Ligue arabe : Riyad rejette la reconnaissance d'une souveraineté israélienne sur le Golan

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La Saoudiens font mine de protester contre les décisions américano-israéliennes : c'est de la pure façade


Pourtant fidèle allié régional des Etats-Unis, l'Arabie saoudite s'est déclarée absolument opposée à la reconnaissance par Donald Trump de l'annexion du plateau du Golan par Israël. Le sujet s'est invité au sommet de la Ligue arabe à Tunis.


En reconnaissant la souveraineté d'Israël sur le Golan, Donald Trump va-t-il contribuer malgré lui à rétablir l'unité des pays arabes ? Lors du discours d'ouverture du 30e sommet de la Ligue arabe ce 31 mars à Tunis, le roi Salmane d'Arabie saoudite a fait savoir que son pays «rejetait absolument» toute initiative portant atteinte à la souveraineté de la Syrie.


Comme cela était attendu, la reconnaissance le 25 mars dernier par Washington d'une souveraineté israélienne sur le plateau du Golan a déclenché une levée de boucliers parmi les dirigeants des pays membres de la Ligue arabe, créée en mars 1945. Signe de la dégradation des relations entre les Etats-Unis et son allié régional l'Arabie saoudite, alors que les traces de l'affaire Khashoggi persistent, le roi Salmane est en outre revenu sur la position plus traditionnelle des pays arabes : la revendication de la création d'un Etat palestinien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza.


L'annexion du Golan, ligne rouge pour les pays arabes


Béji Caïd Essebsi, président de la Tunisie, pays hôte du sommet de la Ligue, a renchéri en soulignant que les leaders arabes devaient s'assurer que la communauté internationale prenait la mesure de l'importance de la cause palestinienne. Cité par Reuters, le porte-parole du sommet de la Ligue arabe, Mahmoud Al-Khmeiry a de son côté déclaré que les pays arabes allaient réitérer leur offre de paix à Israël en échange des territoires arabes occupés par l'Etat hébreu.


La région occidentale du Golan a été conquise sur la Syrie par Israël lors de la guerre des Six Jours, puis annexée en 1981. Elle fait partie des territoires que l'Etat hébreu occupe et au sujet desquels le Conseil de sécurité de l'ONU avait adopté en 1967 sa fameuse résolution 242. Celle-ci soulignait «l'inadmissibilité de l'acquisition de territoires par la guerre et la nécessité d'œuvrer pour une paix juste et durable permettant à chaque Etat de la région de vivre en sécurité». Le 25 mars dernier, Donald Trump a signé, en compagnie du Premier ministre israélien, un décret reconnaissant la souveraineté d'Israël sur le Golan. L'annonce de cette décision avait été faite le même jour par son vice-président Mike Pence lors de la réunion annuelle de l'American Israel Public Affairs Committee (Aipac), lobby pro-israélien américain.


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