Mais qui fera l'indépendance du Québec?

Tribune libre

Mais qui va réaliser
l’INDÉPENDANCE ?
Pendant que le Parti Québécois de Mme. Marois, des compromissions historiques originelles aux compromissions opportunistes actuelles, n’y croit plus.
Pendant que le parti libéral de M. Charest, englué dans les affaires, n’en a jamais voulue.
Pendant que Québec Solidaire joue au chevalier blanc solitaire et demeure dans une équivoque ni oui ni non.
Pendant que M. Legault dont les éventuelles propositions de programme électoral sont un vrai miroir aux alouettes, nous dit que la population n’en veut plus.
Pendant que règne une atmosphère de fin de régime pour les deux principaux partis politiques du Québec.
Pendant que les fédéralistes sont en liesses suite aux dernières élections fédérales.
Et, pendant que le peuple québécois voudrait bien mais ne sait que faire et surtout, et surtout, ne fait plus confiance aux élites politiques en place.
Mais qui donc fera l’indépendance du Québec?
Nous croyons que la conjoncture se prête actuellement à la mise en place d’une structure politique « ad hoc » vouée à la réalisation de l’indépendance du Québec.
Elle serait nécessairement composée d’un rassemblement de toutes les organisations pour qui l’indépendance du Québec est la seule priorité. Appelons pour le moment : cette nouvelle structure politique : Le Parti pour l’Indépendance du Québec (PIQ).
Ce parti devra forcement être un rassemblement de toutes les forces indépendantistes du Québec et, à ce titre, afin de pouvoir effectuer ce regroupement :
• Il devra éviter tout débat droite gauche ou « solidaire- lucide »
• De plus, afin de redonner confiance au peuple québécois en son avenir et dans sa démocratie, d’écarter ceux qui n’ont soif que de pouvoir et les affairistes de tout crin, ce parti politique dont le seul objectif est de mener le Québec a l’indépendance, serait celui d’un seul mandat de gouvernement.
Il se saborderait donc à la veille des premières élections suivant l’adoption de la nouvelle constitution d’un Québec indépendant. Ses membres demeurant alors libres de se présenter dans la structure politique de leurs choix… des solidaires aux lucides!
Le programme du Parti pour l’indépendance du Québec comporterait une proposition principale et trois propositions subsidiaires, dont :
La proposition principale du « Parti pour l’Indépendance du Québec » est :
la réalisation de l’indépendance du Québec par la voie d’une élection référendaire. Dès que le PIQ, suite à une élection selon le mode en vigueur, obtient la majorité absolue à l’Assemblée Nationale, il forme le gouvernement du Québec et déclare l’indépendance du Québec.
Le « Parti pour l’Indépendance du Québec », une fois la déclaration d’indépendance proclamée, met en place une assemblée constituante pour la rédaction de la constitution du Québec indépendant.
Le « Parti pour l’Indépendance du Québec », suite à l’adoption par l’assemblée nationale de la nouvelle constitution du Québec, déclenche les premières élections dans un Québec indépendant.
Le « Parti pour l’Indépendance du Québec », entre la déclaration d’indépendance et l’arrivée à l’assemblée nationale du nouveau gouvernement élu selon la nouvelle constitution, négocie avec le gouvernement du Canada et gère les affaires courantes.
Cette proposition de création d’un Parti pour réaliser l’Indépendance du Québec » a le mérite d’être sans artifice, franche et honnête. Elle n’attendrait plus que la venue d’hommes et de femmes sans artifice, francs, et honnêtes pour la réaliser. Cela devrait pouvoir se trouver!
Pierre Pichette
Mont-Saint-Hilaire
17 juin 2011.


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6 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    5 juillet 2011

    Je ne suis pas certains que les fédés soient en liesses suite aux dernières élections fédérales. Je crois plutôt que c'est un signal fort de leur déperdition au Québec. Le NPD n'aura été qu'un vote par défaut. Il n'existe plus aucuns partis à Ottawa capable de bien représenter les intérêts supérieurs du Québec. C'est un scandale absolue qu'il faut dénoncer.
    Ensuite, je cois qu'il est illusoire de penser fédérer toutes les forces indépendantistes du Québec en un seul parti. L'instinct de survit du PQ est trop fort. L'odeur du pouvoir caresse déjà leurs narines et les font saliver. Il est tout à fait possible qu'un autre parti indépendantiste émerge sans pour autant mettre en péril l'appuie en faveur de LA CAUSE. Remarquez que le PI existe et qu'il pourrait causer des surprises aux prochaines élections.
    Si une lutte à six devait avoir lieu aujourd'hui, les partis souverainistes l'emporteraient haut la main avec 63% du vote francophone et une écrasante majorité de sièges. Il serait alors sans doute possible qu'une alliance puisse former un gouvernement majoritaire qui proclamerait immédiatement l'indépendance et qui gouvernerait pour assurer une transition harmonieuse des pouvoirs et soumettrait la constitution à un référendum tout en assurant l'ordre sur son territoire.
    Tout le processus que vous décrivez dans le reste de votre texte est intégralement prévue dans les statuts du PI. En prime, nous fêterons le 22 juillet 2011 le premier anniversaire de l'émission de l'avis consultatif qui a établit la légalité de la déclaration unilatérale d’indépendance (DUI) du Kosovo du 17 février 2008. Cet avis consultatif avait été demandé par l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies au moyen de sa résolution 63/3 du 8 octobre 2008.

  • Jean-Jacques Nantel Répondre

    5 juillet 2011

    L'idée de ne pas donner au nouveau parti indépendantiste un ¨projet de société emballant¨ est certainement porteuse. Ce fut l'erreur de toujours du PQ de se dire social-démocrate et de faire fuir les indépendantistes de droite, de centre droit, d'extrême-gauche, etc.
    Cela étant dit, l'idée de saborder le parti dès la première élection suivant l'indépendance est, comme le concept même l'indique, suicidaire. Car il faudra pratiquement un mandat complet pour tout mettre en place dans le détail: assemblée constituante, reconnaissance internationale, fusion des deux Etats, ouverture d'ambassades, etc. Or, si, tout de suite après avoir réalisé tout ça, on redonne le pouvoir aux fédéralistes, ils vont immédiatement tout redéfaire ou, du moins, faire le pire qu'ils pourront. C'est précisément ce que Charest fait déjà. Conclusion: il faudra au moins un deuxième mandat de consolidation.
    Terminons en disant que la meilleure façon de se débarrasser des arrivistes est de ne pas voter pour eux. Il nous faut voter pour des hommes d'Etat. Lévesque n'était pas un arriviste, pas plus que Parizeau ou Drapeau. Il faut donc revoter pour ce genre de personnes, qui ne sont pas si difficiles à repérer, aussi longtemps et aussi souvent que possible. C'est mieux que de redonner le pouvoir à nos ennemis tout de suite après l'atteinte de l'objectif, car eux sont des arrivistes particulièrement répugnants puisqu'ils sont prêts à détruire leur peuple pour devenir ministres.
    Jean-Jacques Nantel, ing.

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    4 juillet 2011

    @Pierre Cloutier. Vous avez raison de dire que l'indépendance ne se fera pas obligatoirement par un parti politique traditionnel. J'ai écrit qu'elle pourrait aussi se faire par une coalition de partis. Vous n'avez pas tort de dire qu'elle pourrait se faire par une coalition d'indépendants, cela est possible mais peu probable selon moi parce que les gens laissés à eux-mêmes sont tellement éparpillés dans leurs idées qu'il faudra tôt ou tard avoir un programme commun avant l'élection pour parvenir à nos fins. Une coalition de partis et aussi d'indépendants est assez probable dans le contexte actuel à la condition que tout ce monde puisse s'entendre sur un programme commun. Sans forte cohésion et un véritable esprit d'équipe, la population ne donnera jamais sa confiance et moi non plus. Et puis il y a aussi la possibilité qu'une fois un programme commun adopté par des indépendants réunis autour de la rédaction de cette proposition, l'un des partis indépendantiste existant accepte de faire sien le programme commun mais il faudrait qu'ils fassent le ménage dans leur cour avant. Pouvez-vous imaginer le PQ sans gouvernance provinciale souverainiste, QS sans la lutte des classes et Legault sans Sirois ? C'est pourtant le triste portrait actuel de l'obsolescence des partis qui se disent encore plus ou moins indépendantistes actuellement.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juillet 2011

    Qui fera l'indépendance du Québec?
    Réponse : 125 candidats et candidates indépendantistes unis dans une Coalition citoyenne avec un pacte simple à 2 volets : souveraineté de l'État et souveraineté du peuple.
    Pour la souveraineté, la déclaration d'indépendance peut-être faite par une majorité de députés indépendantistes, lors d'une Assemblée ad hoc et en dehors des structures de l'Assemblée Nationale, comme cela s'est fait au Kosovo.
    La déclaration d'indépendance ne rendra pas cependant la souveraineté de l'État effective. Ce qui la rendra effective c'est la reconnaissance internationale et pour cela, un référendum sur la souveraineté ou sur un projet de constitution serait souhaitable, mais pas nécessairement obligatoire. Tout dépend des rapports de force.
    Le meilleur exemple : celui du Traité de Lisbonne - la constitution européenne - qui fut refusé par 55% des Français lors d'un référendum en 2005 et qui a quand même été ratifié par le gouvernement en 2008. La France a ainsi abandonné une partie de sa souveraineté contre la volonté majoritaire de son peuple. Faut le faire.
    Pour la souveraineté du peuple, il nous faut une constituante citoyenne qui va fixer les nouvelles règles du jeu et rendre le pouvoir du peuple effectif par des mécanismes de surveillance et de contrôle citoyen sur les élus.
    Le peuple doit être quotidiennement l'arbitre suprême des décisions qui le concernent, et pas uniquement une fois à tous les 4 ans, lors des élections, car dans un tel système, nous vivons un important déficit démocratique.
    C'est une erreur grave de penser que l'indépendance se fera obligatoirement par les partis politiques traditionnels.
    Pierre Cloutier

  • Gérald McNichols Tétreault Répondre

    4 juillet 2011

    @ Pierre Pichette. Le projet que vous décrivez a beaucoup en commun avec celui que nous proposons. Je vous propose seulement de prendre connaissance de la réflexion que nous avons entreprise et qui permet de prendre en compte la complexité d'une telle entreprise et une multitude de questions qui doivent être prises en compte en même temps que la déclaration d'indépendance. Il faut aussi dans ce processus, amener les Québécois dans leur ensemble à participer activement à l'élaboration du projet de pays.
    QUÉBEC PAYS LIBRE ET DÉMOCRATIQUE
    http://www.facebook.com/pages/Qu%C3%A9bec-pays-libre-et-d%C3%A9mocratique/210346775653356
    Il y aurait plusieurs avantages à former un nouveau parti dont celui de ne pas avoir à porter sur nos épaules les échecs successifs, les rancunes et les chicanes de clocher qui ont fini par y croître. Il y a des gens dans tous les partis politiques actuels du Québec qui se rangeraient à ce nouveau mouvement si seulement il était était déclenché. C'est aussi la seule action qui saura arrêter la proposition de démobilisation nationale de Legault-Sirois.
    Et puis cela permettrait d'aller chercher les gens qui ne se reconnaissent pas dans les partis actuels.
    @ Monsieur Cloutier: les partis politiques font partie de notre culture politique. Vous ne pouvez pas tout changer en même temps. Seul un parti peut prendre le pouvoir dans le régime politique dans lequel nous vivons. Il faut d'abord briser les liens géopolitiques avec le ROC avant tout. Notre assemblée Nationale possède les pouvoirs de faire l'indépendance si un parti majoritaire ou une coalition de partis qui devient majoritaire le décide à la condition que l'indépendance du Québec figure déjà à leur programme au moment de l'élection. Il est donc important de tracer une ligne définitive entre les partis qui ont inscrit la réalisation inconditionnelle de l'indépendance géopolitique du Québec à leur programme de tous les autres qui la combattent ou qui ne font qu'en parler pour mieux tromper la population sur leurs réelles intentions. Malgré la sincérité de plusieurs leaders l'étapisme ne s'est révélée qu'un subterfuge pour prendre le pouvoir avec l'appui des indépendantistes pour par la suite, se laver les mains de la réalisation de l'indépendance. Ce n'est pas un référendum que nous voulons, c'est un parti ou une coalition de partis formant une majorité légitime à l'Assemblée Nationale qui adopte une déclaration d'indépendance au premier jour de son entrée en fonction.

  • Archives de Vigile Répondre

    4 juillet 2011

    Le Parti indépendantiste (le PI) veut faire tout cela et il existe déjà. Malheureusement son chef est peu connu dans l'opinion publique.
    Ils ont choisi le nom de P.I pour pays en évitant soigneusement de s'appeler le Parti indépendaniste du Québec (le PIQ) pour ne pas justement que ça fasse pic et que les médias en fassent un objet de dérision, dans le genre : le PIQ coule à pic!
    Pourquoi pas une coalition citoyenne indépendantiste avec une structure hyperbranchée et super légère avec 2 objectifs simples : la souveraineté de l'État et la souveraineté du peuple. La déclaration d'indépendance et une constituante citoyenne pour le reste.
    Pourquoi, faut-il rester toujours et toujours dans les mêmes sentiers battus des partis politiques traditionnels, lourds, hiérarchisés et autoritaires?
    Pourquoi encore et encore la vieille maudite même recette?
    N'avez-donc pas aucune imagination?
    Pierre Cloutier