Masques envoyés en Chine: Québec a vidé sa réserve d’équipement

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La logique « des autres avant les nôtres » nous explose en plein visage


Le gouvernement du Québec a vidé au cours des dernières années sa réserve stratégique d’équipement de protection qu’il avait créée en 2014 pour se préparer à faire face à l’épidémie d’Ebola qui a frappé l’Afrique.


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Si bien qu’aujourd’hui, le gouvernement ne dispose plus de ce coussin. 


À l’époque, le réseau de la santé s’était constitué un stock d’équipement, comme des lunettes, des visières, des combinaisons avec capuchon, des gants et des couvre-bottes.


« La réserve ministérielle qui avait été constituée a été écoulée dans le réseau dans les années suivantes », a indiqué la porte-parole du ministère, Marie-Claude Lacasse.


Le ministère se défend en disant que le réseau a des stocks d’équipement de protection, mais qu’ils ont une date d’expiration.


« Le réseau ne pourrait pas, par exemple, commander d’énormes quantités de masques et de combinaisons au cas où celles-ci seraient nécessaires dans cinq, sept ou 10 ans », a-t-on indiqué par courriel.


Envoi en Chine


Lors de l’épisode de la grippe H1N1, le ministère avait également mis en place une réserve contenant 23 millions de masques et 53 millions de paires de gants. On avait également stocké des ventilateurs, des médicaments et d’autres outils comme des thermomètres. 


Jeudi, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a dû s’expliquer au sujet de l’envoi de 16 tonnes de matériel de protection à la Chine au début du mois de février. 


Cette exportation contenait notamment des masques, des visières et d’autres pièces qu’on commande pour faire face à la pandémie en sol canadien.


Ottawa gère une réserve nationale stratégique d’urgence dont l’entrepôt principal est situé dans la capitale nationale. Cette réserve doit notamment avoir en tout temps des masques en stock.


– Avec la collaboration d’Héloïse Archambault




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