Loi 9 sur l'immigration: l'étape de l'adoption du principe est franchie

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Il faut mettre de la pression pour que la CAQ réduise les seuils d'immigration

 Le projet de loi 9 sur l'immigration a franchi une nouvelle étape mardi, avec l'adoption du principe du texte législatif très controversé.


L'étude détaillée du projet de loi, dernière étape avant le vote final, peut donc commencer.


Comme prévu, les élus caquistes et péquistes ont voté en faveur de l'adoption du principe, tandis que libéraux et solidaires ont voté contre. Le décompte était le suivant: 76 pour, 38 contre et aucune abstention.


Avec cette pièce législative, pilotée par le ministre de l'Immigration, Simon Jolin-Barrette, le gouvernement Legault cherche à modifier les critères de sélection des futurs immigrants, en donnant préséance aux aptitudes des candidats à occuper un emploi rapidement au Québec pour mieux répondre aux besoins des entreprises.


D'entrée de jeu, au moment de déposer son projet de loi, le 7 février, le ministre Jolin-Barrette avait soulevé la controverse en annonçant du même coup qu'il éliminait les 18 000 dossiers de candidature en attente, sous prétexte qu'ils avaient été présentés en vertu des règles actuelles.


Ces dossiers, issus du programme des travailleurs qualifiés, visaient en fait quelque 45 000 personnes, dont plusieurs milliers habitent déjà le Québec et y occupent un emploi, en attendant de connaître quel statut officiel on leur réservera.


Mais s'ils désirent toujours demeurer au Québec, ces candidats à l'immigration devront reprendre tout le processus depuis le début, en présentant cette fois une demande dans Arrima, un nouveau programme qui met l'accent sur les compétences professionnelles des candidats.


À la suite d'une requête déposée par l'Association québécoise des avocats et avocates en droit de l'immigration (AQAADI), la Cour supérieure émettait par la suite une injonction forçant le ministère de l'Immigration à poursuivre l'étude des dossiers en attente jusqu'à ce que le projet de loi 9 soit adopté. Québec n'a pas contesté cette injonction.