fois que l’on voit comment elle s’articule, c’est de la simple mécanique, on peut facilement voir à l’avance dans quelle direction elle tend !
    Ce qui vient la semaine prochaine est une mise en scène, comme bien d’autres, pour passer un savon aux étudiants du Québec, et les endormir à nouveau comme leurs pères avant eux, mais voilà ces étudiants sont moins dupes que nous l’étions encore hier, et même aujourd’hui d’autres s’y laisse encore prendre, et pourtant, les signes sont de plus en plus évidents, jamais ces étudiants n’accepteront de danser avec eux, c’est très mal les saisir, vraiment, ces gens les sous-estime. Alors, comment arrêter la roue de l’oligarchie vers ce nouvel ordre mondial ? C’est de la mécanique ! Il faut qu’une force au minimum d’égale force mette la roue hors-fonction de rouler ! Ce système est tellement bien ficelé, que de mon point de vue, ce sont les éléments de la nature qui provoqueront son extinction ! Et l’homme véritable en fait partie !