Le choix de Philippe Couillard est un affront aux Québécois

Michael D. Penner n'est pas à la hauteur du poste de président du CA d'Hydro Québec

Récompense à un avocat libéral pour services rendus

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Un choix indéfendable

Les Québécois apprennent dans Le Devoir du 10 octobre 2014 en page A 7, je cite: " Le CA d'Hydro-Québec a un nouveau président: Michael D. Penner". C'est mercredi, le 8 octobre 2014, que le Conseil des ministres a annoncé la nomination de M. Penner à la présidence du CA d'Hydro-Québec. Cette nomination est valide jusqu'en mai 2018.

Ce jeune propriétaire de 45 ans du Groupe Richelieu depuis 2006, né à Montréal le 12 mars 1969, est-il habilité à présider les destinées d'Hydro-Québec en 2014 ?

Et en quoi le serait-il considérant que le groupe Richelieu est un importateur et un distributeur ( The Gazette, october 10th 2014) de bas et collants, autrefois un fabricant à Sorel de bas, entreprise fondée en 1934 sous le nom de " Richelieu Knitting Co " par la famille Simard de la même ville ?

Le choix de M. Penner peut s'expliquer par les mots tirés du journal The Gazette du 10 octobre 2014, je cite: " ... a Liberal supporter who backed Permier Philippe Couillard for the party leadership, has been named a director and chairman of the board of Hydro-Québec, ...". traduction: "... un partisan libéral qui a appuyé Philippe Couillard à la chefferie du Parti libéral du Québec, a été nommé président du CA d'Hydro-Québec..."

En plus d'une certaine dette existante entre M. Penner et Philippe Couillard, quelles sont les autres raisons du choix surprenant de Philippe Couillard ? Quelle mission Philippe Couillard a-t-il confié au jeune Michael D. Penner pour présider aux destinées de la plus grande réussite économique et technique et sociale qu'est Hydro-Québec ?

Quelle compréhension Michael D. Penner a-t-il de la place, du rôle que joue Hydro-Québec dans l'économie du Québec ?

En consultant les archives du journal The Gazette de 2007, nous apprenons que le gestionnaire-propriétaire du Groupe Richelieu est revenu aidé son père Harvey Penner en 1999 qui était alors propriétaire du Groupe Richelieu.

Voici un extrait du texte du journal The Gazette intitulé " Grabbing a toehold in hosiery market" qui nous permet de deviner le profil très néo-libéral de ce chevalier d'entreprise: " Penner (Michael D.) came back to help his father in 1999 after working as a mergers and acquisitions lawyer in New York City. A flood of cheap imports from China and elsewhere was only one of the company's problems."

"There was management malaise, quality problems and cost of production issues" he said. "There were labour difficulties and strikes, .... Then there were global trade and currency issues."

Français: " Accaparer une place dans le marché de la confection". " Michael D. Penner est revenu pour aider son père en 1999 après avoir travaillé comme avocat spécialisé dans les fusions et les acquisitions dans la ville de New York. Une marée d'importations de mauvaise qualité en provenance de Chine et d'ailleurs était un des problèmes de la compagnie."

" Dans la compagnie Richelieu, Il y avait aussi des malaises de gestion, des problèmes de qualité et de coûts de production, a-t-il dit". Il y avait des difficultés de relations de travail et des grèves.... En plus, il fallait gérer les règles d'ententes commerciales et les contraintes de devises."

Avons-nous là le portrait idéal tout désigné d'un petit gestionnaire importateur et distributeur de bas et collants pour occuper le poste de président d'Hydro-Québec présentant un chiffre d'affaires de plus de 12 milliards par année à comparer à un chiffre d'affaires du Groupe Richelieu de moins de un centième de celui d'Hydro-Québec ?

Le PM Philippe Couillard ne semble pas avoir le sens des proportions, et ce faisant, il prend les Québécois pour des "dindes" à farcir. Ce n'est pas drôle et Philippe Couillard, de toute évidence, feint de considérer la réelle importance d'Hydro-Québec dans l'économie du Québec.

Les vraies affaires de Philippe Couillard sont une troupe scoute ce que n'est pas Hydro-Québec. Il doit se raviser dans son choix au poste de président d'Hydro-Québec à moins de vouloir vendre des collants noirs à tous les vingt milles employés d'Hydro-Québec et de privatiser à la mode de l'avocat Michael D. Penner le navire amiral de l'économie du Québec. Des questions coulent de source sur ce qui nous apparaît être un mauvais choix.


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12 commentaires

  • François A. Lachapelle Répondre

    22 octobre 2014

    Pouvons-nous laisser la chance au coureur, nommé Michael D. PENNER, au poste de direction présidentielle du CA d'Hydro-Québec, attendre de voir les fruits avant de juger l'arbre ? Pourtant, on fait la différence entre un arbre et un muguet. Il me semble que le Québec a passé l'âge de l'enfance qui attend papa, maman.
    On écrit, je cite: « Avant de critiquer ou de démolir, voyons ce qu’il saura faire et là nous jugerons.»
    Avec les responsabilités du poste de président du CA d'une Société d'État de l'envergure d'Hydro-Québec, on ne peut pas attendre de ramasser les pots cassés. On n'est pas assis à un casse-croûte où on a commandé un "chien chaud". Tout au contraire, on a mal à une dent et on est assis sur la chaise du dentiste: faut-il que ce soit quelqu'un de compétent, connaissance et expérience réunies, pour soulager notre mal de dent.
    Pas plus que le Survenant qu'on appelait le "grand dieu des routes" aurait fait un bon dentiste, pas plus cet homme d'affaires actif aux États-Unis, pur inconnu au Québec, est préparé pour diriger Hydro-Québec.
    Après vérification, cet avocat formé à Long Island, n'a jamais été admis au tableau du Barreau du Québec: code civil, connaît pas.
    Fallait-il que Philippe Couillard soit bloqué devant un grand vide de candidates et de candidats pour choisir un "enfant d'école". J'ai pas le goût que ce soit un vendeur de bas et collants qui me joue dans la bouche.

  • Archives de Vigile Répondre

    22 octobre 2014

    Fraicheur, un regard neuf, innocence de toutes les realites politiques de ce magna Hydro Quebec!! De quoi avons nous peurs ici? Des changements? De quelqu'un qui donnera un droit chemin, logique et en ligne avec l'opinion des electeurs et payeurs?
    Je donne une pleine confiance a une personne qui vient du vrai monde finalement. Ne pas tout savoir et ne pas tout connaitre est peut etre une bonne chose au sein d'une si grosse entreprise, cela devra generer des questions profondes qui devront obtenir des reponses precises. Avant de critiquer ou de demolir voyons ce qu'il sera faire et la nous jugerons.
    Jacques Champagne

  • Archives de Vigile Répondre

    16 octobre 2014

    J'ai jeté un coup d'oeil sur le site du DGe:
    Nom, Prénom Montant tota Entité politique Année
    Penner, Michael 500,00 $ 1 P.L.Q./Q.L.P. 2005
    Penner, Michael 340,00 $ 2 P.L.Q./Q.L.P. 2004
    Penner, Michael 250,00 $ 1 P.L.Q./Q.L.P. 2011
    Penner, Michael 800,00 $ 1 P.L.Q./Q.L.P. 2003
    Penner, Michael 2 500,00 $ 2 P.L.Q./Q.L.P. 2008
    Penner, Michael David 1 000,00 $P.L.Q./Q.L.P. 2009
    mais ça ne doit pas être lui!
    J. Binette, Montréal

  • Archives de Vigile Répondre

    14 octobre 2014

    Imaginons que le président sortant d`Hydro Québec soit devenu président de Bonneterie Richelieu....

  • Yvon Lagacé Répondre

    13 octobre 2014

    M. Penner est probablement à sa place selon M. Couillard, étant donné que si ce monsieur ne connait rien à l'hydro-électricité, vu son expérience en manipulation de bas-culotte, il doit avoir une notion en électro-statique à tout le moins.
    Misérable candidature, jusqu'où peut-on aller pour "accommoder" un ami ??

  • Marcel Haché Répondre

    13 octobre 2014

    Cou dont, c’tu si dur à dire, par un député péquiste qui n’a pas perdu sa langue, c’tu si dur de marteler qu’après avoir été élu par le West Island, Couillard lui a retourné l’ascenseur et a nommé un représentant-copain du West Island au C.A.d’Hydro-Québec. C’tu si dur à dire que, pour cette seule raison, il dénonce et s’objecte à cette nomination, directement, sans faire une fois encore un immense détour par Sagard…
    Qu’il l’a dénonce cette nomination. Et que le P.Q. n’ait pas peur d’avoir peur : le West Island ne se retournera pas contre lui, il est déjà retourné contre Nous depuis bien avant la naissance du P.Q.
    Qu’il l’a dénonce cette nomination. Que le P.Q. ne craigne pas non plus la C.A.C. sur ce front : y a personne de ce côté-là qui pourrait l’accoter. De ce côté-là, en effet, c’est aux nôtres, à Nous autres, qu’ils préfèrent s’en prendre.
    Si récemment Péladeau s’était appelé Peladovski, toute la gang à Legault aurait passé son chemin, Legault le premier.

  • Archives de Vigile Répondre

    13 octobre 2014

    Depuis le temps qu'il rêve de privatiser H-Q, c'est Claude Montmarquette quoi doit être déçu.
    Qu'importe, l'important, c'est d'avoir un poulain de l'écurie Desmarais en contrôle.

  • Jean Lespérance Répondre

    12 octobre 2014

    Devant une nomination aussi bizarre, on se pose une question très légitime. En quoi le fait de fabriquer des bas et des collants nous rend-il apte à diriger une entreprise qui fabrique de l'électricité? C'est aussi bizarre que s'il avait été nommé à la tête d'Agropur alors qu'il ne connaît rien dans les vaches et les produits laitiers.
    J'y vois dans son entrerise une possible similitude avec celle de Gildan. Vous connaissez Gildan? Gildan est un entrepreneur canadien qui fabrique des vêtements et qui a plusieurs filiales dans les paradis fiscaux. Même notre Caisse de dépôt investit dans Gildan. Se pourrait-il que certains aient empochés de gros profits en investissant dans le Groupe Richelieu? Cela ne me surprendrait nullement. Cette nomination me paraît aussi louche que si on avait nommé Gildan à la tête d'Hydro-Québec.
    Il faudrait interroger Sabia, peut-être que celui-ci pourrait nous donner la réponse. Quoiqu'il en soit, on sait bien qu'il y a anguille sous roche,
    dans la province aux mille complots, ça ne peut faire autrement.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    12 octobre 2014

    Ne pas oublier non plus que Porter a échappé par miracle à la mort dans un "bingo" à la prison du Panama... témoin échappé de la commission Charbonneau. Compliquée, la politique de l'import/export de la banane...

  • François A. Lachapelle Répondre

    12 octobre 2014

    Voici un supplément d'information concernant le choix de Michael D. Penner.
    Le ridicule ne tue pas mais il nous rapproche de l'absurde. Philippe Couillard peut-il récompenser un partisan qui l'appuie du nom de Michael D. PENNER autrement qu'en le nommant président du CA d'Hydro-Québec ?
    Pour marquer sa reconnaissance envers Monsieur Penner fils, il aurait pu lui payer une fin de semaine de relaxation à l'Auberge du Lac-à-l'eau- Claire, incluant sa femme et ses enfants. Philippe Couillard aurait fait une pierre deux coups: récompenser son ami et favoriser l'économie en région, celle de la Mauricie.
    Au lieu d'une marque de reconnaissance aux dimensions raisonnables, Philippe Couillard nomme Michael D. Penner au poste de président du CA de la plus importante société d'État du Québec, soit Hydro-Québec.
    En consultant le CV et les développements récents de la compagnie dont Michael D. Penner est propriétaire depuis 2006 du nom de Bonneterie Richelieu, on se rend vite compte que Monsieur Penner fils n'a pas l'envergure du poste de président du CA d'Hydro-Québec.
    Selon un article paru dans le journal The Gazette du 24 décembre 2007, on apprend qu'entre 2002 et décembre 2007, le nombre d'employés de Bonneterie Richelieu a rétréci de 600 à un gros 33 employés au Canada: 8 employés au siège de Montréal et 25 employés à l'entrepôt de Cornwall ON. Rappelons que Penner fils est revenu dans l'entreprise de son père en 1999. Donc, il semble être le principal architecte de la réduction d'employés pour une perte nette de 567 postes. Un franc succès !
    Quels mandats M. Penner a-t-il reçu de Philippe Couillard à titre de président du CA d'Hydro-Québec avec un tel historique ?
    Une autre information concernant la firme Bonneterie Richelieu en date du 16 juin 2014, donc récente, s'intitule, je cite: " Un fabricant canadien en pleine expansion dans le comté de Burke en Caroline du Nord. L'entreprise prévoit tripler ses effectifs en créant 205 emplois."
    On ne peut pas s'objecter à ce que Bonneterie Richelieu prenne de l'expansion hors Québec, là où elle le juge à propos. Dans ce présent cas d'expansion, on parle d'un investissement total de 24 millions $. Le choix du comté de Burke en Caroline du Nord s'explique par des incitatifs payés par l'État de Caroline du Nord pour créer des emplois.
    Mais les montants d'argents en jeu n'ont rien à voir avec l'envergure des revenus et dépenses d'Hydro-Québec. Concernant l'incitatif de l'État, voici ce que le communiqué de Bonneterie Richelieu précise, je cite: " En douze ans, le prix JDIG ( Job Development Investment Grant ) a permis à Bonneterie Richelieu de recevoir une somme totale de 2,9 millions de dollars."
    calcul de subvention par année: 2,9 M$ / 12 ans = 241 666$ / an. Il ne faut pas rire.
    Quand on sait qu'Hydro-Québec empoche 1,3 M$ en revenus pour chaque heure d'une année, Bonneterie Richelieu, avec tout notre respect, est une entreprise pewee. Comment Philippe Couillard peut-il justifier la pertinence de son choix de Michael D. PENNER pour occuper le poste le plus important d'Hydro-Québec, celui de président du CA ?
    Michael D. Penner pour les Québécois est un illustre inconnu qui au surplus ne présente pas un CV à la hauteur du poste qui lui est offert. Son entreprise dont le chiffre d'affaires n'est pas révélé ( The Gazette, 24 décembre 2007 ) évolue dans le textile et Penner fils a joué la délocalisation et la mondialisation pour ne pas périr.
    Hydro-Québec est une entreprise industrielle qui offre comme produit un service essentiel nommé électricité. C'est une société d'État très solide avec des revenus de 12 milliards $, qui évolue dans un contexte de monopole voulu ainsi depuis 1963 dans une société qui accorde beaucoup d'importance à une approche sociale-démocrate.
    Michael D. Penner évolue depuis son enfance dans un monde capitaliste et il ne serait pas surprenant que ce gentil monsieur méprise le Québec comme société distincte. Ce monsieur de formation néo-libérale ( McGill et Long Island) n'a aucune espèce d'idée de la culture d'Hydro-Québec qui a été construite par ses dirigeants et ses employés depuis plus de 50 ans. Penner fils de 45 ans est un enfant d'école qui connaît le textile. Il n'a pas l'envergure qu'il faut pour entrer chez Hydro-Québec.
    De toute évidence, Philippe Couillard doit reconnaître qu'il fait une grave erreur en récompensant son ami comme il le fait. Les Québécois qui lisent le présent texte et y réfléchissent en prenant connaissance du CV de Penner fils désapprouvent le choix de Philippe Couillard. Un tel choix n'honore pas le jugement du PM. N'oublions pas que l'intelligence n'est pas garante du jugement et les erreurs médicales sont facilement dissimulées.

  • Archives de Vigile Répondre

    12 octobre 2014

    faut pas oublier que M..Couillard a été elu premier ministre du Québec....ses lui le boss maintenant

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    12 octobre 2014

    Ce monsieur est assez bien vue du système pour être reçu par Obama :
    Mr. Penner said President Obama thanked him personally for Richelieu’s commitment to the U.S., and was one of three executives asked to share their stories with the high-powered group.
    http://business.financialpost.com/2014/05/20/how-the-ceo-of-montreal-sock-maker-richelieu-group-got-to-meet-barack-obama/
    Le PLQ a mis le verrou sur l'appareil d'État (et para étatique) pour le mettre au service des amis du régime.
    JCPomerleau