Campagne à la chefferie

Les tendances suicidaires du PQ

Un mauvais spectacle qui s’étire au profit des Libéraux et au détriment des Québécois

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« Félicitations » aux candidats récalcitrants à la chefferie du PQ pour leur beau programme !

Dès le 29 septembre dernier, après le premier sondage révélant la très forte avance de Pierre Karl Péladeau sur les autres candidats à la chefferie dans l’opinion des membres du PQ et de ses sympathisants, j’écrivais : « la campagne à la chefferie du PQ est terminée avant même d’avoir commencé ».

Après avoir évoqué le contexte économique et politique de crise tant à l’échelle mondiale que nationale, je rajoutais :

Dans la situation actuelle, le sens de l’urgence et de l’intérêt supérieur du Québec exigeraient que les députés du PQ se rallient au candidat le plus fort et soumettent ensuite cette candidature au plébiscite des membres de façon à donner au nouveau chef la légitimité démocratique requise.

Maintenant que tout le monde sait à quoi s’en tenir, autant chez les sympathisants péquistes que parmi les aspirants à la chefferie, il faut espérer que les instances du PQ et ses députés auront la sagesse de faire l’économie de débats désormais futiles et de divisions inutiles qui ne feraient qu’affaiblir le parti, tout en risquant de démolir la crédibilité et la carrière politique de ceux qui persisteraient à vouloir affronter Pierre Karl Péladeau dans de telles conditions.

Toute autre issue serait carrément suicidaire, tant pour le parti que pour les personnes concernées. Toutefois, le PQ étant ce qu’il est, on ne peut prendre ce scénario pour acquis. Ce qui apparaîtrait une évidence dans tout autre parti de pouvoir n’en constitue pas une chez lui, tant les petits ambitieux, les rêveurs et les utopistes y tiennent une place importante.

On sait maintenant que le PQ est tombé dans le piège qu’une juste analyse de la situation lui aurait permis d’éviter facilement, ce qui en dit long sur le degré de déconnection de son appareil sur la réalité.

Pourtant, Jean-Marc Léger, dans son interprétation des résultats de ce premier coup de sonde avait pris la peine de souligner :

« ... à peine 45 % des souverainistes appuient désormais le parti de René Lévesque... Plus de la moitié des indépendantistes appuient désormais la CAQ de François Legault, Québec Solidaire ou même le PLQ. Le Parti Québécois a bel et bien perdu sa capacité d’attraction, même chez les souverainistes. [...]

Le projet de souveraineté n’est pas dépassé, mais le projet de souveraineté du PQ, lui, est dépassé. [...] Ceux qui appellent à « refonder le PQ » semblent avoir raison. »

Ce constat m’avait inspiré le commentaire suivant :

Aucun des aspirants à la chefferie du PQ n’a, plus que Pierre Karl Péladeau, la capacité de transformer le projet de souveraineté du PQ. Sa seule présence est transformationnelle, sans même qu’il n’ait à prononcer un seul mot ! Il est tout ce que le PQ n’a jamais été, à commencer par la réussite.

Et c’est cette réussite qui rassure les Québécois. D’instinct, ils ont compris que l’indépendance ne pouvait pas être confiée à des amateurs, des fantaisistes, des illusionnistes. des carriéristes ou des chauffards. À la tête d’une grande entreprise, Pierre Karl Péladeau a eu à prendre des risques, mais il les a bien choisis, et il a livré les résultats. Qui peut en dire autant ?

Bien entendu, les milieux de gauche lui font grise mine et tentent de saboter ses chances de prendre la direction du PQ, comme en témoignent certains articles parus ces derniers jours dans La Presse ou Le Devoir, et dans lesquels on reconnaît facilement leur main. Ils jouent un jeu extrêmement dangereux, non pas tant pour eux-mêmes que pour l’option dont ils se prétendent les plus ardents défenseurs.

Ils font le jeu des fédéralistes, ravis de pouvoir compter sur leur aide sans avoir à en payer le prix. Diviser et régner, disaient déjà les Romains. Et nous leur livrons nos divisions sur un plateau d’argent ! Viendra bien un jour où il faudra se demander s’ils y tiennent vraiment tant que ça, à l’indépendance !

Il y a parfois des moments où l’on souhaiterait presque avoir eu tort tant c’eût été moins dérangeant, mais le spectacle que nous a offert le PQ dans la course à la chefferie jusqu’ici est tellement conforme au scénario du pire que j’avais évoqué dès le départ qu’il en confine presque à la caricature !

En effet, « la gauche » en a rajouté toute une louchée, en supportant ouvertement Martine Ouellet, et sous le manteau Pierre Céré, sans pour autant parvenir ne serait-ce qu’à grignoter le soutien des partisans et sympathisants de PKP.

La semaine dernière, Bernard Drainville a jeté la serviette, devant l’évidence qui devenait impossible à ignorer plus longtemps. Dans la foulée, on aurait pu croire que les derniers résistants en feraient autant. Non seulement ne peuvent-ils plus rien espérer de gagner, mais ils ont tout à perdre. Leur obstination devant cette même évidence les condamne aux banquettes arrière sous le leadership de Pierre Karl Péladeau, et au doute des partisans sur la sincérité de leur engagement envers l’indépendance et leur loyauté au PQ.

Le 2 octobre dernier, pressentant déjà quel serait leur comportement, j’écrivais :

Y a-t-il un seul autre aspirant à la chefferie du PQ capable d’inspirer autant de crainte aux fédéralistes et de fierté aux indépendantistes ? D’imposer le respect à tous ? De naviguer avec assurance dans les milieux les plus divers et les sphères les plus élevées ? De faire preuve d’une connaissance aussi intime des affaires et de l’économie ? D’articuler et de mettre en oeuvre une vision claire ? De négocier de manière experte les enjeux les plus délicats ? D’offrir la garantie qu’il sera à la hauteur des épreuves les plus dures ? De parler couramment le langage du pouvoir ? De se montrer fort et digne en toute circonstance ?

L’idée ici n’est pas de suggérer qu’il a toutes les qualités, mais plutôt qu’il en manque plusieurs importantes à ses rivaux. S’ils ont pour deux sous de jugeote, ils vont s’effacer et lui céder gracieusement la place. Quels que soient leurs mérites personnels, et ils en ont, ils ne sont pas de taille à se mesurer avec lui, tant sur le plan des réalisations que sur celui des symboles.

S’il fallait qu’ils se placent en travers de la volonté populaire sur une question d’importance aussi existentielle, car c’en est bien une tant pour le PQ que pour les Québécois vu les espoirs que soulève la candidature de Pierre Karl Péladeau, ils seraient les premiers à en pâtir.

Et maintenant, en persistant comme ils le font à boire le calice jusqu’à la lie, ils font perdre au PQ et au Québec tout entier un temps précieux. Tout le temps que dure la campagne à la chefferie est un cadeau offert aux Libéraux et au camp fédéraliste qui ont beau jeu d’exploiter les divergences, les désaccords et la division entre les candidats pour détourner l’attention de la population sur leur propre lamentable performance et leurs erreurs.

À cause de cette course à la chefferie qui n’en finit pas de finir, la performance du PQ comme opposition a été pitoyable ces derniers mois, ce qui, bien plus qu’une déception des Québécois à l’endroit de PKP, explique la baisse du soutien populaire du parti dans l’opinion publique que La Presse et CROP prétendent avoir observé dans leur dernier sondage.

Et s’il faut que cette campagne se rende à son terme, le PQ et son nouveau chef ne parviendront pas à s’organiser suffisamment avant la fin de la session pour être en mesure d’interpeller avec toute l’agressivité nécessaire le gouvernement Couillard qui se trouvera à profiter d’un répit de plusieurs mois pendant lesquels il pourra en toute liberté et en toute impunité consolider son emprise néfaste sur le Québec et son appareil gouvernemental.

Morts de rire, qu’ils doivent être.

Et « félicitations » aux candidats récalcitrants à la chefferie du PQ pour leur beau programme !


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18 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    3 mai 2015

    Depuis 15 ans le PQ a les doigts dans le nez; Et je commence à en avoir plein le cu... des prétendus indépendantistes de la Caq, de Québec solidaire et des autres qui sous prétextes de prétendus défenses de ci de ça, divisent et affaiblissent le peuple québécois et empêchent son accès à l'indépendance. Les ennemis de notre indépendance ne sont pas les libéraux, les fédéralistes mais tous ces petits nombrils du monde qui se disent pro Québec et qui en réalité n'en ont que pour eux mêmes. Je ne serais pas surpris que plusieurs de ces prétendus défenseurs du Québec reçoivent des dons dans des petits paradis fiscaux.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 mai 2015

    Rémi Lavoie: ''Ils (M.Ouellet et A. Cloutier) ne voient pas la catastrophe a venir si PKP n’est pas élu chef, car c’est le dernier espoir de bon nombre de membres. J’en connais plusieurs qui vont déchirer leur carte de membres si cette catastrophe se produit.''
    Je serai le premier à le faire ça c'est certain.
    Ces 2 candidats à la chefferie ont-ils vraiment le goût de l'indépendance ou plutôt celui du pouvoir? Poser la question c'est y répondre.

  • Archives de Vigile Répondre

    1 mai 2015

    Monsieur Le Hir
    Pour sortir de cette dictature et de cette destruction du Québec par couillard et par le QUEBEC LIBERAL PARTY du West Island, pourquoi Vigile ne partirait-il pas sur son site une pétition demandant la destitution immédiate de ce gouvernement qui a été élu sous de fausses représentations?
    Cette pétition pourrait faire boule de neige au Québec et le site de Vigile gagnerait à y être connu par les Québécois. Vigile trouverait ainsi un bon moyen, à l'avenir, pour pouvoir s'autofinancer. Et vous qu'en pensez-vous? VIVE LE QUÉBEC ET SES TRAVAILLEURS!
    André Gignac 1/5/15

  • Archives de Vigile Répondre

    30 avril 2015

    @ M. Le Hir
    Je suis d'accord avec vous, le Québec est plongé dans une destruction bien orchestrée par Couillard, mais nous sommes fait fort et nous devons résister. Je serai dans la rue demain le 1er mai pour contester et appuyer les travailleurs.

  • Archives de Vigile Répondre

    30 avril 2015

    Richard Le Hir:''Ce n’est pas le PQ qui est au bord du gouffre, c’est le Québec. Ses ennemis Libéraux et fédéralistes se servent de l’immigration pour le noyer dans le grand tout multiculturel et insignifiant canadien. Et ils vont y parvenir si nous ne résistons pas pied à pied au quotidien dès maintenant.''
    La très bonne entrevue de Me André Sirois à Benoit Dutrisac:
    https://www.youtube.com/watch?v=fDOhW5Hijqg

  • @ Richard Le Hir Répondre

    30 avril 2015

    3e réponse à Émilie B.
    Ce n'est pas le PQ qui est au bord du gouffre, c'est le Québec. Ses ennemis Libéraux et fédéralistes se servent de l'immigration pour le noyer dans le grand tout multiculturel et insignifiant canadien. Et ils vont y parvenir si nous ne résistons pas pied à pied au quotidien dès maintenant.
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    29 avril 2015

    @ M. Le Hir
    Je me demande pourquoi à chaque fois que le PQ perd une élection il devrait toujours se sentir au bord du gouffre. Ça fait cent ans que le PLQ existe, il a souvent perdu des élections et pourtant il existe encore. Il y a peut-être urgence pour vous à cause de votre âge, mais après vous il y a la relève.
    Dans votre argumentation vous me faites aussi dire des choses que je ne pense pas comme «se mettre la tête dans le sable?» ne pas consulter les sondages etc. M. Le Hir je sais tout ça, j'aie milité au référendum de 1995 et la politique m'intéresse au plus haut point et je suis convaincue que M. Péladeau va diriger le PQ pour l'avenir. Bon ceci étant dit, si le PQ disparaît le projet d'indépendance ne disparaîtra pas avec lui, il y a bien d'autres partis qui vont se former pour un jour arriver à nos fins.
    Je crois que pour renforcer une idée il faut le faire de façon positive, éviter de se faire des peurs et viser l'ennemi le plus souvent possible. Toujours identifier les faiblesses d'un parti ne nous apporte rien. Je vous le redis, j'aime vous lire mais j'aimerais que vous abordiez ça sur un angle constructif et moins ouvert aux fédéralistes.

  • @ Richard Le Hir Répondre

    29 avril 2015

    2e réponse à Émilie B.
    Vous me reprochez d'être trop dur à l'endroit du PQ et « d'y aller un peu fort ».
    Si vous connaissiez mieux les circonstances du référendum de 1995, vous comprendriez que ma sévérité est entièrement justifiée.
    Je vous rappelle aussi la défaite du PQ contre Couillard l'an dernier. Qui est responsable de cette défaite sinon le PQ lui-même ?
    Je vous rappelle aussi les résultats du dernier sondage CROP, même si n'y crois qu'à moitié. Les Québécois nous dissent que la performance du PQ dans l'opposition n'est pas à la hauteur.
    Pour ne blesser personne et ne froisser aucun ego, il faudrait donc se mettre la tête dans le sable ?
    Pour réaliser l'indépendance ET LA RÉUSSIR, ça nous prend autre chose que les petites ambitions personnelles de nos favoris. Qui a une stature de chef d'État dans cette course à la chefferie ? Poser la question, c'est y répondre.
    Aucun des autres candidats dans cette course n'a plus à perdre que PKP (fortune, entreprise, famille, réputation, etc.). En fait, il n'a tout simplement pas les moyens de perdre ni la course à la chefferie, ni les prochaines élections générales, ni même de ne pas atteindre son objectif de faire du Québec un pays.
    C'est la meilleure garantie que les Péquistes et tous les Québécois puissent avoir. En s'engageant, il s'est condamné à réussir.
    Qui dit mieux !

  • Archives de Vigile Répondre

    29 avril 2015

    Je recommande vivement de partager les vidéos de M. Nantel, dont celle-ci que j'ai envoyée au clan Péladeau:
    https://www.youtube.com/watch?v=nhBelf1PMwU&list=PL3rAVojYz-mMrLg1x0S25x-zdktQhACAN&index=13
    Le seul défaut de M. Nantel est qu'il semble en faveur d'un 3e référendum.
    Mais pour le reste, ses vidéos apparemment inoffensives (pas sexy), sont de la dynamite.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2015

    @ M. Le Hir
    Ce qui nuit au Québec, M. Le Hir ce n'est pas le PQ, c'est Couillard et son austérité. La chefferie du PQ ce n'est que temporaire et passager et pour la suite tout le Québec va en sortir gagnant avec M. Péladeau. De toute façon le PLQ est au pouvoir pour encore 3 ans et je ne vois pas pourquoi une course à la chefferie serait dommageable pour le Québec actuellement.
    Moi je trouve que votre titre «Les tendances suicidaires du PQ» est beaucoup plus dommageable pour le PQ car il donne des munitions à l'adversaire et vos craintes démobilisent les partisans du PQ. Je trouve que vous dramatisez trop la situation ce qui peut aussi avoir des conséquences sur les indépendantistes en général et surtout pour les mous qui flanchent à la première occasion.
    Je n'aie rien contre vous car je trouve que vous faites du bon travail de recherche et que vos interventions en général sont constructives, mais des fois je trouve que vous y allez un peu fort quand vous voulez donner des leçons au PQ. Ce ne sont pas tous des nouilles qui prennent des décisions pour le PQ, ils ont des informations que vous n'avez probablement pas et qui vous échappent à l'occasion.

  • @ Richard Le Hir Répondre

    28 avril 2015

    Réponse @ Émilie B.
    La question n'est pas de savoir si la prolongation inutile de la course à la chefferie nuit à PKP, mais bien plutôt, comme je le prétends, si elle nuit au Québec, aux Québécois, et même au PQ.
    Quand on analyse une situation, on ne peut pas se contenter, comme vous le faites, de l'examiner sous une seule perspective.
    Richard Le Hir

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2015

    Je pense que la longueur de la course n'est pas nuisible pour M. Péladeau. Ça permet de le faire connaître et de mesurer son degré de résistance aux attaques qui arrivent de toute part. À date il s'est bien défendu et il a mis derrière lui sa vie avec Québécor; il a pris de l'assurance pour s'en défendre et le faire accepter par le public.
    Durant ce temps, le PLQ est en train de démontrer tout le ravage qu'il fait avec l'austérité et surtout Couillard avec sa crédibilité, parce qu'il fait gaffe après gaffe et les QuébécoiEs sont bien capables de le voir par eux-mêmes. Durant ce temps M. Péladeau est plus performant, il prend de l'assurance en politique et il démontre ses capacités de gestionnaire. Pour moi la course actuelle est un plus pour M. Péladeau.
    Au retour à l'automne Couillard va faire face à plus fort que lui et M. Péladeau va lui rappeler ses frasques et ses démêlés avec la justice, ce sera un retour pour rappeler aux QuébécoiEs ce qu'ils pourraient avoir oublié durant les vacances. Il y aura aussi l'UPAC qui devrait se prononcer sur les poursuites contre le PLQ. Je pense que toutes les choses vont s'aligner pour donner suite à la corruption du PLQ.

  • Jean-Claude Pomerleau Répondre

    28 avril 2015

    @ Luc Bertrand
    Le déclin, et comment l'arrêter.
    Il tient en un mot : référendum.
    C'est Jean Chrétien qui nous le dit :
    « Avec le recul, le référendum apparaît comme la plus grande erreur du Parti québécois. Jusque-là, sa stratégie avait été extrêmement efficace pour le Québec et extrêmement dangereuse pour le Canada. Claude Morin me l'avait décrite il y a longtemps : "Nous nous séparerons du Canada de la même manière que le Canada s'est séparé de l'Angleterre. Nous couperons les liens un par un, nous obtiendrons une petite concession ici, une petite concession là et, finalement, il ne restera plus rien." Dans un premier temps, c'est exactement ce que fit le gouvernement du Parti québécois. Il exigea de nouveaux pouvoirs, imposa sa présence internationale et, comme chaque demande paraissait raisonnable en elle-même et dans l'intérêt de la province, la population suivit. Avec le temps, le Québec serait devenu indépendant dans les faits et son indépendance juridique serait allée de soi. Mais le référendum cristallisa le débat et, en dépit de l'ambiguïté extrême de la question posée (le mot "indépendance" en avait été exclu), la population fut forcée de faire un choix. Elle dit Non à l'indépendance. » - Jean Chrétien, Dans la fosse aux lions, 1985
    De ce constat résulte la stratégie de Chrétien-Trudeau, d'envoyer des mandarins fédéraux vendre l'idée du référendum à Claude Morin. L'erreur historique, le cul-de-sac actuel en résulte.
    Le choix est donc de sortir de la fixation référendaire, le piège à con qui a mené au déclin de la nation. À tel point que, ce n'est plus tant le projet souverainiste qui est en péril mais, bien la nation qui porte le projet.
    En sortir est donc un défi existentiel.
    Ce qui veut dire sortir le projet politique du registre de l'idéal (la Canada est un pays démocratique, on gagne un concours d'art oratoire, on compte des bouts de papier et on a un pays). pour le ramener dans le champs du réel, celui de la realpolitik (seul un rapport de force favorable mène à un changement de statut d'un État).
    Il y a 2 camps dans cette course à la chefferie : les référendistes datistes et PKP, maintenant rejoint par Bernard Drainville.
    PKP est le seul candidat qui a le centre de gravité pour assumer les 3 rapports de forces que supposent la cause (politique, économique et médiatique ) (*)
    Le seul candidat qui peut arrêter le déclin de la nation. Et son redressement, un préalable pour la suite des choses...
    JCPomerleau
    (*) Ces lignes de forces sont apparues dès la nomination de PKP au CA d'Hydro Québec :
    http://service.vigile.quebec/Un-milliardaire-patriote

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2015

    M. Le Hir, j'ai écris sensiblement le même message à M. Lisée, il y a quelques semaines lui demandant d'intervenir auprès de ses confrères dans la course à la chefferie afin qu'ils se rallient à PKP. Nous sommes plusieurs vraiment très déçus de ces supposé chef en devenir tel Mme Ouellet et M. Cloutier. Ils sont du même genre que les dirigeants de Québec Solidaire, avec étiquettes Indépendance du Québec mais ne veulent que leurs intérêts personnels. Ils ne voient pas la catastrophe a venir si PKP n'est pas élu chef, car c'est le dernier espoir de bon nombre de membres. J'en connais plusieurs qui vont déchirer leur carte de membres si cette catastrophe se produit.
    Merci

  • Peter Benoit Répondre

    28 avril 2015

    Je trouve longue cette course et, en plus, elle a démarré beaucoup trop tard. À mon avis, il aurait fallu la débuter vers la mi-septembre et la terminer au plus tard la fin de novembre 2014.
    Le PQ perd du temps précieux à défendre les intérêts du Québec et le délai de cette course est de l'insouciance de rêveurs. J'ai lu les programmes des candidats qui subsistent et seul PKP a un programme résolument indépendantiste avec une stratégie complémentaire qui fait du sens.
    Céré et Ouellet n'ont aucune chance et ne font valoir aucune idée vraiment hors de l'ordinaire qui puisse justifier leur maintien dans la course. Quant à Cloutier, il amène un certain vent de fraîcheur, mais plusieurs de ses idées pourraient être reprises par n'importe quel parti.
    Il suffit de lire The Gazette (on se croirait à la bataille des Plaines d'Abraham) et La Presse pour voir toute la hargne envers PKP qui représente la plus grande menace "séparatiste" depuis belle lurette. On ne peut en dire autant de Cloutier qui suscite plus de complaisance que d'autre chose.
    Cloutier est jeune et aura sa chance éventuellement. Pour ma part, seul PKP possède la stature d'un chef d'état parmi ces candidats et de loin.

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2015

    "La sévérité de la correction de l’an dernier, le déclin du parti d’élection en élection depuis 1995, le recul incessant du français à Montréal et comme langue de travail et le démantèlement incessant de notre demi-État national par le PLQ imposent justement une obligation de résultat pour le prochain chef du PQ. Raison de plus pour une réflexion approfondie des raisons de ces échecs et pour ne pas donner encore un chèque en blanc à un nouveau "sauveur" providentiel." Luc Bertrand
    Monsieur Bertrand apporte d'excellents points. Certes, nous avons un devoir de vigilance avec le PQ, surtout après avoir eu des Johnson, Bouchard, Boisclerc et Marois comme Chef. Ce que je comprends cependant de l'intervention de Le Hir, c'est que:
    1. Les attaques en règles contre PKP ne servent pas notre cause, le PLQ se bidonne par tant d'opportunités à pouvoir faire diversion à leurs ignominies ;
    2. La longueur de cette course ne sert personne, sinon le PLQ;
    3. Chaque semaine qui passe, c'est une pierre de moins à notre fondation. Le PLQ multiplie les attaques contre les Québécois. Sans chef pendant si longtemps, le PQ laisse ses opposants prendre les devants....

  • Archives de Vigile Répondre

    28 avril 2015

    Monsieur Le Hir, le Parti québécois n'est justement pas un parti comme les autres, ne serait-ce que pour l'option qu'il prétend défendre et vouloir réaliser. Rompre le lien de subordination du Québec au Canada et sortir de son cadre constitutionnel et juridique, c'est autrement plus dérangeant qu'un simple programme de gouvernance de la province de Québec.
    Et, pour y arriver, il faut justement faire preuve de courage et de cohérence. Courage d'affirmer haut et fort que ce n'est qu'en détenant tous les pouvoirs d'un pays normal qu'on pourra s'épanouir et avancer comme peuple qui respecte l'héritage de nos ancêtres (langue, traditions, histoire commune, relations harmonieuses et respectueuses avec les Premières Nations). Et cohérence de refuser toute possibilité de gouverner une province avec les moyens insuffisants que nous laisse un régime qui ne cherche qu'à oblitérer notre différence et notre originalité.
    La sévérité de la correction de l'an dernier, le déclin du parti d'élection en élection depuis 1995, le recul incessant du français à Montréal et comme langue de travail et le démantèlement incessant de notre demi-État national par le PLQ imposent justement une obligation de résultat pour le prochain chef du PQ. Raison de plus pour une réflexion approfondie des raisons de ces échecs et pour ne pas donner encore un chèque en blanc à un nouveau "sauveur" providentiel.
    Les membres ont le droit de savoir de quoi il en retourne avant de faire leur choix, parce que ça fait longtemps que les chefs de ce parti n'en font qu'à leur tête. Ils ont justement intérêt à voir comment le prochain chef se comporte dans l'adversité de l'Assemblée nationale et de l'ennemi à Ottawa avant de se prononcer plutôt que de constater, une nouvelle fois, les dégâts après coup quand il sera trop tard.
    Après 40 ans - moins les 7 années Parizeau - de tataouinages, de stratégies perdantes, de flou, de contorsions ou de contradictions, il est plus que temps d'offrir un minimum de clarté et de cohérence pour faire amende honorable auprès des électeurs et des indépendantistes en particulier. Nous n'avons plus droit à l'erreur.

  • Archives de Vigile Répondre

    27 avril 2015

    Bonjour Monsieur Le Hir,
    Enfin quelqu'un qui parle vrai...(d'ailleurs, vous parlez toujours vrai)...Je suis moi même membre du PQ et impliqué au niveau régional et je m'inquiète pour l'existence du PQ. De plus, si le PLQ continu, pendant les 3 ans qui leur restent, de passer la scie à chaîne dans notre système de société, nous n'aurons plus les moyens de réaliser notre pays, parce que ce que ça prend pour le faire sera détruit....Et personne ne peut rien faire...c'est l'impuissance totale...À dire que nous sommes entrain d'assister à la démolition de la possibilité de faire du Québec un pays, et de voir que le PQ et tous les souverainistes n'agissent pas....et bien, je me pose des questions...