Lettre ouverte à Jean-Martin Aussant

Tribune libre

En souverainiste convaincu que vous êtes, je suis persuadé que les résultats désastreux du 7 avril, que ce soit la piètre performance du PQ ou l’état moribond d’ON depuis votre départ de la direction de ce nouveau parti, ne sont pas sans vous créer des sentiments de déception et de frustration.

Par ailleurs, au moment où les forces indépendantistes doivent se mobiliser autour de la cause et que la scène économique prend de plus en plus de place sur l’échiquier politique québécois, votre expertise en ce domaine revêt un caractère primordial quant à la suite des choses.

Sur un autre plan, compte tenu des révélations troublantes des enquêtes de l’UPAC et des travaux en cours de la commission Charbonneau concernant des accrocs scandaleux à l’intégrité des personnages politiques, il m’apparaît évident que votre présence dans le débat qui s’amorce sur l’avenir du Québec ne pourra qu’assainir le climat politique québécois.

Conséquemment, M. Aussant, je vous demande instamment de reconsidérer votre décision de vous retirer complètement de la vie politique et d’offrir vos services là où bon vous semble et à quelque niveau que ce soit, pour autant que votre implication puisse servir à l’examen de conscience indispensable des principaux intervenants appelés à proposer les avenues qui doivent être explorées.

La table est mise pour une profonde réflexion sur l’avenir de la cause indépendantiste au Québec. Vous représentez un atout indiscutable dans les débats qui s’amorcent…Il serait fort dommage que les partisans indépendantistes soient privés de votre expertise et de votre intégrité.

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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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11 commentaires

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    15 avril 2014

    Nous avons ici même l'exemple de la cacophonie qui nous attend à l'intérieur du mouvement séparatiste: chacun a sa propre vérité ex cathedra! Comme pour faire plaider la charte ou déclencher l'élection: on ne demande pas d'unanimité; simple consensus...
    La démocratie: le moins mauvais des systèmes.

  • Archives de Vigile Répondre

    15 avril 2014

    Il a fait sa thèse de maîtrise en sciences économiques sur "la répartition des sièges au parlement". Il a voulu appliquer sa théorie et ses moussaillons ont contribué à éjecter la technocrate politicienne la plus compétente de notre histoire qui aurait pu, enfin, procéder aux transfets des tous les programmes fédéraux au Québec.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    15 avril 2014

    L'affrontement fut entre JMA et Pauline. Laissons le corps refroidir.
    Si le parti ressort indépendantiste de sa retraite fermée, s'il se découvre un esprit d'ouverture pour les autres indépendantistes, s'il souhaite développer la pédagogie de l'indépendance auprès des jeunes qui n'ont pas été initiés à lire l'Histoire, ce Parti devra avoir l'humilité de recruter Aussant qui, chez les ABCD, démontrait sans difficulté l'avantage économique du pays-Québec. L'homme ne tarderait pas à percer comme ressource-finances.

  • Éric Lévesque Répondre

    15 avril 2014

    Aussant a quitté 1. Pour des raisons familiales et 2. pour des raisons financières, il a mal planifié l’appariement du 1,9 % des voix en 1,50 $ le vote avec son salaire. Ça joué sur son orgueil d'économiste.

    La famille a simplement ajouté un fardeau à cela et a décidé de quitter pour cette raison. Voir Aussant comme le sauveur du PQ, j'en suis pas sûr, dans son dernier tweet, i la refusé parce qu'il sait très bien que les hauts dirigeant sont intraitable au changement et très orgueilleux d'admettre leur torts.
    _
    En effet, Aussant pourrait faire crever ON et ramener l'article 1 du PQ au premier plan, mais il connaît l'interne et sait que la démocratie est pratiquement morte au sein de celui-ci. On voit clairement que Mme. Marois à utilisé la ligne de parti avec une poigne de fer, comme les libéraux le font et que maintenant les inclusifs sortent (ex: la charte ne faisait pas l'unanimité, etc.)

  • Stéphane Sauvé Répondre

    15 avril 2014

    Merci monsieur Carmichael, votre commentaire aide à se faire une meilleure idée.
    Cela écrit, diantre que je fus décu de le voir partir.
    PS: En passant, les membres d'ON lui accordait autour de 80 000 par années. Il n'était donc pas sans le sous....

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2014

    Ceux qui vomissent sur Aussant devraient se poser sérieusement la question suivante ?
    Qu'ai-je fait de plus et de mieux que lui, pour la souveraineté ?
    Toujours facile de critiquer ceux qui prennent des risques pour eux-mêmes, leur famille, en se contentant de se cacher derrière leurs claviers et leurs écrans...
    Il a une famille, 2 enfants jeunes, n'a pas fait de voeux de pauvreté, si il y a un Jesus-Christ parmi ses comptempteurs, qu'il se lève, sinon fermez votre g.....

  • Pierre Schneider Répondre

    14 avril 2014

    Comment faire confiance une autre fois à un homme qui, en privé, me jurait être partisan la République, mais qui, en public, lors du congrès de son parti, l'a bien caché, ce qui a eu pour pour effet que le projet républicain a été rejeté par ses militants...Plusieurs ne savaient pas ce que c'était ! Que faisaient-ils donc dans un parti indépendantiste si c'est pour conserver les institutions britanniques ?

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2014

    La moitié et plus de nos chefs sont partis vers des prés plus verts avant d'avoir livré la moitié du combat. Je ne suis pas une donneuse. Faites les comptes vous-mêmes. Le Québec n'a pas besoin d'une autre diva mais d'un chef prêt à payer de sa personne. Moins de pensionnés de la souveraineté et plus de passionnés de l'indépendance.

  • Archives de Vigile Répondre

    14 avril 2014

    @M. Ricard,
    Je vous trouve bien sévère avec JMA.
    Avant de fonder ON, il a milité plusieurs années à l'intérieur du PQ afin de convaincre des collègues qu'il fallait donner au PQ une autre direction. À un moment donné, il a fait le constat qu'il n'arriverait pas à rallier suffisamment de militants à ses idées.
    Ne lui restait plus qu'à s'assumer, et abandonner ce parti. Toutefois, il savait qu'il avait quand même réussi à convaincre bon nombre de ses collègues de la justesse de ses idées.
    Il a donc pris la décision de fonder ON, en prenant la folle gageure que plusieurs ténors du PQ le suivrait. On sait aujourd'hui que les Beaudoin, Lapointe et Curzi ont quitté le PQ, mais n'ont pas fait le pas vers ON. On s'est limité à exprimer un appui moral, sans plus. Il est sans doute aussi probable que plusieurs au PQ ont décidé de s'asseoir sur leurs deux mains, tout en tentant d'oublier la complicité qu'ils avaient établis avec JMA.
    JMA s'est donc retrouvé seul, gros-jean-comme-devant. Il s'est quand même retroussé les manches, et est allé à la guerre seul avec une bande de recrues sans expérience. Il a quand même livré une belle bataille, mais sans alliés, c'était perdu d'avance.
    Au final, il s'est retrouvé chef d'un parti avec des ressources financières très limitées, sans "gros noms" pour l'appuyer, et lui-même sans revenu.
    Aurait-il dû faire voeu de pauvreté, et boucler ses fins de mois en faisant du squeegee? La famille n'aurait pas résisté longtemps à ce régime.
    Je fus moi aussi très déçu quand il a remis sa démission. Toutefois, dans ce contexte, je ne trouve pas approprié de m'acharner sur lui. Je préfère me souvenir de lui comme quelqu'un de cohérent et de courageux, qui a poursuivi son rêve aussi loin qu'il a pu.

  • Fernand Lachaine Répondre

    14 avril 2014

    Les chefs pour l'instant, ça ne presse vraiment pas.
    Il faut, je crois, connaître les raisons de notre désunion et la haine entre les souverainistes.
    Ce n'est pas normal, qu'à l'intérieur d'un mouvement il y ait tant de haine et de division.
    Présentement, je plains les personnes qui se sortiraient la tête dans le but d'une course aux commandes d'un parti indépendantiste.
    Regardez l'état du mouvement et je suis sûr que vous allez réaliser que ça prend une profonde réflexion.
    Déjà le SP??? libre ne veut pas de PKP à la tête du PQ. Déjà les fédéralistes s'apprêtent à se tordre.
    Prenons notre temps pour devenir unis.

  • François Ricard Répondre

    14 avril 2014

    Moi et bien d'autres avions vu en Jean-Martin Aussant un nouveau Bolivar, un libérateur de peuple.
    Il ne s'est révélé qu'un simple flutiste charmeur qui a eu tôt fait de nous abandonner pour des prés plus verts. L'argent avant la patrie.
    S'il revient, il nous doit des excuses à genoux.