Les valeurs conservatrices sont des valeurs québécoises, dit Harper

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Le plus petit commun dénominateur

Les valeurs conservatrices sont des valeurs québécoises, a lancé le premier ministre Stephen Harper comme message à ses militants, mercredi, en vue de la campagne électorale à venir.
De passage au Québec pour la Fête nationale, le chef conservateur a livré un discours à saveur préélectorale, flanqué d'une cinquantaine de ses candidats déjà investis pour le scrutin fédéral d'octobre. Comme chaque année, le premier ministre vient faire un tour au Québec le 24 juin, pratiquement toujours dans une des rares circonscriptions ayant voté conservateur dans la province.
Cette fois, il était dans un complexe multidisciplinaire de Sainte-Marie, dans la circonscription de Beauce, détenue par son ministre d'État à la Petite entreprise, au Tourisme et à l'Agriculture, Maxime Bernier.
Dans son discours, M. Harper s'est attardé à démonter cette accusation qui revient souvent au Québec, particulièrement dans les partis souverainistes, selon laquelle les valeurs conservatrices sont opposées aux valeurs québécoises. Avec le retour de Gilles Duceppe à la tête du Bloc québécois, le chef conservateur a peut-être jugé bon de s'y attaquer.
«Ne laissez jamais personne vous dire que les valeurs conservatrices ne sont pas des valeurs québécoises», a-t-il lancé à un public d'environ 500 militants du parti conquis d'avance. Il s'est ensuite lancé dans une énumération de ce que les Québécois lui demanderaient.
«Quand je viens au Québec, on me dit très souvent: nous voulons économiser plus d'argent et payer moins d'impôt. Nous voulons plus d'emplois pour nos familles et notre communauté. Nous voulons des quartiers, des villages et des villes sécuritaires.»
M. Harper a ensuite fait une référence qui lui a valu des applaudissements nourris, en évoquant le combat judiciaire de son gouvernement pour forcer les nouveaux citoyens à prêter serment de citoyenneté à visage découvert, un sujet sensible au Québec, toujours aux prises avec le débat sur les accommodements raisonnables.
«Nous voulons des nouveaux citoyens qui prêtent serment à visage découvert», a-t-il lancé.
Il a également affirmé que les Québécois souhaitaient être protégés eux aussi «des criminels violents et des terroristes fanatiques» - la sécurité étant l'un des chevaux de bataille de son gouvernement, qui a fait adopter la loi C-51.
Tout cela, a-t-il conclu, ce sont à la fois des valeurs conservatrices et le bilan de son gouvernement.
Pour la Saint-Jean, M. Harper a également fait la cour aux nationalistes québécois qui pourraient être tentés par le Bloc au prochain scrutin. Ils sont bienvenus chez les conservateurs, pourvu qu'ils ne soient pas souverainistes, a-t-il nuancé.
«Pour nous, conservateurs, le nationalisme québécois, le nationalisme qui ne débouche pas sur l'impasse de la séparation, n'est pas une menace. C'est l'expression d'une profonde fierté dans un passé brillant et d'une solide confiance dans l'avenir prometteur.»
Le premier ministre a aussi louangé ceux et celles qui porteront la bannière de sa formation au cours de la prochaine campagne, «l'équipe de candidats et candidates la plus remarquable qu'on ait vue au Québec depuis très, très longtemps.»
La fête était sur invitation seulement; tous les membres du Parti conservateur au Québec avaient été invités à aller voir et rencontrer leur chef pour la Saint-Jean.
M. Harper s'est prêté à une séance de photo pour les médias. Il a servi du poulet rôti à des sympathisants.
La visite de cette année prend une signification particulière, puisque des élections fédérales doivent avoir lieu le 19 octobre et que tous les partis fourbissent déjà leurs armes pour tenter de séduire l'électorat québécois.
Le Parti conservateur a une bonne pente à remonter au Québec puisqu'il est loin dans les intentions de vote, selon les plus récents sondages, derrière le Nouveau Parti démocratique, le Bloc québécois et le Parti libéral du Canada.
D'ailleurs, cette année, la visite de M. Harper au Québec dure deux jours. Jeudi, il sera à Québec et se rendra ensuite à la base aérienne de Bagotville, au Saguenay.


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