N'ayez pas peur!

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La peur conduit à l'étouffement et à la mort

Les histoires de peur sur le référendum ont du pouvoir seulement si nous leur en donnons. Entendre les fédéralistes de la CAQ et du PLQ diaboliser une consultation populaire permettant de mettre fin au statu quo intenable du régime canadien n'a rien de surprenant: ils ne proposent rien pour nous sortir du cul-de-sac canadien, car il n'est pas réformable. Alors, aussi bien éviter de consulter la population, de toute façon on fait les plus beaux selfies...

Ceci dit, entendre des collègues reprendre le discours des canadianistes en comparant la tenue d'un référendum dans le prochain mandat à du poison ou à la traversée d'une rivière meurtrière pour les caribous, c'est complètement irresponsable !

Ce n'est pas en repoussant l'indépendance une fois de plus que nous allons nous remettre en mouvement. Cette approche a été essayée à maintes reprises depuis 20 ans et elle nous a démobilisés, puis fragmentés.

Attendre six mois avant les prochaines élections pour décider si oui ou non le Parti québécois sollicitera un mandat indépendantiste ne nous mènera qu'à une issue possible: s'engager à ne pas le faire.

Si le courage manque à certains aujourd'hui, même avec deux ans devant nous pour la préparer, imaginez à six mois des élections. Ils invoqueront encore un manque de temps et on reportera à nouveau aux calendes grecques!

Sans engagement indépendantiste, les électeurs prioriseront d'autres enjeux lors du prochain scrutin et la fragmentation des indépendantistes se perpétuera. Il n'y aura pas de convergence et nous retournerons exactement au scénario de perdants de 2014 où les fédéralistes voteront contre notre indépendance alors que des centaines de milliers d'indépendantistes resteront à la maison.

La réalité, comme l'a dit Monsieur Parizeau, c'est que tant que le Parti québécois sera une force politique, l'enjeu de l'indépendance sera au cœur des élections provinciales. Devant cette lucidité, n'ayons pas peur. Cessons d'être sur la défensive. Reprenons l'initiative et proposons fièrement aux élections de 2018 un projet de société emballant pour élever le Québec au rang de pays d'ici 2022!


Nous avons le droit à l'autodétermination, autant que les 193 pays à l'ONU.

Pour remobiliser le Camp du OUI, réaliser la convergence et changer le climat politique, nous devons dès maintenant démontrer notre conviction profonde à faire du Québec un pays. Nous devons dès maintenant nous engager fermement dans cette voie pour rassembler les indépendantistes et être véritablement crédibles devant les électeurs à la prochaine élection. Nous avons plus de deux ans devant nous, nous en sommes capables!

Imaginez le Québec, le premier pays francophone des Amériques. Leader mondial de la nouvelle économie verte grâce à notre génie électrique, parmi les 30 pays les plus riches et les premiers pour la qualité de vie. Le Québec, la porte d'entrée en Amérique du Nord via le fleuve Saint-Laurent et le port d'attache pour les 300 millions de francophones de la planète... Qui seront 700 millions en 2050.

Qu'est-ce qu'on attend?

Assumons notre indépendance

Oui nous sommes indépendantistes et oui, nous considérons qu'être un pays est la voie à suivre pour développer le plein potentiel de notre nation. Nous avons le droit à l'autodétermination, autant que les 193 pays à l'ONU. Qui est mieux placé que les Québécois eux-mêmes pour savoir ce qui est le mieux pour nous? Au lieu de laisser le Canada dépenser 20 milliards de dollars de nos impôts dans des navires de guerre construits à Vancouver et Halifax, nous allons investir notre argent dans notre avenir, celui de nos enfants et nous allons créer des emplois ici.

J'appelle les indépendantistes à un changement de paradigme au Parti québécois: engageons-nous maintenant, clairement et fièrement à réaliser l'indépendance du Québec!

C'est avec assurance et détermination que nous réaliserons le pays du Québec!

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Martine Ouellet29 articles

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Députée de Vachon à l'Assemblée nationale du Québec depuis 2010. Elle est la cheffe du Bloc québécois depuis 2017. Elle est ingénieure mécanicienne. Elle a été Ministre des Ressources naturelles dans le gouvernement de Pauline Marois de 2012 et 2014.





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