Non au bilinguisme institutionnel!

Tribune libre

Avez-vous remarqué que nos adversaires essaient constamment d’étiqueter les défenseurs de la langue française en les présentant comme des gens fermés sur le monde et contre la langue anglaise et ceux qui la parlent? N’êtes-vous pas tannés d’être ainsi jugés faussement comme si nous étions contre l’apprentissage d’une 2e, 3e ou même 4e langue? Alors que nous voulons simplement que le français soit de fait la langue officielle et nationale du Québec et la langue commune de tous ses citoyens?
Selon moi, ces préjugés sont tenaces et reçoivent une approbation non négligeable de la part des plus jeunes pour les raisons suivantes :
1. Québec, province comme les autres - Nos adversaires, grâce à la complicité du gouvernement du Canada, de sa Cour suprême et du gouvernement du Québec tentent sournoisement d’affaiblir la Charte de la langue française pour que le Québec devienne davantage une « province » comme les autres. Pas une province française, peut-être pas anglaise comme la plupart, mais une province bilingue au moins officiellement et de façon insignifiante comme le New (Nouveau)-Brunswick.
2. Au travail, c’est l’anglais qui compte - La Loi 101 est fragilisée et son application peu surveillée par l’Office québécois de la langue française dont la présidente Mme Boucher peut être classée parmi nos adversaires. En milieu de travail par exemple, plusieurs Québécois « de souche » et la grande majorité des Québécois issus de l’immigration constatent que l’anglais est généralement et de plus en plus exigé, comme si le milieu de travail québécois était devenu une immense fonction publique fédérale! De plus, la disproportion de diplômés des cégeps et universités anglophones par rapport aux institutions francophones québécoises vient amplifier ce phénomène de l’anglais comme langue de travail.
3. Pas de danger d’assimilation croit-on – Les Québécois ne connaissent pas trop bien leur histoire, encore moins celle de leurs compatriotes des autres provinces du Canada. RDI s’assure de leur donner la fausse impression qu’un francophone peut vivre en français « from coast to coast to coast ». Il met souvent en scène des Québécois nouvellement établis dans un milieu rural de Terre-Neuve (Newfoundland), en plein centre-ville de Toronto, dans un petit village abandonné de la Saskatchewan ou à Vancouver. Et ces derniers parlent un bon français comme nous!
Or, sans vouloir dévaloriser nos concitoyens francophones des autres provinces, un coup d’œil à l’histoire du Canada nous révèle que le gouvernement du Canada avec la complicité des gouvernements provinciaux a pratiqué durant les premiers cent ans de la Confédération une politique efficace d’assimilation. Avec comme résultat qu’aujourd’hui, le Canada anglais aime bien sa minorité francophone affaiblie, en grande partie assimilée, docile, valorisant le bilinguisme, maîtrisant l’anglais et connaissant un peu le français, mais de moins en moins. Une minorité qui ne s’identifie plus comme francophone, mais plutôt, et avec fierté, comme bilingue et qui a adopté la culture de la majorité.
Ça me fait penser à nos adversaires québécois et canadiens qui aiment beaucoup la Loi 101, maintenant qu’elle a été amoindrie, affaiblie par quelque 200 amendements.
Il faut comprendre que si ça continue, le peuple québécois va lentement, mais sûrement, emprunter la voie glissante et fatale de l’assimilation comme ce fut le cas pour nos compatriotes des autres provinces. Faut-il encore rappeler que les Québécois ne sont que 2% en Amérique du Nord. Ceux qui doutent encore de l’urgence de la situation n’ont qu’à parcourir les quelque 700 articles ou documents placés sur le site du Mouvement Montréal français depuis un an.

4. Piètre qualité de l’enseignement de l’anglais – Il est généralement reconnu que l’enseignement de l’anglais, langue seconde n’est pas à la hauteur des attentes des parents québécois. Cette situation accentue la quête à tout prix du bilinguisme individuel, au détriment du nécessaire unilinguisme français institutionnel si nous voulons continuer à vivre comme peuple francophone d’Amérique!
Conclusion – Oui au bilinguisme individuel pour plusieurs, mais non au bilinguisme institutionnel!
Vous en avez assez des attaques de Jean Charest contre la Charte de la langue française? Soyez présents avec vos amis le lundi 18 octobre à 18 h devant les bureaux de Jean Charest, coin Mc Gill et Sherbrooke!


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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    16 octobre 2010

    Monsieur Le Gal
    C'est une honte nationale que de tolérer encore ce gouvernement de traîtres et de judas qui nous gouverne depuis 2003 avec les résultats qu'on connaît! Comment se fait-il qu'en France, actuellement, il y ait une mobilisation générale contre les politiques sociales de Sarkozy et, qu'ici au Québec, on soit incapable de s'organiser pour se débarrasser de ce gouvernement pourri qui travaille à nous assimiler? Il faut croire que nos valeurs sont différentes de celles des Français; vous n'avez qu'à penser à cette marche à Québec qui a réussi à faire sortir 50 000 Québécois dans la rue pour la construction d'un nouveau Colisée. Ça me dépasse!!!
    Je me dis qu'un peuple qui est prêt à sacrifier sa langue pour un plat de lentilles ne mérite pas de vivre. Si ce peuple ne veut pas se prendre en main, qu'il s'assimile et qu'il disparaisse! La fierté nationale, les Québécois l'ont abandonnée depuis longtemps; c'est ça être un peuple conquis et colonisé jusqu'à l'os. Dans d'autres pays où on se respecte autrement qu'ici, il y a longtemps que JJC et sa bande de truands auraient sauté. Maudit qu'on est donc du bon monde au Québec surtout docile et soumis!!! Et où est la relève?
    André Gignac patriote

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2010

    OREMUS: Mon Dieu, Je sais que je ne vous ai pas parlé beaucoup dernièrement.
    Mais, au cours de la dernière année, vous êtes venu chercher, mon écrivaine préférée, Nelly Arcand, mon chanteur préféré, Michael Jackson, mon animateur préféré, Marcel Béliveau, mon cinéaste préféré, Pierre Falardeau, mon syndicaliste préféré, Michel Chartrand.....
    Seigneur, je voudrais juste vous laisser savoir que mon politicien préféré, c’est Jean Charest ! Amen

  • Caroline Moreno Répondre

    15 octobre 2010

    Lundi, il faut bloquer l'accès à l'Assemblée nationale ! La loi sur l'anglicisation du Québec ne doit pas être adoptée !

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2010

    1) Non au bilinguisme pour tous dans la langue de nos colonisateurs
    2)Oui à l'unilinguisme français au Québec
    3) Oui à l'apprentissage au choix d,une langue seconde pour usage extérieur Ex= 95% des pays des trois Amériques sont latinos et non pas anglais

    Il faut que cette destruction de ce qui reste de la loi 101 deviennent la fin du fédéralisme colonial au Québec

  • Archives de Vigile Répondre

    15 octobre 2010

    Dernier point à l'agenda de John James et ses complices mafieux libéraux fédéralistes, et ce, avant son départ peut-être : bâillonner les Québécois de langue française et si possible pour toujours. Pourquoi ne pas leur couper la langue ?
    Nous sommes en dictature et même le dossier si fragile de la langue de l'émeut même pas. C'est un traître et surtout un vendu.
    Une chose est certaine, si j'étais députée, je ne me présenterais pas à l'Assemblée nationale, même pour voter contre le projet de loi 103. Je ne voudrais en aucune manière être associée à ce crime.
    Que feront le PQ, l'ADQ et le QS ??????????????
    Se feront-ils doux comme des moutons, rusés comme des renards ou fiers comme des lions ?
    Nous verrons bien...
    À lundi !...

  • Caroline Moreno Répondre

    15 octobre 2010

    TOUS LES DÉPUTÉS DU PQ, DE L'ADQ, DE QS DE MÊME QUE CEUX DU BLOC QUÉBÉCOIS DOIVENT S'ABSTENIR DE SE PRÉSENTER LUNDI EN CHAMBRE AFIN DE PROTESTER CONTRE L'ADOPTION, PAR LE BÂILLON, D'UNE LOI VISANT L'ANGLICISATION DU QUÉBEC !

  • Michel Pagé Répondre

    14 octobre 2010

    Monsieur,
    Il n'y a pas d'adversaires, je refute ce mot: il n'y a qu'un peuple qui a extraordinairement besoin d'un discours de cohésion sociale, de solidarité, un discours rassembleur; que cessent les petites querelles, alors que nous sommes tous de tradition canadienne-française, de la québécité/francité. Mon discours en est un d'un appel à plus de solidarité de manière à ce que tous puissent partager et porter un message commun -qu'importe les options politiques- d'une fraternelle cohésion autour de la question de la langue, fondement d'un peuple.
    Quand à la référence aux canadiens-français hors Québec.. : tout appelle à une fraternelle coopération avec l'ensemble des francophones ..
    Humblement, je vous réfère à deux petits textes affichés sur ce site, l'un en solidarité avec les francophones Ontariens et Acadiens; l'autre sur le thème de la cohésion.
    Bien votre
    Michel P.