Les Québécois attendent toujours plus longtemps à l'urgence, estime l’Institut économique de Montréal

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La dégradation des services publics sous le régime libéral

Le temps que les patients québécois passent à l’urgence a augmenté depuis un an, estime l’Institut économique de Montréal (IEDM).


Pour arriver à ce constat, l’organisation se base sur la durée médiane passée à l’urgence, et non pas sur la durée moyenne, cette dernière étant normalement utilisée par le gouvernement du Québec.


«Si l’attente à l’urgence a baissé cette année, c’est essentiellement parce qu’on la mesure de la mauvaise façon», a expliqué Patrick Déry, analyste en politiques publiques et auteur de la publication, par communiqué, jeudi.


La médiane est la valeur qui permet de partager une série numérique ordonnée en deux parties de même nombre d'éléments, se distinguant de la moyenne, qui est la valeur unique que devraient avoir tous les éléments d’un échantillon pour que leur total soit inchangé.


Six minutes plus long


Ainsi, l’attente a été six minutes plus longue en 2017-2018 par rapport à l’année précédente si on se fie à la durée médiane aux urgences.


Pour le gouvernement du Québec, qui se fie uniquement à la durée moyenne, l’attente a été cette année 30 minutes moins longue que l’an dernier.


«[La médiane] est moins influencée par les extrêmes et donc plus représentative de la situation vécue par les patients», indique l’IEDM dans son étude.


Selon l’organisation, faire appel à l’entreprise privée pour gérer certains hôpitaux, tout en maintenant le financement public, permettrait de faire baisser les temps d’attente dans les urgences.


«Toutes les promesses et la bonne volonté du monde seront sans effet si les paramètres fondamentaux de notre système de santé ne changent pas», conclut l’IEDM.


- Avec les informations de François Cormier, TVA Nouvelles