Les zombies à l’assaut des universités

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Martineau souhaite-t-il une contre-révolution conservatrice ?

Je sais pourquoi il y a tant de films et de séries sur les zombies depuis quelques années.


C’est une métaphore de la rectitude politique qui est en train de contaminer les sociétés occidentales à la vitesse grand V.


LE GRAND DÉRAPAGE


La rectitude politique a commencé sur les campus américains à la fin des années 1980 et au début des années 1990.


L’idée de départ n’était pas mauvaise. Il s’agissait de promouvoir la diversité au sein des institutions d’enseignement supérieur.


Pourquoi les profs ne parlaient-ils pas davantage de l’art, de la philosophie et de la culture des pays asiatiques, africains ou sud-américains ? Pourquoi 90 % des cours portaient sur la culture européenne ou américaine ?


Pourquoi ne parlait-on presque jamais des philosophes indiens ou des artistes afro-américains ?


Mais très vite, ce mouvement a dérapé.


Il ne s’agissait plus de réformer les programmes universitaires afin de les amener à s’ouvrir au monde et à promouvoir la diversité – initiative tout à fait raisonnable. Il s’agissait de combattre tout ce qui représentait le « vieil ordre établi ».


C’est-à-dire les hommes blancs hétérosexuels occidentaux.


Toute la culture « classique » était désormais considérée comme suspecte.


Homère ? Shakespeare ? Descartes ? Kafka ? Beethoven ? Picasso ?


Foutez-nous ça aux poubelles !


On veut des philosophes féministes, des dramaturges gais, des poètes musulmans, des romanciers amérindiens !


Un mauvais musicien chinois vaut mieux que n’importe quel génie européen !


Dégagez, les vieux schnocks !


DES RAVAGES QUOTIDIENS


Avant, la rectitude politique ne menaçait que les campus américains.


Maintenant, elle fait des ravages partout au Canada.


Tous les jours, on apprend que tel prof s’est fait intimider parce qu’il refuse d’appeler ses étudiants transgenres « yels », que tel cours de yoga a été annulé parce que c’est de l’appropriation culturelle, que tel conférencier a été empêché de parler parce qu’il défend des idées considérées comme inacceptables, incorrectes et dangereuses...


On ne promeut plus la multiplication des idées et des points de vue. On censure, on prohibe, on interdit.


On traque ceux qui ne pensent pas dans le bon sens.


Les universités, qui sont censées libérer la parole, l’étouffent, l’enchaînent, l’asservissent.


Le virus de la rectitude politique transforme les étudiants en zombies. Esclaves d’une idéologie, aveuglés par leur cause, ils patrouillent avec rage leurs campus, à la recherche d’un cerveau à manger et d’un impie à envoyer au bûcher.


LA CHASSE AUX LIBRES PENSEURS


Hier, le National Post nous apprenait qu’à l’Université d’Ottawa, les étudiants en droit sont obligés de suivre un atelier de sensibilisation et de prévention des agressions sexuelles, sinon ils risquent de couler leur cours.


On se croirait de retour à l’époque des écoles religieuses, quand les curés étaient plus intéressés à sauver l’âme de leurs élèves qu’à nourrir leur cerveau.


C’est même pire !


Au moins, avant, il y avait des sœurs et des prêtres allumés, dévoués, capables d’insuffler l’amour de l’art et de la culture dans les esprits les plus étroits, alors que les curés d’aujourd’hui ont l’écume aux lèvres et ne semblent intéressés qu’à traquer les libres penseurs et les hérétiques.


Ces curés-là sont encore plus curés que nos anciens curés !


À quand une contre-révolution ?