Mythes et leçons de 2011

Théorie de l'électorat imbécile, et autres sauf-conduits

Chronique de Nic Payne

Au rang des mythes politiques les plus tenaces de 2011, au Québec, il y a
cette affirmation, maintes fois entendue dans les médias comme dans les
chaumières : les Québécois qui ont voté pour les poteaux du NPD sont une bande d'imbéciles.
Pourtant, il est tout-à-fait possible d'expliquer ce qui s'est produit le
2 mai dernier, sans passer par un tel mépris de ses compatriotes.
Depuis plus de vingt ans, les souverainistes demandent aux Québécois
d'appuyer un parti de protestation qui ne gouvernera jamais, dont la
proposition maintes fois réitérée fut essentiellement la fameuse "défense
des intérêts du Québec à Ottawa", et la volonté de contrecarrer au maximum
les desseins de Jean Chrétien, puis de Paul Martin, et finalement, de
Stephen Harper. Ceci n'est pas un jugement ou une interprétation; c'est un
fait, incontestable.
À chacune de ses " victoires " provinciales, le chef du Bloc s'est
empressé de dire que les Québécois n'avaient pas voté pour la
souveraineté.
Or, ce qui pouvait arriver, arriva en 2011 : un autre parti a proposé
essentiellement la même chose que le Bloc, c'est-à-dire défendre le Québec
et entraver Harper. Une certaine fatigue électorale aidant -- ce qui n'est
que sain en démocratie après deux décennies d'appui indéfectible au même
parti, fidélité exceptionnelle des Québécois que nos donneurs de leçons
oublient bien facilement --, la souveraineté étant reléguée à une
incantatoire semaine des quatre jeudi par le PQ, et avec elle le débat sur
la question nationale gardé au rancart, une pluralité d'électeurs québécois
a décidé de brasser la cabane dans une autre perspective, en faisant le
choix manifeste de bien marquer le coup malgré certaines candidatures
incongrues. Je regrette, mais il n'y a rien de débile là-dedans. Que les
souverainistes acceptent donc de faire leur examen de conscience, plutôt
que de rejeter malhabilement la responsabilité de leurs propres erreurs sur
un électorat qui ne manquera pas de remarquer qu'il se fait traiter
d'abruti par eux.
Bien sûr, quand on est indépendantiste, on n'accorde que peu de
crédibilité aux engagements d'un parti canadian qui dit vouloir se battre
pour le Québec. Pourquoi pense-t-on ainsi ? Fondamentalement, parce qu'on
est d'avis qu'il n'est pas souhaitable que nos intérêts nationaux soient
soumis à l'autorité politique d'une autre nation. Dans cette optique, quand
bien même un politicien fédéraliste aurait la meilleure volonté du monde,
le problème québécois resterait entier. Bref, on pense que le Québec est
désavantagé par un système, et non pas seulement par telle ou telle
proposition politique à l'intérieur de ce système.
Pourtant, ce qu'offrent bloquistes et péquistes va dans l'exact sens
contraire de ce constat. Les uns veulent défendre, les autres, " faire
progresser " le Québec, avant même une hypothétique souveraineté. Ces
partis ont beau se prétendre les seuls à pouvoir remplir cette double
mission de défense et de progrès, Gérald Larose a beau dire que les autres
sont tous des " crosseurs ", le fond du message demeure qu'il est possible
de tirer parti du système fédéral actuel.
De plus, au lieu d'être les
uniques porteurs de l'indépendance, les souverainistes sont des acteurs
parmi d'autres du théâtre statu-quoïste. Qu'ils se prétendent plus
intéressants que leurs concurrents n'y change rien. L'appui au Bloc peut
très bien être ponctuellement modulé par un intérêt pour une autre offre
politique fédérale, et le Parti québécois peut très bien céder sa place à
la CAQ, une autre forme, plus claire, de remise à plus tard provinciale.
Elle est là, toute l'absurdité du souverainisme officiel, devenu un
véritable moulin à confusion, qui distille des odeurs de peur et
d'opportunisme à des kilomètres à la ronde.
Nous, souverainistes, sommes un show de boucane permanent depuis des
années. Il faudra bien se l'avouer un jour ou l'autre. Certains, de plus en
plus nombreux, acceptent de le faire, mais beaucoup d'autres se cramponnent
encore désespérément à leur fantasme d'un Québec cassé en deux, entre sages
bien-pensants souverainistes d'un côté, et crétins finis de l'autre.
********************
Ce qui nous amène à un autre mythe, dont 2011 a vu s'accélérer la
déconstruction, entamée il y a déjà quelques années, voire même plusieurs
années pour quelques avant-gardistes : le Parti québécois, véhicule (supposément) indépendantiste.
Ce parti n'en finit plus de se révéler sous un jour bien différent de ce
que nombre de ses supporteurs avaient toujours imaginé, et ce, y compris à
travers le parcours de François Legault, beaucoup plus rectiligne qu'on
pourrait le croire.
Legault, qui " renonce " désormais à la souveraineté, est entré au PQ sous
Lucien Bouchard. De Bouchard, aujourd'hui lobbyiste des gaz de schiste, il
est à peu près impossible d'arracher la moindre parcelle d'argument
souverainiste depuis plus d'une décennie. Le silence assourdissant et
remarquablement persistant de l'ex-Premier Ministre à cet égard, parle très
fort, et on en sous-estime probablement l'effet sur la ferveur
souverainiste dans l'électorat. M. Bouchard n'hésite pas à parler de toutes
sortes de choses, et maintenant à nous vendre de l'exploitation gazière
pour un lobby albertain, mais pas un mot sur ce qui le rendit célèbre en
1990. Il faudrait vraiment être sur une autre planète pour ne pas se sentir
forcé de conclure que l'ex-libéral, puis conservateur fédéral, puis
bloquiste, puis brièvement péquiste, n'est plus ou ne fut jamais un
souverainiste très décidé, lui qui fut même un fier supporteur -- et
architecte, si je ne m'abuse -- de l'accord du Lac Meech, entente que
n'importe quel indépendantiste à l'époque considérait tout naturellement
comme une mauvaise blague.
L'excellente analyste Josée Legault rappelle aussi que Bouchard évalua, au
début des années 1990, la possibilité de fonder un parti provincial qui aurait
concurrencé le PQ, probablement plus à droite et moins "radical" que ce
parti sous Parizeau. Il est de notoriété publique que, par la suite,
Bouchard voulut empêcher la tenue du référendum de 1995.
Un peu plus tard, en 1998, notre champion du OUI, qui venait de remporter
l'élection québécoise avec un pourcentage de votes décevant, avait
immédiatement déclaré, l'air grave, qu'il n'avait pas le mandat de faire un
référendum.
Pensez-y. Alors que les sondages de l'époque donnaient avec constance le
OUI autour des cinquante pour cent, notre Premier Ministre péquiste
considérait qu'il n'avait même pas la permission de demander la permission
de faire quoi que ce soit à propos de la question nationale...
Avec le recul, cette situation paraît proprement hallucinante. Là,
vraiment, on s'est fait passer un double-Claude-Morin avec fromage et
bacon, patates, grosse liqueur et chausson en prime. Quand on pense aux
milliers de militants qui se sont investis de bonne foi et pleins d'espoir
dans l'aventure péquiste, donnant sans compter temps et argent à cette
formation politique, il y a là quelque chose de révoltant. Cet épisode ne
peut pas ne pas avoir laissé des marques profondes dans la psyché
souverainiste.
Nous savons aussi que Lucien Bouchard a longtemps entretenu une relation
cordiale avec Mario Dumont, chef de l'ADQ, avec lequel on devine qu'il
s'entend sur certaines idées conservatrices et de droite. Par contre,
Bouchard étant, comme son frère Gérard, allergique à tout ce qui peut
rappeler le nationalisme ethnique, on l'a entendu critiquer vertement les
positions de l'ADQ sur l'immigration.
Or, voici que François Legault, ex-invité péquiste de Bouchard, sort du PQ
et devance celui-ci, puis se voit en passe d'avaler l'ADQ, pour la
convertir en quelque chose d'un peu plus consensuel, en y ajoutant sa
caution d'ex-ministre et d'homme d'affaires des grandes ligues. Difficile
de ne pas voir là une sorte d'aboutissement des idées Bouchard, une suite
logique au péquisme bouchardien.
Reste en plan un PQ diminué et désorienté qui, après un bref soubresaut
d'initiative en 2005, est retourné depuis à son attentisme des années
1996-2000. François Legault ayant maintenant pris le relais et refermé la
boucle de cette politique stérile, les péquistes, en refusant dès lors de
prendre le collier de l'indépendance, s'auto-confinent à l'idée délirante
voulant que, malgré toutes les leçons de l'histoire, ce ne serait qu'en
prenant le pouvoir provincial sans engagement souverainiste qu'on pourrait,
ensuite, " faire la promotion de la souveraineté ", entre deux réformes,
trois crises et quatre scandales, et ce avec, n'en doutons pas, le concours
bienveillant des Desmarais de ce monde...
Cet autonomisme condition-gagnantiste qui ne se nomme pas, et le peu
d'efficacité des péquistes à contrer Legault, montrent que le parti de René
Lévesque est encore bien imprégné des années Bouchard, et qu'il n'a pas
l'élan et la passion indépendantistes propres à lui donner la capacité de
rassembler autour d'un objectif qui le démarquerait clairement de la CAQ,
du PLQ et même de QS.
Ce qui saute aux yeux à travers le périple Bouchard-Marois-Legault, c'est
qu'à aucun moment depuis près d'une génération, sauf pendant quelques
semaines en 2005, le PQ n'a été concrètement indépendantiste. La prise de
conscience à cet effet a atteint des niveaux inégalés en 2011, au gré des
départs des députés Beaudoin, Curzi, Lapointe et Aussant, et la fondation
par ce dernier d'un parti indépendantiste qui rassemble déjà, notamment, un
nombre impressionnant de jeunes fougueux et talentueux. À toutes fins
pratiques, M.Aussant est aujourd'hui, parmi les politiciens actifs, le seul
dépositaire audible d'un discours indépendantiste assumé.
Qu'est-ce qu'on fait quand des gens d'un tel calibre quittent son caucus
et son parti ? Ou bien on se pose des questions, ou bien on fait la morale
à tout le monde -- en commençant par Jacques Parizeau, dont une douzaine
députés péquistes ont réclamé qu'il se taise ( je n'en reviens toujours pas
! ) --, on exclut et on s'isole en refusant de se remettre en question.
Manifestement, comme en font foi les sorties, entre autres,
d'Yves-François Blanchet, le PQ n'a aucune intention de changer, et choisit
la deuxième option.
************************
Évidemment, il y a quelqu'un en haut de la pyramide, qui est ultimement
responsable du discours péquiste, et c'est Pauline Marois. La cheffe du PQ
n'est pas le premier chef de l'opposition qui ne soit pas très populaire.
Ce travail est ingrat, nous le savons.
Cela dit, à quel objectif, à quelles idées maîtresses, à quel courant
l'électeur peut-il identifier Pauline Marois ? La gauche réformée ? Le
centre-gauche ? Le centre ? Le centre-droit ? Un référendum un de ces
jours, peut-être ?
Faisons le même exercice avec les autres chefs. Françoise David et Amir
Khadir représentent la gauche, c'est plus qu'évident. François Legault
reprend la sempiternelle troisième voie, avec une volonté de transcender
les étiquettes, de coaliser. On aura beau dire que c'est du pipeau, ça
demeure assez clair, et il faut ajouter qu'entre les " on verra ", émergent
deux ou trois idées très précises qui font recette. Jean-Martin Aussant,
quant à lui, promeut l'indépendance, cela va de soi. Et puis il y a Jean
Charest, pour la soumission canadian inconditionnelle.
C'est donc la cheffe péquiste qui, à l'instar de son parti, a le message
le moins efficace, le plus diffus, sauf pour certains partisans
souverainistes péquistes invétérés qui interprètent à leur faveur les
signaux paraboliques du PQ, en se jetant sur quelques allusions au " pays "
savamment consenties ça et là par les représentants péquistes officiels,
habitués à ce genre d'exercice.
La teneur réellement perceptible du message, c'est le bout qui manque à
ceux qui s'insurgent lorsqu'on " accuse " Pauline Marois d'ambition. Le
problème n'est pas que la cheffe du PQ soit ambitieuse, mais plutôt que ce
soit cela qui s'identifie le plus facilement chez elle.
En définitive, 2011 nous enseigne que les démissionnaires du caucus
péquiste avaient raison : C'est l'opportunisme qui plombe ce parti. Les
Facalistes, Bock-Côtistes, Caquistes et Bouchardistes ont beau dire et
répéter que la souveraineté est un insurmontable boulet électoral, grand
bien leur fasse et ils ont parfaitement le droit de penser ainsi, même si
une foule d'indicateurs permet d'espérer le contraire. Cependant, cela ne
justifie en rien la fuite en avant qui consiste à dire : Élisez-nous quand
même, nous ferons la souveraineté plus tard, " en temps opportun ". Si vous
êtes souverainiste et que vous voulez vous faire élire, tâchez donc
d'amerer le plus de gens vers vos idées. Si jamais cela ne fonctionne pas,
ayez donc la grâce d'accepter la volonté de vos commettants, et laissez les
vendeurs de provincialisme s'embourber dans leurs plans fouarreux usés à la
corde.
Autrement, en voulant passer directement aux banquettes du pouvoir sans
engagement formel et respectable, vous donnez mauvaise réputation au
mouvement souverainiste, en plus d'empêcher le débat de se faire. Le statut
provincial n'est pas un bon pari pour le Québec ? Ce n'est pas aux
souverainistes d'aller se casser la gueule dans la gouvernance provinciale
pour le démontrer. Il faut plutôt s'offrir, en tout temps, en alternative
intelligente, droite, motivée et crédible. Avec un appui souverainiste qui
demeure considérable, un Canada plus étranger que jamais, le retour de
l'intérêt national un peu partout dans le monde, et le français qui prend
une magistrale débarque à Montréal, c'est le moins que vous puissiez
faire.
Nic Payne
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --


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11 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 janvier 2012

    Quel plaisir de vous lire encore, Monsieur Payne! Merci d'avoir pris le temps de disséquer ainsi pour nous le parcours tordu des élites péquistes depuis 1996. Je partage votre analyse depuis longtemps, et récemment je disais à quelques-uns de mes amis péquistes qu'ils ne pouvaient pas reprocher à Legault d'avoir plus rapidement et plus clairement fait ce dont rêve le PQ depuis 1996: se concentrer sur les finances publiques et un moratoire sur la souveraineté. Le programme adéquiste de Mario Dumont, en quelque sorte! Quand on sait que le PQ rêve d'avaler l'ADQ depuis des années! Legault vient de lui tirer le tapis sous les pieds. Incapable de prendre la chefferie du PQ, il (Legault) s'est empressé de quitter le parti et d'en fonder un autre qui reprend essentiellement ce qu'il aurait voulu proposer à l'intérieur du PQ, et que tous les partisans péquistes qui le blâment actuellement, auraient défendu becs et ongles s'il avait accédé à la tête du parti.
    Voilà où mène la bête partisanerie.
    Il est bon de mettre tout ceci en lumière.
    Bonne et heureuse année 2012 à tous et toutes!
    Et merci encore, Monsieur Payne, de nous faire bénéficier de vos analyses si percutantes! Vous auriez un bel avenir en politique, et devriez y songer...

  • Archives de Vigile Répondre

    31 décembre 2011

    Oui, D.J., de bons échanges à l'apéro, les aventures de J.-P., ingénieur des eaux dans les déserts africains... allez à PanPerdu, mon lit moelleux vous y attend, soyez le dernier à baisser les bras pour l'honneur de la France colonisatrice. Et moi, je reste pénard comme le bon gars:
    M'en vas apprendre l'anglais
    M'as l'apprendre pour le vrai
    Quand j'vas être un bon gars
    Pas d'alcool pas d'tabac
    M'as mettre des bobettes
    M'as lire la gazette
    M'as checker les sports
    M'as compter les morts
    M'as passer mon checkup
    M'en va faire mon ketchup
    On va voir c'qu'on va voir
    M'as m'forcer en ciboire
    Quand j'vas être un bon gars
    Pas d'alcool pas d'tabac
    J'vas avoir l'esprit d'équipe
    Impliqué tout' le kit
    M'as cramper en masse
    M'as m'tailler une place
    Quand j'vas être un bon gars
    M'as gravir les échelons
    M'as comprendre mon patron
    M'as faire semblant
    Qu'y est intéressant
    L'argent va rentrer
    Pas trop trop mais steady
    Ma photo laminée
    " L'employé de l'année "
    Quand j'vas être un bon gars
    M'en vas les inviter
    M'en vas faire un party
    Des sushis des trempettes
    Amènes-en m'as n'en mettre
    M'as m'en déboucher une
    Une fois n'est pas coutume
    Ah là tout le monde va s'mettre
    Tout le monde va s'mettre à parler
    BMW, CLSC, TP4, IBM,
    TPS, PME, OCQ, OLP, IGA,
    IKEA, RPM, ONF, MTS,
    Pis moi su' mon bord
    M'as tomber dans l'fort
    À onze heures et quart
    M'as les crisser dehors
    M'as sauter dans mon char
    M'as descendre à Val-d'Or
    Bon ben là ça va faire
    M'as descendre en enfer
    M'as flauber ma paye
    M'as aller vendre des bouteilles
    M'as rouler mon journal
    M'as câler l'orignal
    M'as virer su'l'top
    Pas de cadran pas de capote
    M'as trouver mon nom
    Tatoué su' son front
    A va dire: "Aaaaaaahhhhhhhh!
    Enfin un bon gars!"
    Après ça m'en va être un bon gars
    Pas d'alcool pas d'tabac
    M'as rester tranquille
    M'as payer mes bills
    M'en vas apprendre l'anglais
    M'as l'apprendre pour le vrai
    Sport, Smat and Blood
    Y vont m'aimer en Hérode
    Excellent citoyen
    Pas parfait mais pas loin
    M'as manger du poisson
    M'en va faire du ski d'fond
    M'as m'acheter des records
    De Michel Rivard
    M'as faire semblant
    Qu'c'est intéressant
    Quand j'vas être un bon gars
    Pas d'alcool pas d'tabac

  • Yves Rancourt Répondre

    30 décembre 2011

    Toutes ces belles qualités que l'on voit aujourd'hui chez Jean-Martin Aussant on les a vues, et même plus, chez Lucien Bouchard il y a quelques années, et vous voyez où cela nous a mené.
    Tout cela me rappelle cette réflexion de notre bon ami Falardeau, que je partage d'ailleurs à 100%: " Décidément, notre recherche d'un messie ne nous quittera jamais. On cherche encore un chef. On a besoin d'un chef pour nous dire quoi faire. Mais on s'en crisse. L'important, c'est ce qu'il y a dans la tête et dans le coeur des matelots. S'il n'y a rien, tant pis. Mais s'il y a une volonté à toute épreuve, une détermination sans faille, une vision claire, le chef va suivre. L'important, c'est l'équipage, le peuple, pas le chef. L'important, c'est chacun de nous".
    Je crois sincèrement que nous pourrons reprendre la route de notre libération nationale le jour où on arrêtera de compter sur un chef ou un parti pour nous y conduire. Est-il possible que tout cela cache en fait une certaine forme de refus de notre part de nous engager à faire le travail? On veut ainsi le confier à un autre pour ne pas à avoir à se relever les manches? On veut sous-traiter notre démarche de libération nationale? Et, quand ça ne marche pas, on a alors quelqu'un sur qui on peut faire porter toute la responsabilité de notre échec collectif?
    Le jour où nous aurons réussi à mobiliser des dizaines de milliers de nos concitoyens dans tous les coins du Québec et au sein d'un même mouvement uni( et non un parti!) centré sur un même objectif, il n'y aura plus rien pour nous arrêter. Allons-nous le comprendre avant qu'il ne soit trop tard?
    Mes meilleurs voeux à vous tous et toutes.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 décembre 2011

    Monsieur O!
    Vous ne me ferez pas sortir de mes gonds, période des fêtes oblige!Ah! AH! Ah!
    Par contre, si on se retrouvait chez Marie-Hélène à Uchaux, je crois qu'on aurait de maudits bons échanges.
    Je viens d'écouter la video de Marine Lepen et au fait, merci Bernard Frappier de nous permettre d'écouter de ces vidéos toujours plus instructifs les uns que les autres. Coudon, elle est-ti à droite ou à gauche elle?

  • Archives de Vigile Répondre

    30 décembre 2011

    "Quand j'va'êt'in bon gars, pas d'alcol pas d'tabââ...
    M'a mett' des bobett, m'a lire la gââzett
    M'a rester tranquil, m' payer mes bill..." (Richard Desjardins)
    M. Julien, Desjardins en a bien fait la parodie des Québécois: des bons gars! Qui ont pitié de qui marche avec une canne! Des miraculés...
    Pas imbéciles, mais désinformés! À 40% analphabètes fonctionnels, ils lisent les gros titres des journaux sur le comptoir, qui leur fait dire: "Tiens ça, c'est du changement!"
    Et le Canada sait comment manipuler cette minorité sans leader. Jamais il n'acceptera que nous coupions le riche territoire en deux d'est en ouest et parte avec le fleuve Saint-Laurent. A moins que nous devenions aussi désespérés que les Arabes, prêts à affronter l'armée du pays. Appauvris par délocalisation d'industries, le BS remplit encore le frigo? Y'a assez pour regarder le hockey à la TV? Y'é pas né celui qui nous fera sortir pour défendre la langue et l'honneur: Faut êt'de son temps, vivre et laisser vivre, on partage not'beau pays aêq'tout l'monde, l'anglais c'est les vraies affaires, wake up!

  • Archives de Vigile Répondre

    30 décembre 2011

    La politique; c'est un peu comme les relations amoureuses. Il doit s'installer une chimie entre le chef et les militants. J'ai ressenti cela avec Lévesque, Parizeau et Landry pas avec Johnson, Boisclair et Marois. C'est comme ça!
    Bouchard, c'est un cas particulier. Il nous a bien eu. Il nous a tous et toutes baisé!

  • Archives de Vigile Répondre

    30 décembre 2011

    Bouchard détestait le PQ, détestait son programme, détestait ses membres et militants, détestait la loi 101. Avec le temps, on se demande franchement ce qu'il y faisait ou on ne le sait que trop. Pouvoir inscrire prime minister sur son C.V.
    En ce qui me concerne, je suis incapable de militer pour quelqu'un en qui je n'ai pas confiance. Je suis revenu au PQ après le triste épisode de Pierre-Marc Johnson, un autre opportuniste, lorsque Parizeau a décidé de rediriger le PQ.Lorsque Lulu est devenu prime minister, je suis parti à nouveau. Je me suis engagé dans l'exécutif du PQ de Lotbinière sous Bernard Landy. Je suis parti sous Boisclair et n'y suis pas revenu.Plusieurs d'entre nous ont eu le même parcours.
    Lucien Bouchard est un collalo,un traître et un truand au service des shistières de l'Alberta.L'histoire le jugera sévèrement!

  • Archives de Vigile Répondre

    30 décembre 2011

    Lucien Bouchard fut l'homme politique le plus malsain et plus toxique que le Québec ait engendré. Nous ne l'avons pas vu venir. Nous en payons aujourd'hui encore le prix.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 décembre 2011

    Il faut plutôt s’offrir, en tout temps, en alternative intelligente, droite, motivée et crédible. Avec un appui souverainiste qui demeure considérable, un Canada plus étranger que jamais, le retour de l’intérêt national un peu partout dans le monde, et le français qui prend une magistrale débarque à Montréal, c’est le moins que vous puissiez faire.
    C'est exactement ce que Aussant nous offre et ce gars-là va nous surprendre je vous l'assure. Il est sain, droit et son discour est plein d'optimisme et tourné vers l'avenir.Et de plus ce qui n'est sûrement pas un handicap; il plait aux jeunes.
    VIVE L'OPTION-NATIONALE!

  • François Ricard Répondre

    30 décembre 2011

    Comme le soutiennent M. Aussant et l'ON, proposons aux Québécois de faire leur LIT:
    Faire nos LOIS
    Contrôler nos IMPÔTS et notre IMMIGRATION
    Négocier tous nos TRAITÉS.

  • Archives de Vigile Répondre

    29 décembre 2011

    M.Payne vous avez très bien décrit la situation du P.Q.
    depuis des années. J'ai milité quelques mois du temps
    de Lucien Bouchard.À la suite d'un certain discours,
    j'avais dit que ce chef n'était pas souverainiste.
    Et je ne pense pas que Mne Marois le soit davantage.
    Elle ne pourra convaincre une majorité d'électeurs
    de la suivre.