Les médecins spécialistes et le gouvernement sont en discussion pour obtenir une rémunération alternative en fonction de la pandémie de COVID-19.
Ces sommes seront offertes aux médecins qui doivent traiter des patients malades, notamment dans les soins intensifs des hôpitaux.
Selon nos informations, en plus des spécialistes impliqués dans la lutte, on prévoit aussi des compensations pour les chirurgiens qui ne peuvent pas opérer.
Depuis la semaine dernière, les établissements ont annulé des milliers de chirurgies non urgentes pour libérer le plus de lits possible pour d’éventuels malades de la COVID-19.
Les négociations entre Québec et les spécialistes étaient déjà très avancées il y a une semaine, mais il n’y a pas d’entente. Le ministère de la Santé indique que les discussions se poursuivent.
La Fédération soutient que les discussions portent sur une façon de rémunérer les médecins durant cette crise alors que le travail de plusieurs d’entre eux est appelé à changer. Ainsi, les spécialistes pourraient avoir à faire un travail différent de ce qu’ils font habituellement. On tente donc de trouver une façon alternative de les rémunérer.
Et les infirmières ?
Hier, la FIQ a réclamé une hausse de salaire de 14 % pour toutes les infirmières qui traitent les patients atteints de la COVID-19. Cette prime serait semblable à celle offerte aux infirmières des soins critiques.
Le premier ministre François Legault n’a pas fermé la porte, mais a refusé de s’engager pour le moment.
« Pour ce qui est d’une prime en argent, il y a des discussions qui ont lieu actuellement avec les syndicats, et ça fait partie des discussions, mais il n’y a rien de conclu pour l’instant », a-t-il dit en point de presse.
Ce n’est pas la première fois que les médecins spécialistes négocient des sommes pour faire face à une pandémie. En 2009, Gaétan Barrette avait négocié une entente avec l’ancien ministre de la Santé, Yves Bolduc, lors de la crise de l’influenza H1N1.
Les médecins spécialistes qui œuvraient dans les cliniques de grippes ou dans des sites non traditionnels pouvaient obtenir un montant forfaitaire de 500 $ toutes les quatre heures, pour un maximum de 1500 $ par jour.
Médecins de famille compensés
Pour chaque visite d’un patient présentant des symptômes à la clinique de grippe, ils avaient droit à 60 $.
Finalement, un médecin infecté avait droit à une compensation de sept jours maximum pour ses pertes de revenus.
Les médecins de famille ont signé une entente la semaine dernière qui prévoit notamment des sommes supplémentaires pour les médecins qui quittent leur cabinet pour travailler dans les cliniques de grippe.
Le forfait horaire est établi à 186 $, en plus d’un montant de 62,75 $ en compensation pour les frais de cabinets.
Ils ont aussi droit à une compensation représentant 100 % de leur salaire s’ils sont infectés ou mis en isolement préventif.