Lisée annonce un virage vert

Un gouvernement péquiste adopterait un budget qui reflèterait cette tendance

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Le chemin des victoires, c'est celui-là





DRUMMONDVILLE | Le chef du Parti québécois veut faire du Québec une «nation verte» et demandera un mandat clair aux Québécois pour s’opposer au projet d’oléoduc Énergie Est lors des élections de 2018.


Jean-François Lisée a annoncé ses couleurs, dimanche, dans un discours prononcé lors d’un Conseil national du PQ à Drummondville.


«Laissez-moi vous dire ce qui va voir le jour, sous un gouvernement du Parti québécois. L’énergie verte. L’économie verte. L’innovation verte. Une nouvelle vague d’entrepreneuriat vert sur tout le territoire. Une nation verte», a énuméré le chef péquiste dans ce premier discours devant ses militants depuis l’échec de la convergence avec Québec solidaire.


S’il devient premier ministre, Jean-François Lisée conservera d’ailleurs la responsabilité du développement durable, en plus de créer un comité interministériel sur le virage vert.


Énergie Est


«Nous serons élus en octobre 2018, a-t-il poursuivi. Quelques mois plus tard, nous présenterons notre premier budget et ce sera le budget du virage vert.» Le chef péquiste a toutefois été incapable de chiffrer ce budget et son impact sur les emplois au Québec.


Un gouvernement Lisée demanderait également à la Caisse de dépôt de «mettre fin à ses investissements dans les compagnies pétrolières», en plus de réaliser un «banc d’essai» pour un projet de monorail électrique.


D’ici là, le PQ fera campagne aux élections de 2018 contre le projet d’oléoduc Énergie Est, de TransCanada.


«Nous demanderons aux électeurs le mandat électoral clair de prendre toutes les mesures politiques, législatives,


réglementaires, normatives pour empêcher la construction d’un seul kilomètre de ce pipeline», a annoncé Jean-François Lisée.


Candidats de la diversité


Sans prendre d’engagement formel, Jean-François Lisée souhaite présenter environ 16 % de «candidats de la diversité» en 2018. Toutefois, il refuse de s’imposer un quota de candidats racisés.


Le chef du PQ


Sur le virage vert


« Pour le coût d’un nouveau barrage de la Romaine, on pourrait investir en rénovation verte, libérer autant d’énergie [...] et soutenir pendant des décennies plus de 60 000 emplois. La prochaine Baie-James, elle n’est pas dans le Grand Nord, elle est dans chaque maison, chaque immeuble, au coin de chaque rue. »


Sur la constitution


«Le premier ministre du Québec a subi la pire humiliation depuis que Pierre Trudeau avait traité Robert Bourassa de ‘‘mangeur de hot-dogs’’. »


Le PQ sera jugé sur ses candidats, dit PSPP


Par ailleurs, le conseil national est aussi l’occasion, pour les délégués, d’adopter des propositions issues de la tournée Oser repenser le PQ, de Paul St-Pierre Plamondon, notamment pour rapprocher le parti des communautés culturelles.


Paul St-Pierre Plamondon estime que la population pourra juger du chemin parcouru par le PQ de la diversité québécoise quand il présentera ses candidats pour les élections de 2018. «Les gens vont pouvoir juger de nos efforts et de nos résultats en voyant tout simplement qui sont nos candidats» en 2018, dit le conseiller spécial du chef.


Le chef péquiste travaille actuellement avec les exécutifs locaux afin «d’avoir cette diversité-là», affirme Paul St-Pierre-Plamondon. «Clairement, on va voir de grands progrès sur cette question-là», croit-il.


«Un souhait»


Quelques minutes plus tôt, le chef péquiste avait également exprimé son souhait de présenter des «candidats de la diversité» en 2018.


Toutefois, Jean-François Lisée n’a pas voulu prendre d’engagement formel. Le chef péquiste affirme qu’il «aimerait» présenter une proportion de candidats représentative du poids des communautés culturelles au Québec, qu’il évalue à environ 16 %.


Toutefois, il refuse de s’imposer un quota de candidats «racisés». «C’est un souhait, c’est un objectif», dit-il.


QS, l’extrême gauche


Le PQ profitera aussi de ce conseil national pour tourner la page sur la convergence souverainiste avec Québec solidaire.


Le parti tentera de démontrer d’ici 2018 que «la seule [autre possibilité] pour ce gouvernement, c’est le Parti québécois», a expliqué Sylvain Gaudreault à son arrivée dimanche matin.


Pour le député de Jonquière, l’échec de la convergence a révélé la vraie nature de Québec solidaire. «Ça a fait la démonstration que, d’un côté, Québec solidaire est à l’extrême gauche, alors que de l’autre côté la CAQ est un groupe populiste de droite, dit-il. Alors que les Québécois ne sont [...] intéressés ni par un extrême ni par l’autre pour remplacer le gouvernement actuel.»




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