L'esprit colonisé colonisateur

Lettre de mon moulin Gaspésien

Tribune libre

Lettre de mon moulin Gaspésien
Trop de pouvoir aux régions?
J’ai lu le document officiel de ce projet de loi 34. « Loi pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires», j’en ai parcouru les grandes lignes très hermétiques de ce document, qui s’adresse davantage aux futurs fonctionnaires ambitieux, qu’aux citoyens ordinaires supposés s’approprier tous leurs pouvoirs. Mensonge.
J’y perçois entre les lignes, l’expansion d’une toile énarchiste homogène sur tout le Québec et à tous les niveaux. C’est un cheval de Troie, une dictature pour synchroniser et soumettre les régions pour le plan B qui suivra ensuite et dont on peut présumer tout de suite, servira la cause de l’esclavage productif, la dépossession, le tordage de bras industriel préjudiciable à l’environnement et la santé humaine, pour aboutir finalement à une entreprise nationale, qui servira les intérêts du pouvoir planétaire d’une poignée d’individus en échange de quelques emplois bien rénumérés qui serviront la cause de la chambre de commerce.
La mise au pas des nations, en particulier celles qui n’ont pas encore déclaré leur indépendance. La dictature arriérée de l’homo sapiens énarque dégénéré, sur la culture pittoresque néandertalienne en quelque sorte.
Voilà pour le projet de loi libérateur qui est en fait un projet de camisole de force, de livraison du peuple sur l’autel de la ploutocratie, pour contrôler le troupeau encore sauvage qui galope dans les paysages appalachiens du Québec. Ce n’est certainement pas ça, utiliser librement son état d’indépendance et ses pouvoirs sur place pour son développement.
Parce que justement il y en a déjà trop d’impertinences dans les régions, qui paralysent l’énergie créatrice naturelle des citoyens avec leur environnement immédiat. Donnez-nous notre territoire, ôtez-vous de dedans nos jambes et nous nous lèveront pour accomplir notre pays à notre manière et bien mieux que vous.
Une région est comme un nid de guêpes, qui n’a de compte à rendre à personne, autrement qu’une célébration commune nationale, au feu de la Saint-Jean, par exemple. Le développement oui, mais pour servir le citoyen sur place, pas pour le plaisir de brasser la cabane économique de rendements profitables aux énarques et aux banquiers des grandes aglomérations lointaines.
Quant aux saints grands projets qui génèrent de la supposée ‘’richesse’’ eh bien, on ne génère aucune richesse avec du ciment, de l’acier, et des routes pour faire surmultiplier la consommation d’énergie fossile. L’empoisonnement et la destruction des terres agricoles et des forêts est directement proportionnel au carré du supposé ‘’développement économique’’ mondial qui ne crée dans la réalité parfaitement vérifiable que de l’inflation et de la pauvreté galopante. Il y a plusieurs nations, mais il n’y a qu’une seule terre.
Si les grands projets créaient réellement de la richesse, eh bien pourquoi est-ce que quatre millions d’abonnés québécois qui se sont bâtis des centrales électriques eux-mêmes , paient-ils des factures si élevées d’énergie électrique au Québec? Est-ce que l’hydro Québec reçoit une facture pour l’EAU qui s’infiltre dans les colimaçons pour faire tourner les turbines et ultimement les rotors qui produisent le courant qui fait griller vos tranches de pain le matin?
Ça prend combien d’abonnés pour rendre le projet rentable, six milliards, dix milliards? Il me semble qu’avec quatre millions d’abonnés c’est amplement suffisant pour couvrir l’entretien, le développement, et la recherche comme par exemple le moteur-roue. C’est beaucoup, beaucoup d’argent ça quatre millions d’abonnés.
La vérité c’est que les factures d’électricité domestiques diminueraient de quatre-vingt dix pour cent et il resterait encore des profits après les dépenses. J’appelle pas ça produire de la richesse moi, créer des projets qui font sortir à perpétuité l’argent des poches du citoyen. Bien sûr que ça prend des projets, mais des projets qui libèrent et non qui emprisonne le citoyen dans l’esclavage. La technologie ne devait-t-elle pas servir à ça? Il est là le revenu minimum garanti, mais on nous l’a volé.
Il n’est pas bon de laisser l’humain se développer autrement qu’économiquement, c’est dangereux pour le confort des parasites du pouvoir planétaire.
La Fédération des chambres de commerce du Québec, jappe à la pleine lune pour rien, puisque ce projet de loi les servira autant qu’ils voudront s’y vautrer dans le futur. Centrales nucléaires, schiste, pétrole, tout ce qu’ils désireront pour leur confort économique et pouvoir opportuniste. Ils seront aux premières loges de l’opportunité.
De quoi est-ce que les êtres humains normaux ont besoin pour vivre normalement? Trois choses essentielles, « se nourrir, s’habiller et se loger », voilà la trilogie essentielle. Alors, comment se fait-il que ce seul but soit si difficile à atteindre pour beaucoup de gens? Ou alors pourquoi est-ce qu’il coûte si cher en énergie à réaliser? Où sont les dix patates que la patate initiale a engendrée?
Pourquoi beaucoup de gens disent qu’on ne peut pas faire du développement économique sans l’aide des capitaux étrangers et l’immigration? Où est rendue la richesse interactive que génère le peuple à chaque instant? Où va toute cette richesse, où vont tous ces capitaux générés sur place toutes ces taxes, impôts etc. qui devraient nous servir pour notre développement?
Apparemment les capitaux étrangers créent beaucoup de ‘’richesses’’ mais nos propres capitaux générés par des millions d’individus, ces capitaux là ils ne sont pas assez bons pour nous, sauf pour financer des centrales électriques qui génèrent de la dette à perpétuité alors que ça devrait être complètement l’inverse. Il y a certainement un immense trou noir quelque part qui dévore tout. C’est certain qu’avec cette façon de faire, on aura toujours besoin de l’argent des voisins qui viennent s’emplir les poches ici et nous laisser de l’endettement. On doit être ignorant en bonyeu sur notre propre richesse pour soutenir un appareil économique aussi fantastiquement imbécile et colonisé.
Elle est où la liberté là-dedans, ils sont où les pique-niques estivaux pittoresques des citoyens libérés et joyeux sous les arbres majestueux du pays?
En parcourant dernièrement les programmes politiques des divers partis indépendantistes ou souverainistes en liste, j’ai été très étonné à quel point les trois besoins essentiels que j’ai énumérés précédemment : , « se nourrir, s’habiller et se loger » à quel point dis-je la littérature sur ces trois points était pauvre et quasiment ignorée, comme si cela allait de soi, pas besoin d’en parler. Oh mais attendez une minute là, on ne peut pas faire des discours politique le ventre vide, ni fabriquer des vêtements, ou bâtir des maisons, des citées, des plans nord ou tout ce que vous voudrez. Rien, absolument rien ne peut se faire sous la voûte sans manger d’abord.
Qu’est-ce qui tient tout? L’agriculture, et l’agriculture est le premier et le plus grand de tous les trésors d’un peuple réellement indépendant. Je ne parle pas de cette agriculture déshumanisée qui fait pendre des gens dans leurs granges; non, je parle d’un peuple qui s’occupe de son agriculture pour s’en nourrir lui-même le premier, une vraie agriculture saine avec beaucoup de commettants, qui travaillent pour eux-mêmes et leur peuple d’abord. Ceux qui prétendent que le Québec n’est pas assez grand pour se nourrir sont des ignorants qui probablement ne savent même pas planter une patate.
Nos ancêtres ont défrichés les terres presqu’entièrement à la mitaine, à chevaux et bœufs. Un jour on leur a dit qu’avec la technologie ils seraient enfin libérés du travail long et ardu pour arriver à vivre normalement et convenablement sur leurs terres et qu’ils auraient alors du temps pour se cultiver eux-mêmes et prendre contact avec la vie autrement qu’en travaillant, et passer leur temps dans le chemin à brûler du pétrole pour aller payer des factures, des taxes, des permis de toutes sortes, des assurances, des plaques de char, des permis de conduire, réparation du maudit char, assorti d’aucun commentaire d’admiration sur la voûte bleu ensoleillée du jour , pas le temps.
Il faut payer ses droits tout azimut pour avoir la permission de marcher avec ses bottines sur cette planète confisquée par les énarques qui travaillent pour la race de dégénérés plus haut.
Eh donc le jour venu de la supposée libération des agriculteurs, on avait, crains pas, déjà calculé tout le travail et la richesse que fournirait l’explosion de l’énergie brute fossilifère dans un cylindre de moteur. Alors pour récupérer toute cette belle énergie libératrice, on s’est mis à grossir les impôts, à inventer des quotas, des marchés, des permis de toutes sortes, à s’infiltrer dans la façon de faire, en imposant de l’expertise chimique, vétérinaire, empoisonner la terre au rondup pour que ça aille plus vite, déprécier graduellement depuis l’origine, le travail et les produits qui en étaient issus, tout en les augmentant à l’autre bout de la chaîne de distribution et consommation.
Mettre dans la tête des gens des rêves d’empires millionnaires par l’agriculture, de sorte qu’un beau jour ce qui devait être la libération pour tous, c’est transformé en cauchemar industriel d’esclavage, qui fait pendre les gens dans leurs granges en plus de soumettre à coups de millions de dollars la valeur de nos terres dans un système spéculatif crapuleux inaccessible pour le véritable paysan du peuple. C’est immonde.
Un jour il ne restera qu’un seul agriculteur pour tout le Québec. C’est à ça qu’ils veulent en venir. Ils veulent que l’humain produise, mais qu’il ne possède absolument rien, même pas sa volonté et son jugement propre. C’est exactement à l’opposé de la chanson de Raymond Levesque : « Quand les hommes vivront d’amour».
Il n’y a que la nature elle-même qui peut prendre le contrôle de tout, pas une poignée de pervers dégénérés énarques qui ne recherchent que le pouvoir et la suprématie sur leurs semblables. Ils en sont encore eux, ces Sapiens voleurs à dérober le ‘’sciau’’ de framboises du Néandertalien à sa sortie de la savane.
Par contre, dans les programmes politiques on parle beaucoup d’hyper éducation, de technologie, d’usines à brevets, de ressources naturelles, de trains haute vitesse Montréal,Québec, New-York. Pourquoi New-York? ..sais pas, wall street peut-être, qui sait. Eh donc, de communication, de faire valoir sur la scène mondiale, d’immigration contrôlée ou pas, d’un siège à l’O.N.U., où personnellement je n’irais jamais m’asseoir, même pas cinq minutes; les guêpes n’ont pas le temps de s’occuper de ça elles l’ O.G.U., elles restent à la maison, laissant la nature s’occuper elle-même de son royaume terrestre.
Curieux tout de même, qu’on entend parler beaucoup de la façon de gérer harmonieusement l’immigration.
On passe beaucoup de temps là-dessus, on s’enfarge, on monte des commissions, toute l’attention est séquestrée sur ce problème.
Toutefois on n’entend pas parler souvent de naissance, c’est plutôt du droit à l’avortement qu’on entend parler le plus souvent. L’avortement est devenu comme une façon de vivre.
Des véritables cas d’avortements justifiables et réellement miséreux, on s’en est servis pour s’édifier un beau code de lois qui nous extermine nous-mêmes avec notre accord bec et ongles. C’est moins compliqué de gérer cinquante-mille immigrants que cinquante mille naissances semble-t-il. En tout cas ça sert bien les fédéralistes.
La connaissance c’est très important pour l’évolution d’une nation. Pas pour juste pour servir le système économique, il y a l’Art sous toutes ses formes aussi. Un travail bien fait, peu importe le travail, qu’il soit intellectuel ou manuel rémunéré ou pas c’est de l’art.
La connaissance ce n’est pas juste dans les institutions qu’on trouve ça. Un viel Inuit qui aura passé toute sa vie à survivre dans l’artique sera aussi intéressant à écouter, possédera une richesse d’observations, de beau savoir aussi vaste et instructif qu’un astrophysicien doctorisé, qui aura passé toute sa vie à observer le cosmos. Les deux auront vécus des sentiments et des états d’âme très similaires. Même chose pour un sage Africain dans la savane, ou un sage Touareg dans le désert.
La connaissance est surtout une prédisposition naturelle à ressentir et découvrir son environnement et à se fondre respectueusement dedans. Pas besoin d’aller courailler à New-York pour découvrir ça.
Trop d'esprit colonisateur sur les régions.
Serge Jean


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1 commentaire

  • Archives de Vigile Répondre

    29 février 2012

    Très rare un texte comme le vôtre.Jamais lu ça sur Vigile encore. C'est tout de même une surprise, ce midi j'ai lu, par hasard, une note que j'avais conservée quelque part. Je vous le cite :
    "Si tu veux cultiver le pays, cultive-le à la charrue. Ainsi tu feras la joie de l'oiseau comme du loup qui suit la charrue. Tu feras la joie de toute créature". Nietzshe.
    C'est très beau et émouvant. Votre article est comme ce chant funèbre de tout ce que nous avons perdu et que perdrons encore demain si nous n'arrêtons pas ces vampires.
    Un peuple qui rechigne à faire son indépendance est déjà condamné à vivre en esclave.
    Je vous salue.