Manifeste pour une révolution humaniste.

Tribune libre

Stratégie d'action (fin)
Ce texte est le dernier à être intégré dans le Manifeste pour une révolution humaniste, responsable et solidaire autour de l'argent… il y a urgence ! Il complète la stratégie d'action.
Nous arrivons aujourd'hui à la conclusion théorique d'un certain imaginaire révolutionnaire.
Je l'ai déjà écrit, la planète sapiens explose, éclate de partout.
Nous citoyens ordinaires, nous citoyens du métro, boulot dodo, nous citoyens nourris à coup de chômage et autre "bien-être", nous qui avons tout essayé pour briser cette dépendance de dominé par les oligarques de la grande finance.
Une espérance naïve nous a portés au milieu des foules à défiler avec pancartes et slogans dans l'espoir de renverser la vapeur.
Trop fréquemment cela se terminait par la caresse des matraques des "forces de l'ordre".
Mais où était le désordre ?
Puis ce sont venues les "politiques de rigueur" pour les Espagnols, les Grecs, les Portugais, les Chypriotes, les Italiens, et j'en passe.
Avec les printemps de 2012, un nouvel espoir a semblé surgir pour nombre d'entre nous.
Mais en 2013, pour la planète sapiens, c'est pire que l'an passé.
Alors, nous citoyens ordinaires, avons-nous réellement tout essayé ?
Avons-nous assez investigué sur la puissance de notre pouvoir économique ?
Le 26 avril dernier, je vous rapportais que le niveau d'endettement des Canadiens se situait à plus de 500 milliards de dollars.
Quel est le niveau d'endettement des États-Uniens, des Britanniques, des Espagnols, des Français, et autres citoyens du monde ?
Le 26 avril dernier, je constatais que les citoyens du monde entier, selon leur relation avec les institutions bancaires, pouvaient être regroupés sous quatre profils.
Que se passerait-il si dans un premier temps, tous ces citoyens du monde, quel que soit leur profil, arrêtaient de rembourser; leurs cartes de crédit, leurs emprunts bancaires, leurs prêts hypothécaires et tous leurs achats à crédit, leurs biens mobiliers, leurs automobiles, etc. ?
Que se passerait-il si dans un second temps, tous les citoyens du monde cessaient le paiement de leurs services, l'électricité, le gaz naturel, le téléphone, l'internet, la télévision par câble ou par satellites et tous les autres services ?
Que se passerait-il si ensuite, tous les citoyens du monde cessaient d'enrichir les parcomètres, qu'ils cessaient le paiement des contraventions, le paiement de leurs impôts ? (Un peu plus difficile pour nous Québécois et Canadiens compte tenu de la retenue automatique, mais, ce serait faisable pour les travailleurs autonomes et les employeurs).
Mais surtout devant l'ampleur d'un tel mouvement que se passerait-il si tous les chefs d'État progressistes, en fonction dans le monde, supportaient ces mouvements de vraie libération ?
Se pourrait-il, par exemple que ces chefs d'État se réunissent en urgence à l'ONU et qu'à l'instar d'Ammi-Saduqa, roi de Babylone de-1646 à -1626, ils promulguent l'annulation générale des dettes et qu'ils se penchent, enfin, sur un autre modèle de relation économique. Un modèle qui prenne en compte le bien commun de la planète et de ses occupants, tous les êtres vivants ?
Se pourrait-il qu'une telle action soit notre dernière possibilité, notre dernier espoir pour survivre ?
Septiques ?
Alors, je me dois de vous poser cette question.
QUE NOUS RESTERA-IL POUR INVERSER LE DÉCLIN, POUR SAUVER LA VIE ?
Rêverie solitaire. Oui, pour le moment.
Utopie. Non je ne le crois pas.
Une telle action collective ne peut que réussir.
Si…
Si tous les citoyens du monde cessent d'avoir peur ?
S'il est une utopie, c'est celle de penser, de croire que nous ne pourrons jamais vaincre notre peur !
D’où la nécessité de partager solidairement par des fêtes conviviales notre démarche.
Permettez-moi de clore mon Manifeste pour une révolution humaniste, responsable et solidaire autour de l'argent, par ces quelques mots.
Carte blanche
Nous avons carte blanche
Pour toi mon fils
Pour toi ma fille
Cet été j'afficherais
Carte blanche
Solidaire pour l'avenir
Solidaire pour la vie
Bibliographie
Boisvert, Dominique. «Rompre ! Le cri des "indignés"». Montréal, les éditions Écosociété, 2012
Blondin, Denis. La mort de l'argent: Essais d'anthropologie naïve, Lachine, éditions de la Pleine Lune, 2003
Chomsky, Noam, Occupy, Paris, les éditions de L'Herne, 2013-05-02
Kempf, Hervé, Fin de l'occident, naissance du monde, Paris, éditions du Seuil, 2013
Référence Internet
http://denisblondin.wordpress.com/
http://www.quebecentransition.org/
P/S : Tout au long de mes publications, plusieurs lecteurs ont apporté des commentaires particulièrement pertinents. Loin de moi de vous avoir ignorés, je les gardais pour la décoration telle la cerise du gâteau.
Le prochain texte portera donc sur vos commentaires et je commencerai par celui de Monsieur Robert Adam qui m'interpelle si gentiment.
Rendez-vous dans deux semaines.

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Jean-Pierre Pfisterer32 articles

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Un néo-québécois, souverainement québécois

Retraité, membre démissionnaire de l’exécutif de Vanier.





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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2013

    Mais voilà, pour nationaliser, déjà faut-il avoir une nation (si imparfaite soit-elle, comme le prouve l'exemple d'H-Q), et pour que cette nation soit en mesure de rendre effective ses politiques, il lui faut idéalement être en mesure de pouvoir émettre sa propre monnaie souveraine. On ne s'en sort pas. Voilà ici la principale faille de tout projet de monnaie unique, incluant le vôtre; l'Euro en est un exemple patent. Un projet de monnaie ne peut se dissocier du territoire (de la nation, donc) sur lequel cette monnaie est sensée opérer. D'où l'importance d'également traiter de questions telles que la démocratie, la république, la constitution, etc. Un projet de monnaie qui évoluerait en dehors du cadre de ces paramètres ne sera rien d'autre qu'une monnaie de singe.
    Donc, vos visées pour l'humanité sont peut-être nobles, vos propositions sont possiblement pavées de bonnes intention, mais le projet que vous décrivez en tant que tel ne tient tout simplement pas la route face à une analyse un tant soit peu rigoureuse de cette problématique. Ce qui me trouble le plus cependant, c'est la similitude entre ce que vous proposez et ce que planifie en secret les maîtres actuels du monde. Est-ce seulement une coïncidence? Peut-être...
    Autre endroit où je m'interroge sérieusement dans votre démarche : la supposée implication bénéfique des politiciens à votre plan : ceux-ci devraient, si j'ai bien compris, prendre pitié de nous en quelque sorte, du fait que nous serons alors archi-surendetté (ce qu'aura favorisé votre plan), et donc, d'un élan soudain de clairvoyance pour le bien commun, décideraient spontanément d'oublier les ficelles qui les contrôlent et se rebelleraient même contre ceux-là même qui sont responsables de leur statuts actuels, et enverraient tout simplement collectivement paître les banques privées internationales en annulant d'un trait l'ensemble des dettes qui auront alors été accumulées. Je m'interroge, dans le sens que j'hésite à choisir lequel de ces trois mots s'applique le mieux à ce scénario : naïf, utopique ou supercherie?
    Bref, maintenant que votre plan est un peu plus expliqué, je suis également plus en mesure d'identifier là où je crois que le bât blesse au sein de celui-ci, et le bât blesse sérieusement en plusieurs endroits. Je serais bien curieux de savoir ce qu'en pense les autres lecteurs de Vigile.
    Pour ma part, je considère au mieux que ce que vous proposez tient de la pensée magique, au pire ça tient de la supercherie, et vous avez une énorme pente à remonter dans vos explications avant que je ne considère de réviser mes positions.
    Et en passant, mon nom est Richard. Adam Richard.
    Sincèrement.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2013

    La meilleure manière selon moi de précipiter la chute du système consisterait plus de tenter de retirer ses actifs de l'emprise du système bancaire actuel, pas d'en mettre davantage en garantie. Ces actifs se doivent d'être convertis en une nouvelle devise monétaire sous contrôle citoyen, une monnaie qui contribue à enrichir collectivement aussi bien qu'individuellement, plutôt que la monnaie-dette actuelle qui est un outil d'asservissement collectif et individuel. Il est très simple et complètement légal de A à Z d'implanter un tel système si les éléments appropriés sont tenus en compte.
    Autre excellente question que vous posez au sein du présent texte : "Que se passerait-il si ensuite, tous les citoyens du monde cessaient d’enrichir les parcomètres, qu’ils cessaient le paiement des contraventions, le paiement de leurs impôts ?"
    Ici, vous touchez (possiblement sans le savoir) à la question de la soit-disant autorité de l'état Canadien dans lequel nous évoluons, qui est de nature purement "de facto". Vous touchez là un très bon point sur lequel on se rejoint. Il faut savoir donc que l'autorité de l'État actuel est illégitime, et que l'État le sait très bien. L'État prétendra le contraire, y comprit à travers ses agissements, mais la réalité est que cette fausse légitimité est transcrite à même les textes de loi, ces mêmes textes de loi qui offrent toutes les échappatoires requises pour faire ce dont il est question ici (contraventions, impôts), en autant que nous en soyons conscient et invoquons les articles de lois appropriés. À ce titre, l'autorité suprême en cette matière demeure l'article 32 de la Charte Canadienne des Droits et Libertés.
    Le dernier article paru sur mon blog traite spécifiquement de cette question : http://particitoyenduquebec.blogspot.com/2013/04/comment-faire-sauter-un-ticket-sans-se.html. Et tout ceci toujours en parfaite légalité.
    Autre excellente question que vous posez ici : "Que se passerait-il si (...) tous les citoyens du monde cessaient le paiement de leurs services, l’électricité, le gaz naturel, le téléphone, l’internet, la télévision par câble ou par satellites et tous les autres services ?"
    Pour fins de simplicité, ramenons cette question à une dimension québécoise plutôt que mondiale, pour la raison que l'un des services que vous énumérez est un service public qui est également la propriété du public; on peut ici en effet se poser la question à savoir s'il est logique que les propriétaires d'Hydro-Québec aient à subir des hausses de tarifs constantes, alors que normalement le Peuple devrait pouvoir bénéficier d'un bloc d'énergie patrimoniale disponible gratuitement. Pendant ce temps, on vend à rabais aux grandes entreprises et à l'exportation... Concernant le téléphone et l'Internet, il s'agit ici de "services publics" de propriété privée, mais qui serait tout à notre intérêt de voir à nationaliser ces services, et de les rendre tout aussi disponibles à la population gratuitement, dans une politique digne du XXIième siècle.
    (...)

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2013

    M. Pfisterer,
    Corrigez-moi si je me trompe, mais laissez-moi tenter de résumer votre "plan" depuis le dernier épisode :
    - Que tous ceux qui en ont la capacité s'endettent jusqu'à la limite;
    - Que ceux qui procèdent ainsi retirent l'argent liquide tout en maintenant le minimum requis pour le paiement des frais minimums de remboursement et d'intérêts;
    - Vous avez également la prétention que rien d'illégal na été commis jusqu'ici;
    Et maintenant, comme je l'anticipais, vous suggérez maintenant que les dettes ainsi contractées ne soient massivement pas remboursées, ce qui est sensé provoquer l'effondrement du système financier actuel, ce qui permettrait de paver la voie à un nouveau système, idéalement plus juste et non pas plus asservissant que le précédent.
    Donc, si je comprends bien, vous suggérez que la population s'engage, à titre individuel, dans une série de contrats avec des institutions bancaires, contrats qui seront donc conclus avec la nette intention de l'une des deux parties de ne pas en respecter les termes, à un moment ou à un autre (en effet, vous suggérez de maintenir les fonds pour payer les frais de base, mais n'indiquez pas à quel moment il est approprié de cesser de le faire, puisque si j'ai bien compris, les prêts contractés ne seront volontairement pas remboursés?) Pouvez-vous toujours prétendre être légalement conforme aux systèmes de lois en vigueur avec une telle stratégie? Permettez-moi d'en douter.
    Vous posez ici une question des plus intéressantes et pertinentes : "Que se passerait-il si dans un premier temps, tous ces citoyens du monde, quel que soit leur profil, arrêtaient de rembourser ; leurs cartes de crédit, leurs emprunts bancaires, leurs prêts hypothécaires et tous leurs achats à crédit, leurs biens mobiliers, leurs automobiles, etc. ?"
    Laissez-moi tenter d'y répondre, à la lumière des expériences passées en matières de crises bancaires et financières. Ce qui risque le plus d'arriver, c'est que les banques récupèrent le gros des actifs des emprunteurs à travers des saisies légales, quoique immorales, et qu'ensuite elles fassent quand même "faillite", faillites qui seront renflouées pas les états-nation, à leur détriment de surcroit. S'endetter au maximum avec l'intention de ne pas rembourser avec comme seule intention de faire s'écrouler le système, c'est s'exposer inutilement à la perte potentielle (quasiment assurée) d'une encore plus grand part de ses actifs, au profit des banques.
    Maintenant, ne vous méprenez pas sur mes positions : je crois sincèrement que le système financier actuel doit et va s'effondrer, sûrement plus tôt que tard avec chaque jour qui passe, et ce sans que nous nous mettions à l'alimenter de contrats mettant nos actifs en garantie en contrepartie d'un prêt que nous n'avons pas l'intention de rembourser.
    (...)