Manifestation antiraciste dans les rues de Montréal en après-midi

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Les excités antiracistes de Montréal sont bien seuls face au consensus québécois

Une manifestation visant à s'opposer au racisme et aux politiques de la Coalition avenir Québec (CAQ) s'est tenue pacifiquement dimanche après-midi dans les rues de Montréal.


Quelques centaines de personnes représentant une soixantaine de groupes militants se sont réunies à 14 h à la sortie du métro Saint-Laurent. Il s'agissait de la troisième année de suite que cette manifestation «contre le racisme, la xénophobie et le capitalisme» et «pour l'immigration, la justice, l'égalité et la dignité» était organisée dans la métropole.


Les manifestants ont partagé leur itinéraire avec le Service de police de la Ville de Montréal. «Présentement, il y a coopération entre les organisateurs de cette marche et les services de l'ordre», a indiqué Raphaël Bergeron, porte-parole pour le SPVM, au début de la marche.


Celle-ci s'est déroulée dans le calme et sans incident, a précisé la police. La manifestation s'est terminée devant le complexe Guy-Favreau, au centre-ville.


Feu nourri contre la CAQ



Par communiqué, les participants ont dénoncé les projets de loi «racistes, misogynes et xénophobes» de la CAQ. Notamment, le projet de loi du gouvernement sur la laïcité ainsi que son intention de faire diminuer le seuil d'immigration annuel pour le faire passer de 50 000 à 40 000.


«Ce parti opportuniste se sert d’une minorité et plus particulièrement des femmes musulmanes de bouc émissaire pour nourrir encore plus l’imaginaire raciste de ses électeurs et d’une extrême droite qui se réjouit de chaque décision qu’il entreprend. Nous refusons des décisions populistes basées sur une fausse laïcité et nous revendiquons le droit des femmes de s'habiller comme elles veulent», a plaidé la coalition d'organisations.


Le regroupement accuse aussi la CAQ de limiter l'immigration aux Européens caucasiens blancs. «Nous dénonçons catégoriquement ces mesures. La société québécoise doit aussi accepter de se transformer par la venue de ce qu’on appelle l’"Autre"», a dit la coalition qui inclut notamment la Fédération des femmes du Québec, des syndicats, de nombreuses associations étudiantes et Greenpeace Québec.