Négos: les syndicats interpellent PKP

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Passage délicat pour PKP





Les syndicats interpellent le chef péquiste Pierre Karl Péladeau pour qu'il rallie leur camp dans le cadre des négociations des conventions collectives des employés de l'État.


«Le Parti québécois a la prétention d'être le parti du peuple, le parti de la classe moyenne, des travailleurs, on va souhaiter que le chef soit capable de reconnaître que les travailleurs du secteur public font partie de cette classe moyenne là!», a lancé vendredi le président de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), Jacques Létourneau.


M. Péladeau n'a pas voulu jusqu'à maintenant se positionner. Pour le syndicaliste, le refus du PQ d'appuyer le mouvement syndical «enverrait un très mauvais signal» à sa base militante.


«M. Péladeau n'a pas une réputation prosyndicale, c'est clair, ça on l'a tout le temps dit et disons qu'en matière de relations de travail, ce n'était pas l'employeur le plus exemplaire. On va espérer qu'il a évolué et qu'il comprenne», a insisté M. Létourneau, en marge d'une commission parlementaire sur la fiscalité à l'Assemblée nationale.


Le président de la CSN n'est pas convaincu par la transformation de l'homme d'affaires en progressiste. «C'est sûr que quand tu regardes l'histoire de M. Péladeau, on peut toujours douter de ce virage là», a-t-il convenu.


Même discours du côté de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ). «Je souhaite qu'il nous appuie éventuellement, s'il a besoin d'explication, M. Péladeau, on est bien prêt à lui en donner», a soutenu vendredi le président de la centrale, Daniel Boyer.


Six jours de grève rotative


Le personnel de la santé, les professeurs et les employés du secteur public pourraient intensifier leurs moyens de pression auprès du gouvernement en effectuant une grève de six jours. La CSQ, la FTQ, l'Alliance des professionnels et techniciens de la santé et des services sociaux (APTS), le Syndicat de la Fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) et la CSN, qui représentent ensemble près de 400 000 employés du secteur public, ont décidé de demander à leurs syndicats locaux de voter en vue d’une grève rotative de six jours.


Daniel Boyer reconnaît que ce moyen de pression devra être utilisé avec doigté par la partie syndicale. «On n'est pas fou à plein temps, on sait bien que si on met en place le moyen de pression qui est la grève, on sait qu'on donne des munitions au gouvernement pour décréter, mais en même temps, c'est un droit des travailleurs», plaide-t-il.


Il souhaite que la négociation s'accélère et si le gouvernement opte pour imposer les conditions de travail à ses employés, le front commun ne restera pas les bras croisés. «Il y aura fort probablement contestation juridique d'un décret.»


 




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